On connaît tous cette histoire qui date d'il y a maintenant 50 ans en fin de semaine... Lors d'un match à New York entre les Canadiens et les Rangers, le redoutable Andy Bathgate, un des plus redoutable "sniper" de la NHL atteignit le gardien du Canadiens Jacques Plante au visage et le hockey changea du même coups lorsque le cerbère revint sur la glace avec un masque. Le geste était fait à jamais, les gardiens pouvaient maintenant porter un masque pour se protéger des redoutables tirs des jeunes vedettes comme Bobby Hull et ce même Andy Bathgate.
Bien d'autres gardiens ont porté le masque avant, on peut remonter jusqu'aux années 1920 afin de retracer des gardiens amateurs ayant porté le masque, mais presque aucun gardien n'avait porté le masque durant un match de la NHL. Seul Clint Benedict des Maroons de Montréal a porté un masque de cuir durant quelques matchs en 1930 suite à une blessure avant d'abandonner l'idée parce qu'il voyait mal à cause de la pièce qui protêgeait son nez. La plupart des joueurs durant les années 50 incluant Jacques Plante portaient le masque durant les pratiques mais ne le portaient pas durant les matchs. Johnny Bower par exemple portait une sorte de masque avec une vitre de plexiglass pour se protêger. Les entraîneurs ne voyaient par contre pas d'un bon œil en raison qu'il diminuait la vision des gardien le fait de porter le masque losrque ça compte vraiment.
Mais lors de ce match du premier novembre 1959 lorsque Bathgate décocha un de ses tirs foudroyant sur Plante et que ce dernier revint, il avait la candeur pour être un pionnier. Je doute fort qu'un gardien d'une équipe médiocre de l'époque comme les Bruins ou les Rangers aurait par le fait de revenir avec un masque sur la glace, légitimé son port. C'était le meilleur gardien de la NHL de son époque qui revint avec un masque. Un gagnant du Vézina lors des 4 saisons précédentes et ayant mené le Canadiens à 4 championnats de la Coupe Stanley. Personne ne dominait les buts comme Plante à cette époque. N'importe quel autre gardien aurait été relégué aux oubliettes, mais le Canadiens a fait confiance à Plante et le fait qu'il ait remporté ce match du premier novembre 1959 ouvrit une nouvelle époque. Je crois églament que lorsque le plus que légendaire Terry Sawchuck adopta le masque avec son redoutable masque de squelette, en 1962-63, le mouvement était irréversible. Ça prendra quand même 15 ans afin de convertir tous les gardiens au masque. Le dernier à ne pas avoir porté le masque dans la NHL fut Andy Brown qui évolua avec les Penguins lors de la saison 1973-74. à Cet époque, même les plus reluctants à se couvrir le visage d'un masque comme Gump Worlsey et Ed Giacommin s'étaient convertis au masque. Le masque fait maintenant parti de l'équipement standard et on se rappelle des gardiens sans masques comme une partie du passé comme la position de maraudeur (rover) qui disparut dans les années 1920 et peut-être les équipes pouvant remporter quatre Coupes Stanley de suite...
Mais une chose selon moi n'a pas reçu la justice qu'il se doit dans l'histoire de Jacques Plante, Andy Bathgate. Andy Bathgate passe pour le salaud de l'histoire, celui qui décocha le tir qui déforma le visage du grand gardien de Shawinigan. Je crois qu'au Québec on a toujours vu ce joueur comme un méchant mais Andy Bathgate était un des meilleurs joueur de son temps... Il eut malheureusement la malchance d'évoluer avec la pire équipe de la NHL durant ses meilleures saisons, les Rangers de New York étant de loin durant la période des six équipes la pire de la ligue. La saison précédant les incidents du premier novembre 1959, Bathgate avait d'ailleurs été le récipiendaire du trophée Hart malgré le fait que son équipe n'ait pas fait les séries lors de cette saison.
Andy Bathgate est né à Winnipeg en 1932. Il oua son junior avec les Biltmores de Guelph avec qui il remporta la Coupe Memorial en 1952. À la saison suivante, en 1952-53, Bathgate se tailla temporairement une place avec les Rangers tout en alternant ses présences avec les Canucks de Vancouver de la WHL. Il fit la même chose à la saison suivante avant de se trouver un poste permanent avec les Barons de Cleveland de l'AHL qu'il aida à remporter la Coupe Calder de 1954. Il retourna avec les Rangers à la saison 1954-55 pour ne plus quitter l'équipe avant une bonne dizaine de saisons. Bathgate jouait un style très agressif qui caractérisait les meilleurs joueurs de cette époque où les meilleurs joueurs était également les plus robustes. Bien qu'il pouvait jouer solidement, Bathgate n'aimait pas la violence, il était plutôt un joueur pouvant très bien se défendre mais qui préférait marquer des buts malgré le fait qu'il jouait pour les enfants pauvres de la NHL des six équipes. Il était considéré comme étant un des meilleurs patineurs de son époque et un des meilleurs manieur de rondelle de son époque...
Parce que les Rangers étaient vraiment le tier-monde de la NHL à l'époque parce qu'à 6 équipes, il y en avait des mauvaises pareil... Durant la période de 25 saisons que dura l'ère de six équipes, de la saison 1942-43 jusqu'à la saison 1966-67, les Rangers se sont qualifiés aux séries éliminatoires qu'à 7 reprise, atteignant la finale de la Coupe Stanley qu'une seule fois, en 1950 contre les redoutables Red Wings. J'ai déjà raconté ailleurs cette farce que Gump Worlsey faisait alors gardien des Rangers en répondant les Rangers lorsqu'on lui posa la question à savoir quelle était l'équipe qu'il craignait le plus... Andy Bathgate évoluait dans ces pitoyables Rangers où il mena durant 8 saisons consécutive au chapitre des points. Ses talents furent notamments remarqués en 1958-59 alors qu'il remporta en plein milieu de la dynastie des Canadiens des années 50 le trophée Hart remis au meilleur joueur de son équipe. De 1961 jusqu'à son départ en 1964, il fut d'ailleurs nommé le capitaine de l'équipe. Autre fait à noter, on lui crédite le fait d'avoir été le premier joueur à jouer avec une palette recourbée, ce qui pouvait expliquer son redoutable lancer. Bathgate termina même au premier range des marqueurs de la NHL à égalité avec Bobby Hull avec 84 points mais ne fut pas crédité du championnat des marquer, Hull ayant récolté plus de buts avec 50 buts.
Il est donc indéniable que Bathgate fut le joueur le plus important pour l'équipe new-yorkaise à cet époque. Une seule chose manquait toutefois à son actif, évoluer avec une bonne équipe... En 1964, son désir fut réalisé lorsqu'il fut échangé aux Maple Leafs de Toronto en compagnie de Don McKenney en retour de Dick Duff, Bob Nevin, Rod Seiling, Arnie Brown et de Bill Collins. À l'épque, les Leafs avaient remporté la Coupe Stanley à deux reprises et éprouvaient quelque difficultés à pouvoir faire un triplé en ce qu'il manquait une sorte de bougie d'allumage pour que l'équipe demeure une équipe champion. Punch Implach (coach des Leafs) affirma à l'époque que l'acquisition de Bathgate était l'ingrédient secret pour mener l'équipe à une troisième coupe. Le joueur arriva avec le goût de vaincre et ses talents offensifs qui allaient être un élément important de la conquête de la Coupe Stanley des Leafs. Enfin Andy Bathgate pouvait non seulement être un bon joueur mais un bon joueur au sein d'une bonne équipe. Bathgate marqua même le but gagnant de la Coupe Stanley... Ce but en échappée contre Terrey Sawchuck est d'ailleurs d'une beauté...
Le passage de Bathgate à Toronto fut toutefois très bref, après une saison complète à Toronto en 1964-65, il fut échangé en compagnie de Billy Harris et Gary Jarrett aux Red Wings de Detroit en retour de Marcel Pronovost, Eddie Joyal, Larry Jeffrey, Lowell MacDonald et Aut Erickson. Bathgate passa deux saisons décevantes avec les Red Wings passant même quelques temps dans l'AHL avec les Hornets de Pittsburgh en 1966-67 avant d'être réclamé au repêchage d'expansion de 1967. Il mena la jeune équipe au chapitre des points lors de leur saison inaugurale avec 59 points en plus d'exercer du leadership. Il fut toutefois échangé la saison suivante aux Canadiens de Montréal qui voulaient l'utiliser comme joueur-entraîneur avec les Voyageurs d'Halifax dans l'AHL. Bathgate refusa et se rapporta aux Canucks de la WHL avec qui il remporta le championnat de la ligue lors des deux saisons avec l'équipe en plus de remporter le championnat des marqueurs de la ligue en 1970 en plus d'être nommée meilleur joueur de la ligue lors de cette saison.
Ce qui est remarquable dans cet épisode de la carrière de Bathgate, c'est qu'il n'avait aucun complexe à ce point dans sa carrière par rapport au fait qu'il n'était plus au sommet de sa forme et qu'il voulait toujours jouer au hockey et donner du très bon hockey à des niveaux inférieurs, chose que peu de joueurs sont capables de faire. Il revint jouer une dernière saison avec les Penguins en 1970-71 avant de prendre le chemin de la Suisse. Il revint durant quelques matchs avec les Blazers de Vancouver dans la WHA avant de prendre définitivement sa retraite du hockey professionnel...
En 1069 matchs dans la NHL, il récoltat 973 points dont 349 buts en 17 saisons...
Andy Bathgates fut intronisé au Temple de la renommée en 1978, ironiquement la même année que Marcel Pronovost contre qui il fut échangé en 1965 et... Jacques Plante...
Son chandail numéro 9 fut retiré la saison dernière par les Rangers de New York...
Son petit-fils portant également le nom Andy Bathgate fut repêché par les Penguins de Pittsburgh en 2009 au 151 rang...
Mais une chose selon moi n'a pas reçu la justice qu'il se doit dans l'histoire de Jacques Plante, Andy Bathgate. Andy Bathgate passe pour le salaud de l'histoire, celui qui décocha le tir qui déforma le visage du grand gardien de Shawinigan. Je crois qu'au Québec on a toujours vu ce joueur comme un méchant mais Andy Bathgate était un des meilleurs joueur de son temps... Il eut malheureusement la malchance d'évoluer avec la pire équipe de la NHL durant ses meilleures saisons, les Rangers de New York étant de loin durant la période des six équipes la pire de la ligue. La saison précédant les incidents du premier novembre 1959, Bathgate avait d'ailleurs été le récipiendaire du trophée Hart malgré le fait que son équipe n'ait pas fait les séries lors de cette saison.
Andy Bathgate est né à Winnipeg en 1932. Il oua son junior avec les Biltmores de Guelph avec qui il remporta la Coupe Memorial en 1952. À la saison suivante, en 1952-53, Bathgate se tailla temporairement une place avec les Rangers tout en alternant ses présences avec les Canucks de Vancouver de la WHL. Il fit la même chose à la saison suivante avant de se trouver un poste permanent avec les Barons de Cleveland de l'AHL qu'il aida à remporter la Coupe Calder de 1954. Il retourna avec les Rangers à la saison 1954-55 pour ne plus quitter l'équipe avant une bonne dizaine de saisons. Bathgate jouait un style très agressif qui caractérisait les meilleurs joueurs de cette époque où les meilleurs joueurs était également les plus robustes. Bien qu'il pouvait jouer solidement, Bathgate n'aimait pas la violence, il était plutôt un joueur pouvant très bien se défendre mais qui préférait marquer des buts malgré le fait qu'il jouait pour les enfants pauvres de la NHL des six équipes. Il était considéré comme étant un des meilleurs patineurs de son époque et un des meilleurs manieur de rondelle de son époque...
Parce que les Rangers étaient vraiment le tier-monde de la NHL à l'époque parce qu'à 6 équipes, il y en avait des mauvaises pareil... Durant la période de 25 saisons que dura l'ère de six équipes, de la saison 1942-43 jusqu'à la saison 1966-67, les Rangers se sont qualifiés aux séries éliminatoires qu'à 7 reprise, atteignant la finale de la Coupe Stanley qu'une seule fois, en 1950 contre les redoutables Red Wings. J'ai déjà raconté ailleurs cette farce que Gump Worlsey faisait alors gardien des Rangers en répondant les Rangers lorsqu'on lui posa la question à savoir quelle était l'équipe qu'il craignait le plus... Andy Bathgate évoluait dans ces pitoyables Rangers où il mena durant 8 saisons consécutive au chapitre des points. Ses talents furent notamments remarqués en 1958-59 alors qu'il remporta en plein milieu de la dynastie des Canadiens des années 50 le trophée Hart remis au meilleur joueur de son équipe. De 1961 jusqu'à son départ en 1964, il fut d'ailleurs nommé le capitaine de l'équipe. Autre fait à noter, on lui crédite le fait d'avoir été le premier joueur à jouer avec une palette recourbée, ce qui pouvait expliquer son redoutable lancer. Bathgate termina même au premier range des marqueurs de la NHL à égalité avec Bobby Hull avec 84 points mais ne fut pas crédité du championnat des marquer, Hull ayant récolté plus de buts avec 50 buts.
Il est donc indéniable que Bathgate fut le joueur le plus important pour l'équipe new-yorkaise à cet époque. Une seule chose manquait toutefois à son actif, évoluer avec une bonne équipe... En 1964, son désir fut réalisé lorsqu'il fut échangé aux Maple Leafs de Toronto en compagnie de Don McKenney en retour de Dick Duff, Bob Nevin, Rod Seiling, Arnie Brown et de Bill Collins. À l'épque, les Leafs avaient remporté la Coupe Stanley à deux reprises et éprouvaient quelque difficultés à pouvoir faire un triplé en ce qu'il manquait une sorte de bougie d'allumage pour que l'équipe demeure une équipe champion. Punch Implach (coach des Leafs) affirma à l'époque que l'acquisition de Bathgate était l'ingrédient secret pour mener l'équipe à une troisième coupe. Le joueur arriva avec le goût de vaincre et ses talents offensifs qui allaient être un élément important de la conquête de la Coupe Stanley des Leafs. Enfin Andy Bathgate pouvait non seulement être un bon joueur mais un bon joueur au sein d'une bonne équipe. Bathgate marqua même le but gagnant de la Coupe Stanley... Ce but en échappée contre Terrey Sawchuck est d'ailleurs d'une beauté...
Le passage de Bathgate à Toronto fut toutefois très bref, après une saison complète à Toronto en 1964-65, il fut échangé en compagnie de Billy Harris et Gary Jarrett aux Red Wings de Detroit en retour de Marcel Pronovost, Eddie Joyal, Larry Jeffrey, Lowell MacDonald et Aut Erickson. Bathgate passa deux saisons décevantes avec les Red Wings passant même quelques temps dans l'AHL avec les Hornets de Pittsburgh en 1966-67 avant d'être réclamé au repêchage d'expansion de 1967. Il mena la jeune équipe au chapitre des points lors de leur saison inaugurale avec 59 points en plus d'exercer du leadership. Il fut toutefois échangé la saison suivante aux Canadiens de Montréal qui voulaient l'utiliser comme joueur-entraîneur avec les Voyageurs d'Halifax dans l'AHL. Bathgate refusa et se rapporta aux Canucks de la WHL avec qui il remporta le championnat de la ligue lors des deux saisons avec l'équipe en plus de remporter le championnat des marqueurs de la ligue en 1970 en plus d'être nommée meilleur joueur de la ligue lors de cette saison.
Ce qui est remarquable dans cet épisode de la carrière de Bathgate, c'est qu'il n'avait aucun complexe à ce point dans sa carrière par rapport au fait qu'il n'était plus au sommet de sa forme et qu'il voulait toujours jouer au hockey et donner du très bon hockey à des niveaux inférieurs, chose que peu de joueurs sont capables de faire. Il revint jouer une dernière saison avec les Penguins en 1970-71 avant de prendre le chemin de la Suisse. Il revint durant quelques matchs avec les Blazers de Vancouver dans la WHA avant de prendre définitivement sa retraite du hockey professionnel...
En 1069 matchs dans la NHL, il récoltat 973 points dont 349 buts en 17 saisons...
Andy Bathgates fut intronisé au Temple de la renommée en 1978, ironiquement la même année que Marcel Pronovost contre qui il fut échangé en 1965 et... Jacques Plante...
Son chandail numéro 9 fut retiré la saison dernière par les Rangers de New York...
Son petit-fils portant également le nom Andy Bathgate fut repêché par les Penguins de Pittsburgh en 2009 au 151 rang...
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