mardi 29 juillet 2025

Doug Mohns


 

J'avais croisé le nom de Doug Mohns lors de plusieurs recherches mais je ne lui accordais que très peu d'attention. Je croyais à prime abord qu'il était un joueur moyen et vagabond qui avait quand même connu une bonne carrière de façon anonyme. Mais en regardant finalement ses statistiques de plus près, j'ai tout de suite sursauté lorsque je me suis rendu compte qu'il était défenseur et qu'il avait accumulé plus de 700 points et joué durant 22 saisons. Il méritait alors définitivement une bio ici.

Doug Mohns est né le 13 décembre 1933 à Capreol en Ontario. Un patineur né, il fut même approché par les Ice Capades à l'âge de seulement 7 ans. Sa famille refusa toutefois l'offre et il se concentra plutôt sur le hockey. Surnommé «Diesel» pour sa vitesse sur patins rappelant une locomotive, il se distingua tout d'abord au sein des Flyers de Barrie de la ligue junior de l'Ontario avec qui il fut d'abord prêté par son club local de Capreol pour la coupe Memorial de 1951. Après leur victoire, les Flyers recrutèrent Mohns pour la saison 1951-52. Évoluant comme attaquant, il mena les Flyers pour les points à sa première saison et ramena les Flyers à la coupe Memorial en 1953. En compagnie de joueurs de renom comme Orval Tessier et Don Cherry, Mohns récolta 18 points en 10 matchs lors de ce tournoi et ramena la coupe Memorial à Barrie.

Propriété des Bruins, Mohns, alors âgé de seulement 19 ans, fit le saut directement dans la LNH en 1953-54. Il était assez rare de voir un si jeune joueur percer un alignement de la LNH à l'époque «Original 6» surtout sans devoir faire ses preuves dans les mineures. Mais des blessures à la défense chez les Bruins firent en sorte qu'il y avait un poste disponible. Il fut toutefois converti en défenseur, encore une fois un fait assez rare.

 

Mohns connut une très bonne première saison, accumulant 13 buts et 14 passes pour 27 points, soit le meilleur rendement offensif chez les défenseurs des Bruins, alors un club très médiocre en attaque. Leur meilleur attaquant n'ayant obtenu que 47 points.

Il joua 11 saisons complètes à Boston, devenant en 1959-60 le deuxième défenseur de l'histoire de la LNH (après Flash Hollett) à marquer 20 buts en une saison. En plus de sa rapidité et sa versatilité à pouvoir jouer parfois comme attaquant, il était un des premiers disciples du lancer frappé suite à son introduction par Bobby Hull et Boom Boom Geoffrion. Il participa 5 fois au match des étoiles lors de ses années avec les Bruins, 4 fois comme défenseur et 1 fois comme attaquant. Son entraîneur à Boston, le légendaire Milt Schmidt, évoqua que Mohns était un des meilleurs joueurs de la ligue à l'époque.  

Cependant, malgré quelques bonnes années vers la fin des années 50, dont deux participations en finale (1957 et 1958 contre Montréal), les Bruins n'allaient plus nulle part durant les années 60 et ratèrent les séries de 1960 à 1967. À l'été 1964, Mohns fut échangé aux Blackhawks en retour de deux joueurs, Reggie Fleming et Ab McDonald.

Lors de sa première saison à Chicago, il fut reconverti comme ailier gauche et muté sur le trio de Stan Mikita et Kenny Warham. Surnommé la «Scooter line» pour leur vitesse étourdissante, le trio fut un des meilleurs de la ligue pendant six saisons durant lesquelles Mohns connut ses meilleurs moments. Sa meilleure saison eut lieu en 1966-67 où il obtint 60 points, dont 25 buts, en seulement 61 matchs. Il retourna également au match des étoiles en 1965. Son entraîneur Billy Reay déclara qu'avoir Mohns sur la glace était comme d'avoir droit à un 3e défenseur tellement il était capable de se replier efficacement en défense ou d'adapter facilement son rôle selon l'intensité des matchs.


Après six ans à Chicago, l'âge commença à ralentir Doug Mohns. Il eut toutefois la chance de prolonger sa carrière grâce aux expansions. Après une première moitié de saison difficile, il fut échangé aux North Stars du Minnesota en février 1971. Il y joua durant deux autres saisons, retournant une dernière fois au match des étoiles en 1972, avant d'être réclamé par les Flames d'Atlanta au repêchage intraligue de 1973. Des blessures le limitèrent toutefois à seulement 28 matchs avec les Flames. 

L'heure de la retraite semblait avoir sonné pour Mohns à l'été 1974. Il y eut des rumeurs selon qui il deviendrait le premier entraîneur des nouveaux Capitals de Washington. Ces derniers portèrent toutefois leur choix sur Jim Anderson. Malgré tout, le DG des Capitals, son ancien coéquipier et entraîneur Milt Schmidt, voulait quand même avoir Mohns dans son équipe. N'ayant pas obtenu beaucoup de vétérans aguerris durant le repêchage d'expansion, Schmidt et les Caps achetèrent la dernière année du contrat de Mohns et le nommèrent comme premier capitaine de la franchise pour la saison 1974-75.

La première saison des Capitals demeure à ce jour la pire de l'histoire de la ligue avec seulement 8 victoires, 67 défaites, 5 matchs nuls et la majorité des joueurs avec une fiche de -50 (et le record de tous les temps de -82 de Bill Mikkelson). Lors de cette 22e saison en carrière, le vénérable Mohns parvint à jouer 75 matchs et accumula 2 buts et 19 passes à la défense des Capitals. Il termina avec une fiche de -54 et prit ensuite une retraite bien méritée.

Au autre cas de «patch» de capitaine appliquée avec du tape électrique

 

En 1389 matchs dans la LNH, Doug Mohns aura obtenu 248 buts et 462 passes pour 710 points et 1250 minutes de pénalité. Lors de sa retraite, seulement 4 joueurs avaient joué davantage de matchs; Gordie Howe, Alex Delvecchio, Tim Horton et Harry Howell.  

Il n'a malheureusement jamais remporté la coupe Stanley ou remporté d'honneurs individuels, ce qui nuit grandement à sa postérité. Durant ses années où il évoluait principalement comme défenseur (1953 à 1964 avec les Bruins), seulement 3 défenseurs ont obtenu davantage de points, soit Red Kelly (qui évoluait lui aussi parfois comme attaquant), Bill Gatsby et Doug Harvey.

Si le trophée Selke avait existé (il n'existe que depuis 1978), nul doute que Doug Mohns aurait été candidat durant ses années à Chicago. Il a aussi eu la malchance de partir de Boston quelques années avant l'éclosion des Big Bad Bruins et les coupes des années 70, en plus d'arriver à Chicago trop tard, les Blackhawks ayant remporté les grands honneurs en 1961. Il fut toutefois nommé au 57e rang du Top 100 de l'histoire des Bruins lors des célébrations du 100e de l'équipe en 2023-24.

Après sa retraite, il s'impliqua dans plusieurs causes humanitaires et travailla une vingtaine d'années au Massachusetts comme administrateur d'hopital. Il décéda en 2014 à l'âge de 80 ans.


dimanche 27 juillet 2025

Jimmy Hoffa veut se mêler de hockey


 

Jimmy Hoffa est né en Indiana en 1913. Son père, qui était mineur dans une mine de charbon, est décédé alors d’une maladie pulmonaire, alors que le jeune Jimmy n’avait que 7 ans, laissant sa mère seule pour s’occuper de ses quatre enfants. Ils déménagèrent ensuite à Détroit. À l’âge de 14 ans, il alla travailler pour aider sa famille. 

Dès le début, Hoffa eut des revendications dans le cadre de son emploi dans un entrepôt d’épicerie. Ses activités syndicalistes lui causèrent du tort, ce qui résulta en son départ de l’endroit. Il devint alors organisateur pour les Teamsters pour la section des conducteurs de camion. 

Charismatique, mais sans émotion et prêt à tout pour faire avancer ses causes, Hoffa monta les échelons des Teamsters tout en créant des liens avec le crime organisé et en utilisant la corruption. En 1957, il devint président des Teamsters.

Lorsqu’en 1961, John F. Kennedy devint président des États-Unis, il nomma son frère Robert comme procureur général, qui s’attaqua au crime organisé. Ce dernier eut Hoffa et ses activités douteuses dans sa ligne de mire. En décembre 1962, il fut accusé. 

En mai 1963, il fut accusé à nouveau, cette fois pour avoir tenté de corrompre les membres du jury. Condamné à 8 ans de prison, il enfila les appels, puis d’autres procès, en avant de finalement prendre le chemin de la prison en mars 1967, pour des peines combinées de 13 ans, suite à des condamnations pour corruption et fraude. 

À noter qu’entretemps, John Kennedy fut assassiné en novembre 1963. Il y eut une multitude de théories qui circula à ce sujet et l’une d’elle impliquait Jimmy Hoffa. 

Hoffa ne purgea toutefois pas l’entièreté de sa peine, puisqu’il fut gracié par le président Nixon en décembre 1971, avant que les Teamsters n’appuient ce dernier lors de l’élection de 1972. 

Il tenta ensuite un retour chez les Teamsters, même si une clause de sa libération lui interdisait. De plus, en son absence, un autre clan, aussi relié au crime organisé, avait pris sa place. Il y avait donc de la résistance à plusieurs niveaux. 

En juillet 1975, Hoffa disparut. Aucune enquête ne parvint à élucider le mystère, mais même aujourd’hui, une quantité de théories tout aussi scabreuses les unes que les autres, demeure. L’une prétend même qu’il aurait été enterré sous le troisième but du Milwaukee County Stadium, l’ancien stade des Brewers, maintenant démoli. Son fils prétend à ce jour que son successeur, Frank Fitzsimmons (aujourd’hui décédé) et la mafia de Détroit sont responsables de sa disparition. Hoffa fut déclaré juridiquement mort en juillet 1982. 

En 1992, un film lui fut consacré, avec Jack Nicholson dans le rôle-titre. 

Avec une histoire semblable, la présence de Jimmy Hoffa était aux antipodes des relations de travail paternalistes de la Ligue nationale de hockey. Pourtant, il s’y est intéressé. 

En février 1966, il affirma son intention de former un immense syndicat pour regrouper les joueurs de baseball, de football, de basketball et de hockey. À titre de rappel, à ce moment, Hoffa était au milieu de ses nombreux procès et appels dignes d’un malotru. 

Le tout aurait commencé alors que des joueurs des Lions de Détroit, insatisfaits de leur salaire, invitèrent un de ses assistants, Charlie O’Brien, à l’une de leurs rencontres. L’équipe appartenait alors à William Clay Ford, de la famille du manufacturier automobile du même nom. Ayant expérimenté des relations de travail difficiles avec des syndicats, sa réaction fut vive. 

Joe Foss, le commissaire de l’American Football League (pas encore amalgamée avec la NFL) tourna le projet en dérision. Jouant avec la perception que les joueurs étaient des privilégiés, il affirma qu’Hoffa pourrait tout aussi bien syndiquer les présidents d’entreprise. 

O’Brien affirma que les salaires n’étaient pas aussi importants que les gens pensaient. De plus, les fonds de pension et la sécurité d’emploi d’athlètes pouvant subir d’importantes blessures demandaient des rectificatifs. Il faut aussi garder en tête que les revenus de télévision étaient à ce moment en forte croissance, ce qui entraînait de nouveaux enjeux.

Joe Cronin, le président de la Ligue américaine de baseball, affirma de son côté que cette syndicalisation n’était vraiment pas nécessaire, puisque les relations de travail étaient très bonnes et que le fonds de pension était à ses yeux enviable. 

Milt Pappas, un lanceur qui avait servi pendant trois ans comme représentant des joueurs pour les Orioles de Baltimore, était originaire de Détroit. Il avait aussi la particularité d’être allé à l’école secondaire et d’avoir été ami avec Jimmy Jr. S’étant déjà rendu chez lui, il n’eut que de bons mots pour Jimmy Sr. Pourtant, il affirma que les joueurs du baseball majeur auraient été fous de se syndiquer, mentionnant que les relations de travail étaient bonnes, qu’elles n’avaient pas besoin d’être formalisées par une syndicalisation et que les joueurs étaient ceux qui connaissaient le mieux leur situation. De plus, une potentielle grève lui paraissait inimaginable. 

Quant au hockey, le président des Rangers, Bill Jennings affirma que pour qu’il y ait syndicalisation, il fallait qu’il y ait des mécontents. À sa connaissance, il n’y en avait aucun. Il faut aussi se rappeler que lors de la précédente tentative de former une association des joueurs, la réaction des propriétaires, déjà catégorique, ne fut qu’exacerbée lorsqu’on invoqua la possibilité d’un réel syndicat. Et pourtant, à ce moment, il n’était pas question de l’implication de quelqu’un avec une réputation sulfureuse comme Jimmy Hoffa.

C’est finalement au début de 1967 que l’association des joueurs de la LNH (et non un syndicat) fut formée. Hoffa fut finalement emprisonné quelques semaines plus tard. Comme président, on choisit quelqu’un de moins controversé, l’agent de joueur Alan Eagleson. Par contre, quelques décennies plus tard, ce même Eagleson eut un point en commun avec Hoffa, soit celui d’avoir fait de la prison pour fraude… 

Et même sans statut de syndicat en place, la NFL et le baseball majeur vécurent plusieurs grèves lors des années suivantes. 

Sources : 

Brunt, Stephen, Searching for Bobby Orr, Vintage Canada, Toronto, 2007, page 191, 

″Between Whistles″ de Jack Dulmage, February 5, 1966, Windsor Star, page 22, 

″Leaders deride Teamsters’ plan; Hoffa union may organize sports stars″, AP, February 5, 1966, Windsor Star, page 22, 

″Hoffa veut syndiquer le sport professionnel″, UPI-PA, February 5, 1966, La Presse, page 16, 

″Pappas : We’d have to be crazy″ de Milton Richman, UPI, February 8, 1966, Windsor Star, page 18, 

″Jimmy Hoffa, l’omnipuissant patron du syndicat des Teamsters américains″ de Karine Prémont, 7 juin 2019, Aujourd’hui l’histoire, Ohdio (ici.radio-canada.ca), 

″Jimmy Hoffa may be buried at site of demolished MLB stadium : cold case group″ de Andrew Mark Miller, November 1st, 2023, Fox News (foxnews.com), 

″Jimmy Hoffa’s disappearance remains most famous, unsolved mysteries – but there is anew theory″ de Rich Calder, July 26, 2025, New York Post (nypost.com), 

″Jimmy Hoffa’s son : Who killed my dad, why, and what it did to my family″ d’Eric Shawn, July 26, 2025, Fox News (foxnews.com), 

wikipedia.org.

 

mercredi 23 juillet 2025

Stock volé à vendre #20 - Les RCAF Flyers d’Ottawa

Peu de temps après le début de l'aventure "La Vie Est Une Puck", Martin est devenu chroniqueur pour le défunt site 25stanley.com, avec sa "Chronique Vintage". Bien qu'on croyait ces textes perdus à jamais, la magie d'Internet (et beaucoup de patience …) nous a permis d'en retrouver la majorité. Au cours des prochaines semaines / mois, nous en ressortirons quelques-uns des boules à mites, pour votre plus grand plaisir. 






Originalement publié le 23 juillet 2011

Vous avez certainement prit connaissance du nouveau logo des Jets de Winnipeg, ce logo comprenant à l’avant-plan le logo de l’aviation canadienne.

Et bien, si vous ne le saviez pas, une autre équipe célèbre a porté le logo de la Royal Canadian Air Force dans les années 30 et 40 et cette fois il s’agissait d’une équipe de hockey militaire, contrairement aux Jets de Winnipeg. Il s’agissait des RCAF Flyers d’Ottawa…


Cette équipe formée de militaires de l’aviation canadienne fut fondée en 1934 et se joint alors à une ligue de hockey senior de la ville d’Ottawa pour la saison 1934-35.

C’est durant la Seconde Guerre mondiale que l’équipe défraya la manchette pour la première fois lorsque des joueurs de la NHL alors enrôlés sous les drapeaux firent parti de l’alignement de l’équipe. Et ce n’est pas n’importe quel joueur qui devint un des Flyers lors durant la Guerre. La fameuse « Kraut Line » des Bruins formée de Milt Schmidt, Woody Dumart et Bobby Bauer, qui terrorisait la NHL avant que ces trois joueurs ne se joignent à l’Armée Canadienne à l’hiver 1942, se sont joints aux Flyers. C’est d’ailleurs avec cette formation « boostée » de joueurs de la NHL lors de ce printemps 1942 que les Flyers se sont frayé un chemin à travers les échelons du hockey senior canadien jusqu’à remporter la célèbre Coupe Allan, trophée remis annuellement à la meilleure équipe amateur senior du Canada.

Les trois membres de la Kraut Line des Bruins de Boston avec les RCAF Flyers d’Ottawa.

À une autre époque, remporter la fameuse Coupe Allan était un haut fait. Avant la télévision, le hockey senior local était une chose très suivie et remporter la Coupe Allan était certes une grosse fierté. Sachez d’ailleurs que ce trophée qui est un petit peu « magané » de nos jours se remet toujours…

D’ailleurs, l’année après la conquête de la Coupe Allan des RCAF FLyers, une autre équipe militaire basée à Ottawa, les Commandos d’Ottawa, ont remporté la Coupe Allan…

C’est en 1948 que les RCAF Flyers d’Ottawa ont une fois de plus fait la manchette. À cette époque, les équipes représentant le Canada lors des compétitions internationales étaient des équipes séniors qui faisaient le voyage en Europe, parfois à leurs frais, pour aller représenter le pays. Lors des Olympiques de 1948 qui se tenaient à St-Moritz en Suisse, ce fut les Flyers de la RCAF qui portaient les couleurs du Canada. Cette fois par contre, les joueurs de la NHL étaient repartis dans leurs équipes et l’équipe était réellement formée de militaires de carrière.

Le format du tournoi Olympique n’allait pas donner le résultat escompté comme on pour pourrait s’y attendre de nos jours. Le tournoi olympique était à cette époque un tournoi à la ronde où les trois meilleures équipes allaient être récompensées par les médailles.

Les Flyers terminèrent à égalité avec l’équipe Tchécoslovaque et leur célèbre gardien Bohumil Modrý, ayant d’ailleurs fait match nul contre cette équipe, mais se vit décerner la médaille d’or. Le bris d’égalité était le différentiel de buts accordés contre les buts marqués. Le Canada l’emporta avec un différentiel de +64 ayant accordé seulement 5 buts et en ayant récolté 69 contre un différentiel de +62 pour les tchécoslovaques qui marquèrent 80 buts et en accordèrent 18…

Dans les années suivant cette conquête, les RCAF Flyers évoluèrent dans une ligue nommée la Eastern Canada Senior Hockey League. En 1951-52, l’équipe remporta le championnat de cette ligue mais ne put se rendre plus loin dans les échelons pour atteindre la Coupe Allan. Ce fut la chant du cygne de l’équipe qui disparut après 18 ans d’existence…

En 2001, l’armée canadienne rendit hommage aux Flyers en les reconnaissant comme étant les meilleurs athlètes militaires canadiens du 21e siècle…

Reste à savoir maintenant si les Jets s’approprieront les couleurs des RCAF Flyers d’Ottawa avec leur nouveau chandail… Pourquoi pas tant qu’à y être… 

EDIT : Ce fut le cas comme troisième chandail pendant la saison 2023-24



dimanche 13 juillet 2025

Les Nordiques fouillent dans le bac de liquidation




Lors de mon récent billet au sujet de George Armstrong, j’ai mentionné que son passage comme dépisteur-chef chez les Nordiques s’est terminé avec un bilan mitigé. Si certains choix furent judicieux, il demeure que son départ coïncide à peu près avec la descente aux enfers de l’équipe et qu’une des causes était le manque de relève.

Dans des cas semblables, on cherche des solutions pour boucher les trous, et devant le manque de ressources, on peut vouloir se rabattre sur les aubaines. C’est ce que Québec a fait à répétition et en voici quelques exemples.

D’abord, ma définition d’aubaine inclut principalement des joueurs réclamés au ballotage, obtenus contre des considérations futurs ou des joueurs autonomes en fin de parcours qui avaient déjà joué un bon nombre de matchs ailleurs dans la ligue ou dans la Ligue américaine. Je n’ai pas inclus des joueurs, même marginaux, impliqués dans des échanges importants ou des choix tardifs, puisque toutes les formations, bonnes ou mauvaises, en ont.

J’ai commencé ma recherche avec la saison 1987-88, la première de cinq où les Nordiques ont raté les séries. Il y en a eu d’autres dans les saisons précédentes (Wayne Babych, Bill Derlago), mais lorsque l’équipe est compétitive, on peut considérer qu’il s’agit d’une façon d’aller chercher de la profondeur et non un signe de désespoir.

1987-88

La saison commence en réclamant Stu Kulak au ballotage, qui avait joué un peu plus d’une cinquantaine de matchs avec les Canucks, les Oilers et les Rangers. L’expérience dura 14 matchs, avant qu’en décembre, celui qui avait mis fin à la carrière de l’espoir des Canadiens Jocelyn Gauvreau lors d’un match de la Ligue américaine ne soit expédié aux Jets contre Bobby Dollas.

Après 7 présences en séries consécutives, Québec en fut exclus, avec 69 points, 8 de moins que les Whalers.

1988-89

Pendant l’été, on signe Dean Hopkins. Après quatre saisons complètes avec les Kings, il a ensuite dû se contenter d’un seul match dans la LNH en six ans. Il fut rappelé à Québec en novembre pour cinq matchs, avant d’en jouer une centaine d’autres à Halifax, dans la Ligue américaine, en trois ans.

La glissade s’est poursuivie. Avec 61 points, il en manquait 18 pour rejoindre Hartford et la dernière place en séries.

1989-90

Les Nordiques utilisèrent encore le repêchage intra-ligue, alors qu’ils réclamèrent le gros ailier Greg Adams (l’un des deux Greg Adams qui jouaient dans la LNH à cette époque). Celui-ci joua 7 matchs dans leur uniforme avant d’être échangé aux Wings au mois de décembre. Il prit le chemin de Détroit avec Robert Picard, alors que Tony McKegney fit le trajet inverse.

Quelques jours avant cet échange, Québec avait réclamé le premier choix du repêchage de 1983, Brian Lawton, que les Whalers avaient rendu disponible après avoir tombé en défaveur de l’entraîneur Rick Ley. Michel Bergeron, qui l’avait déjà dirigé à New York, espérait le voir surmonter la pression qui venait avec son rang de sélection et permettre à son talent d’éclore.

Son séjour à Québec n’a duré que 14 matchs. Lawton trouvait déprimant de se rendre au Colisée, où les Nordiques connaissaient la pire saison de leur histoire. Refusant d’être rétrogradé à Halifax, il demanda à l’équipe de racheter son contrat. Boston tenta ensuite sa chance en l’embauchant. San Jose sera ensuite son dernier arrêt dans la grande ligue.

Malgré le retour de Bergeron derrière le banc, les résultats de l’équipe furent atroces, avec 31 points.

1990-91

Après avoir vu l’équipe atteindre le fond du baril, la nouvelle administration (Pierre Pagé et Dave Chambers) fut particulièrement active dans sa pêche parmi les restes des autres. Québec réclama trois des huit joueurs laissés sans protection qui trouvèrent preneur.

Le robuste Wayne Van Dorp fut soutiré aux Blackhawks. L’ancien cinquième choix au total Shawn Anderson, que Pagé et Chambers connaissaient, sortit de Buffalo pour revenir dans sa province d'origine. Finalement, le vétéran Aaron Broten dut quitter son Minnesota natal.

Van Dorp prit part à ses 28 derniers matchs dans la LNH, répartis sur deux ans. Il dut être opéré à l'épaule.  Pierre Pagé réclama une enquête de ligue, arguant que Chicago était au courant de la situation mais qu'ils l'avaient cachée.  Anderson joua 31 parties avant d’être échangé aux Jets l’année suivante, contre Sergeï Kharin (qui ne porta jamais l’uniforme fleurdelysé). Broten demeura à Québec pendant un mois et demi pour 20 matchs, avant de suivre Lucien Deblois et Michel Petit à Toronto, dans un échange qui apporta deux choix de 2e ronde et Scott Pearson aux Nordiques.
 
Si le total de points, 46, fut un peu mieux, les Nordiques prirent tout de même encore le dernier rang de la ligue.

1991-92

En 1991, on sélectionna Eric Lindros. Espoir! Mais comme celui-ci refusa de se rapporter, Il y eut une grande déception.

Pendant l’été, le vétéran Doug Smail a signé un contrat comme joueur autonome. Il participa à 46 matchs au cours de l’année.

En novembre, Pierre Pagé alla chercher au ballotage Don Barber, qu’il avait dirigé au Minnesota. Les North Stars l’avaient toutefois depuis échangé aux Jets, en retour de… Doug Smail. Il ne joua que 2 matchs avec les Nordiques, avant d’être rétrogradé à Halifax. En mars, il fut échangé aux Sharks contre Murray Garbutt, qui n’atteignit jamais la Ligue nationale.

Deux semaines auparavant, Pierre Pagé avait obtenu John Tonelli, en fin de carrière et qui ne s’entendait pas avec son entraîneur Mike Keenan, contre des considérations futures que les Blackhawks n’ont en bout de ligne jamais reçues. La semaine suivante, Pagé a encore utilisé le ballotage, pour acquérir cette fois Gino Cavallini des Blues. Dans les deux cas, ils furent heureux de se retrouver avec une équipe où ils avaient plus de chances de jouer.

Le total de 52 points montrait encore une légère amélioration, mais il en résulta une avant-dernière place, puisqu’une équipe d’expansion, les Sharks, fut devancée par Québec.

1992-93

On réussit enfin à échanger Lindros, contre plusieurs joueurs, ce qui apporta des renforts plus que bienvenus.

Au camp, il n’y avait plus vraiment d’espace pour Smail, qui alla signer avec les nouveaux Sénateurs et Tonelli, qui prit sa retraite. Seul Cavallini revint pour une autre année, avant de se rediriger vers l’IHL, puis l’Europe.

Ça n’empêcha toutefois pas Pierre Pagé d’obtenir Tim Hunter du nouveau Lightning contre des considérations futures qui deviendront Martin Simard (qui joua 7 matchs avec Tampa Bay). Hunter joua 48 matchs avant d’être soumis au ballotage et réclamé par Vancouver.

La situation débloqua finalement, avec une somme de 104 points et un retour en séries. Les Nordiques furent toutefois éliminés en première ronde par les Canadiens, en direction vers la Coupe Stanley.

1993-94

Malgré la progression nette de l’équipe en saison régulière (qui fut par contre suivie d’une élimination hâtive en séries), Pierre Pagé tenta tout de même sa chance en signant Iain Fraser, un lointain choix de 12e ronde des Islanders qui était parvenu à jouer 7 matchs dans la LNH en trois ans dans la Ligue américaine. Fraser était un coéquipier d’Eric Lindros chez les Generals d’Oshawa lorsqu’ils ont remporté la Coupe Memorial en 1990.

Il signa également Chris Lindberg, qui avait joué 79 matchs en deux ans avec Calgary, après avoir remporté une médaille d’argent avec l’équipe olympique canadienne à Albertville.

L’expérience a donné de bons résultats avec Fraser, qui a joué 60 matchs et obtenu 37 points. Toutefois, l’arrivée de Peter Forsberg au sein d’une ligne de centre déjà bien garnie a laissé Fraser à l’écart la saison suivante. N’ayant toujours pas joué, Pierre Lacroix l’envoya à Dallas au mois de janvier. Il reçut en retour un choix de 7e ronde, qui devint tout de même Dan Hinote, qui eut une belle carrière, mais au Colorado. Fraser ne joua par la suite qu’une poignée de matchs avec les Stars, les Oilers, les Jets et les Sharks, avant de prendre le chemin de l’Europe.

Dans le cas de Lindberg, il joua 37 matchs, avant de lui aussi mettre le cap sur l’Europe.

L’équipe régressa, terminant avec 76 points, et rata les séries. Pierre Pagé quitta.

1994-95

À leur dernière année à Québec, Pierre Lacroix, maintenant directeur-général, n’a pas vraiment eu recours à cette stratégie.

En bout de ligne, en 7 ans, 14 joueurs ont été récupérés. Ils ont joué un total de 416 matchs (une moyenne de 29,7 chacun). Si on peut parfois faire des trouvailles de cette façon, lorsque c’est fait à répétition, ça donne une impression de désespoir.

De plus, cette période correspond également au moment où les joueurs soviétiques devenaient disponibles. Les équipes à court de solution ont évidemment tenté d’y trouver un raccourci et les Nordiques ont fait partie du lot. Ils ont eu de bons résultats avec Valeri Kamensky, Alexeï Gusarov et Andreï Kovalenko. Ils auraient aussi bien aimé signer Vyacheslav Bykov, mais celui-ci a préféré la Suisse. Quant à Sergeï Mylnikov, disons que l’expérience a été moins heureuse…

Tout ça pour dire qu’il y avait à ce moment beaucoup de trous dans l’alignement…

Sources :

″Kulak : Pas un inconnu…″, 6 octobre 1987, Le Soleil, page S12,

″Madden a tenu parole″ de Kevin Johnston, 3 octobre 1989, Le Soleil, page S2,

″Lawton atterrit chez les Nordiques″ de Kevin Johnston, 2 décembre 1989, Le Soleil, page S3,

″À quatre matchs de son 250 000$″ d’Yves Poulin, 8 février 1990, Le Soleil, page S5,

″«Nous les voulions à tout prix» - Pierre Pagé″ de Kevin Johnston, 2 octobre 1990, Le Soleil, page S2,
 
″Pagé réclame une enquête de la LNH″ d’Yves Poulin, 30 novembre 1990, Le Soleil, page S4, 
 
″«J’ai hâte de me joindre à un jeune club talentueux» - Smail″ de Maurice Dumas, 31 août 1991, Le Soleil, page S4,

″John Tonelli acquis par les Nordiques″, 19 février 1992, Le Soleil, page S7,

″Don Barber, repêché par les Nordiques″, PC, 13 novembre 1991, Le Soleil, page S3,

″«J’ai bondi de joie» - Cavallini″, PC, 28 février 1992, Le Soleil, page S2,

″Transaction mineure″, 8 mars 1992, Le Soleil, page S2,

″73 joueurs au camp des Nordiques″ de Kevin Johnston, Le Soleil, 1er septembre 1992, page S6,

″Iain Fraser s’en va chez les Stars″ de Kevin Johnston, Le Soleil, 1er février 1995, page S3,

hockeydb.com, hockey-reference.com.

vendredi 11 juillet 2025

Petri Skriko


    

 

Petri Skriko fit partie de cette première génération de joueurs finlandais à faire leur marque dans la LNH dans les années 80 avec notamment Jari Kurri, Reijo Ruotsalainen, Reijo Siltanen et Ilkka Sinisalo. 

Né le 13 mars 1962 à Lappeenranta en Finlande, il émergea comme un joueur phénomène à l'âge junior dans son pays natal, étant nommé joueur recrue de l'année en 1980-81, ce qui incita les Canucks de Vancouver à le repêcher en 8e ronde (157e choix au total). Il continua sur sa lancée en 81-82 en se démarquant aux championnats junior où il termina en tête des marqueurs, alors que la Finlande remporta la médaille de bronze. Il représenta également son pays aux Olympiques de 1984 et termina meilleur pointeur de son équipe avec 10 points en 6 matchs.

Il arriva à Vancouver pour la saison 1984-85 qu'il termina avec un respectable 21 buts et 14 passes pour 35 points. Si les Canucks étaient assez avant-gardistes au niveau de l'introduction des joueurs suédois (Thomas Gradin, Patrick Sundstrom, Per-Olov Brasar), Skriko était pour sa part le premier finlandais de l'histoire de la franchise. Il y en eut d'ailleurs que très peu après lui, contrairement aux nombreux joueurs suédois dans l'histoire subséquente des Canucks, dont quelques-uns des meilleurs joueurs de la franchise (Markus Naslund, Mattias Ohlund, Henrik et Daniel Sedin, Elias Pettersson).

Vint ensuite sa deuxième saison en 1985-86 où il connut ses sommets en carrière de 38 buts et 40 passes pour 70 points, au premier rang des pointeurs des Canucks. Sa saison suivante commença dans la même veine, encore mieux même alors qu'il marqua à profusion en début de saison. En novembre 1986, il obtint 3 tours du chapeau en 8 jours dont un match de 4 buts contre les Rangers, alors le record de buts en un match pour un joueur des Canucks.


Cependant, Skriko était ce qu'on appelle un joueur de séquences, qui connaissait de longs passages à vide entre ses poussées d'offensive. Par exemple, après ce fameux 3 tours du chapeau en 5 matchs, il n'obtint que 3 buts lors des 20 matchs suivants. Il n'était également pas un atout en défensive et plusieurs le trouvaient trop frileux pour ce rude hockey nord-américain des années 80.

Il termina quand même la saison 1986-87 avec la deuxième de 4 saisons consécutives de plus de 30 buts avec 33 buts et 41 passes. Les Canucks de la fin des années 80 étaient toutefois une équipe très médiocre et il est à se demander s'il n'aurait pas obtenu de meilleurs statistiques ailleurs. Il termina de nouveau premier pointeur de l'équipe en 1988-89 avec 30 buts et 36 passes pour 66 points.

Un autre «chef d'oeuvre» Upper Deck

Après une saison de seulement 48 points en 89-90, il fut graduellement écarté de la formation par l'entraîneur Bob McCammon avec qui il y eut plusieurs frictions. Il demanda alors d'être échangé. Après plusieurs semaines dans les gradins sans trouver preneur, il fut finalement échangé aux Bruins de Boston en janvier 1991. En retour, les Canucks obtinrent un choix de 2e ronde en 1992, un choix qui deviendra Mike Peca.

Skriko sembla bénéficier de ce nouveau départ à Boston alors qu'il récolta 19 points en 28 matchs à Boston, en plus de 8 points en séries. Il fut toutefois rapidement échangé au début de la saison 1991-92 où après seulement 9 matchs, il passa aux Jets de Winnipeg en retour du grand voyageur Brent Ashton

Son séjour à Winnipeg fut toutefois très bref. Après 15 matchs, il demanda à la direction de pouvoir participer aux Olympiques de 1992. L'équipe acquiésa et il fut alors prêté à l'équipe nationale finlandaise pour le restant de la saison. 



Libéré par les Jets, il signa ensuite avec les Sharks pour la saison 1992-93. Il fut toutefois libéré après seulement 17 matchs où il avait obtenu 7 points. Ce furent ses derniers matchs dans la LNH. Il termina ensuite la saison en Finlande avec le club d'Espoo.

Il opta ensuite de conclure sa carrière avec le club de Herning au Danemark où il joua de 1993 à 1999, terminant annuellement parmi les meilleurs pointeurs et remportant 3 championnats.

Suite à se retraite en 1999, il passa directement derrière le banc de Herning pendant 2 saisons, pour ensuite entraîner son ancien club, le SaiPa, en Finlande pour trois saisons. Il occupa ensuite plusieurs fonctions de dépisteur pour les Capitals, Flames et Panthers. Il est depuis deux saisons entraîneur-chef de l'équipe nationale d'Estonie.

Il fut introduit au temple de la renommée de Finlande en 2004. Son numéro 9 fut également retiré par le SaiPa.

 En 541 matchs dans la LNH, il obtint 183 buts et 222 passes pour 405 points.

 


mercredi 9 juillet 2025

Trève de hockey #113 - L'autre Mike Tyson

 

Dwight Gooden, Darryl Strawberry &, Mike Tyson, le boxeur




Mike Tyson n'a pas fini de faire parler de lui. Après son "combat" contre Jake Paul en novembre dernier, on croyait bien que "Iron Mike" se tiendrait finalement loin des rings. Mais de nombreuses rumeurs font mention d'un éventuel combat contre un ancien champion de MMA, Fedor Emelianenko. On verra bien ça dans le futur, mais ce n'est pas le sujet ici.

Avec Rickey Henderson

Ayant grandi dans le Bronx de New York, au travers de ses frasques de jeunesse, Tyson aimait bien le baseball et, il va de soi, les équipes de New York, soient les Mets et les Yankees. Aurait-il pu devenir un bon joueur de baseball ? L'histoire ne nous le dit pas. Quoique …

Michael Ray Tyson est né le 13 janvier 1950 à Rocky Mount en Caroline du Nord. Rapidement dans sa jeunesse, le baseball devint sa passion. Suite à sa graduation du "High School", Tyson fut repêché par les Cardinals de St-Louis au 3e tour du repêchage de 1970. Il disputa la saison 1970 dans le niveau A avec les Cardinals de St-Petersburg dans la Ligue de la Floride. L'année suivante, c'est avec les Reds de Modesto dans la Ligue de la Californie qu'il continua à affuter ses qualités offensive et à peaufiner son jeu défensif. Il fit le saut dans le niveau AAA avec les Oilers de Tulsa (non, pas ces Oilers de Tulsa là !) en 1972 et joua ses premiers matchs "dans le show" en fin de saison, amassant 7 coups sûrs en 13 parties avec les Cardinals.



Tyson s'est rapidement révélé être un joueur fiable. Sa polyvalence lui a permis de jouer à la fois à l'arrêt-court et au deuxième but, faisant de lui un atout précieux pour l'alignement des Cardinals. Tout au long de son passage à Saint-Louis, il était davantage connu pour son gant que pour son coup de bâton. Il était une présence défensive constante, transformant souvent les jeux difficiles en routine. Bien qu'il ne fût pas un frappeur puissant, sa capacité à mettre la balle en jeu et à contribuer à la stratégie offensive de l'équipe en faisait un élément clé de la rotation des Cards. Sa meilleure saison offensive eut lieu en 1976, avec une moyenne au bâton de ,286 (son meilleur résultat en carrière) avec 3 coups de circuit et 28 points produits, bien qu'elle ait été écourtée par une blessure qui lui fit raté la moitié de la saison.

Suite à la saison 1979, dû à l'émergence de Ozzie Smith, Tyson fut échangé aux Cubs de Chicago en retour du lanceur de relève Donnie Moore. À Chicago, Tyson continua d'assurer une défense fiable au deuxième but et à l'arrêt-court, contribuant à stabiliser le champ intérieur des Cubs. Bien que ses statistiques offensives aient décliné pendant son passage à Chicago, son professionnalisme et son expérience furent précieux dans un jeune club. Tyson a joué deux saisons dans la ville des vents avant de prendre sa retraite du baseball, lorsque libéré par les Cubs en mars 1982. En dix saisons dans les majeures, il a cumulé une moyenne au bâton de ,241 (714 coups sur en 2959 présences) avec 27 coups de circuit et 269 points produits en 1017 parties.


Et pour revenir au Mike Tyson plus connu, la dernière fois qu'il a été vu sur un terrain de baseball, c'est le 17 avril 2014, alors qu'il lança le lancer protocolaire avant un match opposant les Pirates de Pittsburgh aux Brewers de Milwaukee. Il a dû leur porter chance, car les Pirates ont massacré les Brewers au compte de 11 à 2.



vendredi 4 juillet 2025

Trève de hockey #112 - Les ancêtres du Baseball : Le Oina


   


Le «National Pastime» américain a des origines diversifiées et contestées par plusieurs historiens jusqu’à ce jour. Même lors des premières années officielles, ses origines étaient déjà sujettes à des débats féroces. Mais ce qui est certain est qu'avant d'être connu sous sa forme actuelle avec des règlements et des positions déterminées, le baseball à évolué à partir de jeux d'enfants provenant de diverses parties du continent européen à travers les époques. Et comme expliqué dans le documentaire «Baseball» du légendaire Ken Burns, «les jeux enfantins de bâtons et de balles existent depuis qu’il y a des enfants».

Plusieurs de ces sports sont toujours joués de nos jours, et parfois ces jeux à l'origine des racines du baseball ont plus tard été modifiés et influencés par le baseball lui-même.

Je vais donc vous parler de ces quelques jeux/sports qui ont mené à l’évolution du baseball tel que l’on connait de nos jours. 


Vous vous attendiez peut-être à ce que je vous parle de cricket, mais non. Aujourd'hui, commençons plutôt par Le Oină.

Un des plus anciens «ancêtres» du baseball, le Oină est originaire de Roumanie. La plus vieille mention écrite officielle de l’existence de ce sport remonterait à l'ère médiévale, plus précisément en 1364, alors que la Roumanie faisait partie de ce qu'on appelait la «Valachie» avec la Moldavie et la Transylvanie. 

La pratique du Oină fut éventuellement introduite comme sport obligatoire en cours d’éducation physique et il existe depuis 1932 la «fédération roumaine de Oină». La difficulté à exporter le sport en fit une entreprise peu profitable et un déclin de popularité apparut vers les années 90. De plus récents efforts ont été lancés pour populariser le sport davantage mais malgré sa très longue histoire et sa reconnaissance officielle en tant que sport national depuis 2014, le Oină demeure un sport de niche et ce même en Roumanie, où il ne s'agit pas d'un des sports les plus populaires. On retrouverait aujourd'hui une trentaine d'équipes officielles et deux fédérations, une en Roumanie et l'autre en Moldavie.

Comme vous pouvez le voir, il n'y a pas foule...

Mais ici, comment expliquer le Oină moderne et ses ressemblances avec le baseball? 

Et bien me lançant naïvement tête première pour comprendre ce sport, c'était tout un casse-tête pour un non-initié. On dirait à prime abord un mélange de baseball, football, cricket, handball, ballon-chasseur... et le bon vieux jeu de la cour d'école, le «Quatre coins». 

Allez vous faire un café pour la suite et concentrez-vous parce que c'est compliqué en...

Voici ce que j'ai compris. À noter que j'ai dû télécharger le PDF des règlements officiels en roumain et me servir de chatGPT pour traduire et me démêler...

Souvent, le mieux est de regarder un match sur Youtube, mais même là c'est flou. Je me sens comme ma conjointe lorsque j'essaie de lui expliquer le baseball...

Finala Cupei Federaţiei: Finale de coupe de fédération... et encore pas une grosse foule. Ça va mal...


Pour commencer, il est bien de se distancer de nos notions de baseball et voir les différences. Au lieu d'un losange et quatre buts, on retrouve plutôt un «gridiron» style football (avec moins de lignes) et la surface de jeu s'étend sur un rectangle de 230 pieds, divisé en 2 corridors; le corridor d'avancée et le corridor de retour, ainsi que deux zones tampon; la zone du batteur et la «back zone».


Chaque équipe compte 11 joueurs. Il n'y a pas de lanceur adverse, c'est plutôt un coéquipier, le «botez», qui se positionne à la droite du lanceur et qui lui «lance» la balle dans le style «balle donnée». Également à noter que les bâtons sont plus longs et minces que ceux de baseball. 

Si la balle frappée dépasse la mi-terrain sans être attrapée, l'équipe en attaque récolte 1 point automatique. Si la balle arrive sans bond dans la zone du fond, c'est une récolte de 2 points. Le coureur doit ensuite faire le tour des zones. Contrairement au baseball, c'est n'est pas le frappeur qui court, mais un autre de ses coéquipiers désigné comme coureur. Ce dernier doit traverser les 3 lignes du terrain dans le corridor d'avancée et revenir dans la zone du batteur par l'autre corridor sans se faire retirer. 

Il semble également possible de courir même si la balle sort en dehors des lignes. On ne récolte cependant pas de points bonus.   

Un «circuit» consiste en une récolte de 2 points si la balle va plus loin que le fond de la surface de jeu.  La différence est que sur un circuit, l'équipe n'a pas à envoyer de coureur, contrairement à une balle ayant atteint la zone du fond. Et contrairement à ce que je pensais du jeu au départ, le coureur ne fait pas obtenir de points à son équipe s'il parvient à faire le tour du terrain. Cependant, il se doit de «survivre» sans faire accorder de points à l'autre équipe, car s'il est atteint, l'équipe en défense récolte 2 points, une grande différence avec le baseball où la défense ne peut récolter de points.


La défense doit attraper la balle, sans gants, et essayer de retirer les joueurs en jeu. Il peut y avoir un maximum de 2 joueurs par corridor, donc 4 en tout, mais les joueurs en «surplus» peuvent attendre dans le «back zone» , une zone de mi-chemin où les joueurs sont «saufs», et attendre quand ils veulent avant de se décider à courir.

Les joueurs en défense peuvent éliminer les joueurs adverses en leur lançant la balle dessus (ayoye) mais les lancers à la tête sont interdits. La balle est sensiblement de la même taille qu'une balle de baseball mais est évidemment plus coussinée. 

Le coureur peut toutefois bloquer la balle avec ses mains pour annuler le retrait, mais ne peut l'attraper. 

Les balles semblent être des hybrides entre 
balles de baseball et balles de «aki»

C'est ici une variante intéressante et mélangeante, surtout quand tu es habitué à la terminologie du baseball. Les joueurs au bat ne sont pas considérés «en attaque». Ils sont plutôt en défense car ils doivent survivre, tandis que les joueurs au champ sont littéralement «en attaque». 

Le jeu est très différent du baseball à cet égard car chaque côté est à la fois en «attaque» et en «défense». L'équipe au champ peut très bien terminer une manche avec plus de points que celle au bat.

Les joueurs au champ (a.k.a. les attaquants) peuvent attraper ou récupérer la balle n'importe où sur le terrain, même hors des lignes, mais doivent revenir dans leur cercle pour lancer ou passer la balle. Un joueur doit avoir au moins un pied dans le cercle pour pouvoir lancer. 

On retrouve 9 cercles pour ces joueurs de défense, et vient ici ma comparaison avec le jeu des «Quatre coins» alors que le jeu se transpose à ce moment en une forme de «extreme quatre coins» ou plutôt «9 coins», la différence étant que l'on doit éliminer les joueurs près de ces coins avec une balle, et non pas voler leur place. Il y a également un joueur en défense dans la back zone et un autre dans la zone du batteur qui peuvent passer la balle aux autres. Les joueurs au champ semblent pouvoir permuter de position sans problème, et lorsque le jeu se déplace de zone et zone, les joueurs des autres zones peuvent aller appuyer leurs coéquipiers et récupérer les balles manquant leur cible.

Il n'y a pas de prises ou de balles, simplement une limite de 2 minutes par batteur. Selon les extraits que j'ai écouté, il semble y avoir des «fausses balles» et des retraits automatiques sur des lancers ratés mais c'est pas clair.

Il y a également plusieurs possibilités de points supplémentaires, par exemple si la balle se retrouve hors des lignes après avoir ricoché sur un joueur en défense, et autres variantes. Mais rendu là j'avais comme un mal de tête intense et j'ai cessé mes recherches. 

Un match de Oină ne dure apparemment qu'une demi-heure, divisée en 2 demies. Donc chaque équipe n'a qu'un seul tour «au bat». C'est peut-être un des aspects qui font que ce n'est pas très populaire. Tu te déplaces pour aller voir un match de Oină, et tu as à peine le temps de t'assoir que c'est déjà rendu à la moitié. Pas beaucoup de temps pour prendre une bière ou un hot-dog... 

À moins de faire une série 4 de 7 en une soirée...

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Bref, c'était le Oină. Il est difficile de savoir à quel niveau, si aucun, ce sport ait pu influencer et mener à la naissance du baseball ou ses autres ancêtres. C'est quand même pas mal différent. À part un bat semblable au baseball, il ne reste plus grand chose de comparable. 

Les recherches sur les origines du baseball disent que c'est évidemment davantage des immigrants britanniques qui ont importé leurs jeux en Amérique, mais peut-être qu'une délégation d'immigrants roumains s'est faufilée quelque part dans l'équation.

Il y a eu toutefois beaucoup d'autres variantes de «jeux de bâtons et balles» au cours des âges. J'y reviendrai bientôt.

 


 


mardi 1 juillet 2025

Les Trophées LVEUP 2024-25

 

   


Ils sont de retour! Les fameux trophées de La vie est une Puck!

Ici, on en a que faire des marqueurs de buts, des bons gardiens et des joueurs gentilhommes. Contrairement à la LNH, les prix LVEUP récompensent la médiocrité et les statistiques peu flatteuses. 

Pour voir les anciennes éditions des années précédentes, cliquez ici.

Voici sans plus tarder, les prix LVEUP 2024-25!
 




Si, comme nous, vous vous ennuyez du temps où les meneurs au chapitre des minutes de pénalité avaient droit à une carte de hockey soulignant cet exploit, voici votre revanche. 
 
Premier trophée de l'histoire de LVEUP, le Dave Schultz Memorial Trophy se voit remis annuellement au joueur ayant accumulé le plus de minutes de pénalités durant la saison régulière.
 
Ce trophée porte le nom de celui qui détient le record de minutes de pénalité en une saison, Dave «The Hammer» Schultz. Ce grand matamore des Broad Street Bullies accumula ni plus ni moins que 472 minutes au banc des pénalités en 1974-75, deuxième année où les Flyers remportèrent la Coupe Stanley à coups de dents pétées et de côtes arrachées... 
 
Les choses ayant grandement changé depuis (pour le meilleur ou pour le pire), on ne voit presque plus de joueurs dépassant les 100 minutes par saison de nos jours, mais ce trophée mérite toujours sa raison d'être.

Les précédents gagnants :
2023-24: Liam O'Brien (153)
2022-23 : Pat Maroon (150)
2021-22 : Mark Borowiecki (151)
2020-21 : Tom Wilson (96)
2019-20 : Evanger Kane (122)
2018-19 : Evander Kane (153)
2017-18 : Michael Haley (212)
2016-17 : Mark Borowiecki (154)
2015-16 : Derek Dorsett (177)
2014-15 : Steve Downie (238)
2013-14 : Tom Sestito (213)
2013 : Colton Orr (155)
2011-12 : Derek Dorsett (235)
2010-11 : Zenon Konopka (307)
2009-10 : Zenon Konopka (265)


And the winner is : 

Nikita Zadorov
145 minutes


Nouvellement arrivé à Boston en 2024-25, le défenseur format géant Nikita Zadorov a devancé Mathieu Olivier des Blue Jackets (139 minutes) et A.J. Greer des Panthers (130) pour devenir le premier joueur européen ou russe à remporter le trophée Schultz. 
 
Et non j'ai vérifié, notre premier lauréat Zenon Konopka est bel et bien d'origine canadienne (mais de descendants polonais).
 
Bravo Nikita! 

 

 
Nommé en l'honneur du célèbre Bill Mikkelson, qui lors de la saison inaugurale des Capitals de Washington en 1974-75, termina avec un impressionnant différentiel record de -82, le Bill Mikkelson Trophy est remis au joueur ayant accumulé le pire différentiel durant la saison régulière. 
 
Donc le récipiendaire du trophée Mikkelson peut se vanter d'être le joueur le plus mal sur-utilisé de la Ligue nationale.
 

Les précédents gagnants :
2023-24 : William Eklund (-45)
2022-23 : Andrew Peeke (-41)
2021-22 : Keith Yandle (-47)
2020-21 : Rasmus Dahlin (-36)
2019-20 : Andreas Athanasiou (-46)
2018-19 : Rasmus Ristolainen (-41)

2017-18 : Nick Leddy (-42)
2016-17 : Tyson Barrie et Matt Duchene (-34)
2015-16 : Mikkel Bodker (-33)
2014-15 : Nail Yakupov (-35)
2013-14 : Alexander Edler (-39)
2013 : Erik Gudbranson et Brian Campbell (-22)
2011-12 : Milan Jurcina (-34)
2010-11 : Chris Philips (-35)
2009-10 : Patrick O'Sullivan (-35)


And the winner is :
 
 
Mason Lohrei
-43


Un autre joueur bostonais ici avec le jeune défenseur Mason Lohrei qui devait probablement aller défendre les attaques à 5 provoquées par Zadorov...

Choix de 2e ronde des Bruins en 2020, Lohrei a malgré tout bien contribué offensivement avec 5 buts et 28 passes pour 33 points. Mais signe de la saison de misère des Bruins, il a terminé bon premier/dernier au chapitre des +/- avec -43. Il l'a emporté bas la main devant/derrière Tyler Bertuzzi des Blackhawks (-39) et Rasmus Andersson des Flames (-38).
 
Bravo Mason!
 
 


Remis annuellement au gardien ayant enregistré le plus de défaites en saison régulière, le Gary "Suitcase" Smith Trophy est un autre des «Original 3» des trophées de LVEUP créés en 2010.
 
Malgré quelques bonnes saisons avec les Canucks et un trophée Vézina partagé à Chicago avec Tony Esposito (à l'époque où ce trophée était remis aux gardiens ayant la plus basse moyenne), Gary Smith est surtout célèbre pour avoir établi un record toujours inégalé de 48 défaites en une saison, soit en 1970-71, alors qu'il évoluait avec les Golden Seals de la Californie. Son surnom «Suitcase» provient du fait qu'il s'est beaucoup promené, jouant avec 7 équipes de la LNH au total, ce qui représentait un record à l'époque.

 
Les précédents gagnants :
2023-24 : Petr Mrazek (31)
2022-23 : John Gibson (31)
2021-22 : Karel Vejmelka (32)
2020-21 : John Gibson (19)
2019-20 : John Gibson (26)
2018-19 : Devan Dubnyk (28)
2017-18 : Cam Talbot (31)
2016-17 : Calvin Pickard (31)
2015-16 : Cam Talbot (27)
2014-15 : Mike Smith (42)
2013-14 : Ryan Miller (30)
2013 : Semyon Varlamov (21)
2011-12 : Jonas Hiller (30)
2010-11 : Nikolai Khabibulin (32)
2009-10 : Jeff Drouin-Deslauriers, Tomas Vokoun et Miikka Kiprusoff (28)


And the winner is :
 
Juuse Saros
31 défaites

Un vent de fraicheur au niveau du trophée Suitcase Smith en la personne de Juuse Saros.
 
Je dis «vent de fraicheur» mais pour la 11e saison d'affilée, le trophée demeure dans l'Ouest... Le dernier récipiendaire de l'est étant Ryan Miller en 2013-14, et encore il avait été échangé aux Blues en fin de saison...
 
Mais quand même, Bravo Juuse! Une victoire du trophée Smith, ça s’arrose (Saros LOL).

Il a devancé Igor Shesterkin des Rangers et Jeremy Swayman des Bruins, tous les deux ex-aequo au deuxième rang avec 29 défaites.



Le Frank Caprice Trophy est nommé en l'honneur du grand Frank Caprice, gardien des Canucks des années 80, qui est en quelque sorte le gardien ayant gardé plus de 100 matchs dans la LNH avec le plus bas pourcentage d'arrêt (.859) depuis qu'on tient en considération cette statistique. 
 
Vous savez, quand on était un gardien plus que médiocre dans une période difficile pour les gardiens, ça mérite d'être souligné. Le trophée Caprice est donc remis au gardien ayant gardé plus de 20 matchs avec le pire pourcentage d'arrêt durant la dernière saison.

En passant, Frank Caprice est malheureusement décédé il y a quelques semaines à l'âge de 63 ans. RIP.


Les précédents gagnants :
2023-24 : Antti Raanta (.872)
2022-23 : Spencer Martin (.871)
2021-22 : Joonas Korpisalo (.877)
2020-21 : Carter Hart (.877)
2019-20 : Jimmy Howard (.882)
2018-19 : Aaron Dell (.886)
2017-18 : Scott Darling (.888)
2016-17 : Michal Neuvirth (.891)
2015-16 : Jonas Hiller (.879)
2014-15 : Viktor Fasth (.888)
2013-14 : Dan Ellis (.879)
2013 : Miikka Kiprusoff (.882)
2011-12 : Dwayne Roloson (.886)


And the winner is : 

Alexandar Georgiev / Philipp Grubauer
0.875

On ne fait pas de caprices et on reste encore dans l'ouest pour le Caprice Award, mais avec ici un rare cas d'égalité avec Alexandar Georgiev et Philipp Grubauer qui se partagent un beau 0.875% d’efficacité. 
 
Fun fact, les deux ont joué auparavant avec l'Avalanche. 
 
Georgiev était une étoile montante pas plus loin que lors des deux dernières saisons avec 40 victoires en 2022-23 et 38 en 23-24. Mais cette saison, il était moyen et l'Avalanche l'a échangé aux Sharks en décembre en retour principalement de Mackenzie Blackwood. Il a terminé la saison avec une fiche de 14-26-4 entre les deux organisations.
 
Pour Grubauer, son étoile a graduellement pâli depuis son départ de l'Avalanche en 2021 et sa signature comme agent libre avec le nouveau club de Seattle, étant éventuellement délogé comme numéro un par Martin Jones et ensuite Joey Daccord. Il était simplement horrible cette saison et le Kraken l'a même mis au ballotage et ensuite recalé dans les mineures en janvier dernier. Il a été rappelé en fin de saison et a un peu mieux fait pour conclure l'année avec 3 victoires en 5 matchs.
 
Donc un bravo splitté en deux. «BRA» pour Alexandar et «VO» pour Philipp...
 
 



Remis au joueur de centre ayant au moins 50 mises en jeu et 50 matchs joués qui possède le pire pourcentage de mise au jeu remportées, le Craig Smith Trophy a été ainsi auto-nommé en l'honneur de celui qui détenait cet illustre distinction au moment où on y a pensé, soit Craig Smith lui-même lors de l'édition des prix 2013-14. 
 
Il récompense donc le spécialiste des mises en jeu le moins doué de la LNH.


Les précédents gagnants :
2023-24: Filip Zadina
2022-23 : Brandon Hagel
2021-22 : Joel Farabee
2020-21 : Yegor Sharangovich
2019-20 : Tobias Rieder
2018-19 : Danton Heinen
2017-18 : Jordan Nolan
2016-17 : Jayson Megna 
2015-16 : Jordan Nolan
2014-15 : Jordan Nolan
2013-14 : Craig Smith 


And the winner is :

Cole Perfetti
31.3%

Perfetti n'a pas été «parfaitti» au cercle des mises en jeu...

C'est pas mal tout ce qu'on peut dire là-dessus.

Bravo Cole!
 



Ancien joueur de seulement 3 matchs dans la LNH avec les Canadiens en 1983-84, Dave Allison a plus tard sévi comme entraîneur par intérim des Sénateurs d'Ottawa pour un très modique 27 matchs (fiche de 2-22-3) lors de la saison 1995-96 avant d'être licencié et remplacé par Jacques Martin. Il n'est jamais revenu dans la LNH suivant ce bref épisode.
 
En honneur de ce parcours éphémère, le Dave Allison Trophy est remis à l'entraîneur qui a été le plus rapidement congédié dans la LNH durant la saison.


Les précédents gagnants :
2023-24: Mike Babcock
2022-23 : Bruce Boudreau
2021-22 : Jeremy Colliton/Joel Quenneville
2020-21 : Claude Julien
2019-20 : Mike Babcock
2018-19 : John Stevens
2017-18 : Alain Vigneault
2016-17 : Gérard Gallant
2015-16 : Todd Richards


And the winner is :

Jim Montgomery


Celui qui avait mené les Bruins à une récolte record de 65-12-5 et 135 points en 2022-23 s'est vite fait montré la porte à la mi-novembre après une fiche moyenne de 8-9-3. 
 
On peut voir que la gangrène est vraiment répandue à Boston alors que Jim Montgomery s'est rapidement retrouvé du boulot à St.Louis 5 jours plus tard et a terminé la saison avec une fiche 35-18-7 avec les Blues... 





Comme le circuit Bettman, nous récompensons un directeur général, mais nous optons pour élire le cancre des cancres en lui décernant le Mike Milbury Trophy, remis au directeur général ayant fait la ou les pires transactions ou mouvements de personnel de l'année. 
 
Dire qu'il aurait pu seulement demeurer dans notre mémoire comme celui qui a assommé un fan des Rangers dans les estrades avec sa propre chaussure, mais Mad Mike désirait plus de postérité et est ainsi devenu coach et DG des Islanders de New York dans les années 90. Son règne malfamé fut marqué de décisions douteuses comme d'échanger Roberto Luongo, échanger Zdeno Chara et un 1er choix (Jason Spezza) pour Alexei Yashin, signer ce même Yashin pour 10 ans, repêcher Rick DiPietro au premier rang etc... la liste est longue.
 

Les précédents gagnants :
2023-24 : Kyle Dubas
2022-23 : Chuck Fletcher
2021-22 : Kelly McCrimmon
2020-21 : Bob Murray
2019-20 : Stan Bowman
2018-19 : Peter Chiarelli
2017-18 : Pierre Dorion 
2016-17 : Tom Rowe  
2015-16 : Bryan Murray
2014-15 : non remis
2013-14 : Mike Gillis


And the winner is :
 
Don Sweeney

Histoire de couronner cette soirée de non-succès pour les Bruins, voici leur 4e trophée LVEUP en 2024-25. Après le Schultz de Zadorov, le Mikkelson de Lohrei et le Allison de Montgomery, voici un Milbury pour nul autre que celui qui est grandement responsable de tous les autres, nul autre que Don Sweeney.

On peut aussi noter parmi ses décisions récentes qui ont été impopulaires à Boston; sa gestion du dossier Swayman/Ullmark, les signatures couteuses d'Elias Lindholm, Zadorov et Swayman, l'échange de Ullmark à Ottawa, et surtout l'échange de Brad Marchand aux Panthers où il n'a obtenu qu'un simple choix de 2e ronde en retour de celui qui a grandement contribué au repeat des Panthers. 

Bravo Don.



 
Pensé en hommage au célèbre chandail "Fishsticks" des Islanders des années 90, le Fishsticks Award récompense le pire chiffon à avoir été porté lors d'un match régulier durant la dernière saison.   
 
À moins d'un cas de force majeure, nous incluons seulement les chandails portés lors de matchs réguliers dans la LNH, incluant les matchs extérieurs. Conséquemment, les uniformes du match des étoiles et des échauffements d'avant-match ne sont pas considérés pour le titre. 


Les précédents gagnants :
2023-24: Coyotes de l'Arizona 1996-2024
2022-23 : Le Reverse Retro ultra plate des Blackhawks
2021-22 : Le «Smashville» des Predators
2020-21 : Le Reverse retro «fantôme» des Stars
2019-20 : Le chandail "Bavette Stadium Series" de l'Avalanche
2018-19 : Le 3e chandail noir délavé du Lightning
2017-18 : Le chandail Stadium Series des Capitals
2016-17 : Le 3e chandail orange des "Mighty" Ducks d'Anaheim 
2015-16 - Le chandail "Bolts" du Lightning

And the winner is :


Le New «Jersey» du New Jersey


On est content de finalement pouvoir élire ce machin qui se méritait définitivement un Fishstick Award. Il est sorti en 2021 mais on avait à chaque fois de meilleures options donc on le reléguait sur le back burner en oubliant presque son existence.
 
Mais cette année, comme on arrivait pas à avoir un consensus clair sur le gagnant, on a pensé faire voter sur Facebook. Voici les résultats:

1. Le New «Jersey»: 21 votes
2. Le chandail Stadium Series des Blues: 15 votes
3. Le chandail Stadium Series des Blue Jackets: 6 votes
4. UTAH: 3 votes
5. Le 3e chandail des Sharks: 2 votes
 
Personnellement, je suis content que UTAH n'ait pas gagné ce Fishsticks car j'ai un petit faible pour le côté minimaliste de leur chandail. Pas de nom, pas de logo, juste UTAH. Je suis d'ailleurs content qu'ils honorent leur long patrimoine en gardant la version à l'étranger sur le nouveau design du Mamouth que l'on pourra admirer l'an prochain.
 
Ensuite il y avait évidemment comme prétendants des chandails Stadium Series et Winter Classic peu mémorables. Moi personnellement mon vote était pour Columbus et le simple canon comme logo.
 
Mais bref, «Jersey» l'a pas volé et donc les Devils se méritent absolument un premier Fishsticks. 



Lors de la saison 2015-16 et l'arrivée d'Alex Semin, nous avons introduit le Mariusz Czerkawski Ceremonial Trophy en honneur de cet ex-joueur polonais qui joua une saison plus que médiocre avec le CH en 2002-03 avant d'être expédié dans les mineures et racheté rapidement.
 
Plusieurs facteurs entrent en compte afin de mériter ce trophée et il ne s'agit pas nécessairement du pire joueur du Canadien de la saison. On pourrait simplifier en qualifiant le gagnant du "plus grand flop" de l'année chez le CH mais on peut y apporter certaines nuances selon l'année ou le joueur en question.

Comme critère principal pour le Trophée Czerkawski, nous privilégions les cas d'expériences ratées, comme une signature comme joueur autonome (haut risque ou bas risque) qui a floppé. Ça peut aussi être un choix au repêchage qui n'a pas rempli les attentes, un joueur indésirable au sein de l'équipe ou bien celui qu'on avait le plus hâte que son contrat se termine.
 
Les meilleurs facteurs pour trancher en cas d’incertitude peuvent être un rachat de contrat, un renvoi dans les mineures ou un échange-débarras avant la fin de la saison.


Les précédents gagnants:
2023-24: Colin White
2022-23 : Evgenii Dadonov
2021-22 : Mike Hoffman
2020-21 : Michael Frolik
2019-20 : Keith Kinkaid
2018-19 : Karl Alzner
2017-18 : Mark Streit 2.0
2016-17 : Greg Pateryn
2015-16 : Alexander Semin
2014-15 : René Bourque
2013-14 : Louis Leblanc
2012-13 : Tomas Kaberle
2011-12 : Scott Gomez
2010-11 : Benoit Pouliot
2009-10 : Sergei Kostitsyn
2008-09 : Mike Komisarek
2007-08 : Mikhail Grabovski
2006-07 : Sergei Samsonov / Janne Niinimaa
2005-06 : Pierre Dagenais / José Théodore
2003-04 : Marcel Hossa
2002-03 : Mariusz Czerkawski


And the winner is :

Justin Barron

Il était difficile de trouver un digne représentant du «Czerkawski» chez le Canadien en 2024-25. Dans une saison rafraichissante où il n'y avait pas vraiment de «passagers», on de retrouvait pas d'évidence à la Samsonov ou Alex Semin. Il y aura probablement certains qui auraient préféré élire Patrick Laine mais on trouve que ce dernier a quand même fait la job en saison et que c'était ce qu'on appelle un risque calculé. Quoique il coûte quand même cher ce risque calculé... 
 
Mais bref, on a donc choisi de porter notre choix sur Justin Barron. N'ayant pas encore réussi à cimenter sa place dans le top 6 de la défense montréalaise et alors qu'il n'avait qu'un seul point en 17 matchs, Jeff Gorton l'a envoyé à Nashville en retour d'Alexandre Carrier, un défenseur qui s'est grandement plus démarqué et un échange nettement gagnant. On peut qualifier Barron d'un cas parfait d'expérience ratée ou plutôt d'un échange désavantageux considérant qu'il était la pièce principale obtenue en retour d'Arturri Lehkonen en mars 2022.

Mais quand même merci pour tes services Justin, et bonne continuation à Nashville.

 


Voici pour conclure le Dennis O'Brien Trophy, remis au joueur qui a joué pour le plus grand nombre d'équipes lors de la saison régulière. 
 
À l'origine du nom pour ce trophée, on retrouve Dennis O'Brien, un solide défenseur cogneur mieux connu pour ses années passées au Minnesota dans les années 70. Cependant, durant la saison 1977-78, il eut l'honneur de devenir le premier joueur de l'histoire à jouer un match avec 4 équipes différentes dans la LNH durant la même saison.

Alors qu'il en était à sa 8e saison avec les North Stars, l'équipe le plaça au ballottage et il fut réclamé par les Rockies du Colorado en décembre. Il fut par la suite échangé à nos chers Barons de Cleveland en janvier. Une vingtaine de matchs plus tard, les Barons le placèrent au ballottage à leur tour et il termina la saison avec sa quatrième équipe, les Bruins. Au moins il eut la chance de terminer avec une bonne équipe contrairement aux trois autres… et il participa aux séries de surcroît.

Ce record fut réédité en 1991-92 par Dave McLlwain et plus récemment par Mark Arcobello en 2014-15 et ensuite Jussi Jokinen en 2017-18.


Les précédents gagnants:
2023-24: Tobias Bjornfot
2022-23 : Dryden Hunt
2021-22 : Adam Brooks
2020-21 : Greg Pateryn
2019-20 : Ilya Kovalchuk
2018-19 : Chris Wideman 


And the winner is :

Daniel Sprong

Cinq joueurs ont porté trois uniformes d'équipes de la LNH cette saison. Il s'agit de Vincent Desharnais (VAN, PIT, SJ), Juuso Parssinen (NSH, COL, NYR), Mikko Rantanen (COL,CAR,DAL), Andrei Kuzmenko (CGY, PHI, LAK) ainsi que Daniel Sprong.

Ce dernier a commencé la saison avec les Canucks où il avait signé comme agent libre l'été passé. Cependant, après seulement 9 matchs (1 but, 2 passes), il a été échangé au Kraken en retour de considérations futures pas encore dévoilées. C'était en fait un retour à Seattle pour Sprong, où il avait joué durant une saison et demie, connaissant d'ailleurs sa meilleure saison en 2022-23 avec 21 buts. Mais cette fois-ci, ce fut un flop pour Sprong à Seattle, jouant seulement 10 matchs (1 but, 1 passe) avant d'être placé au ballotage sans être réclamé et ensuite envoyé dans les mineures avec les Firebirds de Coachella (probablement en même temps que Grubauer, coudonc ça fait dur le Kraken...)

Il a bien performé avec les Firebirds avec 25 points en 19 matchs, ce qui permit de lui redonner un peu de valeur et de permettre au Kraken d'obtenir un choix de 7e ronde des Devils en retour de ses services avant la date limite des transactions. En 11 matchs au New Jersey, son 4e chandail de l'année, il a obtenu seulement 2 passes et ne joua qu'un seul match en séries pour conclure sa difficile saison.

Donc parmi tous ces joueurs à avoir joué pour 3 équipes, Sprong l'emporte car il est le seul des trois à avoir aussi joué dans les mineures. Bravo Daniel!

 

Sur ce se termine une autre édition des trophées LVEUP. On se revoit en 2026...