lundi 27 décembre 2021

Les équipes de la ECHL - 8e partie



Voici de nouveau la suite de la grande INTÉGRALE de toutes les équipes de l'histoire de la ECHL depuis ses débuts en 1988. Et quand je parle d'INTÉGRALE c'est vraiment L'INTÉGRALE alors que j'inclus chaque incarnation de chaque franchise soit chaque changement de nom, déménagement, fusion, suspension, expansion etc... Ce qui fait en sorte que j'ai presque une centaine de ces équipes à décortiquer et à trouver quelque chose d'intéressant à vous raconter... une tâche parfois assez ardue d'ailleurs.

Cliquez ici pour les chapitres précédents:
1re partie
2e partie
3e partie
4e partie
5e partie
6e partie
7e partie


64. Generals de Greensboro (1999-2003)

J'ai parlé dans la 3e partie des Monarchs de Greensboro, qui débutèrent dans la ECHL en 1989 avant de graduer dans la AHL. Les Monarchs furent un succès prouvant à la LNH que la Caroline du Nord était un marché potentiellement viable. Les Hurricanes firent donc leur apparition dans le portrait en 1997 mais avaient plutôt comme plan de s'établir dans la ville de Raleigh. Mais en attendant que l'aréna de Raleigh soit prêt, les Hurricanes jouèrent leur deux premières saisons à Greensboro. Une fois les Hurricanes bien établis à Raleigh pour la saison 1999-2000, la communauté de Greensboro désirait conserver une équipe de hockey professionnel et on assista donc à la naissance des Generals de Greensboro comme équipe d'expansion pour la même saison.

Les Generals furent nommés en honneur d'une ancienne équipe du même nom dans l'ancienne EHL et ensuite dans la SHL de 1959 à 1977. Cependant, les nouveaux Generals ne furent pas un succès, tant sur la glace qu'aux guichets, probablement dû à la «drop» de niveau laissé par le départ des Hurricanes. Les Generals jouèrent donc seulement 5 saisons, ne faisant les séries qu'à une seule reprise. Incapable de trouver de nouveaux propriétaires, la ECHL dissolut la franchise après la saison 2003-04.
 
 
65. Titans de Trenton (1999-2007, 2011-2013)

Lors de la saison 1999-2000, on vit apparaître au New Jersey les Titans de Trenton, une équipe qui fut un réel succès au départ, le tout culminant par la conquête de la Coupe Kelly en 2005 après avoir aussi perdu en finale en 2001. L'équipe avait aussi un bon rival inter-état avec la présence des Boardwalk Bullies d'Atlantic City (voir 4e partie), les deux équipes ayant leur propre «Coupe», la «Garden State Cup» jusqu'au départ des Boardwalk Bullies en 2005. 

L'équipe était affiliée dès le départ avec les Flyers de Philadelphie mais fut achetée en 2006 par les Devils du même état. C'est à ce moment que les choses commencèrent à se gâter pour les Titans...


66. Devils de Trenton (2007-2011)

Les Devils firent ce qu'ils avaient la fâcheuse façon de faire, soit renommer leur club-école sous le même nom. Ils avaient fait de même au même moment dans la AHL avec les Lock Monsters de Lowell, qu'ils renommèrent également sous le nom Devils. Au moins les Devils de Lowell avaient un logo semi-adapté à leur ville, contrairement aux Devils de Trenton et cet horrible chandail recyclé avec le petit logo des grands Devils dessus... Comme pour rappeler aux fans et aux joueurs qu'ils ne sont pas dans la LNH... Cette décision eut comme effet d'aliéner les fans des Titans, qui de plus étaient davantage fans de leur ancienne équipe affiliée, les Flyers, plus proches géographiquement de Trenton que les Devils à Newark.

Les assistances chutèrent donc drastiquement et les grands Devils perdirent considérablement d'argent dans l'aventure, eux qui étaient à l'époque le seul club de la LNH à être propriétaires d'un club de la ECHL. Ils se départirent donc de l'équipe après la saison 2010-2011 après une troisième saison où les ex-Titans ratèrent les séries.

L'équipe fut ensuite rachetée par des investisseurs locaux et ré-affiliée aux Flyers. Toutefois ce nouveau groupe n'était pas très solide et les Titans 2.0 cessèrent leurs opérations dans la tourmente après la saison 2012-13. Plusieurs détenteurs de billets de saison avaient déboursé des sommes importantes pour la saison suivante et ne furent jamais remboursés malgré plusieurs recours en justice...

 
67. Inferno de Columbia (2001-2008)

L'Inferno de Columbia (Caroline du Sud) débuta comme équipe d'expansion en 2001-02 et fut rapidement un succès sur la glace, se rendant en finale en 2003 contre les Boardwalk Bullies dans une cause perdante et remportant trois championnats de division d'affilée entre 2003 et 2005.

L'équipe espérait déménager dans un aréna plus moderne en 2008-09 mais des problèmes d'assurances firent aboutir le projet. L'équipe entra en suspension volontaire le temps de trouver une solution et paya quand même des frais annuels à la ECHL durant cet arrêt d'activité. La ligue attendit toutefois longtemps avant d'annuler définitivement la franchise en 2014.

Le fait d'arme principal de l'Inferno fut d'avoir été l'endroit où Alex Burrows se fit finalement remarquer avec une saison de 73 points en 2003-04. Non-repêché, Burrows avait précédemment joué dans la ECHL pour le Kingfish de Baton Rouge et le Grrrowl de Greenville. L'Inferno était affilié aux Canucks et c'est ainsi que Burrows tomba sur leur radar. Il gradua finalement avec les Canucks durant la saison 2005-06 et joua presque 1000 matchs dans la LNH (913).


68. Condors de Bakersfield (2003-2015)


Club fondateur de l'ancienne WCHL, le penchant dans l'ouest de la ECHL, l'équipe connue à ce moment sous le nom du Fog de Bakersfield changea de nom pour les Condors de Bakersfield en 1998 et joignit ensuite la ECHL lors de la fusion avec les 7 équipes survivantes de la WCHL en 2003.

L'équipe débuta une affiliation avec les Oilers d'Edmonton en 2013 et quelques mois plus tard, les proprios des Oilers firent l’acquisition des Condors en vue du remaniement AHL/ECHL de 2015 où plusieurs marchés changèrent de ligue. La franchise des Condors déménagea à Norfolk en Virginie tandis que les Barons d'Oklahoma City de la AHL déménagèrent à Bakersfield pour prendre l'identité des Condors version AHL.

Pas grand chose à dire sur les années ECHL des Condors, pas de championnats ni de grands joueurs connus, si ce n'est que la présence d'un de nos joueurs fétiches à LVEUP, Francis Verreault-Paul, qui y joua une quarantaine de matchs après ses années avec l'Université McGill, participant d'ailleurs au match des étoiles de la ECHL.

Il y fut également assez longtemps pour assister à ce moment historique où l'équipe décida d'amener un véritable condor durant l'hymne national...


Vous pouvez d'ailleurs bien voir Verreault-Paul dans ce vidéo, où on l’aperçoit à 1:30 (#23 avec le «A») tentant de se protéger de la possible attaque de ce condor enragé...

69. Admirals de Norfolk (2015 - )

J'ai parlé dans la 3e partie des Admirals de Hampton Roads, un des premiers clubs de la ECHL, joignant la ligue en 1989-90 et qui fut le meilleur club de la première décennie de la ligue avec 3 championnats remportés à Norfolk. Avec de tel succès, les propriétaires de l'époque visèrent plus haut en graduant dans la AHL sous le nom des Admirals de Norfolk. L'équipe y joua un bon 15 saisons, remportant au passage la coupe Calder de 2012 sous les ordres du futur coach du Lightning Jon Cooper. 

Vint ensuite le remaniement discuté plus haut en 2015 où les effectifs des anciens Condors de Bakersfield déménagèrent sur l'autre côte tout en assumant désormais l'identité des anciens Admirals, complétant ainsi cette boucle retour dans la ECHL. Mais un peu comme on l'a vu dans la 6e partie pour les Monarchs de Manchester, le «downgrade» de ligue n'a pas été très bien accueilli dans le marché de Norfolk où les assistances ne sont plus aussi bonnes qu'à l'époque AHL ni même des anciens Admirals des années 90. Il faut dire également que l'équipe n'a pas encore fait les séries depuis ce retour, terminant derniers de leur section de façon annuelle. L'équipe est toutefois toujours en place, malgré plusieurs rumeurs de déménagement ou de dissolution.

70. Falcons de Fresno (2003-2008)

Un autre club fondateur de l'ancienne WCHL, les Falcons de Fresno avaient toutefois des racines remontant jusqu'à 1946 où une équipe sous ce nom évoluait dans l'ancienne Pacific Coast Hockey League, une des ligues qui mena à la création de la WHL quelques années plus tard. Plusieurs autres incarnations des Falcons existèrent dans différentes ligues par la suite jusqu'à la création de la WCHL et de nouveaux Falcons en 1995. En tout, les Falcons étaient très compétitifs sous ces différentes incarnations, remportant 16 championnats dont celui de la WCHL de 2002.

L'équipe fit donc partie des 7 clubs migrant dans la ECHL suite à l'absorption de la WCHL. L'arrivée dans la ECHL ne fut pas un succès malgré une bonne moyenne aux guichets et de bonnes rivalités avec Bakersfield et le Thunder de Stockton

L'équipe évoluait alors sur le campus de l'Université California State à Fresno mais déménagea dans un aréna au centre-ville de Fresno pour la saison 2008-09. La suite fut un fiasco, alors que les assistances diminuèrent et que l'équipe ne put sécuriser autant de sponsors. Malgré que l'équipe était en première place de sa division, les propriétaires durent mettre la clé sous la porte en décembre 2008, ne terminant pas la saison. Les joueurs furent donc dispersés à travers la ligue. La ECHL était à se moment incapable d'assurer la survie ou le déménagement du club, dû à la crise économique qui frappait durement à ce moment. Plus tôt lors de ce même mois de décembre 2008, le même sort avait tombé sur le Lynx d'Augusta qui eux ne purent jouer que 18 parties lors de cette saison 2008-09, comparativement aux 30 parties des Falcons. 

Aucune équipe professionnelle n'a joué à Fresno depuis.


71. Steelheads de l'Idaho (2003 - )

Première équipe de hockey de l'histoire de ce petit état, les Steelheads de l'Idaho débutèrent comme équipe d'expansion dans la WCHL en 1997-98. En fait, on ne retrouve actuellement que 3 équipes professionnelles en Idaho, tous sports confondus. Les deux autres étant 2 clubs de baseball de la Pioneer League, une ligue mineure professionnelle indépendante de la MLB. 

Les Steelheads firent donc le saut dans la ECHL avec les autres rescapés de la WCHL en 2003. Le changement fut plutôt bénéfique pour eux alors qu'ils remportèrent la Coupe Kelly à leur première saison dans le circuit (un des seuls clubs de l'histoire de la ECHL à accomplir l'exploit) et la remportèrent quelques années plus tard, soit en 2007. Ils n'ont aussi jamais raté les séries de leur histoire, même dans la WCHL, et remplissent leur aréna presque à capacité à chaque match.

Depuis le réalignement des ligues mineures de 2015 envoyant plusieurs marchés de l'ouest vers l'est, et ensuite la fin des Aces de l'Alaska en 2017, les Steelheads sont le club le plus à l'ouest de la ECHL. Le club est présentement sans affiliation dans la LNH mais a été affilié pendant 15 saisons aux Stars de Dallas.


72. Wranglers de Las Vegas (2003-2014)

Les Wranglers de Las Vegas sont en quelque sorte nés des cendres du Thunder de Las Vegas de l'ancienne IHL. Lorsque le Thunder, une équipe compétitive et populaire, dut cesser ses activités après la saison 1998-99, un groupe se porta acquéreur d'une franchise d'expansion dans la WCHL afin de garder le hockey professionnel à Las Vegas. Mais comme le Thunder avant eux, les nouveaux Wranglers de Las Vegas ne purent sécuriser un bail au seul aréna convenable de la région, celui de l'Université du Nevada. La franchise d'expansion fut donc retardée en attendant un dénouement, ce qui dut attendre jusqu'en 2003-04 alors que la fusion ECHL/WCHL se tramait au même moment. Les Wranglers suivirent donc le groupe et purent enfin faire leurs débuts au tout nouveau Orleans Arena, bâti sur le complexe du Orleans Hotel and Casino.
 
Les Wranglers continuèrent donc le travail effectué avant eux par le Thunder, continuant à faire connaître le sport dans ce coin de pays non-orthodoxe. Les Wranglers n'ont connu que 2 saisons perdantes et ont régulièrement rempli leur aréna pendant 11 saisons. Ils ont perdu 2 fois en finale sans jamais l'emporter. 
 
Cependant, le Casino Orleans ne renouvela pas leur bail après la saison 2013-14. Incapables de trouver un autre aréna adéquat, l'équipe suspendit temporairement ses opérations pour la saison 2014-15 pour finalement annoncer que c'en était définitivement terminé des Wranglers. Quelques mois plus tard, la LNH annonça la venue d'une équipe d'expansion à Las Vegas pour évoluer au tout nouveau T-Mobile Arena à temps pour la saison 2017-18.


73. Ice Dogs de Long Beach (2003-2007)
 
Établis en banlieue de Los Angeles, les Ice Dogs de Long Beach étaient à la base une équipe de la IHL évoluant sous le nom des Gulls de San Diego de 1990 à 1995. Ils déménagèrent à Los Angeles à l'ancien domicile des Kings en 1995-96 et se renommèrent sous le nom des Ice Dogs. Mais après une seule saison pauvre en assistance, les Ice Dogs déménagèrent à Long Beach. Quelques années plus tard, alors que la IHL était sur le bord de fermer boutique, les Ice Dogs migrèrent dans la WCHL et firent plus tard partie de ces 7 clubs qui joignirent la ECHL en 2003.

Sentant probablement une continuité de nom, les Canadiens firent des Ice Dogs leur deuxième club-école après les Bulldogs d'Hamilton. C'est d'ailleurs à Long Beach que Jaroslav Halak fit ses débuts professionnels en 2005-06, graduant rapidement à Hamilton après une fiche de 11-4-2 en 20 matchs à Long Beach. Un des adjoints de Halak cette saison-là fut le one-game wonder Olivier Michaud (photo).
 
En difficulté financière depuis plusieurs saisons et suite à de nombreux changements de propriétaires, la franchise fut dissoute après la saison 2006-07.
 
Une des particularités des Ice Dogs fut la couleur de leur glace durant quelques saisons. Pour des raisons de commandites, la glace de l'aréna était bleu pâle tandis que les lignes bleues étaient jaunes.
 
 

 
74. Gulls de San Diego (2003-2006)

Bien des équipes ont évolué à San Diego sous le nom des Gulls, la première remontant à 1966 avec les Gulls de l'ancienne WHL. Une nouvelle équipe ramena ce sobriquet dans la IHL de 1990 à 1995. Lorsque cette dernière déménagea pour devenir les Ice Dogs, vus plus haut, une nouvelle équipe des Gulls débuta comme équipe fondatrice de la WCHL en 1995-96. 
 
Les Gulls de San Diego étaient la franchise phare de la WCHL, remportant le trophée de championnat lors des trois premières saisons de la ligue en plus de deux autres fois (2001 et 2003).
 
L'équipe demeura compétitive à ses débuts dans la ECHL mais cessa abruptement ses opérations après la saison 2005-06, n'étant pas capable de trouver de nouveaux propriétaires. 
 
Lors du remaniement de 2015, les Ducks d'Anaheim firent l'acquisition de la franchise des Admirals de Norfolk vus plus haut et la déménagèrent à San Diego pour en faire leur nouveau club affilié de la AHL.


C'est pas mal ce qui complète cette partie. Je me suis concentré principalement sur ces équipes issues de la WCHL, mais j'en ai laissé une de côté que je me garde pour une autre partie.

À la revoyure.


dimanche 19 décembre 2021

Joueur oublié des 90's #57 - Janne Laukkanen

  
 
 
Né le 19 mars 1970 à Lahti en Finlande, le défenseur Janne Laukkanen fit d'abord ses classes avec le club de son patelin, les Pélicans (Reipas) de Lathi. Il débuta d'abord dans leur équipe U20 pour ensuite joindre le grand club en 2e division en 1989. Il aida à faire passer le club en première division en 1990-91. La première saison de Laukkanen au meilleur niveau en Finlande fut un succès, s'illustrant parmi les meilleurs défenseurs de son équipe avec une fiche de 8 buts et 13 passes pour 21 points en 44 matchs. Sentant son potentiel, les Nordiques de Québec en firent leur choix de 8e ronde au repêchage de 1991 (même année qu'Eric Lindros) avec le 156e choix au total.

Laukkanen poursuivit donc son parcours en Finlande. Cependant, les Pélicans eurent des difficultés financières et perdirent ainsi plusieurs joueurs la saison suivante, dont Laukkanen qui fit le saut avec le club Hämeenlinnan Pallokerho (HPK). Il aida son nouveau club à remporter la médaille d'argent de la SM-Liiga en 1992 et également la médaille d'argent pour l'équipe finlandaise aux championnats du monde. Il fit aussi partie de l'équipe finlandaise aux Olympiques de 1992. HPK fit ensuite de Laukkanen son nouveau capitaine pour la saison 1992-93.

 

En 1993-94, Laukkanen continua son bon travail avec HPK mais termina cependant la saison avec le club Budejoviceen en 1re division tchèque. Il représenta également de nouveau la Finlande au niveau international, remportant de nouveau la médaille d'argent aux championnats du monde, ainsi que la médaille de bronze aux Olympiques de 1994. 

Il était alors prêt pour la LNH et s'entendit avec les Nordiques pour la saison 1994-95. Il n'était toutefois pas garanti qu'il fasse le grand club immédiatement, alors que les Nordiques commençaient à finalement avoir de l'allure en défense avec la montée d'Adam Foote et la présence de Curtis Leschyshyn, Sylvain Lefebvre et Uwe Krupp entre autres. De plus, un lock-out se pointait à l'horizon ce qui fit en sorte que Laukannen fit ses débuts en Amérique du nord avec les Aces de Cornwall, alors sous les ordres de Bob Hartley. 

Laukkanen débuta avec le grand club lors de la reprise des activités en janvier mais fut renvoyé à Cornwall après 5 matchs. Il fut un des meilleurs défenseurs offensifs des Aces avec une fiche de 34 points en 55 matchs lors de cette saison. Il revint à Québec en fin de saison pour remplacer des joueurs blessés et participa ainsi aux derniers matchs de l'histoire des Nordiques avant leur déménagement au Colorado. Il marqua son premier but en carrière lors du 2e match de la série contre les Rangers.


 

Il débuta avec l'Avalanche la saison suivante mais fut rapidement renvoyé à Cornwall, l'Avalanche y ayant gardé leur club-école malgré le déménagement. Son statut avec l'Avalanche sembla davantage être réduit, particulièrement après l'acquisition de Sandis Ozolinsh des Sharks en retour d'Owen Nolan. Laukkanen ne joua donc que 3 matchs avec l'Avalanche. Il fut éventuellement échangé aux Sénateurs d'Ottawa en janvier 1996 en retour d'un prospect du nom de Brad Larsen qui ne jouera qu'une poignée de matchs avec l'Avalanche et les Thrashers.

Laukkanen termina donc la saison 95-96 avec Ottawa. Malgré qu'il rata la chance de peut-être participer au parcours de l'Avalanche vers la coupe Stanley de 1996, Laukkanen trouva un poste à temps plein à Ottawa, aidant à l'émergence de l'équipe vers la respectabilité lors des saisons suivantes après des années difficiles après leur débuts comme équipe d'expansion en 1992. Il obtint deux saisons consécutives de 21 points en 96-97 et 97-98 et il aida notamment l'équipe à faire les séries pour la première fois de leur histoire en 1997. Il fut ensuite particulièrement utile lors des séries de 1998, alors qu'il obtint 2 buts et 2 passes en 11 matchs, dont le but décisif contre les Devils, favoris dans la série, lors du 6e match.



Il fit également partie à nouveau de l'équipe finlandaise aux Olympiques de Nagano de 1998, remportant sa deuxième médaille de bronze aux Olympiques.

Il fut cependant ralenti par quelques blessures sérieuses lui firent manquer une vingtaine de matchs en 97-98 et une trentaine de matchs en 98-99. Et lors de la saison 1999-2000, les Sénateurs, désormais une équipe en pleine montée de puissance, désiraient se donner une police d'assurance dans les buts pour seconder leur nouveau gardien numéro un, Patrick Lalime. Lors de la date limite des transactions, ils obtinrent le vétéran Tom Barrasso des Penguins en retour de Ron Tugnutt et de Laukkanen.

Il mit donc le cap sur Pittsburgh et aida sa nouvelle équipe à faire les séries de justesse. Les Penguins surprirent alors les Capitals en première ronde avant de s'incliner en demi-finale contre les Flyers. Laukkanen fut encore très utile à la pointe avec une fiche de 6 points en 11 matchs. 


 


Les Penguins reprirent de plus belle en 2000-01, cette fois aidés par le retour au jeu de Mario Lemieux, ce qui les mena cette fois en finale de conférence. Les années suivantes allèrent toutefois dans la direction opposée pour les Penguins qui étaient alors toujours en tourmente financière. Après ce parcours surprise de 2001, ils durent se départir de plusieurs vedettes à lourds contrats lors des saisons suivantes. Le premier à partir fut Jaromir Jagr en juillet 2001, lui qui prit le chemin de Washington. Robert Lang suivit également Jagr un an plus tard en signant avec les Capitals. La vente de feu se poursuivit ensuite en 2002-03. 

Au même moment, les Rangers, qui étaient désespérément en quête de retourner en séries, effectuèrent avec les Penguins un méga-échange à 8 joueurs en février 2003. C'est ainsi que Alex Kovalev retourna avec les Rangers, en compagnie de Dan LaCouture, Michael Wilson ainsi que notre ami Laukkanen. En retour, les Penguins mirent la main sur Rico Fata, Richard Lintner, Mikael Samuelsson, Joël Bouchard ainsi qu'une somme d'argent. Pittsburgh s'était ainsi départi de plusieurs millions en salaire, Laukkanen étant leur défenseur le mieux payé à 1.6 millions.

Comme vous savez sûrement, le retour de Kovalev à New York fut un fiasco, ce qui mena à son acquisition par les Canadiens un an plus tard. L’acquisition de Laukkanen était en fait un «salary dump» et une absorption de contrat par les Rangers alors qu'il était de plus en plus victime de blessures depuis la saison 2000-01, peinant à jouer plus d'une demi-saison. En fait, depuis sa première saison à temps plein dans la LNH en 1996-97, sa moyenne de matchs joués par année n'était que de 59, n'en disputant d'ailleurs que 47 en 2001-02. 

À 6'1", Laukkanen était certes grand mais manquait de masse musculaire pour bien complimenter son style physique, lui qui aimait bien frapper l'adversaire en plus de contribuer offensivement, ce qui mena à plusieurs de ces blessures. Lors de son acquisition par les Rangers en février, il n'avait pas joué depuis le 7 décembre. Lorsqu'il fut prêt à revenir au jeu, les Rangers l'assignèrent à leur club-école à Hartford où il joua 5 matchs pour se remettre en forme. Mais les Rangers n'avaient pas vraiment de plans pour Laukkanen et ils le placèrent au ballottage. Il fut réclamé par le Lightning où il put revenir au jeu, jouant les 2 derniers matchs de la saison, récoltant un but. Il participa également à 2 matchs du Lightning en séries, en remplacement de joueurs blessés.

Tampa Bay le signa donc à un contrat d'un an pour la saison 2003-04, après qu'il ait passé l'été en convalescence suite à une chirurgie à la hanche. Mais après un faible camp d'entraînement et 7 matchs où il fut rayé de la formation, le Lightning lui offrit soit d'aller dans les mineures ou bien de racheter son contrat. Laukkanen opta pour la deuxième option. Il tenta un retour la saison suivante mais sans trouver preneur avec une équipe, il décida d'accrocher ses patins. Comme avec l'Avalanche en 1996, il rata ainsi la chance de soulever la Coupe, alors que le Lightning remporta le précieux trophée au printemps 2004.

Sa fiche dans la LNH fut de 22 buts et 99 passes pour 121 points en 407 matchs, en plus de 7 buts et 9 passes pour 16 points en 59 matchs des séries.

Quelques années après sa retraite, il revint avec ses premiers clubs professionnels en Finlande, premièrement le HPK où il fut coordonnateur des joueurs de 2011 à 2015. Il revint ensuite à la maison avec les Pélicans de Lahti, lorsqu'il fut nommé comme directeur général, poste qu'il occupe toujours.

Il fut élu au sein du temple de la renommée du hockey finlandais en 2007.



Sources:
Pens deal Barrasso for Tugnutt, Laukkanen, ESPN, 14 mars 2000
Another rough season for Laukkanen, Trib Live, 8 avril 2002
Cash-strapped Pens deal Kovalev to Rangers, ESPN, 10 février 2003
Lightning claim Laukkanen, add Bergevin, UPI, 11 mars 2003
Lightning locks up Laukkanen, Tampa Bay Times, 9 août 2003
Laukkanen picks buyout over minor-league stint, Tampa Bay Times, 1er novembre 2003


mercredi 15 décembre 2021

Paul Henderson à Atlanta

À la base, Paul Henderson était un bon joueur.  Toutefois, il n’était pas la grande vedette des Maple Leafs.  On y retrouvait aussi Norm Ullman, Dave Keon, et même Ron Ellis, et par la suite, Darryl Sittler.

 

Lorsque Henderson marqua le but décisif de la Série du siècle en 1972, il devint instantanément une super vedette, un statut auquel il n’était pas prêt, que sans son but il n’aurait jamais atteint et qui lui a causé certains problèmes.


En 1974, alors qu’il se querella avec le méprisable propriétaire des Leafs, Harold Ballard, Henderson trouva refuge chez les rivaux torontois, les Toros de l’Association mondiale de hockey (AMH).

 

Deux ans plus tard, faute de rentabilité dans la Ville-Reine, les Toros déménagèrent leurs pénates dans un marché improbable : Birmingham, Alabama.


Henderson se retrouva d’abord au sein d’une équipe qui privilégiait le jeu agressif, pour ne pas dire violent, alors qu’il avait une personnalité tout à fait opposée.  Puis, la philosophie changea pour cibler les jeunes joueurs.  Les Bulls furent alors surnommés les "Baby Bulls".  Henderson et son épouse eurent alors l’impression de devenir les parents de ces jeunes parachutés dans le sud des États-Unis. 


Mais au-delà de tout ça, Henderson retrouva dans cette région un anonymat qu’il appréciait grandement.  De plus, il renoua avec sa foi et développa une grande ferveur religieuse.

Lorsqu’en 1979, la LNH accepta d’absorber quatre des six équipes de l’AMH, Birmingham et Cincinnati furent exclus.  Les Bulls furent alors convertis en une équipe de la Ligue centrale.

 

Estimant qu’il avait imposé sa carrière et tous les déménagements qui viennent avec à son épouse et ses trois filles, Henderson décida de prendre sa retraite et de demeurer à Birmingham.  Il voulait ainsi éviter de changer ces dernières d’école et il ne voulait pas quitter son église.  De toute manière, il jugeait qu’il avait accompli ce qu’il avait à faire.


Toutefois, les choses n'étaient pas si simples.  N'ayant pas sa carte verte, les possibilités d'emploi étaient limitées pour Henderson.  La solution la plus simple était de continuer à jouer au hockey.  


Les Bulls étant maintenant affiliés aux Flames d’Atlanta, Henderson contacta leur directeur-gérant, Cliff Fletcher.  Celui-ci aurait préféré le garder à Atlanta en permanence, mais Henderson refusa.  Il lui offrit alors un contrat de deux ans avec les Bulls, mais il insista pour que Henderson soit disponible si les Flames avaient besoin de lui.  Il demeura donc en Alabama, tout en faisant le trajet de 235 km en voiture vers Atlanta lorsque nécessaire.  Et ayant toujours en tête son après-carrière, il se mit à porter un casque Cooper SK600 avec une grille complète, alors qu’à ce moment, on retrouvait toujours de nombreux joueurs sans casque, pour préserver ses yeux et ses dents.

 

Le plan de Henderson rencontra un premier obstacle lorsqu’à la fin de la saison 1979-80, les Flames déménagèrent à Calgary.  La dernière saison de son contrat se passera donc seulement à Birmingham.  Le 17 mars 1980, dans ce qui s’avéra son dernier match au Maple Leaf Gardens, Henderson trouva le moyen d’irriter Harold Ballard, toujours propriétaire des Leafs à ce moment, en marquant deux buts et obtenant une passe, dans une victoire des Flames 5-1.  D’ailleurs, en 30 matchs avec Atlanta, il marqua 7 buts et obtint 6 passes, dont 4 buts et 2 passes furent obtenus contre Toronto.  Quant aux séries, les Flames firent appel à ses services pour leurs quatre matchs contre les Rangers, plutôt que de le laisser à Birmingham pour affronter Fort Worth.


Le plan rencontra ensuite un deuxième obstacle, lorsqu’au cours de la saison, en février 1981, les Bulls cessèrent leurs activités.  Henderson termina donc l’année comme dépisteur, épiant les adversaires à venir des Flames.  


Il tenta par la suite de devenir courtier, mais toujours incapable d’obtenir son permis de travail, il étudia plutôt pour devenir pasteur, avant de se résigner à revenir à Toronto.  Il devint alors conférencier dans des organisations chrétiennes. Après avoir connu des problèmes de santé avec une leucémie lymphoïde chronique, il est parvenu à se remettre sur pieds malgré tout.


Sources:


Willes, Ed, The Rebel League, the short and unruly life of the World Hockey Association, McClelland & Stewart, 2004, p.152 à 154,


"Henderson Likes Driving To Work" de Al Smith, December 4, 1979, The Atlanta Constitution, page 4D,


"Flames whip Maple Leafs as Henderson tallies twice", CP, March 18, 1980, Montreal Gazette, page 40,


"Henderson hangs ′em up as Bulls untie skates" de Eric Duhatschek, February 24, 1980, Calgary Herald, page A19.


wikipedia.org. 

mardi 14 décembre 2021

Les équipes de la ECHL - 7e partie

   

 

Reprenons là où j'avais laissé en novembre avec la suite de la grande INTÉGRALE de toutes les équipes de l'histoire de la ECHL depuis ses débuts en 1988. Et quand je parle d'INTÉGRALE c'est vraiment L'INTÉGRALE alors que j'inclus chaque incarnation de chaque franchise soit chaque changement de nom, déménagement, fusion, suspension, expansion etc... Ce qui fait en sorte que j'ai presque une centaine de ces équipes à décortiquer et à trouver quelque chose d'intéressant à vous raconter... une tâche parfois assez ardue d'ailleurs.

Cliquez ici pour les chapitres précédents:
1re partie
2e partie
3e partie
4e partie
5e partie
6e partie

J'ai pris un petit break de cette série, étant occupé par mes excursions, ma série de la CHL en chansons ainsi que ma vie personnelle qui me laisse rarement de temps libres. Mais on repart ici en force avec toute une équipe pour continuer ce décompte:


53. Mysticks de Mobile (1995-2002)

 
Je vais débuter cette partie avec une de mes expressions favorites, surtout dans cette série : «Non mais c'est-tu pas du beau logo ça?». Parmi tous les logos extravagants et ridicules de l'histoire des ligues mineures, celui-ci frôle habilement la ligne entre le ridicule et le génie...

Mais premièrement avant de parler de l'équipe et de ce logo débile, il faut vous expliquer qu'elle est cette ville de «Mobile» et ce qu'ils mangent en hiver. Mobile (prononcé à la française) est située en Alabama, mais la manière dont sont divisés les frontières de ces états sudistes fait en sorte que Mobile «fitterait» davantage dans un état comme la Louisiane ou la Floride, étant la seule ville majeure de l'Alabama à être située sur la côte du Golfe du Mexique.

Donc en plus de sortir un peu de nulle part dans le paysage géographique et historique de l'Alabama, Mobile est aussi culturellement différente, ayant davantage de liens culturels avec la Louisiane. Mobile est, contrairement à ce qu'on peut croire, le lieu de naissance du Mardi Gras. À l'époque (vers 1669) Mobile faisait partie du territoire de la Louisiane. Malgré que Mobile fait désormais partie de l'Alabama, les célébrations du Carnaval de Mardi gras y a toujours lieu annuellement et sont organisées depuis toujours par ce qu'on appelle les «Sociétés mystiques de Mobile», qui ont inventé ces concepts de chars allégoriques et costumes colorés traditionnels. La figure du dragon est d'ailleurs omniprésente lors de ces célébrations et c'est ce qui nous amène finalement à ces Mysticks de Mobile de la ECHL, qui furent nommés lors d'un concours auprès des résidents.

Tout un détour hein? Je ne connaissais moi-même pas cette histoire, la seule notion que j'avais de Mobile était ce classique de Bob Dylan:



Bref, tous ces détours pour vous parler des Mysticks de Mobile. Mais finalement, je n'ai pas grand chose à dire sur l'équipe en tant que tel, une autre de ces équipes d'expansion de ce circuit aventurier dans les états non-traditionnels. Il y avait déjà eu du hockey professionnel en Alabama, plus souvent qu'autrement à Birmingham (voir 4e partie) mais cette saison 95-96 marquait dans la ECHL une importante incursion dans cette région du golfe du Mexique avec l'arrivée des Mysticks et des IceGators de Louisiane (voir 6e partie). La saison suivante verra davantage d'expansion dans ce marché avec l'arrivée d'équipe au Mississippi et aussi à Pensacola en Floride (voir 3e partie), très près de Mobile géographiquement.

Mais comme plusieurs de ces équipes d'expansion du sud, l'équipe ne fut qu'un feu de paille en terme de popularité et dut déménager lorsque l'effet de nouveauté s'estompa. 
 
L'équipe étant toutefois compétitive la plupart du temps. Elle était partiellement affiliée aux Sénateurs d'Ottawa et c'est ce qui fait en sorte que le joueur le plus connu à avoir porté l'uniforme coloré des Mysticks fut le dur à cuire Chris Neil lors d'un court passage de 4 matchs dans la ECHL en 1998-99.


54. Gladiators de Gwinnett (2003-2015)

Après un an d'inactivité, la franchise dormante des Mysticks déménagea légèrement plus au nord à Duluth en Géorgie, une ville de seulement 30 000 habitants mais située en banlieue d'Atlanta dans ce qui est considéré le conté de Gwinnett. C'est alors que l'on vit apparaître les Gladiators de Gwinnett.

Le club se rendit jusqu'à la finale de la coupe Kelly de 2006, qu'ils perdirent aux mains des Aces de l'Alaska. Par sa proximité évidente, les Gladiators furent le club-école secondaire des Thrashers dès leurs débuts et jusqu'au déménagement de ces derniers à Winnipeg en 2011.

Parlant des Thrashers...


55. Gladiators d'Atlanta (2015 - )


Étant désormais la seule équipe professionnelle de hockey dans la région, les Gladiators adoptèrent le dénominatif régional d'Atlanta en 2015 et quelques saisons plus tard, soit en 2019, ils changèrent leurs couleurs et leur design pour rendre partiellement hommage à ces défunts Thrashers. Remarquez le «Atlanta» sur une seule manche de style Thrashers... Remarquez également les lettres «T» rappelant également l'ancien logo thrasherien. Faut croire que certains fans ont aimé ce look...

Et en fait, si on considère l'ensemble des années que l'équipe est établie au même endroit, soit 18 saisons (en excluant celle annulée en 2020-21 par le Covid), les Gladiators sont l'équipe «d'Atlanta» avec la plus longue longévité... Les Thrashers ayant duré 11 saisons (avec une saison perdue lors du lock-out de 2004) tandis que les Flames ont joué durant 8 saisons. Encore une saison supplémentaire et les Gladiators auront joué plus longtemps que les deux équipes combinées.


56.  Sea Wolves du Mississippi (1996-2005, 2007-2009)


Un an après l'arrivée des Mysticks de Mobile discutés plus haut, une autre équipe d'expansion s'établit sur la côte du golf du Mexique lors de l'arrivée des Sea Wolves du Mississippi, qui élirent domicile dans la ville côtière de Biloxi, située à mi-chemin entre Mobile et New Orleans.

Les Sea Wolves furent premièrement dirigés par Bruce Boudreau qui, après quelques tentatives comme entraîneur dans la IHL et la CoHL, se dirigea vers la ECHL en 1996. Il mena la jeune équipe au championnat de 1999 avant de graduer dans la AHL et ensuite la LNH. Les Sea Wolves furent brièvement associés au Canadien, soit uniquement durant la saison 2001-02 mais verront passer un jeune Michael Ryder (27 points en 20 matchs) ainsi que François Beauchemin.

Comme bien des villes de la région, Biloxi fut affectée par l'ouragan Katrina en 2005 et les Sea Wolves  durent donc suspendre leurs opérations durant deux saisons. Les assistances, déjà sur le déclin depuis la finale de 1999 et le départ de Boudreau, n'augmentèrent pas vraiment après le retour de la franchise en 2007 et l'équipe fut donc dissoute après la saison 2008-09.
 
Une équipe de la SPHL du nom du Surge du Mississippi s'établit ensuite à Biloxi en 2009 mais cela ne dura que jusqu'en 2014.



57. Rivermen de Peoria (1996-2005)

Une étrange franchise que celle des Rivermen de Peoria qui a fait beaucoup la girouette à travers les échelons des niveaux des ligues mineures. La franchise originale débuta ses activités dans cette ville de l'Illinois en 1982 dans la IHL sous le nom des Prancers de Peoria avant de se renommer sous le nom des Rivermen en 1984. Les propriétaires optèrent de migrer vers la ECHL en 1996 où ils obtinrent une équipe d'expansion, tandis que les effectifs de l'équipe IHL furent transférés à une nouvelle équipe à San Antonio. 

Menés plus tard par le québécois Jean-François Boutin à l'attaque, les Rivermen remportèrent la Coupe Kelly de 1999-2000. Avec des résultats continuellement bons à Peoria, autant aux guichets que sur la glace, les Rivermen furent promus à la AHL en 2005-06. En 2009, l'équipe fut achetée par les Blues de St.Louis, eux qui étaient le principal club affilié aux Rivermen depuis 1997. Les propriétaires des Blues se départirent toutefois du grand club ainsi que des Rivermen en 2012. La franchise fut ensuite achetée par les Canucks et déménagée à Utica. 
 
Les Rivermen existent toutefois toujours puisque après le départ de la AHL, une nouvelle équipe du même nom s'y est implanté en 2013 mais cette fois dans la SPHL. Ces nouveaux propriétaires visaient alors un retour dans la ECHL pour les Rivermen mais les délais étant conflictuels, ils se rabattirent sur la SPHL et les fans sont toujours au rendez-vous malgré ce «downgrade». Cette saison 2021-22 marque la 38e saison de suite (à l'exception de la saison perdue Covid) avec du hockey professionnel à Peoria.


58. Icebreakers de Chesapeake (1997-1999)

 
WTF is Chesapeake? Parmi toutes les recherches que j'ai fait dans ma vie sur bien des équipes et ligues mineures plus obscures les unes que les autres, c'est bien la première fois que je croise le nom de «Chesapeake»... 

Et lorsqu'on va plus creux en se renseignant sur cette équipe, on se rend compte que Chesapeake n'est pas une ville mais plutôt une baie, la Baie de Chesapeake, qui part de l'océan Atlantique et longe les états de la Virginie, du Delaware et du Maryland. Les Icebreakers étaient situés dans la ville de Upper Marlboro au Maryland, en banlieue de Washington. Upper Marlboro est décrite comme un siège de comté comportant seulement 631 habitants mais la région métropolitaine entourant ce comté étant nettement supérieure. De toute façon, le Maryland est grand comme mon cabanon mais comporte 6 millions d'habitants en plus de Washington à quelques pas, donc il ne devait pas y avoir de problème à attirer des fans à «Chesapeake» ou «Upper Malboro».

Et bien si. L'équipe ne dura que deux saisons où elle termina dans les bas fonds des assistances de la ECHL avec moins de 2400 par match en moyenne. L'équipe n'était pas mauvaise, étant dirigée par Chris Nilan lors de sa seule expérience dans le domaine à l'exception de quelques matchs comme assistant avec les Devils en 1996. L'équipe fut toutefois complètement ignorée par les sponsors, les médias locaux et ainsi donc les fans et elle disparut donc rapidement de la carte.

Je n'ai d'ailleurs pas trouvé grand chose comme photo mais quand même ce vidéo où les Icebreakers visitèrent les Chiefs de Johnstown:
 
 
 
59. Bandits de Jackson (1999-2003)

 
Donc après un échec au Maryland dans l'éternelle ville de Upper Marlboro de la baie de Chesapeake... la franchise fut renommée les Bandits et déménagée au coeur du Mississippi dans la capitale et métropole de l'état, Jackson. Ici, je voulais mettre une toune de Johnny Cash et June Carter, histoire de se mettre dans le beat mais en me renseignant davantage, j'ai appris que la chanson référerait plutôt à Jackson au Tennessee... mais comme je l'ai dans la tête et bien je vous la mets quand même:


Comme à Biloxi vu plus haut avec les Sea Wolves, les Bandits ne fonctionnèrent pas plus dans la capitale du Mississippi et l'équipe fut dissoute après 4 saisons. 



60. Brass de la Nouvelle-Orléans (1997-2002)

Continuons dans le sud profond avec un retour à la Nouvelle-Orléans. On avait précédemment vu la première équipe de l'état, les IceGators de la Louisiane qui jouaient à Lafayette depuis 1995 et qui attiraient des foules record. Un an plus tard vint l'arrivée du Kingfish de Bâton Rouge et en 1997 c'était désormais autour de la métropole de l'état, la Nouvelle Orléans, de recevoir sa franchise dans la ECHL. Les trois équipes avaient même leur propre trophée, la Hibernia Cup, remise annuellement au club ayant la meilleur fiche contre les deux autres de l'état.

En plus d'être une nouveauté dans les parages, le Brass de New Orleans fut également une des premières équipes professionnelles en Amérique du nord à être possédée par des afro-américains. Un des co-propriétaires, Ray Nagin, fut éventuellement élu comme maire de la Nouvelle Orléans en 2002. Cependant, durant cette même année 2002, les Hornets de Charlotte de la NBA déménagèrent à New Orleans dans le même amphithéâtre que le Brass. Comme condition au déménagement, les Hornets exigèrent de l'état de la Louisiane, propriétaire de l'aréna, que le Brass paie la facture dans son entièreté pour la conversion de l'aréna du hockey au basketball.  Le Brass n'avait pas de tels moyens et dut donc cesser ses opérations, faute d'un autre aréna adéquat.

Le club fut temporairement affilié au Canadien à ses débuts, hébergeant quelques prospects du CH qui vous sont peut-être familiers comme Jean-François Houle (fils de Réjean) et aussi l'éternel Martin Hohenberger, celui obtenu des Flyers comme choix au repêchage en compagnie de Mark Recchi contre trois bums dont on a jamais entendu parler...

61. Everblades de la Floride (1998 - )

Une des meilleures et plus vieilles équipes de l'histoire de la ECHL, en plus d'avoir un des plus beaux chandails des ligues mineures, les Everblades de la Floride furent fondés en 1998 par un groupe d'hommes d'affaires comprenant Peter Karmanos Jr. 
 
Si ce nom vous dit quelque chose, c'est que c'est lui qui acheta les Whalers de Hartford et les déménagea en Caroline en 1997. Karmanos avait cependant un attachement au nom Whalers et à leurs couleurs puisque les Everblades ont toujours eu un lien esthéthique avec les Whalers. Et même si Karmanos n'est plus propriétaire des Everblades ni des Hurricanes, les Everblades ont depuis emprunté au chandail reverse retro des Hurricanes pour leur chandail à domicile. Karmanos était aussi propriétaire des Whalers de Plymouth de la OHL pendant plusieurs années où encore là le même pattern existait. S'il aimait tant ces couleurs, pourquoi donc n'a-t-il pas gardé le look des Whalers en Caroline au lieu de prendre ce logo et cet uniforme que tout le monde déteste

Anyway. Les Everblades évoluent dans la petite ville d'Estero, d'environ 30 000 habitants dans l'agglomération de Fort Myers en Floride. Ils ont toujours eu un fort succès, n'ayant raté les séries qu'une seule fois en 23 saisons, en plus d'être parmi les meneurs annuellement pour les assistances. Ils n'ont cependant gagné le championnat qu'à une seule reprise, soit en 2012, mais se sont inclinés en finale à trois reprises. Le club fut longtemps affilié (sans surprise) aux Hurricanes mais depuis 2019 et le départ de Karmanos, ce sont les Predators qui sont maintenant affiliés aux Everblades. 

Parmi l'alumni des Everblades, on retrouve quelques futurs Hurricanes comme Chad Larose, Anton Khudobin, Alex Nedeljkovic et le moins bon des frères Staal, Jared. On y voit aussi quelques anomalies comme Ryan O'Byrne et... Brian Rafalski? Ce dernier y aurait tenté un retour en vue de revenir dans la LNH en 2014, mais son dos n'aurait pas tenu et il se retira après 3 matchs à Estero...


62. Greenville Grrrowl (1998-2006)

Avant les Road Warriors/Swamp Rabbits de Greenville (voir 1ère partie), une première équipe de la ECHL avait élu domicile dans cette ville de la Caroline du Sud, le Grrrowl de Greenville (oui avec 3 R) comme équipe d'expansion en 1998-99. 

Le Grrrowl fut initialement un succès, attirant plus de 9000 personnes par match en moyenne à sa première saison et remportant la coupe Kelly en 2002. Cette équipe championne de 2002 comprenait d'ailleurs plusieurs québécois dont Simon Gamache comme meilleur pointeur en séries. Comme vous le voyez, Alex Burrows y a joué quelques matchs, y faisant d'ailleurs ses débuts professionnels au début de la saison suivante, en 2002-03.

Les assistances diminuèrent drastiquement les saisons suivantes et l'équipe perdit énormément d'argent. N'ayant pas réussi à trouver d'autres investisseurs, l'équipe fut dissoute après la saison 2005-06. Greenville revint toutefois sur la scène en 2010-11 lorsque les Chiefs de Johnstown y déménagèrent.


63. RiverBlades de l'Arkansas (1999-2003)

Incursion dans un nouvel état bâtard pour la ECHL avec l'apparition (temporaire) des RiverBlades de l'Arkansas

N'ayant pas un grand passé de hockey professionnel en Arkansas (ni dans la ECHL ni ailleurs) l'équipe basée à North Little Rock voulait d'abord s'appeler les RazorBlades en référence au nom des équipes de l'Université de l'Arkansas, les RazorBacks. L'université s'y opposa toutefois et le nom de remplacement fut donc les RiverBlades. Ils choisirent ensuite comme slogan «The Greatest game on ice» mais cette fois c'est l'équipe locale de baseball AA, les Travelers de l'Arkansas qui s'y opposèrent, eux qui ont le slogan «The Greatest Game on Dirt»... C'est pas l'originalité qui prime en Arkansas...

Pas grand chose d'autre à dire sur les RiverBlades et honnêtement, j'ai plutôt hâte d'en avoir terminé avec cette partie et entamer la 8e... Les Riverblades attirèrent à peine 3000 personnes par match et ont suspendu leurs opération en 2003. 

 

Mais bien sûr avant de se quitter, voici des chandails promos et troisièmes chandails portés par les équipes discutées aujourd'hui:


Everblades - Soirée Forces armées

Aucune idée...

Soirée du nouvel An

Soirée hommage aux Mysticks par les Gladiators

Soirée «Margaritaville»....

Chandail des fêtes...

Chandail hommage aux Flames d'Atlanta par les Gladiators



Soirée Pat Patrouille...


Soirée Ninja Turtles

Soirée Margaritaville des Mysticks

 
Sources:
Rivermen Continue to Play in Peoria, Peoria Magazine, Août 2016
Hockey was a hard sell in the Big Easy, Hockey News, 11 août 2012