samedi 12 avril 2025

Histoires de coupes: 1996

 




Chaque édition de champions qui se retrouve inscrite annuellement sur le trophée comporte son lot d'histoire et de petits détails fascinants. Il y a bien sûr des joueurs vedettes que l'on reconnait inévitablement, mais moi, ce que je préfère, ce sont évidemment les joueurs no-names ou ceux que je ne me souvenais pas qu'ils avaient joué avec l'équipe ou même qu'ils avaient gagné la coupe. Parfois aussi, ce sont les membres du staff qui me fascinent. 

Donc, au cours du texte, je porte mon choix sur un ou deux joueurs qui détonnent du lot par leur présence.

Chapitres précédents: 1990, 1991, 1992, 1993, 1994, 1995


Joueurs: Troy Murray, Joe Sakic (Captain), Mike Ricci (A), Peter Forsberg, Stéphane Yelle, Dave Hannan, Chris Simon, Valeri Kamensky, Warren Rychel, Adam Deadmarsh, René Corbet, Claude Lemieux, Mike Keane, Scott Young, Sylvain Lefebvre (A), Uwe Krupp, Alexei Gusarov, Craig Wolanin (A), Curtis Leschyshyn (A), Sandis Ozolinsh, Jon Klemm, Adam Foote, Patrick Roy, Stéphane Fiset

Staff: Charlie Lyons (Chairman/Chief Executive Officer/Owner/President/Governor), Pierre Lacroix (Vice President/General Manager), Marc Crawford (Head Coach), Joel Quenneville (Asst. Coach), Jacques Cloutier (Goaltending Coach), Francois Giguere (Asst. General Manager), Michel Goulet (Director of Player Personnel), Dave Draper (Chief Scout), Jean Martineau (Director of Public Relations), Pat Karns (Athletic Trainer), Matthew Sokolowski (Asst. Trainer), Rob McLean (Equipment Manager), Mike Kramer (Asst. Equipment Manager), Brock Gibbins (Asst. Equipment Manager), Skip Allen (Strength-Conditioning Coach), Paul Fixter (Video Coordinator), Leo Vyssokov (Massage Therapist)

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Chez les joueurs, on avait droit à deux premières avec la présence du premier joueur originaire de la Lettonie à avoir son nom sur la coupe en la personne de Sandis Ozolinsh. Également dans le même genre de première, on retrouvait Uwe Krupp en tant que premier Allemand.

On retrouvait bien sûr bon nombre d'anciens Nordiques, dont plusieurs qu'on avait à peine vu à Québec avant le déménagement comme René Corbet ou Jon Klemm qui n'avaient joué qu'une poignée de matchs à Québec. Même Peter Forsberg n'y avait joué qu'une seule saison.

Il y avait aussi une bonne batch d'anciens Canadiens dans le tas, comme Claude Lemieux, Sylvain Lefebvre, Mike Keane et probablement un autre que j'oublie.

Mais ici je porte mon choix comme joueur «LVEUP» sur nul autre que Troy Murray. En fait c'est ce joueur qui m'a quelque peu inspiré à faire cette série, alors que sa présence dans cette équipe avait toujours échappé à mon radar.


Joueur de longue date des Blackhawks, Murray avait été repêché par Chicago en 1980 lors d'un repêchage qui changea le visage de la franchise pour plusieurs saisons, alors qu'il s'agissait du même repêchage leur procurant Denis Savard et Steve Larmer. 

Il joua avec les Hawks de 1982 à 1991, connaissant même une splendide saison de 99 points en 1985-86, saison qui lui valut également le trophée Selke. Mais il oscillait le reste du temps autour des 50-60 points.  Il passa aux Jets en 1991 et fut immédiatement nommé capitaine. Il fut retourné aux Blackhawks durant la saison 1992-93 mais fut échangé de nouveau la saison suivante, cette fois aux Sénateurs d'Ottawa. Le même pattern se répéta alors qu'il fut de nouveau échangé en milieu de saison l'année suivante, cette fois aux Penguins.

Agent libre durant l'été 1995, il signa alors avec l'Avalanche et il joua 63 matchs avec eux en saison, amassant 21 points. Il joua ensuite 8 matchs en séries, mais aucun en finale contre les Panthers.

Après cette conquête, il fut libéré et signa dans la IHL avec les Wolves de Chicago où il joua une dernière saison avant de prendre sa retraite. Il retourna ensuite dans l'organisation des Blackhawks, comme commentateur télé.

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Du côté du staff, il faisait du bien de voir d'anciens Nordiques ayant trimé dur durant les années 80 comme Michel Goulet. 

Mais il y avait aussi un autre qui avait du vivre le difficile début des années 90, le cerbère Jacques Cloutier. Il s'était amené avec les Nordiques durant la saison 1990-91 et y avait joué une soixantaine de matchs jusqu'à sa retraite en 1994. 

Il avait ensuite joint les rangs des Aces de Cornwall comme entraineur des gardiens et gradua avec l'Avalanche à temps pour cette saison 1995-96 et cette conquête. Il fut en poste avec l'Avalanche jusqu'en 2009, ce qui en faisait le plus long terme jamais occupé par un membre du staff dans l'histoire de l'organisation. Il occupa ensuite les mêmes fonctions avec les Flames de 2012 à 2016.


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Et parmi les autres faits inusités par rapport à cette coupe de 1996, il y avait originalement une erreur lors de la gravure du nom d'Adam Deadmarsh qui était alors gravé sous le nom «Deadmarch». Une correction fut plus tard apportée et son nom est désormais bien inscrit. 

À noter également que la coupe de 1996 fut le premier championnat de l'histoire pour un club de sport professionnel de Denver ou du Colorado.

En plus de répéter l'exploit en 2001 et 2022, ils furent ensuite rejoints par:

  • les Denver de Broncos (NFL): 1997, 1998, 2015)
  • Le Mammoth du Colorado (Crosse): 2006, 2022
  • Les Rapids du Colorado (MLS): 2010
  • Les Nuggets de Denver (NBA): 2023


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C'était donc les histoires de la coupe de 1996. On se revoit avec les Red Wings de 1997.

 

 

mercredi 9 avril 2025

Quiz hardcore LVEUP: Capitals de Washington

 





C'est l'heure de retourner dans le hardcore avec un autre quiz LVEUP. 

Aujourd'hui, les Capitals.

Bonne chance! Partagez-nous votre score dans les commentaires ou sur Facebook.

Pour d'autres quiz du genre, cliquez ici.

 

dimanche 6 avril 2025

Pat Price


Les talents offensifs de Pat Price ne prirent pas de temps à attirer l’attention. Le défenseur des Blades de Saskatoon de la Ligue de l’ouest fut même comparé à nul autre que Bobby Orr.

Lors de la Coupe Memorial de 1974 à Calgary, il s’y rendit avec son entourage, même si son équipe n’y participait pas. Il prit alors une chambre d’hôtel où son agent venait lui faire part des différentes offres qu’il recevait.

Dans la Ligue Nationale, le premier choix appartenait aux nouveaux Capitals de Washington. Dans l’Association mondiale (AMH), ce sont les Blazers de Vancouver qui avaient ce privilège. Propriété du richissime Jim Pattison, ceux-ci recherchaient un moyen de damner le pion aux Canucks, misérables depuis le début de leur existence en 1970.

La surenchère monta à un niveau inespéré pour Price. Son but était clairement de jouer dans la Ligue nationale, mais si une équipe de l’AMH pouvait le convaincre, c’était celle de sa province natale. Et elle a mis toute la gomme. On lui offrit pratiquement tous les biens qu’il voulait et on conclut finalement pour un contrat de 5 ans de 1,3 million $ (énorme à l’époque), un boni à la signature de 250 000$ (1,6 million $ en dollars d’aujourd’hui) et l’utilisation d’une Ferrari. Comme il s’agissait de plus d’argent qu’il n’avait gagné dans toute sa vie, le père de Price crut que le chèque visé du boni à la signature de son fils avait une erreur, car il croyait qu’il y avait un zéro de trop. Price voulut inviter tout le monde à souper pour fêter le tout, mais personne ne voulait encaisser son chèque…

Les Blazers choisirent ainsi Price au repêchage. Les Capitals passèrent donc leur tour et choisirent plutôt Greg Joly pour débuter leur existence, avec des résultats qui seront mitigés. La suite pour Price ne fut pas non plus à la hauteur des énormes attentes à son endroit.

D’abord, un mois et demi après la signature de son contrat, il eut des problèmes de voiture. Alors qu’il roulait à 140 km/h sous la pluie, il fit une sortie de route et emboutit sa Ferrari. Heureusement, il ne fut pas blessé, mais on la remplaça toutefois par une Monte Carlo.

Avant le début de la saison, Price fut invité à se joindre à l’équipe d’étoiles de l’AMH qui allait disputer l’équivalent du circuit maudit de la série du siècle. Sa participation fit toutefois aussi une sortie de route. À l’hôtel, Gerry Cheevers attendait un appel au sujet de l’état de santé de son beau-père. Comme il n’était pas aux alentours lorsque le téléphone sonna finalement, Price se précipita pour prendre l’appel mais du haut de ses souliers plateformes, il chuta. Il en résulta une foulure de la cheville et il rata ainsi la série.

Une fois finalement sur la glace, Price eut de la difficulté à faire la transition du style ouvert où il dominait dans le junior vers un style plus serré et robuste de l’AMH. De plus, il ne s’entendait pas vraiment avec son entraîneur de la vieille garde, Joe Crozier. Le vétéran Andy Bathgate voulut servir d’intermédiaire entre les deux, mais il arriva à Price de faire preuve d’arrogance envers cette légende pour qui il éprouvait pourtant du respect.

Lorsque l’équipe eut des problèmes, le climat se détériora. Quand Price se retrouvait en difficulté, ses coéquipiers, peu inspirés par son attitude et son salaire élevé, avaient peu tendance à venir à son aide.

En bout de ligne, Price termina sa saison avec 5 buts et 29 passes, ce qui n’était pas mauvais, mais insuffisant pour justifier son salaire. Voulant jouer dans la LNH, il s’entendit alors avec les Blazers (qui déménagèrent à Calgary pour devenir les Cowboys) pour rompre son contrat.

Maintenant libre, Price fut un choix de premier tour des Islanders en 1975, où ses anciens coéquipiers avec Saskatoon, Dave Lewis et Bob Bourne, eurent de bons mots à son sujet.

Sous les ordres d’Al Arbour, Price s’éloigna de son rôle purement offensif, où Denis Potvin remplissait ce rôle de toute façon, pour devenir un défenseur plus complet. La jeune équipe montra une progression certaine, mais sans parvenir à se rendre jusqu’au bout. Lors des séries de 1979, Price joua toutefois peu et exigea un échange.

Son souhait fut exaucé lorsque les Islanders le laissèrent sans protection lors du repêchage d’expansion et qu’il fut choisi par les Oilers. Une fois en Alberta, il se mit à pratiquer un style plus robuste. Il obtint également son plus haut total de buts avec 11. Pendant ce temps, à New York, les Islanders remportèrent la première de leur quatre Coupes consécutives.

Sa saison suivante fut partagée entre Edmonton et Pittsburgh, alors qu’il fut échangé contre Pat Hughes. Sa récolte de 42 points fut alors son sommet en carrière. En 1981-82, ce fut son total de minutes de punition qui atteignit son sommet, avec 322.

L’année suivante, il fut l’un des joueurs qui se brouilla avec l’entraîneur Eddie Johnston et fut alors soumis au ballotage. Ayant besoin de renfort suite aux blessures de Jean Hamel et Mario Marois, les Nordiques le réclamèrent en retour de 2500$.

La présence de Price à Québec fut toutefois l’objet d’un faux-départ. Après quatre parties dans l’uniforme fleudelysé, il fut victime d’un mal sérieux et mystérieux pour lequel différents diagnostiques furent émis. La conclusion fut finalement une grave infection virale au cerveau. Si celle-ci lui fit finalement manquer deux mois d’activité, elle aurait aussi pu lui coûter la vie.

Ce ne fut toutefois que partie remise. Par la suite, Price rendit de fiers services aux Nordiques. Ayant déjà des connaissances en français à son arrivée, il s’intégra bien à la vie dans la Vieille capitale, qu’il apprécia beaucoup. Pendant son séjour, il incita ses coéquipiers à apprendre la langue de Molière et l’équipe à les soutenir dans leurs efforts. Il investit également dans une entreprise locale de déménagement. Ce fut finalement à Québec qu’il joua le plus de matchs dans sa carrière professionnelle, avec 255, où il fut au cœur de la rivalité Québec - Montréal.

L’aventure québécoise de Price prit fin en mars 1987, lorsqu’il fut échangé aux Rangers en retour de Lane Lambert, qui deviendra plus tard l’entraîneur-chef que Patrick Roy a remplacé derrière le banc des Islanders l’an dernier.

Price termina la saison à New York, avant d’être à nouveau échangé, aux North Stars cette fois, contre Willi Plett.

Il joua ses 14 derniers matchs dans la Ligue nationale avec le Minnesota avant de prendre sa retraite. En 726 matchs, sa fiche est de 43-218-261, en plus d’avoir amassé 1456 minutes de pénalité.

S’il avait déjà envisagé de s’établir en permanence à Québec, il décida finalement de retourner dans sa Colombie-Britannique natale, où il opéra pendant dix ans une entreprise dans le domaine du bois avec son frère.

Il conduisit également des remorqueurs, en plus de travailler en restauration et pour un club de golf.

Sources :

Willes, Ed, The Rebel League, the short and unruly life of the World Hockey Association, McClelland & Stewart, 2004, p.141 à 146,

″Pat Price n’a pas le temps de s’ennuyer″ d’Alain Bouchard, 3 janvier 1983, Le Soleil, page B1,

″Pat Price… acte II″ d’Alain Bouchard, 15 mars 1983, Le Soleil, page C1,

″Pat Price réclame plus de français″, PC, 19 août 1986, La Tribune, page D2,

″I’m one of the fortunate few who have realized their dreams″ de Emanuel Sequeira et Will Johnson, Black Press, July 29, 2014, Nelson Star (nelsonstar.com),

″Le sang bleu à jamais″ de Jean-François Tardif, 24 août 2015, Le Soleil, page 38,

″Canucks at 50: Vancouver Blazers tries, but failed to capture the hockey market″ de Ed Willes, December 10, 2019, The Vancouver Province (theprovince.com),

banqueducanada.ca, hockeydraftcentral.com, hockey-reference.com.

vendredi 4 avril 2025

Les grands voyageurs #16 - Dave McLlwain

 


 

Le trophée O'Brien

Lors de la saison 1977-78, le défenseur Dennis O'Brien marqua l'histoire en devenant le premier joueur à disputer au moins un match pour 4 équipes différentes durant la même saison. Cela lui aura valu, 40 ans plus tard, de voir un trophée à son nom à La Vie Est Une Puck pour le joueur qui a joué pour le plus d'équipes durant la saison.

Mais lors du brainstorm pour la création de ce trophée, on pensait d'abord nommer ce trophée en l'honneur de celui qui répéta l'exploit en 1991-92, nul autre que Dave McLlwain. On s'est finalement rabattu sur O'Brien, le OG, mais aujourd'hui on tient quand même à faire une place à McLlwain en lui accordant finalement une bio. 

David Allan McLlwain et né le 9 juin 1967 à Seaforth en Ontario, même ville d'origine que plusieurs joueurs de renom comme Cooney Weiland et Ryan O'Reilly. 

Joueur de centre de 6'-0" et 185 livres, McLlwain débuta son stage junior en 1984-85 avec les Rangers de Kitchener mais fut échangé aux Centennials de North Bay la saison suivante, saison qui résulta sur sa sélection tardive en 9e ronde (174e au total) par les Penguins de Pittsburgh au repêchage de 1986.

Il termina ensuite la saison 1986-87 avec 119 points, au deuxième rang de la OHL. Il participa également aux championnat junior de 1987, ce fameux tournoi qui vit la Russie et le Canada être disqualifiés suite à une bagarre générale.  


Il débuta ensuite son parcours professionnel en 1987-88, parvenant à se tailler un poste avec les Penguins, à l'exception de 9 matchs dans la IHL avec les Lumberjacks de Muskegon. Il récolta 19 points dont 11 buts en 66 matchs pour cette saison recrue.

Il sembla régresser la saison suivante et ne joua que 24 matchs à Pittsburgh (3 points) et il passa la majorité de la saison à Muskegon, les aidant à remporter la coupe Turner. 

Ce fut sa dernière saison à Pittsburgh car durant l'été 89, il fit partie d'une transaction de 6 joueurs entre les Penguins et les Jets de Winnipeg. En compagnie de Randy Cunneyworth et le gardien Rick Tabbaracci, McLlwain prit le chemin du Manitoba. En retour, les Penguins mirent la main sur Jim Kyte, Randy Gilhen et Andrew McBain.

McLlwain répondit parfaitement à cet échange, récoltant des sommets en carrière de 25 buts et 51 points en 1989-90. Cela sembla toutefois être bien éphémère alors qu'il régressa à seulement 25 points en 1990-91.

Vint ensuite sa fameuse saison à 4 équipes en 1991-92.

Après seulement 3 matchs en début de saison avec les Jets, il passa aux Sabres de Buffalo dans un échange impliquant 5 joueurs et un choix au repêchage qui devint Yuri Khmylev chez les Sabres. Mais seulement 2 semaines plus tard, il fit partie d'un autre échange encore plus gros, celui de Pierre Turgeon/Pat LaFontaine entre les Sabres et Islanders de New York. McLlwain, Turgeon, Benoit Hogue et Uwe Krupp devinrent alors des Islanders, tandis que Lafontaine, Randy Hillier et Randy Wood devinrent des Sabres.

Il joua donc pour les Islanders pour les 54 matchs suivants, amassant 23 points. Mais lors de la date limite des transaction au printemps 1992, il passa aux Maple Leafs de Toronto en compagnie de Ken Baumgartner. En retour, les Islanders mirent la main sur Claude Loiselle et Daniel Marois.

Donc si vous étiez parmi ces nombreux collectionneurs de cartes autour de 1992, vous deviez avoir pas mal de versions de Dave McLlwain:




Après autant de mouvement, il put au moins réaliser un rêve d'enfance de pouvoir jouer à Toronto devant les siens. Il fut «récompensé» en 1992-93 en jouant la saison entière avec les Leafs, amassant 18 points en 66 matchs.

Mais ce fut encore une fois très bref dans la ville reine alors qu'il signa avec les Sénateurs d'Ottawa durant l'été 1993, et connaitra sa deuxième meilleure récolte en carrière en 93-94 avec 43 points. Après une demie-saison moyenne en 1995, les Sénateurs s'en débarrassèrent, tout d'abord en le prêtant dans la IHL aux Lumberjacks de Cleveland. 

Parenthèse ici pour parler des Sens, qui faisaient alors véritablement honneur à leur jeune réputation de club broche à foin, puisqu'au même moment, le club versait plus de 2,5 millions en salaire à des joueurs qui n'étaient même plus dans la LNH... 

Je recopie ici un texte du Soleil du 8 décembre 1995:

«Les infortunés Sénateurs d’Ottawa ont retourné hier aux mineures les vétérans Dave Archibald et Scott Levins. Puisqu’Archibald recevra quand même son salaire de 400 000 $ à l’île-du-Prince-Édouard, les Sénateurs devront désormais verser quelque 2.5 millions à des joueurs qui ne sont pas dans la LNH. L’équipe verse environ 19 millions en salaires. Pat Elynuik (850 000$), Brad Shaw (550 000$), Chris Dahlquist (550 000$), Dave McLlwain (450 000$), Darrin Madeley (300 000$) et Sylvain Turgeon (150 000$) appartiennent tous aux Sénateurs même si aucun d’eux ne joue à Ottawa. Ils écoulent tous leurs contrats garantis dans la LIH. Les Sénateurs doivent également honorer les contrats de l’ancien entraineur Rick Bowness et de son adjoint Alain Vigneault, ainsi que celui de l’ex-directeur général Mel Bridgman.


 

Mais McLlwain était loin d'être fini car il amassa 75 points dont 30 buts en 60 matchs dans la IHL. Il évoluait avec le même club qu'il avait auparavant porté les couleurs, les Lumberjacks, qui étaient toutefois déménagés à Cleveland. Les Lumberjacks demeuraient toujours le club-école des Penguins et c'est en quelque sorte ce qui dicta la suite des choses. Les Sénateurs trouvèrent finalement preneur pour les services de McLlwain en mars 1996 lorsqu'il retourna aux Penguins en retour d'un choix de 8e ronde.

Après avoir fait ce court retour avec les Penguins, il retourna avec les Lumberjacks en 1996-97. Il parvint toutefois à revenir dans la LNH pour 4 matchs en fin de saison avec un autre ancien club, les Islanders. Ce furent ses derniers matchs dans la LNH.

Il mit ensuite le cap sur la ligue allemande en 1997-98 avec le Landshut EV. S'en suivit par après 2 saisons avec le HC Berne dans la ligue Suisse.

En 2000-01, il retourna dans la ligue allemande avec les Sharks de Cologne. Il y connaitra alors ses années les plus stables, jouant avec le club jusqu'à sa retraite en 2009.

Il termina deux fois en tête des pointeurs de la DEL, soit en 2005-06 et 2006-07. Il fut élu capitaine des Sharks pour ses trois dernières saisons et demeure à ce jour le 2e meilleur pointeur de l'histoire de l'équipe.

L'équipe lui a rendu honneur lors de sa retraite et à ce qu'on peut entendre ici, il avait même appris un peu d'Allemand...


En 501 matchs dans la LNH, il amassa 100 buts et 107 passes pour 207 points.

Il fallut ensuite attendre jusqu'en 2014-15 pour revoir un joueur faire 4 équipes en une saison lorsque Mark Arcobello réédita l'exploit, suivi quelques années plus tard de Jussi Jokinen en 2017-18.