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vendredi 10 novembre 2023

Les monosourcils mémorables de la LNH

En furetant dans les bas fonds insondables des statistiques de la LNH, il arrive que nous tombions sur des photos de joueurs qui frappent l'imaginaire, voire les yeux de plein fouet. C'est le cas (hélas!) rarissime des joueurs de hockey affublés de glorieux monosourcils! En 2014, le magazine Sports Illustrated a produit un palmarès des sportifs arborant pareille pilosité faciale. Sa liste incluait non seulement Bobby Holik et Miroslav Satan (que nous allons analyser plus en détail ici), mais aussi Alex Ovechkin alors qu'il n'a pas selon moi le poil suffisamment dru entre les deux yeux pour faire partie du palmarès. Sachez toutefois que je suis d'accord avec mon opinion, donc vous avez le droit de manifester devant le dépanneur de votre choix pour signaler votre mécontentement à mon égard :P

Je tiens cependant à préciser que mon inspiration pour ce texte de LVEUP provient de mon immense intérêt pour la saison inaugurale de mes Sénateurs d'Ottawa en 1992-1993. Dans cette équipe mythique et poche à souhait se trouvait l'ailier droit Tomas Jelinek.

Tomas Jelinek est visiblement confiant d'avoir un superbe monosourcil 

Choix de 11e ronde en 1992 et fort d'une bonne carrière en Europe (médaille de bronze olympique avec la Tchécoslovaquie en 1992), il joua une seule saison dans la LNH à l'âge vénérable de 30 ans. Son monosourcil est des plus étoffés et je suis très heureux de constater qu'il faisait partie de l'alignement des Sénateurs lors de leur premier match victorieux contre les Canadiens de Montréal le 8 octobre 1992! 

Le bonheur n'est jamais loin d'un miroir pour Jelinek

D'ailleurs, pour ceux qui ont du temps à perdre et du popcorn rose pour s'empiffrer, le célèbre premier match des Sénateurs est disponible sur YouTube. Vous verrez alors Jelinek à l'oeuvre au sein du deuxième trio aux côtés de Marc Fortier et Doug Smail. Oui oui, vous avez bien lu! Marc Fortier et Doug Smail! On a la preuve irréfutable que les Sénateurs étaient fin prêts à brûler la ligue... par les deux bouts! Leur fiche de 10-70-4 n'est qu'une erreur mathématique causée par la dure réalité! :P

Pendant que Jelinek excellait à la fin des années 1980 dans la ligue tchécoslovaque, on constate qu'un de ses compatriotes tout autant monosourcilesque y évoluait aussi. Il s'agit de nul autre que de ce sacré Bobby Holik, premier pointeur du club Dukla Jihlava en 1989-1990 (et coéquipier de Franticek Kucera) avant de faire le saut dans la LNH comme choix de 1re ronde (1989) avec les sacrés Whalers de Hartford!

Bobby Holik aurait-il atteint le pinacle du monosourcil?

Avec les Devils du New Jersey, Holik a joué dans 3 finales de la coupe Stanley (1995, 2000, 2001) et l'a remportée deux fois (1995 et 2000). Il n'aurait pas dû les quitter pour les Rangers et les pitoyables Trashers où sa présence en séries fut limitée à 4 parties en 5 saisons. C'est pourquoi il revint terminer sa carrière au bercail des diables en 2008-2009 où ses partisans purent admirer une dernière fois son monosourcil entre deux retours au vestiaire. Par ailleurs, on en profite ici pour rappeler le grand intérêt de Holik pour les armes à feu tel que rapporté antérieurement par LVEUP!

Le regard tourné droit vers l'avenir, droit comme son super monosourcil

On va passer à un autre diable dont le nom est parfait pour l'occasion: Miroslav Satan. Quel regard intense! Et il a le monosourcil qui vient en prime! 

Il "s'attend" à ce que vous remarquiez son monosourcil

D'origines slovaques, donc du même coin que Jelinek et Holik (y aurait-il un pattern ici?), Miroslav Satan fut un choix de 5e ronde (1993) qui a connu une excellente carrière de hockey. À son palmarès, on compte notamment une coupe Stanley avec Pittsburgh (2009), une finale de la coupe Stanley avec Buffalo (1999), deux championnats de la ligue slovaque (1994 et 2012) ainsi qu'une intronisation dans le temple de la renommée de la Fédération internationale de hockey sur glace en 2019.

Pas d'eau bénite dans la coupe pour Satan certain!

Fait intéressant à noter, si Miroslav Satan avait été davantage patient lors de son séjour avec les Bruins de Boston (2009-2010), il aurait pu gagner une 2e coupe Stanley avec eux en 2011. Il a plutôt tenté sa chance dans la KHL cette année-là et la chance a donc levé le nez sur son monosourcil d'enfer.

On vole ensuite vers Philadelphie pour retrouver un autre tchécoslovaque (ok il y a vraiment un pattern ici là), à savoir l'énigmatique Roman Čechmánek. Choix de 6e ronde (2000), il avait environ 30 ans comme Jelinek quand il a débuté dans la LNH. Son séjour dans la grande ligue n'a duré que 4 années (2000-2004), mais il a réalisé 3 excellentes saisons avec les Flyers (20 blanchissages) en plus de remporter le trophée William M. Jennings avec Martin Brodeur et Robert Esche en 2003.

Il a offert des performances à faire sourciller!

Après avoir joué une saison somme toute ordinaire avec les Kings de Los Angeles en 2003-2004 (18 victoires, 21 défaites, 6 nulles), Roman décida de retourner en Europe où il termina sa carrière en 2009. Une analyse plus approfondie de son épopée permettrait de mieux comprendre ce qu'il s'est passé, mais je suis trop centré sur son monosourcil digne d'un généreux trait de pinceau pour m'y attarder.

Ne remets pas ton masque Roman! Tu es parfait ainsi!

On recule dans les années 1980 pour admirer le monosourcil très prononcé de l'attaquant Wayne Babych, le frère du très moustachu Dave Babych! Ce choix de 1re ronde (3e au total en 1978) démarra sa carrière en force avec des saisons de 27, 26 et 54 buts avec les Blues de St-Louis. Il est d'ailleurs le premier joueur de la franchise à avoir atteint le plateau des 50 buts (1980-1981).

Le casque rond de Wayne embellissait encore plus ses atouts bien drus!

Wayne subit toutefois une grave blessure lors d'un match hors concours. Un arbitre l'aurait blessé à l'épaule en tentant de lui retenir le bras pendant une bagarre. C'est à la fois décourageant et enrageant d'apprendre qu'une telle situation ait pu faire dérailler ce qui s'annonçait comme une décennie productive pour Babych.

11 points en 15 matchs à Québec = ça vaut un sourire bien touffu!

Wayne Babych a ensuite fait son petit bonhomme de chemin dans la LNH, allant d'équipe poche en équipe poche, des Penguins aux Nordiques pour enfin terminer avec les Whalers et leur club école de la ligue américaine en 1987. Soulignons que Wayne Babych a fait les manchettes au Canada anglais en 2022 en participant à des levées de fonds pour fournir de l'équipement de hockey aux enfants de l'Ukraine, lui qui a des origines ukrainiennes. On salue donc ses efforts et on souhaite la fin de cette guerre au plus vite!

On termine ce survol des monosourcils mémorables de la LNH avec un choix particulièrement important pour la communauté LVEUP. Un autre choix de première ronde (3e au total en 1974), c'est avec les Seals de la Californie que Rick Hampton a pu montrer à quel point il avait le monosourcil de la décennie 1970 dans la ligue!

Omaillegode! Sa moustache est le prolongement photogénique de son monosourcil!

La carrière de Rick Hampton débuta en 1974-1975 avec un brutal -41 sous le soleil brûlant de la côte ouest américaine. Ça ne l'a pas du tout aidé de jouer dans une équipe dont le nom figure dans le dictionnaire des synonymes sous le mot "médiocre". On peut même dire que ça a "sealé" son sort de jouer pour la Californie! :P

Un autographe de Rick Hampton sert de monnaie d'échange en Argentine depuis 1976

Il ne put faire mieux avec les mythiques Barons de Cleveland, mais son statut de joueur légendaire de cette formation est garanti à jamais, notamment par le biais du travail biographique acharné de RaySheppard de LVEUP et des millions d'adeptes de ce blogue à travers le monde. J'ai d'ailleurs ouï dire par le cousin de ma tante par alliance que des gens en Chine apprenaient le français juste pour lire nos chroniques! Bref, ne t'inquiète pas mon Ricky! Ta gloire entre les deux yeux est entre bonnes mains!

On complète avec un tableau comparatif permettant de mieux visualiser qui a eu la meilleure carrière dans la LNH pour représenter les joueurs avec des monosourcils. Pour les trophées, je me suis limité à la coupe Stanley et aux récompenses individuelles comme le William-Jennings. On constate ainsi que Bobby Holik a écrasé la compétition avec sa longue et productive carrière. Mais à LVEUP, on aime l'obscurité et souligner les efforts de ceux qui n'ont pas été récompensés dans la vraie vie. C'est pourquoi on félicite Rick Hampton d'avoir persévéré malgré son parcours difficile, et de ne pas avoir eu froid aux yeux sur la glace (et même devant la glace) en fonçant dans nos coeurs avec son fantastique monosourcil!


Sources principales: Hockey DB, Wikipédia

2 commentaires:

capitaine a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
capitaine a dit…

Casque Spalding et monosourcil, c'est toujours oui