Malgré qu’il appartenait à l’une des équipes misérables de l’époque, Kenny Wharram mit du temps à percer l’alignement des Black Hawks. Il joua un match en 1951-52, 29 en 1953-54 et 3 en 1955-56, mais il passa plus de temps dans les mineures, principalement avec les Bisons de Buffalo de la Ligue américaine, mais aussi un peu avec les As de Québec.
C’est finalement en 1958-59 que Wharram fit sa place à Chicago. Coïncidence ou pas, il s’agit aussi de la saison où les Hawks accédèrent finalement aux séries, après les avoir ratées 11 fois en 12 ans (dans une ligue qui ne comptait que 6 équipes). Wharram faisait alors partie de la renaissance de l’équipe avec Bobby Hull et Glenn Hall, qui étaient arrivés l’année précédente, et Stan Mikita, qui en était à ses débuts.
C’est d’ailleurs avec ce même Mikita et Ab McDonald (puis ensuite avec Doug Mohns) que Wharram, un attaquant de petit gabarit mais extrêmement rapide, prit son envol au sein de la Scooter Line (nommé ainsi en raison de la vitesse de ses membres). Ce trio aidera d’ailleurs les Hawks à mettre fin à la dynastie des Canadiens et remporter la Coupe en 1960-61. Ils mirent ainsi fin à une disette de 23 ans. Ils vinrent également près de rééditer l’exploit l’année suivante, mais ils durent s’incliner en finale, devant Toronto.
Par la suite, Chicago ne remporta pas d’autres Coupes (il faudra attendre 2010 avant que les Hawks ne remettent la main dessus), se faisant surprendre en séries à quelques reprises, mais l’équipe demeura forte, avec une puissante attaque.
En 1963-64, Wharram atteignit son sommet en carrière, en marqua à 39 reprises. Ce total, à égalité avec Mikita, était le deuxième de la ligue. Le seul qui les surpassa fut un autre Hawk, Bobby Hull. Quant à Mikita, il remporta cette même année son premier Trophée Art Ross. Il terminera d’ailleurs en tête des pointeurs quatre fois en cinq ans. Et qui fut le seul à interrompre son hégémonie pendant cette période? Hull, bien sûr. C’est ainsi que, bien qu’il présentait des statistiques intéressantes, Wharram joua dans l’ombre de ses deux célèbres coéquipiers. Lors de cette même année 1963-64, il remporta tout de même le Trophée Lady Byng, remis au joueur le plus gentilhomme, en plus d’être choisi au sein de la première équipe d’étoiles.
En 1966-67, les Hawks dominèrent en saison régulière. Hull, Mikita et Wharram (dans l’ordre) occupèrent encore les trois premiers rangs des buteurs de la ligue, mais ils se firent encore surprendre au premier tour, cette fois contre les éventuels champions, les Leafs.
En 1968-69, Wharram marqua 30 buts. Il joua alors tous les 76 matchs de son équipe, ce qui ne laissa pas présager qu’en raison d’un problème de santé, il venait de jouer son dernier match. En septembre 1969, on lui diagnostiqua une myocardite qui fit craindre pour sa vie. Il finit par s’en remettre, mais avec un tel problème cardiaque, il était hors de question de reprendre le jeu.
À ce moment, il avait joué 766 matchs, montrant une fiche de 252-281-533. Cette sortie hâtive contribua aussi au fait qu’il tomba quelque peu dans l’oubli.
Par la suite, il retourna dans sa ville natale de North Bay, dans le nord de l’Ontario, où il devint charpentier-menuisier.
Il est décédé en 2017, à l’âge de 83 ans.
Sources :
"Kenny Wharram, of 1961 Stanley Cup champion Black Hawks, dies at 83" de Chris Hine, 11 janvier 2017, Chicago Tribune (chicagotribune.com), “Local Stanley Cup champion passes away”, 11 janvier 2017 (baytoday.com), hockeydb.com, wikipedia.org.
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