lundi 30 décembre 2019

La saison 1919-20 des Bulldogs de Québec - Match #2








Re-bienvenue dans cette série commémorative célébrant les 100 ans de la misérable saison 1919-20 des défunts Bulldogs de Québec. Nous allons tenter d'analyser rétroactivement chacun des 24 matchs de cette saison (je dis bien tenter) selon les archives de journaux que j'aurai réussi à dénicher et les statistiques officielles du site de la LNH.

Le deuxième match des Bulldogs eut lieu le samedi 27 décembre 1919 à Toronto contre les ancêtres des Maple Leafs, les St-Patricks. Vaincus par le score de 12-5 par les Canadiens lors de leur premier match où ils étaient en manque de joueurs disponibles (6 patineurs et 1 gardien pour Québec et 8 patineurs et 1 gardien pour Montréal), les Bulldogs espéraient se reprendre pour ce deuxième match avec un alignement plus complet. Les choses ne se passèrent pas comme prévu une fois de plus.


Le Devoir, 29 décembre 1919

Toronto World - 29 décembre 1919


Donc dans cet article du Toronto World, on évoque l'absence de Rusty Crawford du côté des Bulldogs. Crawford était une vedette du club du temps de l'ancienne NHA qui joua les deux saisons précédentes avec le club de Toronto en attendant le retour des Bulldogs. Toujours selon l'article, il ne se rapporta pas aux Bulldogs pour ce match (il n'avait également pas joué le premier) et ces derniers durent faire appel à un autre vétéran en la personne de Jack Marks, un autre ancien Bulldog champion des deux coupes de l'équipe en 1912 et 1913. Marks n'était pas une grande vedette offensive cependant et ce seul match en 1919-20 fut son dernier en carrière. Crawford mit finalement le cap sur Saskatoon et ne rejoua plus jamais dans la LNH.

Quoiqu'il en soit, même avec Marks dans l'alignement, les Bulldogs étaient tout de même seulement à 7 patineurs disponibles contre 8 pour Toronto.

Les visiteurs furent pris de surprise en première période, retraitant au vestiaire avec un recul de 4-1 et malgré un autre bon match de Joe Malone (2 buts) et de George Carey, les Bulldogs ne purent rattraper leur retard et leur gardien Frank Brophy continua de mal paraître.

À la fin de cet article du journal La Patrie, on mentionne que les Bulldogs portaient un bandeau noir sur leurs chandails en honneur du regretté Joe Hall, un ex-Bulldog champion de 1912 et 1913 qui succomba à la grippe espagnole plus tôt durant l'année (voir texte du 28 oct. 2009). 


La Patrie, 29 décembre 1919


Il s'agissait du dernier match des Bulldogs en 1919. Leur prochain eut lieu le 1er janvier 1920. On se reparle d'ailleurs en 2020 pour la suite!


Statistiques des Bulldogs après deux matchs:








samedi 28 décembre 2019

La saison 1919-20 des Bulldogs de Québec - Match #1





Il y a exactement 100 ans, le Club Athlétique de Québec ou Club de Hockey de Québec ou plus communément les Bulldogs firent finalement leur apparition dans la LNH lors de la saison 1919-1920. Originalement fondés en 1880, ils furent membres de plusieurs ligues amateures au cours des années et furent éventuellement admis dans l’ancêtre de la LNH, la NHA (National Hockey Association) en 1910. Portés par le légendaire Joe Malone, les Bulldogs remportèrent 2 coupes Stanley dans la NHA soit en 1912 et 1913 et furent un des 4 clubs fondateurs de la LNH après la dissolution de la NHA en 1917. 




Cependant les Bulldogs n'avaient pas les fonds nécessaires et ne purent mettre un club sur la glace pour la saison inaugurale de la LNH en 1917-18 ni pour la saison suivante. La ligue dut donc débuter ses activités avec seulement 3 équipes suite au retrait des Bulldogs et des Wanderers de Montréal qui durent suspendre leurs activités après que leur aréna ait brûlé en janvier 1918.

Les Bulldogs purent donc finalement entrer en scène en décembre 1919 mais cette première (et seule) saison fut extrêmement difficile alors que l'équipe établit plusieurs records de médiocrité dont certains sont toujours en place. Après cette seule saison, la ligue en eut assez. Elle prit contrôle de l'équipe et la vendit à d'autres investisseurs qui la déménagèrent à Hamilton pour la saison 1920-21.

Donc pour célébrer les 100 ans de cette équipe défunte, je commence ici une nouvelle série commémorative retraçant la misérable saison 1919-20 des Bulldogs de Québec. Nous allons tenter d'analyser chacun des 24 matchs de cette saison (je dis bien tenter) selon les archives de journaux que j'aurai réussi à dénicher et les statistiques officielles du site de la LNH.

Le premier match de la saison eut lieu la veille de Noël soit le 24 décembre 1919 contre les Canadiens. Vous excuserez un peu mon retard car je prévoyais publier cet article exactement 100 ans plus tard mais mes plans de Noël ont un peu chamboulé mon horaire et j'avais carrément oublié cette date... Mais mieux vaux tard que jamais alors revoici pour vous le premier match des "Bouledogues'' de la saison 1919-20.


La Patrie, 26 décembre 1919



Québec. Le Canadien, champion de la National Hockey League, détenteur de la Coupe Stanley et champion du monde, a débuté d'une façon brillante, hier soir, sur la glace locale lorsqu'il a triomphé de l'équipe Québec par le score de 12 à 5. Établissant une avance de six points, dont cinq dans la première manche et tenant les Bouledogues à leur complète merci pendant ce temps, les Habitants n'ont jamais, à proprement parler, été en grand danger. Ils ont toujours mené par une marge de trois points au moins et, malgré les héroïques efforts des joueurs de Mike Quinn, l'équipe de Georges Kennedy a tenu constamment le haut du pavé.

Bien que victime d'un score élevé et inégal, le Québec s'est défendu avec vaillance et les 4500 personnes qui se trouvaient à l’aréna ont pu constater que leurs favoris auraient leur mot à dire dans la question du championnat cet hiver. Du reste, les Bouledogues n'avaient que sept équipiers en uniforme, et cette pénurie de joueurs leur causa un sérieux handicap. Les Canadiens prirent leurs adversaires par surprise en comptant cinq points dans la première période. Lalonde, le capitaine de l'équipe montréalaise, en mit trois à son crédit, les deux autres allant à Corbeau et à McNamara, joueurs de défense. Quelques-uns de ces points furent, cependant de la nature des points chanceux, et le gardien des buts local, Brophy, eût-il dompté sa frayeur de débutant chez les professionnels, aurait pu sauver ses filets de deux ou trois ''goals''. 

Pour les locaux, le jeune Carey a joué une partie des plus brillantes. Il a compté deux points et un troisième a été compté grâce à son jeu. Son dernier point a été le résultat d'un jeu électrisant, et il dut éluder toute l'équipe du Tricolore, déjouer Vézina en contournant les buts, pour y loger la rondelle...

(restant du texte majoritairement illisible)


On retrouve rapidement une erreur dans le texte alors qu'ils mentionnent que les Canadiens sont les champions de la Coupe Stanley, ce qui est faux alors que la finale de 1919 entre les Canadiens et les Metropolitans de Seattle fut annulée en raison d'une épidémie de grippe espagnole. Un de leurs joueurs, Joe Hall (également un ex-Bulldog), fut d'ailleurs emporté par cette maladie (voir texte du 28 oct. 2009). La coupe de 1919 ne fut donc pas remise à aucun club.




Donc pour ce premier match, on eut droit à un festival offensif mais c'était tout de même chose courante à l'époque. Les Canadiens ont par exemple connu trois autres matchs de plus de 10 buts durant cette saison de 24 matchs et deux fois ils en auront également accordé plus de 10. Vous verrez cependant au cours de cette série que ce fut plus fréquent pour les Bulldogs.

George Carey
Donc durant ce match offensif, deux joueurs du Canadiens marquèrent un tour du Chapeau soit Newsy Lalonde et Bert Corbeau. Joe Malone marqua un but pour les Bulldogs et on parla avantageusement d'un certain George Carey. Ce dernier avait joué quelques matchs avec les Bulldogs durant la saison 1916-17 quand l'équipe était toujours dans la NHA et faisait aussi partie de l'équipe championne de 1912. Mais on ne retrouve pas d'autres statistiques entre cette 1916-17 et 1919-20. Il fut un des meilleurs joueurs des Bulldogs durant cette saison avec 11 buts et 9 passes et il suivra l'équipe à Hamilton. 

D'autre part on parle également dans l'article du gardien des Bulldogs Frank Brophy qui aurait été faible dû à son inexpérience chez les professionnels. Ce pauvre Brophy ne jouera que durant cette seule saison chez les pros et mourra très jeune à 33 ans d'une crise cardiaque. On raconte que sa santé était fragile depuis qu'il aurait reçu un tir à la poitrine du joueur des Canadiens Didier Pitre. J'ignore cependant s'il s'agissait de ce match. Dans un autre article de ''The Gazette'' sur ce même match, on parle également de ''Stage fright'' dans le cas de Brophy. On y mentionne également le bon match de Carey.




Quoiqu'il en soit c'était un bien mauvais départ pour les Bulldogs qui en plus de Brophy, n'avaient pas beaucoup de joueurs vedettes à l'exception de Malone. Ils avaient toutefois dans leurs rangs plusieurs joueurs champions de 1912 et 1913 encore en poste soit Malone, Carey, Jack McDonald et Harry Mummery. Un des problèmes apparents fut qu'ils ne purent jouer ce match qu'avec 6 patineurs en plus du gardien contrairement à 8 du côté de Montréal. J'ignore cependant pourquoi ils leur manquèrent ces joueurs.

Voici pour terminer l'alignement et les statistiques des Bulldogs après ce match:












On se revoit bientôt pour le 2e match!

Sources:


jeudi 26 décembre 2019

Collection de programmes #1




L'autre jour j'ai bien aimé vous présenter ma nouvelle passion qui est de trouver un maximum de ces nombreuses vieilles publications papier d'équipes de la LNH. Que ce soit des programmes de matchs, des guides médias ou bien des albums annuels (yearbooks), j'adore me faufiler dans les coulisses de l'internet pour en trouver des nouveaux. Comme j'en ai déjà une bonne banque d'accumulés, je vais commencer une nouvelle série d'articles où je vais en prendre au hasard et tenter de les commenter. Parfois je vais me concentrer sur certaines équipes ou sujets mais pour aujourd'hui je vais y aller random, alors allons-y.




J'adore ce programme des Islanders. Il date de leur saison inaugurale de 1972-73 et on dirait que ça parait dans l'attitude désinvolte de leur premier gardien #1, Gerry Desjardins. J'aime aussi la typographie du ''Islanders'' dans le haut.




Lorsque les Flames étaient en reconstruction après avoir graduellement perdu le restant de leur noyau champion de 1989 (voir texte du 5 septembre 2019) ils mirent l'emphase sur la jeunesse et introduisirent la campagne ''Young Guns''. À ne pas confondre avec les cartes Upper Deck du même nom, cette campagne est synonyme de mauvais souvenirs pour les fans des Flames car en plus d'être en reconstruction, ils devaient contempler ces mauvais chandails et quelques-uns de ces ''Jeunes pistolets'' ne furent que des pétards mouillés ou bien n'ont pas pu rester longtemps à Calgary. Ce fut le cas pour la majorité des joueurs sur ce programme...

Dans l'ordre on retrouve Valeri Bure, Jason Wiemer, Jarome Iginla, Derek Morris, Cory Stillman et le capitaine Todd Simpson à l'avant. À l'exception d'Iginla, aucun de ces joueurs n'était avec l'équipe à partir de 2002. Également il n'y avait pas que des Young Guns à Calgary en 1998-99, on retrouvait entre autres des ''Old Pistols'' comme Phil Housley, Steve Smith et Ken Wregget.

Comme bonus on retrouve également le slogan de la ligue ''Coolest game on earth''. On retrouvait ce slogan partout à l'époque. Personnellement je m'en rappelle surtout parce que l'intro de NHL 98 est gravée dans ma rétine pour l'éternité.




Beau programme rétro datant de 1953. On voit bien la provenance de cette publication avec la publicité de Buick dans le bas...




Un programme datant de 1934 entre les deux équipes montréalaises et locataires du Forum, ce qui nous donne l'étrange affrontement ''Canadiens vs. Montréal''. On se demande pourquoi ils n'ont pas simplement mis ''Canadiens vs. Maroons'' mais il ne faut pas oublier que le nom ''Maroons'' n'était pas le nom officiel de l'équipe mais plutôt le surnom commun donné par les fans et les journalistes. Le vrai nom de l'équipe était officiellement le ''Montreal Professionnal Hockey Club''. À la base, les fondateurs de l'équipe désiraient ressusciter les Wanderers mais lorsqu'ils échouèrent à sécuriser les droits sur ce nom, ils se contentèrent de ce nom plus générique et n'ont jamais officiellement changé pour les Maroons.

Histoire d'assouvir complètement ma curiosité, l̶e̶s̶ ̶M̶a̶r̶o̶o̶n̶s̶ le Montreal Professionnal Hockey club remporta ce match 1-0. Hooley Smith marqua l'unique but du match et Dave Kerr obtint le blanchissage.




Dernier guide média de l'histoire des Flames d'Atlanta avant leur déménagement à Calgary. J'aime bien le masque du gardien de ce que je pense être les Rangers. Il s'agirait probablement de John Davidson car il portait exactement ce masque.




Un programme plus récent soit celui du premier match de l'histoire des Blue Jackets le 7 octobre 2000. J'aime bien le style rétro de ce programme et le petit ''double-zéro'' sur la manche du joueur. 

Les Blackhawks remportèrent ce match 5-3 et c'est Bruce Gardiner qui marqua le premier but de l'histoire des Blue Jackets et de leur aréna. Du côté des Hawks, Tony Amonte récolta 2 buts et 1 passe.



J'adore celui-ci. Wayne était vraiment très gentil avec les jeunes spectateurs et surtout les jeunes joueurs pee-wee qui venaient jouer avec eux durant les pratiques et les échauffements. Celui-ci a vraiment l'air content. 

Ah... on vient de me dire qu'il ne s'agit pas d'un jeune pee-wee mais bien du jeune gardien Andy Moog qui en était alors à sa deuxième saison...




Un de nos joueurs fétiches ici à LVEUP, Mike Liut et les champions de la division Adams de 1986-87, les Whalers de Hartford.




J'ai récupéré celui-ci de mon article passé sur la fameuse fusion North Stars/Barons de 1978. Un sujet dont je pourrais parler pendant des semaines. Pour ce nouveau départ, les North Stars profitèrent de l'occasion pour mettre à jour leur chandail (ils ajoutèrent des bandes jaunes plus larges dans le bas et les manches).

Je vous retranscrit ici la discussion interne du département marketing des North Stars:

- Pour illustrer notre nouvelle direction après cette fusion, il faudrait une belle couverture pour le nouveau programme 1978-79. Demandez au graphiste de concevoir quelque chose qui représente la fusion des deux équipes et notre nouveau chandail par le fait même.
- On a pas de graphiste. Il est resté à Cleveland.
- Ah bon! Donc allez chercher deux vieux chandails dans le container avant que les éboueurs passent. Crissez-nous ça sur une table et prenez ça en photo.




Guide média des Capitals de 1978-79 avec illustration de Guy Charron sur le devant. Je ne sais pas si je trouve ce guide beau ou horrible. Il tombe en fait dans la zone grise entre ''vieille merde'' et ''charme rétro''.




Guide média de la première édition des Devils du New Jersey après le déménagement du Colorado en 1982. Celui-ci tombe absolument dans la catégorie charme rétro mais je remets quelque peu en doute le concept... Je me demande s'ils ont tenté de faire comme les North Stars et les Barons en démontrant la métamorphose d'une ancienne équipe à une nouvelle. Peut-être que c'est ça mais peut-être que non également.

Je crois apercevoir en arrière-plan des éléments du logo des Rockies comme les cercles de couleurs derrière le gardien et le fond bleu peut-être? Les étoiles n'ont cependant aucun rapport. On dirait que le chandail et l'identité du club n'étaient pas encore complètement définis car il reste des éléments vides sur le chandail.




2-3 ans plus tard nous retrouvons les Devils dans ce que je crois être une possible blague envers Wayne Gretzky et ses commentaires sur les Devils, où il déclara qu'il s'agissait d'une organisation ''Mickey Mouse''. Cependant au lieu d'avoir une mascotte de style Mickey Mouse, les Devils avaient Mel Bridgman...

lundi 23 décembre 2019

Perdre contre les misérables Jets



Ce soir, les Canadiens font face aux Jets, une équipe respectable.

Si nous aimons raconter plusieurs histoires au sujet des Golden Seals de la Californie et des Barons de Cleveland, d’attachants perdants des années 1970, il faut dire qu’ils n’ont jamais connu de saisons aussi misérables que celle des Jets de 1980-81.

Lorsque les Jets, les champions en titre de l’AMH, se sont joints à la LNH en 1979-80, ils ont perdu plusieurs de leurs bons éléments, en raison entre autres des règles d’admission défavorables pour les équipes du circuit maudit.

L’année suivante a été encore pire. Au 31 décembre 1980, leur fiche était un affreux 2-28-7. Le 4 mars, les Canadiens les ont écrasés 9-3, avant qu'ils aillent subir une dégelée de 10-1 le lendemain, à Philadelphie.

Le 7 mars, ce fut au tour des Canadiens de se rendre à Winnipeg, qui étaient invaincus lors de leurs 14 derniers matchs et qui montraient une fiche de 37-18-10. Étant donné la popularité du Tricolore dans cette région du pays, le match était bien sûr à guichets fermés, où on pouvait s’attendre à un massacre.

Devant le filet des Jets, on retrouvait Michel Dion, qui avait été chassé des Nordiques dans des conditions particulières, moins d’un mois auparavant. Dion avait tout de même une victoire à sa fiche dans l’uniforme des Jets… contre les Nordiques, justement. Du côté des Canadiens, on retrouvait Denis Herron.

Guy Lafleur a d’abord ouvert la marque en première période, mais Tim Trimper a répliqué pour Winnipeg, avant que Doug Risebrough ne permette à Montréal de retourner au vestiaire avec l’avance.

En deuxième période, il n’y a qu’une seule équipe qui s’est présentée. Les Jets étaient partout et ont obtenu 18 tirs contre 8. Par contre, leur attaque étant faible et Herron tenant le fort, il n’y a que Willy Lindstrom qui a réussi à marquer. Au deuxième entracte, c’était 2-2.

En troisième période, c’est le futur entraîneur des Sénateurs (et actuel entraîneur des Stars) Rick Bowness, pourtant pas une menace offensive, qui donna les devants aux Manitobains. Par la suite, les hyper-négligés Jets ont tenu le coup. Bowness y est même allé d’un deuxième but, dans un filet désert. (Il en a marqué 8 au cours de l’année.) Ils ont obtenu 41 tirs (contre 33) face à l’une des meilleures équipes et les ont vaincus 4-2.

Trimper, qui a ajouté une passe, a été la première étoile et Dion, la deuxième. Signe qu’il n’a malgré tout pas connu un mauvais match, Herron a été la troisième.

Les Jets ont terminé l’année avec une horrible fiche de 9-57-14 et 32 points. Ils ont évidemment terminé derniers, ce qui leur a permis de repêcher Dale Hawerchuk.

Les Canadiens ont terminé troisièmes dans la ligue, avec une fiche de 45-22-13 et 103 points. Par contre, on se souviendra plutôt de cette belle saison pour le balayage que l’équipe a subi au premier tour contre les jeunes Oilers…


Sources : "Fergy’s lecture inspires Jets over Canadiens" de Glen Cole, 8 mars 1981, Montreal Gazette, p.30.

dimanche 22 décembre 2019

Joueur oublié des 90's #26 - Norm Maciver



Norm Maciver, un défenseur offensif d’un gabarit pas si impressionnant, avait préféré fréquenté l’Université du Minnesota – Duluth, plutôt que de poursuivre son parcours dans la Ligue de l’Ontario. À sa graduation en 1986, où il a obtenu un baccalauréat en communications, il n’avait toujours pas été repêché (contrairement à son coéquipier Brett Hull), mais il signa tout de même un contrat comme agent libre avec les Rangers.

Bien qu’il n’était pas un espoir de premier plan, Maciver parvint tout de même à faire une bonne impression immédiatement. Même s’il passa la majorité de la saison dans la Ligue américaine, il disputa tout de même trois matchs dans la LNH, incluant le match d’ouverture.

L’année suivante, il disputa 37 matchs avec les Rangers, maintenant dirigés par Michel Bergeron.

Alternant toujours entre les mineures et la Grosse pomme, c’est finalement le lendemain de Noël 1988 que Maciver quitta finalement New York, lorsqu’Il fut échangé aux Whalers avec Don Maloney et Brian Lawton, contre Carey Wilson.

Le passage de Maciver dans le Connecticut fut toutefois de courte durée, puisque les Whalers y allèrent d’un échange inutile, alors qu’ils l’envoyèrent à Edmonton contre Jim Ennis, un joueur qui avait joué cinq matchs avec les Oilers et qui n’en joua aucun autre, ni à Hartford, ni ailleurs.

Maciver arriva ainsi au sein des éventuels champions de la Coupe Stanley, mais cela signifia qu’il n’y avait pas de place pour lui dans l’équipe. Il ne joua qu’un match dans la LNH, passant le reste de la saison 1989-90 dans la Ligue américaine, et ratant la Coupe.

Il eut un peu plus de temps de glace au cours des deux années suivantes (21 matchs en 1990-91 et 57 matchs en 1991-92), mais ce ne fut pas suffisant. Suite au camp d’entraînement de 1992, Maciver fut placé au ballotage et réclamé aussitôt par une équipe d’expansion, les Sénateurs d’Ottawa.

Les Sens avaient une attaque particulièrement faible. Maciver eut donc l’occasion d’avoir tout le temps de jeu qu’il voulait et il ne rata pas sa chance. Dès le premier match, contre les Canadiens, il obtint deux passes. Deux jours plus tard, contre les Nordiques, il en obtint deux autres.

Au sein d’une des pires équipes de l’histoire, Maciver termina finalement premier pointeur, avec 63, 15 de plus que le deuxième total. Il marqua également 17 buts, un total qu’il n’avait jamais atteint, ni à l’université (bien que le calendrier universitaire soit plus court), ni dans la Ligue américaine. (Quant à la LNH, son deuxième meilleur total est de 9.)

L’année suivante, Maciver fut ralenti par les blessures, alors que les Sénateurs peinèrent à s’améliorer.

Au cours de l’année qui suivit, Ottawa se servit de Maciver, accompagné du vétéran Troy Murray, pour acquérir Martin Straka des Penguins.

Maciver se retrouva ensuite avec les Jets, avec lesquels il déménagea en Arizona, lorsqu’Ils sont devenus les Coyotes.

Il joua une dernière saison dans la Ligue internationale avec Houston en 1998-99. Après avoir gagné la Coupe Turner avec eux, il accrocha ses patins.

Dans la Ligue nationale, Maciver a joué au total 500 matchs, avec une fiche de 55-230-285. Comme il ne s’est jamais même approché de ses statistiques de 1992-93, il a marqué 31% de ses buts et obtenu 22% de ses points lors de cette misérable saison inaugurale des Sénateurs.

Par la suite, il a évolué comme entraîneur-adjoint dans l’organisation des Bruins, autant dans la LAH que dans la LNH, avant d’aller en direction de Chicago. En 2012, lorsque Marc Bergevin quitta pour Montréal, Maciver le remplaça comme directeur-gérant adjoint, poste qu’il occupe toujours, aux côtés de Stan Bowman.


Sources : hockeydb.com, wikipedia.org.

samedi 21 décembre 2019

Pause Pub - Kik Cola








Fabriqué rue Villeray à Montréal dès 1926, le Kik Cola gagna le cœur des québécois. Avec un marketing s'adressant aux familles, surtout francophone, le Kik devint très populaire. Non seulement il était moins cher que ses concurrents américains Coca-Cola et Pepsi, mais il était également offert dans un format plus gros que ces derniers, alors que le Kik Cola était disponible en format d'une pinte (20 onces liquide). (Les ballounes de 2 litres n'existaient pas à l'époque). Foi de KeithActon, le Kik Cola était bien meilleur que ce que nous sommes habitués comme boisson gazeuse.


Parmi les portes-parole du Kik Cola, il y a eu Henri Richard. Chaque semaine, Richard recevait plusieurs caisses du breuvage, qu'il stockait dans son garage. Mais être le coéquipier de farceurs comme Boom-Boom Geoffrion, Jean-Guy Talbot et Claude Provost, ne devait pas être de tout repos. D'ailleurs, Gilles Tremblay a raconté une bonne anecdote à ce sujet dans la revue "Les Canadiens" de décembre 1989. Un soir que Richard n'était pas chez lui, les trois petits farceurs sortirent toutes les caisses de Kik Cola de son garage, pour les empiler au beau milieu de la rue. Henri dût donc remettre lui-même, tout seul, toutes les caisses au chaud. Et parions qu'il ne devait pas en avoir seulement que quelques unes.

Je suis prêt à parier que le Kik Cola devait être disponible à la "Brasserie Henri Richard". D'ailleurs, parlant de la brasserie du Pocket Rocket, elle avait de magnifiques napperons. Dommage qu'elle ferma en 1986 (en même temps que la disparition du Kik Cola, étrangement), je n'ai jamais eu l'occasion d'aller faire un tour, ayant fêté mes 18 ans en 2002.



Source : Revue "Les Canadiens", déc 89, p.44-45

vendredi 20 décembre 2019

Idées cadeaux #10 - Le masque



C’est par hasard que j’ai croisé ce t-shirt à la boutique L’art des artisans du Québec, au Complexe Desjardins, à Montréal.




Il représente une image inspirée des toiles basées sur le masque de Ken Dryden. Celles-ci font partie de la série « Bleu Blanc Rouge » de Serge Lemoyne, la série la plus célèbre du peintre originaire d’Acton Vale, qu'il réalisa entre 1969 et 1979.

Le Masque, peint en 1975, s’est vendu 240 000$ en 2017. La version t-shirt est donc beaucoup plus abordable.

Le masque

Si ça vous intéresse, on peut aussi voir Dryden, de la même série, au Musée des Beaux-Arts de Montréal.


Dryden


Serge Lemoyne est décédé en 1998.


Sources : "News in Brief : A Record-Breaking Sale, And More", 9 novembre 2017, CanadianArt (canadianart.ca), 150ans150oeuvres.uqam.ca.

jeudi 19 décembre 2019

Un gardien avec pas de mitaine ?








Peut-être vous souvenez-vous de Dan Blackburn ? Ancien gardien de l'organisation des Rangers de New York, Blackburn était voué à une brillante carrière ... jusqu'à ce que son corps en décide autrement.


Né à Montréal, Blackburn a plutôt grandi dans l'Ouest canadien. Débutant sa carrière dans la WHL avec le Ice de Kootenay, Blakburn performa, récoltant 67 victoires en 101 matchs. Ceci attira l'attention des Rangers, qui le sélectionnèrent au 10e rang lors du repêchage 2001. À son premier camp d'entraînement, il fit tellement belle figure que les Rangers décidèrent de le garder afin de seconder Mike Richter. Le plan était que Richter dispute 65-70 matchs et que Blackburn apprenne le métier à ses côtés, du haut de ses 18 ans. 


Cependant, Richter subit une commotion cérébrale qui le "limita" à 55 matchs. La charge de travail de Blackburn fut doublé, disputant un total de 35 matchs, récoltant tout de même 12 victoires. La saison 2002-03 fut tout aussi chargé, alors qu'il partagea cette fois le filet avec Mike Dunham, Richter fut une nouvelle fois blessé, le poussant à la retraite.

C'est lors de cette saison qu'il commença à ressentir une douleur à l'épaule gauche. La douleur durait quelques heures, puis quelques jours, pour finalement être toujours présente. Un nerf s'était coincé dans son épaule et, malgré une opération qui lui fit rater la saison 2003-04, les dommages étaient faits: Blackburn ne pouvait bouger son épaule autant qu'il le voulait et une position de base pour tenir une "gobeuse" le faisait souffrir.

Il lui vint l'idée de jouer avec un bloqueur dans la main gauche. Cela lui permettait d'être en position presque normale sans avoir à faire une rotation avec son épaule pour présenter la paume à la rondelle. Il demanda à son équipementier, Vaughn, de combiner une mitaine avec un bloqueur afin de lui créer une pièce unique.


C'est donc ainsi qu'il se présenta avec les Salmon Kings de la ECHL, alors que la  LNH était en lock-out. Avec la pire équipe de la East Coast League, Blackburn disputa 12 matchs et en remporta 3. 
 
Convaincu que son "système" pourrait lui permettre de retourner dans le grand club, il se présenta au camp d'entraînement des Rangers en 2005 ... où il se déchira un ligament du genou. Il décida donc de prendre sa retraite, à l'âge de 22 ans. 


Il fut recruté par un de ses anciens entraîneurs de gardien et devint le président de "Goaltender Development Institute", basé à Dallas.

Il remet toutefois les jambières ici et là, lors de match caritatif. Il a d'ailleurs défendu le filet des "Blue Shirts" lors du match des anciens de la Classique Hivernale en 2012, avec deux bloqueurs.


mercredi 18 décembre 2019

Des vieux programmes des Blackhawks




J'ai une fixation sur Pinterest ces temps-ci alors que j'y trouve quantité de trucs vintages incroyables. J'ai ramassé une foule d'images que je garde dans mes archives mais ce qui me fascine le plus ces temps-ci ce sont des photos de vieux programmes, guides médias ou ''yearbooks''.

Je me suis rendu compte également que les Blackhawks avaient (et ont toujours) un des meilleurs départements graphiques de le ligue. Voici quelques-uns de ces programmes dont certains que je considère comme de véritables œuvres d'art.




Celui-ci est probablement mon préféré. Le bonhomme, le logo différent, le lettrage, les couleurs, le petit trophée dans le haut. Tout est magnifique ici.


Celui-ci est dans la même veine cartoonesque. Je me demande qui est ce joueur qui est à la base de cette caricature. Je pensais que c'était Bobby Hull mais il n'était plus avec l'équipe en 1974 ayant fait le saut dans l'AMH. Aussi il avait troqué son #16 pour le #9 bien des années auparavant. Il n'y avait pas de #16 avec les Hawks cette année-là mais il en avait un l'année d'avant, Chico Maki, mais il n'avait pas la même shape que notre dessin ici.




Ok, celui-ci n'est peut-être pas politiquement correct mais difficile de dire qu'il n'est pas fantastique...




Celui-ci est un programme pour le match des étoiles de 1991 présenté à Chicago. Le traitement photo est splendide.




Celui-ci est un peu plus boboche mais il a son propre charme. On dirait davantage un album de finissant du secondaire mais c'était peut-être le but justement.




Un autre programme de style illustration. Encore une fois l'identité du joueur me rend perplexe alors qu'il ressemble à Bobby Orr et il semble porter le #4 sur sa manche droite (et un 5 sur la manche gauche). Cependant Bobby Orr ne joignit les rangs des Blackhawks qu'en 1976-77 et rien ne laissait supposer qu'il allait un jour partir de Boston en 1974. Peut-être que ce programme était avant-gardiste...




Ici je ne sais pas trop quelle est la signification du ''40'' dans le coin inférieur droit. L'équipe fut fondée en 1926 donc elle aurait eu 60 ans en 1986. Je croyais qu'il s'agissait d'une célébration de la saison 1946-47 où quelque chose du genre mais il ne s'est pas passé grand chose durant ces années-là alors que le club était dans la cave. Ils étaient également devenu propriété de la famille Norris en 1944...




Celui-ci est plus simpliste mais je l'aime pour le traitement des ''K'' dans le titre. Vous avez peut-être remarqué que beaucoup des titres de ces programmes utilisaient l’épellation ''Black Hawks'' en deux mots. On ne commença à appeler l'équipe officiellement les ''Blackhawks'' qu'en 1986. (voir texte du 27 mai 2010).






Ici il s'agissait de leur club école à Dallas dans la CHL durant les années 70 mais on y retrouvait un peu le même style que dans le grand club.



Ce style cartoonesque était déjà utilisé depuis plusieurs années.








Même lors de saisons récentes, les Blackhawks continuent de faire du beau. Ce guide media de l'an passé est sublime même dans sa simplicité. Remarquez les détails du logo dans les plumes imitant la broderie sur chandail.


J'ai gardé celui-ci pour la fin alors qu'il s'agit également d'un de mes préférés. J'ai cru savoir qu'il datait de 1951 mais j'en ai trouvé d'autres avec le même design avec quelques différences pour d'autres saisons. C'est le genre d'affiche que tu peux te permettre de faire agrandir et mettre dans un cadre. Tout simplement magnifique.

J'en ai encore plein d'autres (pas juste des Blackhawks) mais je vais les garder pour une autre fois.

À bientôt.