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vendredi 1 mars 2019

L'aventure olympique de Andy Moog








Quelques mois avant les Jeux Olympique 1988 de Calgary, l'IIHF permit aux équipes nationales d'aligner des joueurs professionnels dans leur rang. Cela permettait de mettre terme à l'éternel débat sur le statut des joueurs de l'URSS (payé par l'armée afin de jouer au hockey, tout en restant "amateur"). Cela ouvrait également la porte aux joueurs de la LNH de jouer pour leur pays. Cependant, contrairement à de nos jours, la LNH ne prévoyait pas mettre ses activités sur pause afin de permettre à ses meilleurs éléments de participer aux Olympiques.


Cela ouvrit la porte à Andy Moog, alors avec les Oilers d'Edmonton. N'étant pas satisfait de son utilisation lors des dernières séries éliminatoires, il avait demandé un échange aux Oilers mais sa demande fut refusée.  Moog décida de ne pas accepter la prolongation de contrat que lui offrait Glen Sather d'une valeur de 150 000$ pour un an (ce qui représentait une hausse de 10% de son salaire de la saison précédente) et décida de faire la grève. 

En grève, Moog se retrouvait donc sans salaire sans emploi car, à l'époque, le statut des joueurs autonome n'était pas comme il est aujourd'hui.  Même s'il n'avait pas de contrat en poche avec les Oilers, les droits de Moog leur appartenaient toujours. 

C'est alors que IGA (oui, oui, les épiceries), lui offrit un contrat publicitaire de 175 000$ afin qu'il rejoigne l'équipe nationale canadienne (et en échange de publicité, il va s'en dire), ce qu'il fit en septembre 1987.  De plus, en temps que membre de l'équipe canadienne, Moog recevait un per diem de 50 000$ du programme d'assistance aux athlètes olympique.  Il recevait donc 75 000$ de plus que s'il avait joué avec les Oilers.

Il disputa 27 matchs d'exhibition avec l'équipe canadienne, partageant le filet avec Sean Burke (qui allait débuter dans la LNH avec les Devils en mars 1988).  Il aida le Canada à remporter le "Trophée Izvestia" (aujourd'hui la "Channel One Cup") en décembre 1987, alors que l'équipe canadienne était grandement négligé. Ce n'était d'ailleurs que la cinquième fois que l'Union Soviétique ne remportait pas ce tournoi, qui se déroulait à Moscou.

Lors des Jeux Olympique, Moog fit une très belle impression, remportant les quatre match auxquels il prit part.  Malheureusement, Burke de son côté subit des défaites aux mains de l'Union Soviétique, de la Finlande et une nulle face à la Suède. Les résultats finaux firent terminer l'équipe au pied du podium.


Ce qui est cocasse dans les prestations de Moog lors des Jeux Olympiques, c'est son masque.  Dû à un règlement de l'IIHF, il ne pouvait porter de grille de style "cat-eye", qui offre une excellente visibilité. Il décida donc de retourner à son ancien casque Cooper.  Mais au lieu de choisir une grille de type "cage" (comme Burke décida de faire), il fit installé une visière Itech, question d'avoir une visibilité semblable à sa grille "cat-eye". Étant moi-même gardien, jamais je me sentirais en sécurité derrière une visière versus une grille. Bref, choix personnel...

Moog, Zarley "ZZ" Zalapski, Steve Tambellini

Après les Jeux, Glen Sather revint à la charge, offrant à Moog de le réintégrer dans l'équipe. Ce dernier redemanda plutôt à être échangé, voulant passer à autre chose.  Sather réalisa son souhait le 8 mars 1988, l'expédiant à Boston en retour de Geoff Courtnall et du gardien Bill Ranford.

Ce qui est ironique, c'est que Moog retourna en finale de la coupe Stanley à deux reprises avec Boston, en 1988 et 1990, chaque fois dans une cause perdante face ... aux Oilers



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