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mercredi 26 juillet 2023

Sondage: Michel Petit ou Jean-Jacques Daigneault?


 

 
 


Vous êtes probablement aussi pris que nous par la nouvelle sensation du web pour les geeks de hockey; Puckdoku. Dans notre chat commun avec les auteurs du blog, nous partageons quotidiennement nos scores et nos trouvailles en plus de nos stratégies. Une de ces stratégies efficaces est de connaître en détails la carrière de ces grands voyageurs ayant joué pour plusieurs équipes. Je suis d'ailleurs comblé de pouvoir plugger mon avatar Ray Sheppard dès que possible avec ses 6 équipes (Sabres, Rangers, Red Wings, Sharks, Panthers et Hurricanes). Il y a aussi bien sûr comme passe-partout le plus nomade des nomades, le légendaire Mike Sillinger et son record de 12 équipes.

Mais viennent aussi ces autres joueurs nomades qui suivent sur la liste après Sillinger. Si personne n'a encore terminé sa carrière avec un nombre final de 11 équipes, un groupe plus ou moins sélect de 8 joueurs se partagent la 2e place avec 10 équipes. Il s'agit de Jim Dowd, Olli Jokinen, Mathieu Schneider, Dominic Moore, Lee Stempniak, Derick Brassard (qui est d'ailleurs en voie d'égaler Sillinger s'il continue encore dans la même voie) ainsi que deux défenseurs québécois, Michel Petit et Jean-Jacques Daigneault

Ces deux derniers ont longtemps été seuls au premier rang, étant les deux premiers à se rendre à 10 avant d'être dépassés par Sillinger et plus tard égalés par les autres. Petit et Daigneault ont connu un parcours similaire qui mérite d'être détaillé davantage, surtout parce que c'est difficile de toujours se rappeler avec exactitude avec quelles équipes ils ont jouées. Je trouvais donc intéressant de parler de ces deux joueurs tout en continuant dans une tradition de LVEUP, soit un sondage.

Commençons donc par leurs bios respectives. Je mets entre parenthèses le décompte des équipes avec qui ces deux joueurs ont jouées.


Michel Petit est né à Saint-Malo le 12 février 1964. Défenseur offensif de 6'-1" et 205 livres, Il commence son parcours amateur avec les Gouverneurs de Sainte-Foy en 1979 avant de graduer dans la LHJMQ en 1981 au sein des Castors de Sherbrooke avec qui il remporte la coupe du Président de 1982, en plus du trophée Mike Bossy remis au plus bel espoir professionnel, du titre de recrue défensive de l'année et une place sur la première équipe d'étoiles de la LHJMQ. Cette belle première saison junior lui vaut d'être repêché en première ronde (11e au total) par les Canucks de Vancouver (1).

Il joua une dernière saison en 1982-83 avec les Castors, désormais déménagés à St-Jean-sur-Richelieu, et fut rappelé par les Canucks pour deux matchs en fin de saison. Il fit ensuite l'équipe à temps plein et y joua 4 saisons, soit son plus long séjour avec une équipe. C'est en novembre 1987 qu'il fut échangé la première fois lorsqu'il passa aux Rangers de New York (2) en retour de Willie Huber et Larry Melnyk.

Il joua deux de ses saisons les plus productives en carrière avec les Rangers, soit deux saisons identiques de 33 points. Mais il fut ensuite échangé aux Nordiques de Québec (3) en retour de Randy Moller au début de la saison 89-90. Il connut une bonne saison cette année-là avec le fleurdelisée avec une fiche de 12 buts et 36 points, soit sa meilleure saison à ce point de sa carrière.

Il croyait demeurer longtemps à Québec où il signa un nouveau contrat de plusieurs saisons. Cependant les Nordiques visaient le fond à ce moment et échangèrent Petit aux Maple Leafs de Toronto (4) en compagnie de Lucien Deblois et Aaron Broten. En retour les Nordiques mirent la main sur Scott Pearson ainsi que deux futurs choix de repêchage (Éric Lavigne et Tuomas Gronman). Le lendemain de la transaction, Petit déclara aux journalistes que les Nordiques faisaient vraiment tout en leur pouvoir pour terminer derniers et repêcher Eric Lindros. 

«Michael» Petit




Michel a eu beaucoup de cartes «Now with...»

Petit termina donc la saison 90-91 à Toronto, et termina avec un sommet en carrière de 13 buts et 26 passes pour 39 points. Cependant, comme Petit était considéré comme une très bonne monnaie d'échange, il fit éventuellement partie du plus grand blockbuster de l'histoire (et un des plus grands vols) la saison suivante lorsqu'il prit le chemin de Calgary (5) en compagnie de Gary Leeman, Craig Berube, Alexander Godynuyk et Jeff Reese. En retour les Leafs mirent la main sur le convoité Doug Gilmour ainsi que Jamie Macoun, Kent Manderville, Ric Nattress et Rick Wamsley.

Petit sembla alors trouver un peu de stabilité avec les Flames alors qu'il y joua les deux saisons suivantes au complet, malgré une saison 92-93 décimée par les blessures où il ne joua que 35 matchs. 

Il signa ensuite comme agent libre avec les Kings de Los Angeles (6) pour la saison 1994-95. Lors du camp d'entrainement de la saison 95-96, il écopa d'une suspension de 10 matchs pour avoir débattu et abusé verbalement un juge de ligne. Cela sembla irriter la direction alors qu'il fut échangé quelques semaines plus tard aux Lightning de Tampa Bay (7) en retour de Steven Finn.

Après cette seule saison en Floride, il signa avec les Oilers d'Edmonton (8) pour la saison 1996-97. Après seulement 18 matchs et plusieurs blessures en Alberta, les Oilers le placèrent au ballotage et il fut alors réclamé par les Flyers de Philadelphie (9) avec qui il termina la saison et participa brièvement (3 matchs) au parcours de l'équipe jusqu'en finale contre Red Wings. 


C'est à l'aube de la saison 1997-98 que Petit signa avec les Coyotes de Phoenix (10), devenant alors le premier joueur de l'histoire de la LNH à évoluer pour une 10e équipe, le précédant détenteur du record de 9 étant jusque-là Brent Asthton, son ancien coéquipier avec les Flames. 

Clairement sur la fin de sa carrière, Petit fut maintes fois blessé avec les Coyotes et il fut éventuellement rétrogradé dans les mineures pour la première fois depuis la saison 85-86. Il joua ses derniers matchs dans la LNH durant les séries de 1998. Il passa ensuite une saison avec le club-école des Coyotes dans la IHL, le Thunder de Las Vegas. Il joua ensuite brièvement en Allemagne et en Italie jusqu'à sa retraite en 2002.

En 827 matchs, sa fiche fut de 90 buts et 238 passes pour 328 points.



Jean-Jacques Daigneault est né le 12 octobre 1965 à Montréal, soit une semaine exactement après quelques illustres futurs coéquipiers, soit Mario Lemieux et Patrick Roy, tous les deux nés le même jour le 5 octobre 1965. Daigneault et Lemieux devinrent d'ailleurs de grands amis et grandirent ensemble (en compagnie de Marc Bergevin) dans le hockey amateur montréalais, d'abord avec les Hurricanes de Ville-Émard et ensuite au sein des Voisins le Laval. Cependant, Daigneault passera dans le camp des Chevaliers de Longueuil à la saison 1982-83, durant laquelle il récoltera 84 points, dont 26 buts, ce qui lui vaudra le trophée Émile Bouchard comme défenseur de l'année dans la LHJMQ et une place sur la première équipe d'étoiles.

En 1983-84, il fut sélectionné pour jouer avec l'équipe nationale Canadienne et participa aux Olympiques de Sarajevo avant de revenir terminer l'année à Longueuil. Il fut ensuite repêché, comme Petit avant lui, par les Canucks de Vancouver (1) en première ronde du repêchage de 1984, au 10e rang, soit 9 rangs après son ami d'enfance Mario Lemieux.

Lors de sa sélection par les Canucks, plusieurs furent surpris de voir Daigneault apparaître au podium en béquilles, lui qui s'était blessé et avait dû se faire opérer durant les séries avec les Chevaliers.


Il débuta immédiatement avec les Canucks en 1984-85 où on peut probablement s'imaginer qu'il fut épaulé par son compatriote Petit. C'est toutefois Daigneault qui fut échangé le premier lorsqu'il passa aux Flyers de Philadelphie (2) en juin 1986 dans un échange envoyant Rich Sutter à Vancouver. 

À sa première saison à Philadelphie, Daigneault marqua l'imaginaire du folklore des Flyers. Jusqu'alors peu utilisé par l'entraineur Mike Keenan,  il sortit de nulle part pour marquer le but gagnant lors du 6e match de la finale contre les Oilers, but qui permit aux Flyers d'égaliser la série et forcer un 7e match. Les fans des Flyers se rappellent toujours de ce moment comme un des moments les plus bruyants de l'histoire de leur ancien amphithéâtre, le Spectrum.



Cependant, Daigneault avait de la difficulté à cimenter sa place dans la LNH. Il fut encore très peu utilisé par les Flyers en 1987-88 et fut souvent retourné dans les mineures. Son échange aux Canadiens de Montréal (3) en novembre 1988 ne l'aida pas initialement alors qu'il passa l'entièreté de la saison 88-89 dans la AHL à Sherbrooke. Il joua ses premiers matchs avec le CH en 89-90 et ne fit l'équipe à temps plein qu'en 90-91. C'est toutefois dans l'organisation montréalaise que Daigneault joua le plus longtemps soit durant l'espace de sept saisons. Le point culminant de sa carrière fut inévitablement la saison 1992-93 où il remporta bien sûr la Coupe Stanley, parcours où il joua l'entièreté des matchs et obtint 4 points. Il avait aussi obtenu son sommet offensif durant la saison avec 8 buts.

Toutefois, au début de la saison 95-96, le CH avait besoin de renforts dans les buts et utilisèrent Daigneault en l'envoyant aux Blues de St.Louis (4) en retour du gardien Pat Jablonski. Fun Fact, il s'agissait de la première transaction du règne malfamé de Réjean Houle... Cet échange marqua alors le début de la vraie phase nomade de l'ancien numéro 48.

À St.Louis, Daigneault se retrouva de nouveau sous les ordres de Mike Keenan et fut alors une fois de plus utilisé sporadiquement. Il termina donc la saison avec les Penguins de Pittsburgh (5) qui l'obtinrent en retour d'un choix de 6e ronde. Il connut ses meilleures séries en carrière avec les Penguins, possiblement dû à l'apport de son nouveau coéquipier et grand ami retrouvé Mario Lemieux. Il termina le tournoi printanier avec 10 points en 17 matchs.

La réunion Lemieux-Daigneault ne dura toutefois que très peu longtemps alors que les Penguins l'échangèrent aux Mighty Ducks (6) en février 1997 en retour de Garry Valk. À Anaheim, Daigneault écopa lui aussi d'une suspension de 10 matchs pour avoir abusé d'un officiel lorsqu'il cingla accidentellement l'arbitre Don Koharski lors d'un match entre les Ducks et les Canucks. Daigneault fut encore une fois surprenamment efficace en séries, alors qu'il obtint 9 points en 11 matchs lors des séries de 1997. Il avait aussi terminé la saison avec 11 points et 13 matchs avec les Ducks, ce qui portait son total à son sommet personnel de 28 points en 96-97 partagé entre Pittsburgh et Anaheim.


 



Fin de carrière dans les mineures en 2000-01

Il ralentit toutefois la cadence en 1997-98 et en février 1998, il fit ses valises une fois de plus lorsqu'il prit le chemin de Long Island (7) lors d'un échange impliquant six joueurs. Ce séjour avec les Islanders fut très bref, seulement 18 matchs, et il fut ensuite laissé sans protection et réclamé par les nouveaux Predators de Nashville (8) lors du repêchage d'expansion pour la saison 1998-99. À mi-chemin lors de cette première saison de l'équipe du Tennessee, Daigneault passa aux Coyotes de Phoenix (9) en retour de considérations futures. 

Durant l'été 2000, Daigneault signa avec le nouveau Wild du Minnesota (10) mais ne put réussir à se tailler une place avec le club lors du camp d'entrainement. Il prit donc le chemin de leur club-école, les Lumberjacks de Cleveland dans la IHL. C'est en janvier 2001 qu'il fut finalement rappelé pour son premier et dernier match avec le Wild et par conséquent dernier match dans la LNH. Il retourna ensuite dans les mineures pour terminer la saison. Il partit ensuite jouer dans la 2e division suisse en 2001-02 mais n'y joua que 6 matchs avant de clore sa carrière. 

En 899 matchs dans la LNH, Daigneault aura donc récolté 53 buts et 197 passes pour 250 points.



Donc vous voilà donc prêts à vous prononcer sur l'éternelle question qui vous tiraille probablement autant que moi, soit «Qui est le meilleur des deux premiers joueurs à se rendre à 10 équipes dans la LNH?»

Je sais qu'une bonne majorité vont probablement opter pour Daigneault, vu notre nostalgie collective de la coupe de 1993, mais il est à considérer que Petit a obtenu plus de points en moins de match (328 en 927) que Daigneault (250 en 899). Aussi, si ce n'était pas de ce seul petit match en rappel avec le Wild, Daigneault serait demeuré pour l'éternité dans ce club pas mal moins cool des 9 équipes et non pas celui des 10. Ça c'est de la nuance capitale. 

Mais aussi à considérer, Daigneault a été choisi 10e par les Canucks, tandis que Petit avait été sélectionné beaucoup plus loin, soit 11e... Je ne sais pas si ça peut peser dans la balance mais du moins cela pourra peut-être servir d'avertissement à de futurs défenseurs québécois: Si les Canucks vous repêchent aux alentours du 10e ou 11e choix, vous allez probablement jouer pour plusieurs équipes.

Mais qu'importe l'issue de ce sondage, j'espère vous avoir aidé pour une future édition de Puckdoku. Mon prochain objectif dans ma vie est de les plugger tous les deux dans le même Puckdoku... avec Mike Sillinger peut-être...

1 commentaire:

mimeroux a dit…

Je pense que Petit etait meilleur mais moins un bon teammate.
Ma strategie a Puckdoku est de mettre le premier joueur qui me vient a l'esprit mais je n'ai pas le droit d'utiliser un joueur deux fois a moins d'y etre vraiment obligé.