Né d’un père d’origine irlandaise et d’une mère algonquine et anichinaabée, George Armstrong a grandi dans la région de Sudbury, où son père travaillait comme mineur.
Dans sa jeunesse, il a joué avec Tim Horton. Les deux ont été alors repérés par les Maple Leafs. Horton a été envoyé avec les Majors de St.Michael's, alors qu’Armstrong a pris la direction des Marlboros de Toronto. Ils se retrouveront plus tard avec les Leafs.
Avec les Marlboros, Armstrong remporta la Coupe Allan en 1950. Lors du tournoi qui se déroula en Alberta, l’équipe visita une réserve. Quand les hôtes apprirent qu’Armstrong avait des racines autochtones, on lui fit une cérémonie où on lui remit des plumes et où on le surnomma ″Big Chief Shoots the Puck″. Le surnom ″Chief″ demeurera.
Après un passage avec les Hornets de Pittsburgh de la Ligue américaine, Armstrong se fera une place avec les Leafs à long terme. Lorsque le 9 février 1952, il marqua son premier but contre Gerry McNeil des Canadiens, ce fut le premier filet d’un joueur de descendance autochtone.
Armstrong deviendra un incontournable à Toronto pendant de nombreuses années. S’il connut des saisons offensives intéressantes, il dut toutefois réorienter son jeu dans la Ligue Nationale pour devenir un avant plus défensif qu’auparavant. Il eut tout de même quatre saisons de 20 buts ou plus au fil des ans.
En 1969, il annonça sa retraite. On le remplaça donc comme capitaine par Dave Keon. Toutefois, il se ravisa. Il joua donc deux autres saisons, avant de mettre fin à sa carrière de joueur pour de bon.
Encore aujourd’hui, il est celui qui a joué le plus de matchs dans l’uniforme des Leafs, avec 1187.
Il devint ensuite dépisteur des Leafs pendant un an, avant d’être nommé entraîneur des Marlboros (qui appartenaient toujours aux Leafs à ce moment) en juillet 1972.
Derrière le banc, Armstrong eut rapidement du succès. Il remporta la Coupe Memorial en 1973 et en 1975, en ayant sous ses ordres des joueurs comme les frères Mark et Marty Howe, Paulin Bordeleau, Bruce Boudreau, Mike Palmateer et Mark Napier.
Lorsque les Nordiques furent admis dans la LNH en 1979, ils se cherchèrent un dépisteur-chef. Considérant l’état de chaos dans lequel les Leafs glissaient, il accepta de quitter la seule organisation à laquelle il avait appartenu au cours de sa carrière, pour se joindre aux Fleurdelysés.
Il demeura à ce poste pendant neuf ans. Ses résultats y furent en demi-teinte. Au début, il repêcha en première ronde des joueurs qui eurent de belles carrières comme Randy Moller et David Shaw. La suite fut moins reluisante avec des choix comme Trevor Stienburg, David Latta et Ken McRae. Des choix de rondes ultérieures comme Jeff Brown, Steven Finn et Ron Tugnutt donnèrent tout de même de bons résultats. À son dernier repêchage en 1987, les Nordiques ratèrent la cible avec Bryan Fogarty, mais Armstrong laissa aussi son plus bel héritage à Québec avec la sélection de Joe Sakic. Il demeure toutefois qu’à ce moment, les Nordiques entraient dans leur traversée du désert, où ils ratèrent les séries cinq ans de suite, dont trois dernières places. Bien que ce n’était pas le seul problème, le manque de relève était flagrant.
Lorsqu’il quitta Québec, Armstrong retourna à ses anciennes amours, pour devenir directeur-gérant adjoint des Leafs. En décembre 1988, lorsque John Brophy fut congédié, il accepta à contre-cœur de redevenir entraîneur, mais seulement sur une base intérimaire. Toronto eut une fiche de 17-26-4 sous ses ordres et rata les séries.
Il est ensuite redevenu dépisteur et ce, jusqu’à son décès en 2021, à l’âge de 90 ans.
Celui qui a été admis au Temple de la renommée du hockey en 1975 est aussi l’oncle de Dale McCourt, le tout premier choix du repêchage de 1977.
Sources:
Mortillaro, Nicole, Hockey Trailblazers, Scholastic Canada, 2011, pages 19 à 22
″Sport en bref″, PC, 5 juillet 1972, Le Soleil, page 40,
″George Armstrong en charge du dépistage pour les Nordiques″ de Maurice Dumas, 8 juin 1979, Le Soleil, page C1,
″Jeff Brown, de la graine de quart-arrière″ de Maurice Dumas, 13 juin 1984, Le Soleil, page E2,
″Cent points par saison et un autre Paul Coffey″ de Maurice Dumas, 15 juin 1987, Le Soleil, page S3,
″Entraîneur-chef à temps plein: Armstrong ne veut rien savoir″ de Maurice Dumas, 30 décembre 1988, Le Soleil, page S4,
hhof.com, wikipedia.org.



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