En furetant dans les bas fonds insondables des statistiques de la LNH, il arrive que nous tombions sur des photos de joueurs qui frappent l'imaginaire, voire les yeux de plein fouet. C'est le cas (hélas!) rarissime des joueurs de hockey affublés de glorieux monosourcils! En 2014, le magazine Sports Illustrated a produit un palmarès des sportifs arborant pareille pilosité faciale. Sa liste incluait non seulement Bobby Holik et Miroslav Satan (que nous allons analyser plus en détail ici), mais aussi Alex Ovechkin alors qu'il n'a pas selon moi le poil suffisamment dru entre les deux yeux pour faire partie du palmarès. Sachez toutefois que je suis d'accord avec mon opinion, donc vous avez le droit de manifester devant le dépanneur de votre choix pour signaler votre mécontentement à mon égard :P
Je tiens cependant à préciser que mon inspiration pour ce texte de LVEUP provient de mon immense intérêt pour la saison inaugurale de mes Sénateurs d'Ottawa en 1992-1993. Dans cette équipe mythique et poche à souhait se trouvait l'ailier droit Tomas Jelinek.
Choix de 11e ronde en 1992 et fort d'une bonne carrière en Europe (médaille de bronze olympique avec la Tchécoslovaquie en 1992), il joua une seule saison dans la LNH à l'âge vénérable de 30 ans. Son monosourcil est des plus étoffés et je suis très heureux de constater qu'il faisait partie de l'alignement des Sénateurs lors de leur premier match victorieux contre les Canadiens de Montréal le 8 octobre 1992!
D'ailleurs, pour ceux qui ont du temps à perdre et du popcorn rose pour s'empiffrer, le célèbre premier match des Sénateurs est disponible sur YouTube. Vous verrez alors Jelinek à l'oeuvre au sein du deuxième trio aux côtés de Marc Fortier et Doug Smail. Oui oui, vous avez bien lu! Marc Fortier et Doug Smail! On a la preuve irréfutable que les Sénateurs étaient fin prêts à brûler la ligue... par les deux bouts! Leur fiche de 10-70-4 n'est qu'une erreur mathématique causée par la dure réalité! :P
Pendant que Jelinek excellait à la fin des années 1980 dans la ligue tchécoslovaque, on constate qu'un de ses compatriotes tout autant monosourcilesque y évoluait aussi. Il s'agit de nul autre que de ce sacré Bobby Holik, premier pointeur du club Dukla Jihlava en 1989-1990 (et coéquipier de Franticek Kucera) avant de faire le saut dans la LNH comme choix de 1re ronde (1989) avec les sacrés Whalers de Hartford!
Avec les Devils du New Jersey, Holik a joué dans 3 finales de la coupe Stanley (1995, 2000, 2001) et l'a remportée deux fois (1995 et 2000). Il n'aurait pas dû les quitter pour les Rangers et les pitoyables Trashers où sa présence en séries fut limitée à 4 parties en 5 saisons. C'est pourquoi il revint terminer sa carrière au bercail des diables en 2008-2009 où ses partisans purent admirer une dernière fois son monosourcil entre deux retours au vestiaire. Par ailleurs, on en profite ici pour rappeler le grand intérêt de Holik pour les armes à feu tel que rapporté antérieurement par LVEUP!
On va passer à un autre diable dont le nom est parfait pour l'occasion: Miroslav Satan. Quel regard intense! Et il a le monosourcil qui vient en prime!
D'origines slovaques, donc du même coin que Jelinek et Holik (y aurait-il un pattern ici?), Miroslav Satan fut un choix de 5e ronde (1993) qui a connu une excellente carrière de hockey. À son palmarès, on compte notamment une coupe Stanley avec Pittsburgh (2009), une finale de la coupe Stanley avec Buffalo (1999), deux championnats de la ligue slovaque (1994 et 2012) ainsi qu'une intronisation dans le temple de la renommée de la Fédération internationale de hockey sur glace en 2019.
Fait intéressant à noter, si Miroslav Satan avait été davantage patient lors de son séjour avec les Bruins de Boston (2009-2010), il aurait pu gagner une 2e coupe Stanley avec eux en 2011. Il a plutôt tenté sa chance dans la KHL cette année-là et la chance a donc levé le nez sur son monosourcil d'enfer.
On vole ensuite vers Philadelphie pour retrouver un autre tchécoslovaque (ok il y a vraiment un pattern ici là), à savoir l'énigmatique Roman Čechmánek. Choix de 6e ronde (2000), il avait environ 30 ans comme Jelinek quand il a débuté dans la LNH. Son séjour dans la grande ligue n'a duré que 4 années (2000-2004), mais il a réalisé 3 excellentes saisons avec les Flyers (20 blanchissages) en plus de remporter le trophée William M. Jennings avec Martin Brodeur et Robert Esche en 2003.
Sources principales: Hockey DB, Wikipédia
2 commentaires:
Casque Spalding et monosourcil, c'est toujours oui
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