samedi 31 décembre 2022

Sondage: Lucien DeBlois ou Mario Marois?



 


Ça fait un bail qu'on a pas fait un sondage sur ce blogue. C'était une pratique plus courante à nos débuts mais sans savoir pourquoi, on a un jour arrêté d'en faire. On a par exemple sondé la population à savoir qui était le meilleur entre Merlin Malinowski ou Terry Ruskowski, Jari Kurri ou Teemu Selanne ou encore entre les 6 ou 7 frères Sutter. Sinon la dernière fois c'était en 2017 pour élire les membres de notre illustre Top 100 des joueurs aux noms les plus drôles

Donc pour terminer cette autre année de contenu LVEUP, je compte reprendre la tradition ici avec une question qui vous tiraille probablement autant que moi depuis des années, à savoir…

«Quel est votre joueur préféré entre Lucien DeBlois et Mario Marois?»

Ces deux joueurs, en plus d'avoir un nom de famille avec la même terminaison, ont également eu des carrières étrangement similaires, ce qui fait que je les ai souvent confondus. Il faut aussi dire que je ne les ai jamais vu jouer à l'époque, étant trop jeune. Donc si vous êtes un vieux de la vieille et êtes offusqués que je ne connaisse pas assez ces joueurs, retenez-vous de me lancer des roches svp…

La principale différence entre les deux est que Marois était défenseur tandis que DeBlois était attaquant. Mais leurs nombreuses similitudes font quand même en sorte que c'est vraiment difficile de les différencier. C'est même assez hallucinant car plus je creuse et plus je trouve des ressemblances et des parcours similaires. Les deux sont nés en 1957, les deux ont été capitaines d'équipes canadiennes dans les années 80, les deux avaient un «pinch» (DeBlois plus que Marois), les deux ont joué pour les Rangers, les Nordiques et les Jets, et quelquefois en même temps comme coéquipiers. Les deux ont terminé leur carrière en 1992. Et fait très inusité, les deux ont accompli un «double-retour», ce rare exploit où tu retourne deux fois à une ancienne équipe…

Donc essayons ensemble de démêler tout ça et ensuite vous pourrez voter pour votre préféré…

Lucien Deblois # 35 - Rangers de New York

 
Mario Marois #25 - Rangers de New York


Lucien DeBlois (né Joseph Lucien Jean Gonzague DeBlois) est né à Joliette le 21 juin 1957.
Mario Marois est pour sa part né à l'Ancienne-Lorette le 15 décembre de cette même année 1957. 

DeBlois débute dans la LHJMQ en 1973-74 avec les Éperviers de Sorel tandis que Marois arrive en scène la saison suivante avec les Remparts de Québec. Les deux joueurs deviendront ensuite capitaine de leur équipe respective, DeBlois en 1975-76 et Marois en 1976-77. 

Lors de sa dernière saison, avec une récolte de 134 points dont 56 buts, DeBlois remporte le trophée Michel-Brière, remis au joueur le plus utile de la ligue. Les deux seront plus tard admis au Temple de la Renommée de la LHJMQ, DeBlois en 2009 et Marois en 2016.

Les deux joueurs figurent sur les listes des meilleurs espoirs du junior canadien et sont ensuite sélectionnés au repêchage de 1977, tous les deux par les Rangers de New York. DeBlois est le premier choisi au 8e rang tandis que Marois est sélectionné en 4e ronde (62e au total). DeBlois est le seul des deux à être aussi repêché dans l'AMH, avec les Nordiques. Bien qu'il ne fut pas un flop, la sélection de DeBlois fut plus tard critiquée par les fans et les journalistes newyorkais car comme plusieurs autres équipes, ils auraient pu sélectionner Mike Bossy qu'ils ont plutôt perdu aux mains de leurs grands rivaux, les Islanders, au 15e rang.

Les deux font ensuite leurs débuts professionnels à New York en 1977-78. DeBlois passera toute la saison avec les Rangers, récoltant 22 buts et 8 passes pour 30 points. Marois ne joua pour sa part que 8 matchs et passa le reste de la saison dans la ligue américaine. Il récolta toutefois 1 but et 1 passe lors de son premier match dans la LNH.

Les deux sont ensuite à temps plein dans la LNH en 1978-79, saison durant laquelle ils parviendront à la finale de la Coupe Stanley contre les Canadiens. Cependant, leur séjour à New York prendra fin assez vite par la suite, DeBlois étant échangé aux Rockies du Colorado en novembre 1979 tandis que Marois fut échangé aux Canucks de Vancouver un an plus tard, soit en novembre 1980.

Ces nouveaux environnements seront également très brefs pour les deux joueurs, DeBlois étant échangé de nouveau aux Jets de Winnipeg durant l'été 1981 (en retour de Brent Ashton) tandis que Marois ne joua que 50 matchs à Vancouver avant de terminer la saison 80-81 avec les Nordiques de Québec.



DeBlois jouera d'abord 3 saisons à Winnipeg, étant nommé capitaine de l'équipe a début de la saison 1982-83. Avec les Jets, il connaitra sa meilleure saison en carrière en 1983-84 avec 34 buts et 45 passes pour un total de 79 points.

De son côté avec les Nordiques, Marois devint également capitaine peu après DeBlois, alors qu'il hérita du «C» en 1983-84 suite à la retraite de son prédécesseur André Dupont. Comme DeBlois, il connaitra en 1983-84 son meilleur rendement offensif pour les buts avec 13 et un total de 49 points.

À la fin de la saison 83-84, DeBlois était en impasse contractuelle à Winnipeg et il fut donc échangé de nouveau, cette fois-ci aux Canadiens de Montréal en retour de Perry Turnbull. Après son sommet en carrière la saison précédente, la production de DeBlois chuta dramatiquement en 1984-85, passant de 79 points à seulement 23. Il fut toutefois grandement importuné par une blessure qui lui fit rater 29 matchs. Il espérait revenir en force en 1985-86 mais ce fut le même scénario qui se répéta avec 31 points en 61 matchs. Il put toutefois terminer la saison en beauté en aidant le tricolore à remporter sa 23e Coupe Stanley au printemps 1986. Il ne fut toutefois utilisé que sporadiquement et ne récolta aucun point en 11 matchs durant ces séries.

Suite à cette conquête de 1986, le Canadien libéra DeBlois. Maintenant agent libre, il passa bien près de signer un contrat avec les Nordiques mais préféra finalement retourner avec les Rangers car de son propre aveu, l'option de payer moins d’impôts était plus alléchante, un refrain redondant depuis maintenant plusieurs décennies pour les équipes canadiennes.

 

Après un mauvais début de saison en 1985-86 et des différends contractuels avec leur capitaine, les Nordiques échangèrent Marois à l'ancienne équipe de DeBlois, les Jets, au début de la saison 1985-86 en retour de Robert Picard. Apparemment que lorsqu'il a appris la nouvelle, Marois était furieux et aurait volé son chandail en quittant le Colisée en criant que personne ne porterait plus son numéro…

 

Étrange anecdote à propos de cet échange, dans l'édition du Soleil du lendemain, Maurice Fillion déclare qu'il a préféré annoncer la nouvelle à Marois juste avant le match du même soir, contre les Flames. Marois aurait alors demandé s'il avait à jouer ce match quand même, suite à quoi Fillion lui aurait dit qu'il n'était pas obligé… 

Il me semble que c'est aberrant de savoir que ce genre de trucs pouvait arriver à l'époque. Si tu échanges ton joueur, il est assez clair que tu ne peux plus le faire jouer, même si l'autre joueur n'est pas encore arrivé. Et si Marois se serait blessé durant ce match avec «pas sa bonne équipe»? Ou s'il avait été tellement furieux qu'il aurait décidé de jouer comme un pied ou, on sait jamais, de marquer dans son propre but? 

Anyway, ça demeure une histoire assez «Nordiquienne»... 

Marois connut de bons moments à Winnipeg, dont son sommet en carrière avec 51 points en 1987-88. Mais désirant se renforcer en défensive durant la saison 88-89, les Nordiques réparèrent l'erreur d'avoir chassé Marois de Québec en ramenant leur ancien capitaine au bercail en décembre 1988 en retour de l'homme fort Gord Donnelly. 

Et parlant de retour au bercail, les Nordiques continuèrent dans cette même veine durant l'entre-saison en récupérant l'entraîneur Michel Bergeron. Ce retour de Bergeron à Québec fut un gros facteur pour la venue de deux autres québécois avec les Nordiques en 1989-90. Il y avait bien sûr Guy Lafleur, qui après un an avec les Rangers décida de venir terminer sa carrière à Québec, mais il y avait aussi un ancien coéquipier de Lafleur et un ancien joueur évoluant sous les ordres de Bergeron à New York qui décida de revenir au Québec, nul autre que Lucien DeBlois.


N'ayant jamais retrouvé l'élan offensif démontré lors de ses années avec les Jets, DeBlois était désormais campé comme avant défensif, n'atteignant que la trentaine de points annuellement. Donc après ces trois années passées à New York, il redevint coéquipier de Marois à Québec.

Comme on l'a vu précédemment, il s'agissait d'une longue période de séduction pour enfin voir DeBlois avec les Nordiques, eux qui l'avaient repêché en 1977 alors qu'ils étaient encore dans l'AMH et qui l'ont ensuite presque signé en 1986.

Cependant, comme les carrières de ces deux joueurs étaient sur la pente descendante et que les Nordiques n'allaient vraiment nulle part, ces séjours ne firent pas long feu, quoique à ce stade-ci de l'histoire, ils devaient être assez habitués... Marois rata de plus en plus de matchs dû à des blessures et DeBlois ne connut qu'une saison de 17 points.

Après cette saison 1989-90 catastrophique (pire fiche de leur histoire de 12-61-7) et un début de saison 90-91 qui n'annonçait rien de mieux, les Nordiques décidèrent de larguer du bois mort et de vraiment faire un virage jeunesse. Marois fut placé au ballottage et réclamé par les Blues de St-Louis en octobre 1990, tandis que DeBlois fut inclus dans un échange avec Aaron Broten et Michel Petit qui permit aux Nordiques d'obtenir Scott Pearson des Maple Leafs.



Les deux joueurs continuèrent donc leur chemin avec une nouvelle équipe jusqu'à ce qu'ils effectuent tous les deux ce double-retour discuté au début du texte. Les Jets de Winnipeg rapatrièrent les deux joueurs durant la saison 1991-92, obtenant d'abord Marois des Blues en novembre 1991 en retour de considérations futures tandis que Deblois fut obtenu des Leafs pour conclure la saison en mars 1992.

Ayant commencé leur carrière ensemble au début de la saison 1977-78, les deux joueurs jouèrent également leur dernier match régulier dans la LNH ensemble le 16 avril 1992, quoique DeBlois joua 5 matchs en séries tandis que Marois ne fut pas utilisé par les Jets.

En 993 matchs dans la LNH, Lucien DeBlois aura récolté 249 buts et 276 passes pour 525 points.
En 955 matchs dans la LNH, Mario Marois aura récolté 76 buts et 357 passes pour 433 points.



Les deux joueurs continuèrent dans le domaine du hockey après leur départ de la LNH. Marois joua une dernière saison en 1992-93 comme joueur-entraîneur adjoint dans la ligue américaine avec les Canucks d'Hamilton avant de passer derrière le banc comme assistant avec l'équipe la saison suivante. DeBlois pour sa part devint entraîneur-chef des éphémères Alpines de Moncton de la LHJMQ en 1995-96 avant de devenir assistant-entraîneur avec les Blades de Kansas City dans la IHL.

Parlant de la IHL, les deux anciens coéquipiers furent réunis en juillet 1998 pour occuper de hautes fonctions avec les Bulldogs de Québec, anciennement connus sous le nom des Rafales de Québec, Marois comme entraîneur-chef et DeBlois comme directeur-général. Mais l'équipe fut dissoute rapidement, soit moins d'un mois après cette annonce. Pourquoi annoncer de nouveaux dirigeants si l'équipe est même pas censé survivre? Je doutais vraiment de la véracité de cette histoire, ne l'ayant trouvé que sur Wikipedia et nulle part ailleurs. Mais c'était avant de rechercher ces faits sous ce nom des «Bulldogs» que j'ignorais, et non des Rafales, que j'ai pu confirmer le tout. Faudrait vraiment que je me penche sur le cas des Rafales un jour...

Les deux se retrouvèrent toutefois du boulot, DeBlois comme dépisteur avec les Mighty Ducks, tandis que Marois devint entraîneur du Grand Portneuf de Pont-Rouge dans la ligue Semi-Pro, ancêtre de la LNAH. Il devint par la suite dépisteur à son tour, avec les Canucks, où il retrouva pour la 1000e fois DeBlois sur son chemin, alors que ce dernier devint également dépisteur pour les Canucks en 2005. Il occupa ces fonctions jusqu'en 2017. Quant à lui, Marois fut également dépisteur pour les Hurricanes et les Red Wings et l'aréna de l'Ancienne-Lorette a été nommé en son nom depuis sa retraite.


Donc sans plus tarder, il est temps pour vous de voter:

 

 

Sources:
Savard: Lucien créera un meilleur équilibre, La Presse, 14 juin 1984
«Je pense que les amateurs n'ont pas encore vu le vrai Lucien Deblois», La Presse, 21 septembre 1985
Lucien DeBlois retourne avec les Rangers, La Presse, 11 septembre 1986
Échangé aux Jets contre Picard, Marois furieux, Le Soleil, 27 novembre 1985
Les Rafales sont morts, place aux Bulldogs!, La Tribune, 24 juillet 1998



jeudi 29 décembre 2022

Trêve de hockey #106 - Pelé à Montréal



Celui que plusieurs considèrent comme le meilleur joueur de football / soccer de l’histoire, le brésilien Pelé, nous a quitté aujourd’hui.

Edson Arantes do Nascimento (son véritable nom) est le seul joueur au monde à avoir remporté trois fois la Coupe du Monde, en 1958, 1962 et 1970 et ce, à un moment où la télévision se mit à amplifier le vedettariat.

En 1975, il avait causé une certaine surprise en signant un contrat de 3 ans pour 4,7 millions $ avec le Cosmos de New York de la NASL (North American Soccer League), une ligue qui n’avait pourtant pas encore atteint un grand niveau de crédibilité à ce moment. Il quittait ainsi son club brésilien, le Santos FC.

C’est 1977, sa dernière année active, qu’il remportera le Soccer Bowl. À ce moment, l’allemand Franz Beckenbauer (ex-capitaine de l’équipe championne de la Coupe du Monde de 1974 et futur entraîneur de l’équipe qui a remporté celle de 1990), l’italien Giorgio Chinaglia et son compatriote Carlos Alberto l’avaient rejoint à grands frais avec le Cosmos. À ce point, l’entraîneur de cette collection de vedettes était Eddie Firmani, qui sera plus tard entraîneur à Montréal du Manic de la NASL, du Supra de la LCS et de l’Impact pendant sa période USL.

Par contre, le Manic a été actif de 1981 à 1983. Pelé ne l’a donc jamais affronté. Auparavant, Montréal a eu une équipe dans la NASL de 1971 à 1973, nommée l’Olympique. Celle-ci appartenait à Sam Berger, le propriétaire des Alouettes à l’époque. Toutefois, elle a été active avant l’arrivée de Pelé dans la ligue.

Pelé à l'Autostade

Si Pelé n’a jamais affronté une équipe de Montréal de la NASL, il a tout de même déjà joué ici un match.

Le 30 juin 1971, l’Olympique avait organisé un match amical à son domicile, l’Autostade, entre le Santos et le club italien de Bologne (aujourd'hui propriété de Saputo). Le but de l’Olympique était évidemment de convertir les néophytes au soccer et d’attirer l’attention vers l’équipe locale naissante.

Un an après son troisième triomphe, Pelé était évidemment la vedette de l’événement et son salaire mirobolant pour l’époque de 400 000$ selon une source, de 500 000$ à 1 million selon une autre, ne passa pas inaperçu. On fit aussi état de ses nombreux investissements et avoirs.

Dans un Autostade d’une capacité d’environ 33 000 places, le Montréal-Matin indique que 29 000 personnes étaient sur place (incluant 8 000 jeunes qui ont reçu des billets de faveur) pour observer Pelé. Ceci est tout de même supérieur aux 25 000 qui se sont déplacé à Toronto la semaine précédente. Étonnamment, la Gazette mentionne une foule payante de 19 812, en plus de milliers de personnes admises gratuitement. D’une manière ou d’une autre, il s’agissait à ce moment de la plus grande foule pour un match de soccer à Montréal.

La vedette de la soirée a d’ailleurs été comparée à Maurice Richard pour la précision de son tir et son opportunisme et à Jean Béliveau pour son maniement de ballon. (Doit-on se surprendre de la comparaison avec le hockey, surtout à ce moment où la culture du soccer au Québec était embryonnaire?)

Si ses coéquipiers du Santos ont joué leur match, sans faire d’effort particulier pour laisser toute la place à Pelé, c’est tout de même lui qui a marqué le seul but de la partie, à la 14e minute, devant une foule qui a apprécié.

Peu aidé par une fiche de 4-15-5, l’Olympique ne parviendra pas à créer l’engouement espéré et terminera sa saison avec une foule moyenne de 2 440 spectateurs par match. Après une moyenne de 2 308 en 1972 et de 3 856 en 1973, le club cessa ses activités.

Sources :

"Le roi Pelé à l’œuvre à l’Autostade ce soir", 30 juin 1971, Montréal-Matin, page 47,

"Un cadeau pour 8,000 jeunes; ils verront Pelé" de Claude Robert, 30 juin 1971, La Presse, page B1,

"Olympics hope Pele will create new fans" de Dan McLean, June 30, 1971, Montreal Gazette, page 13,

"Le roi Pelé n’a pas déçu ses admirateurs" de Paul-Émile Prince, 1er juillet 1971, Montréal-Matin, page 52,

"King Pele packs in 20,000-plus" de Andre Onorato, July 2, 1971, Montreal Gazette, page 16,

wikipedia.org.

vendredi 23 décembre 2022

Le masque méconnu d'Ed Belfour




Ed Belfour a pas mal toujours eu un casque semblable. Outre sa saison recrue où il portait un casque Cooper avec une grille (et le #1), il a toujours eu un aigle de chaque côté de son masque, en référence à son surnom, "Eddie the Eagle". Surnom qui lui a été affublé par son entraîneur Mike Keenan, alors qu'il le compara à Michael Edwards, qui représenta la Grande-Bretagne lors des Jeux olympiques de 1988 à Calgary. Bien que Keenan lui donna ce surnom de façon ironique, Belfour répliqua "I love it Coach", et c'est resté.

À Chicago, Belfour eut quelques variations à son design. Lorsqu'il fut échangé aux Sharks de San Jose, il garda le même design, mais avec le fond turquoise, au lieu de rouge (ou noir). Quoiqu'il porta son équipement de Chicago pendant un certain temps.

Durant l'été 1997, les Stars de Dallas le convainc de s'établir au Texas. La peinture sur son masque n'étant pas encore prête, Belfour joua donc quelques matchs avec un masque tout vert, juste assez longtemps pour avoir une panoplie de cartes.

1997-98 Upper Deck

1997-98 Leaf Hockey

1997-98 Score

Pour la première fois, Belfour avait eu une demande spéciale à son artiste, Todd Miska, soit de lui faire un masque avec le fond d'un teinte plus métallisée. Je ne sais pas si c'est ce qui a retardé l'arrivée dudit masque et qui a forcé Eddie à porter un masque sans ses fameux aigles. 



jeudi 22 décembre 2022

Gordie Gallant


Pourtant pas particulièrement imposant physiquement (5’11’’, 165 lbs), c’est avant tout avec ses poings que Gordon Gallant a fait sa marque. En 1971-72, bien que non-repêché, il disputa 6 matchs avec les Golden Seals de Columbus, équipe de l'IHL bien sûr affiliée à l’équipe de la Ligue nationale du même nom. Lors de ce court séjour, il amassa 38 minutes de pénalité.

L’année suivante, l’athlète de Shédiac, au Nouveau-Brunswick, s’aligna avec les Blazers de Syracuse de la Ligue Eastern. L’équipe domina outrageusement la ligue (63-9-4) et remporta ainsi la Coupe Walker. Gallant y contribua avec 231 minutes de pénalité. (Il amassa aussi tout de même 51 points.) S’il s’agissait du cinquième total de la ligue, deux de ses coéquipiers l’avaient quand même devancé.

À la fin de la saison, la Ligue Eastern (EHL) se scinda en deux pour devenir d’un côté la Ligue Southern (SHL) et de l’autre, la North American Hockey League (NAHL), la ligue qui inspira le film Slap Shot. Gallant n’y sera toutefois pas, puisqu’il fut embauché par les Fighting Saints du Minnesota de l’AMH. Après une première année plutôt moyenne, le directeur-gérant Glen Sonmor avait décidé d’y aller avec la philosophie en vogue à ce moment en ajoutant du muscle, allant même jusqu’à embaucher brièvement Bill Goldthorpe.

La stratégie de Sonmor eut un certain succès. Si Mike Walton remporta le championnat des pointeurs de la ligue, Gallant remporta de son côté la couronne des minutes de pénalité, avec 223. Les Saints s’inclinèrent toutefois en séries contre les éventuels champions, les Aeros de Houston de la famille Howe.

Ces honneurs ne signifiaient toutefois pas que Walton et Gallant s’entendaient bien. Lors d’un match, alors que le crâneur Walton partit en échappée, Gallant écopa d’une pénalité. Furieux de perdre son occasion, Walton alla invectiver son coéquipier au banc des pénalités. Lorsque le belliqueux Gallant en sortit, il alla frapper Walton. Lorsque l’arbitre menaça de donner une pénalité aux Saints, l’entraîneur Harry Neale répondit que rien n’empêchait un joueur de frapper un coéquipier.

Ce n’est pas la seule altercation qu’eut celui qu’on surnommait "Machine Gun" avec un membre de son équipe. En séries, alors que les Saints étaient à Hartford, Neale imposa un couvre-feu. Lorsqu’il appela la chambre de Gallant, son co-chambreur Mike McMahon répondit à l’entraîneur qu’il n’était pas là. Neale demanda alors à McMahon d’avertir Gallant qu’il venait d’hériter d’une amende de 100$. Une heure plus tard, McMahon appela Neale pour le prévenir que le bouillant Gallant n’était pas content. Un instant plus tard, on cognait énergiquement à sa porte. Après avoir ouvert, Neale se retrouva en sous-vêtements dans le corridor, et il en conserva un œil au beurre noir et des blessures à la bouche qui ont requis 10 points de suture.

Suite à ses agissements, ce n’est pas son deuxième titre du plus grand total de minutes de pénalités qui put venir à la rescousse de Gallant. Il fut aussitôt congédié. Gallant affirma alors que la situation couvait depuis un moment, alors Neale aurait accordé des privilèges excessifs à ses joueurs vedettes. L’allusion à Walton était à peine voilée…

C’est finalement à Québec que se retrouva la petite peste moustachue pour l’année 1975-76. Son séjour dans la vieille capitale fut toutefois marqué par le disgracieux incident Marc Tardif / Rick Jodzio. Quelques minutes avant la sauvage agression de Jodzio à l’endroit de Tardif, Gallant s’en était pris à celui-ci. Y a-t-il un lien entre les deux? Probablement pas, puisque selon une version des faits, l’entraîneur des Cowboys de Calgary Joe Crozier aurait donné ordre à Jodzio de sortir Tardif, chose qu’il a ensuite exécutée sans retenue. Le tout a ensuite tourné en une interminable foire. Gallant fut l’un des nombreux joueurs expulsés du match, après avoir quitté le banc des pénalités pour se mêler à la bagarre.

Cette année avec les Nordiques lui a tout de même permis d’éviter un épisode d’instabilité typique de l’AMH. Après 59 matchs, les Fighting Saints rendirent l’âme et les anciens coéquipiers de Gallant durent alors se retrouver un nouvel endroit où jouer. Mais à la fin de cette même saison, les Crusaders de Cleveland se rendirent à l’évidence que les choses ne fonctionnaient pas et qu'en plus, les Barons de la LNH s'en venaient en ville. Pour la saison 1976-77, ils déménagèrent donc… au Minnesota et décidèrent de s’appeler… les Fighting Saints. Comme entraîneur, ils embauchèrent… Glen Sonmor, qui décida de ramener plusieurs anciens joueurs des anciens Fighting Saints, incluant Gallant. Si la recette était à peu près identique, le résultat fut le même. Après 42 matchs, les Saints cessèrent leurs activités. Gallant alla alors terminer son année avec les Bulls de Birmingham à son dernier tour de piste dans l’AMH.


Il retourna alors à Shédiac pour jouer au niveau senior, pour ensuite jouer dans la Ligue centrale, la Ligue américaine, avant de retourner du côté senior, au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve. Il se joignit aussi à l’armée pendant un moment.

À l’été 1998, le chauffe-eau de sa résidence de Pointe-du-Chêne, au Nouveau-Brunswick, explosa. Il parvint à sauver sa conjointe et son fils, mais il fut brûlé sur 80% de son corps et sombra dans le coma. Bien qu’on lui administra deux fois l’extrême onction, il survécut. Après cinq mois à l’unité des grands brûlés à Moncton et neuf opérations, Gallant, toujours aussi indestructible, reprit ses activités et parvint éventuellement à jouer des matchs des anciens.

Sources:

Willes, Ed, The Rebel League, the short and unruly life of the World Hockey Association, McClelland & Stewart, 2004, p.2-3, 88, 91, 101-102, 166-167,

"Gallant congédié pour avoir battu son entraîneur", 12 avril 1975, Le Soleil, page E2,

"Filion et Gordy Gallant" de Claude Larochelle, 14 avril 1975, Le Soleil, page B1,

"Tardif à l’hôpital et les Nordiques écopent" de Claude Larochelle, 12 avril 1976, Le Soleil, page C1,

eliteprosprects.com.


mercredi 21 décembre 2022

Histoire de cartes: Caméos


 

 

Un autre plaisir à regarder des cartes de hockey c'est d'essayer de spotter des caméos d'autres joueurs connus. C'est comme un bonus, un genre de 2 pour 1. Ou parfois 3 pour 1. C'est surtout amusant lorsque tu as la carte de Joe Noname qui a joué 3 matchs dans la LNH mais qui se trouve entouré d'un ou deux membres du Temple de la renommée. Ça ajoute 3-4 cennes de valeur à la carte, du moins dans nos têtes...

En voici donc une batch. Avertissement: il y a beaucoup de cartes de la série Upper Deck 93-94, parce que c'est une des nombreuses raisons pourquoi cette série est la meilleure de tous les temps.

«Salut Pierre Turgeon!»

«Salut Craig!»

«Salut ULF et Larry Murphy!»

«Salut Vincent!»

«Heille Mark, je t'ai amené ton courrier d'Edmonton», «Merci Esa!»

«Salut Michel Goulet!»

«Salut Alexei Zhamnov

«Salut Brett Hull!»

«Re-Salut Brett Hull!»

«Re-Re-Salut Brett Hull (et Ian Laperrière)!»

«Salut Craig Janney

«Salut Dale Hawerchuk!»

«Re-Salut Dale et Re-Salut Esa!»

«Salut Steve Thomas, Mike Gartner et... Marty McInnis»

«Salut Kirk! et qui que c'était le joueur des Flames qui s'est fait oblitérer par Jiri ici...»

«Salut keithacton

«Re-Salut keithacton!»

«Salut David!»

«Salut Patrick! et Re-Salut Vincent!»

«Salut Bengt-Ake Gustafsson

«Salut Bob!»

«Salut Viacheslav Fetisov!»

«Salut Brian Skrudland!»

«Salut Christian Ruuttu!»

«Salut Brian!»

«Salut Martin!»

«Salut Carey!»

«Salut Bernie Nicholls

et finalement, la meilleure pour la fin...

«Salut le joueur des Kings!»