Continuons d'emblée avec la suite de la grande INTÉGRALE de toutes les équipes de l'histoire de la ECHL depuis ses débuts en 1988. Et quand je parle d'INTÉGRALE c'est vraiment L'INTÉGRALE alors que j'inclus chaque incarnation de chaque franchise soit chaque changement de nom, déménagement, fusion, suspension, expansion etc... Ce qui fait en sorte que j'ai presque une centaine de ces équipes à décortiquer et à trouver quelque chose d'intéressant à vous raconter... une tâche parfois assez ardue d'ailleurs.
Cliquez ici pour les chapitres précédents:
1re partie
2e partie
3e partie
4e partie
5e partie
44. Blizzard d'Huntington (1993-2000) |
Il y a de ces équipes défuntes qui, malgré une durée de vie quand même raisonnable, n'ont pas vraiment marqué l'imaginaire collectif. Pourtant jusqu'à maintenant dans cette série, je n'ai pas eu trop de mal à trouver des informations intéressantes sur des équipes pas mal plus éphémères mais le cas du Blizzard d'Huntington me laisse assez perplexe alors que j'ai trouvé bien peu de matériel...
Débutant en 1993-94, le Blizzard était la 2e équipe de l'état de la Virginie de l'Ouest (ou Virginie Occidentale) après les Nailers de Wheeling créés deux ans auparavant. Ils ont joué 7 ans dans cette petite ville (50,000 habitants) dans une certaine indifférence avec une moyenne d'environ 2500 spectateurs par match durant son existence. Ils n'ont jamais gagné de championnat ou de titre de section. Ils n'ont aussi jamais développé beaucoup d'espoirs pour la LNH avec seulement 3 joueurs qui ont atteint la LNH. Et le seul qui m'est familier est l'ancien du CH Andrei Bashkirov qui y joua deux saisons.
L'équipe suspendit ses opérations après la saison 1999-000.
45. Wildcatters du Texas (2003-05, 2006-2008) |
Après trois saisons d'inactivité, la franchise du Blizzard fut vendue et déménagée dans la ville de Beaumont au Texas, à environ une heure de Houston et près de frontière de la Louisiane. Il s'agissait de la première franchise de la ECHL au Texas alors que la ligue débutait au même moment son expansion dans l'Ouest après la fusion avec son ancienne concurrente, la West Coast Hockey League (voir historique).
Les Wildcatters du Texas tirent leur nom du terme Wildcatter, un surnom pour d'anciens prospecteurs de pétrole, dans le genre aventurier à tenter des paris risqués dans des endroits peu reconnus pour le pétrole. J'imagine qu'ils voulaient faire différent de «Oilers»...
Les Wildcatters étaient très mauvais à leurs débuts en plus d'attirer à peine 2000 personnes par match. Ils durent suspendre leurs opérations pour la saison 2005-06 lorsque leur aréna fut utilisé comme refuge pour les sinistrés des ouragans Rita et Katrina qui frappèrent durement la région et tout le golf du Mexique en 2005. Ils purent reprendre leurs activités pour la saison 2006-07 et cela sembla les fouetter car ils devinrent compétitifs (quoique ce n'était plus les mêmes joueurs), terminant ex-æquo au premier rang de la ligue en 2007-08 avec une impressionnante fiche de 52-9-4-7. Leurs assistances demeurèrent toutefois au dernier rang et l'équipe fut revendue et transférée de nouveau.
46. Reign d'Ontario (2008-2015) |
Ce texte me permet enfin d'éclaircir une fois pour toute l'origine de cette fameuse ville californienne nommée Ontario qui en a probablement mélangé plus d'un qui ont cru à moment donné que cette franchise était située quelque part en Ontario la province (genre Peterborough ou Mississauga) avant de découvrir la vérité. Moi jusqu'à aujourd'hui, ça n'avait toujours été qu'une curiosité que je n'avais jamais vraiment scrutée davantage mais aujourd'hui je vais enfin parler de cette Ontario.
Ontario la ville fait partie du grand Los Angeles et comporte environ 185,000 habitants. Elle fut fondée en 1882 par trois frères canadiens du nom de George, William et Charles Chaffey, des ingénieurs en irrigation qui fondèrent cette nouvelle colonie et la nommèrent en honneur de leur province d'origine.
Pour sa part, le Reign d'Ontario était la première équipe de hockey professionnelle de la ville et devint le 2e club-école secondaire des Kings de L.A, qui eux continuèrent dans cette lignée de club-écoles avec des noms évoquant eux aussi la monarchie (Reign, Royals, Monarchs...)
Le Reign, contrairement au Blizzard et aux Wildcatters, fut un succès au guichet, terminant régulièrement en première place de la ligue à ce niveau. Ce succès et le désir de la LNH et la AHL de créer une division pacifique dans la AHL qui correspondait géographiquement aux grands clubs de la LNH menèrent à ce fameux «échange de marchés» entre la ECHL et la AHL où dans le cas des Kings, la franchise du Reign fut transférée à Manchester au New Hampshire tandis que les Monarchs de l'endroit devinrent le nouveau Reign dans la AHL.
47. Monarchs de Manchester (2015-2019) |
Malgré de bons résultats durant 15 saisons et le dernier championnat de la AHL de 2015 avant ce switch AHL/ECHL discuté plus haut, les Monarchs migrèrent dans la ECHL pour la saison 2015. Donc, les anciens joueurs des Monarchs devinrent des joueurs du Reign et ceux du Reign devinrent des Monarchs. J'ai beau essayer mais plus je parle de ce fameux switch de 2015, le moins c'est facile à expliquer...
Si la division pacifique de la AHL a bien fonctionné, les grands perdants furent les Monarchs et leurs fans qui ne furent pas enchantés de ce «downgrade» dans la ECHL. Les assistances, déjà sur le déclin lors de leurs dernières saisons dans la AHL, chutèrent encore plus drastiquement dans la ECHL, passant d'une moyenne de 5000 à 2600 par match en 4 saisons. Vous pouvez d'ailleurs le voir par la photo... Les propriétaires de l'équipe décidèrent alors de vendre. Mais sans acheteur potentiel à l'horizon, la ligue révoqua la licence de la franchise après la saison 2018-19.
48. Express de Roanoke (1993-2004) |
Non mais c'est-tu pas du logo ça?
Après le fiasco discuté dans la 2e partie avec l'ancienne franchise originale des Lancers de Virginie, renommés les Rebels de Roanoke et ensuite le Rampage de Roanoke, un autre homme d'affaire tenta l'aventure d'implanter une équipe dans cette région de Roanoke en Virginie. Il obtint alors une nouvelle équipe d'expansion en 1993-94 qui n'avait plus aucun lien avec les échecs précédents, cette ancienne franchise étant désormais déménagée en Alabama. Mais après la destruction de l'aréna LancerLot suite au blizzard de 1993, la nouvelle équipe de l'Express de Roanoke allait évoluer dans le plus gros et plus moderne Civic Center de Roanoke.
La ECHL avertit toutefois la nouvelle équipe qu'il s'agissait de la dernière chance pour Roanoke d'avoir une équipe mais le pari en valut initialement la peine puisque les fans remplissaient régulièrement cet aréna plus moderne que le miteux LancerLot. L'équipe joua un total de 10 saisons à Roanoke, ne gagnant jamais le championnat mais ne ratant jamais les séries. Toutefois, l'effet de nouveauté s'estompa graduellement et des problèmes de bisbilles entre les propriétaires mena à la dissolution de la franchise après la saison 2003-04.
49. IceGators de la Louisianne (1995-2005) |
Belle photo mon Roger...
Basés à Lafayette, les IceGators furent non seulement la première équipe de la ECHL située en Louisiane mais la première équipe de hockey professionnel tout court dans l'histoire de cet état. Ils débutèrent pour la saison 1995-96 et furent un réel succès, terminant premiers au niveau des assistances dans la ligue durant leurs 4 premières saisons. Ces résultats demeurent à ce jour les 4 meilleures moyennes annuelles dans l'histoire de la ECHL dont le record de 11 433 spectateurs par match établi en 1996-97.
Mais comme à Roanoke, l’effet de nouveauté s'estompa également à Lafayette et les assistances descendirent jusqu'à moins de 3000 par match lors de leur dernière saison en 2004-05. Et comme c'est aussi souvent le cas dans ces marchés du sud, les IceGators furent ressuscités dans la plus modeste SPHL de 2009 jusqu'à 2016.
50. RiverFrogs de Louisville (1995-1998) |
On est finalement rendu à notre 50e équipe! Ce qui signifie que l'on n'est seulement rendu à la moitié de cette série... Pas que je suis tanné mais c'est de la job quand même.
Mais au moins on peut re-dire «Non mais c'est-tu pas du logo ça?»
Les RiverFrogs de Louisville furent créés en 1995-96 comme équipe d'expansion et devinrent la deuxième équipe de la ECHL dans cette ville du Kentucky (mieux connue pour son usine de bâtons de baseball) après les défunts IceHawks (voir 4e partie). Les RiverFrogs ne purent se faire justice très longtemps alors que les Panthers de la Floride désiraient implanter leur club-école de la AHL à Louisville, ce qui mena à l'existence encore plus éphémères des Panthers de Louisville, un club qui ne dura que deux saisons. Quant à eux, les RiverFrogs furent vendus et cela impliquait également la Floride...
51. Matadors de Miami (1998-1999) |
En même temps que ce nouveau club qui débutait dans la AHL à Louisville, la franchise des RiverFrogs allait désormais jouer dans l'ancien amphithéâtre des Panthers, qui eux débutaient dans un nouvel aréna en même temps qu'eux, soit durant la saison 1998-99. Le club allait également être affilié aux Panthers. L'idée d'occuper la même ville qu'une équipe de la LNH était d'offrir à ces nouveaux fans une alternative moins dispendieuse pour regarder du hockey. Déjà que les Panthers avaient de la difficulté à remplir leur aréna (et encore de nos jours), plusieurs doutaient de la viabilité de ces nouveaux Matadors de Miami...
Et bien ces détracteurs avaient raison. Les Matadors eurent énormément de difficultés à compétitionner avec les Panthers, ne dépassant que très rarement le cap des 2000 spectateurs par match. La moyenne de la saison fut plutôt de 1400, un des plus bas résultats de l'histoire de la ECHL. Ils terminèrent de peine et de misère la saison, les proprios refusant de dissoudre l'équipe avant la fin de la saison malgré qu'ils perdaient des sommes considérables. Vers la fin, ils ne pouvaient même plus se permettre de louer le vieil aréna des Panthers et durent se résoudre à jouer plutôt à une patinoire publique de Miami. Ils offrirent alors l'entrée gratuitement mais malgré ça, seulement 80 personnes furent présentes...
La ligue offrit alors aux Matadors de jouer leurs 2 derniers matchs à Estero, domicile de leurs rivaux de courte date, les Everblades de la Floride. Le club fut sans surprise dissout après ces deux matchs et la franchise fut mise en hibernation.
52. Cyclones de Cincinnati (2001-2004, 2006 - ) |
J'ai déjà parlé d'une autre franchise de ce nom datant des débuts de la ligue dans la 4e partie et bien voici en quelque sorte la continuation de cette lignée malgré quelques détours compliqués.
Pour récapituler, les premiers Cyclones de Cincinnati furent un succès éphémère dans la ECHL de 1990 à 1992 avant que leurs propriétaires ne visent plus haut et obtinrent une franchise dans la IHL qu'ils gardèrent sous ce même nom. Les Cyclones version IHL existèrent jusqu'à la dissolution de cette ligue en 2001. Pendant ce temps l'ex-franchise de la ECHL déménagea en Alabama sous le nom des Bulls et continua la lignée de ce côté. Lors de la fin de la IHL, ceux qui avaient acheté la franchise dormante des Matadors obtinrent les droits sur le nom des Cyclones et réactivèrent ainsi la franchise dans la ECHL.
Les premières saisons de ces nouveaux Cyclones ne furent pas faciles et l'équipe dut suspendre ses opérations après la saison 2003-04, expliquant cette décision par des pertes de revenus et des rénovations majeures prévues dans le quartier hébergeant l'aréna des Cyclones, le Heritage Bank Center. Il faut dire aussi que les Cyclones avaient de la compétition directe avec la présence au même moment des Mighty Ducks de Cincinnati dans la AHL, un des rares cas de cohabitation de ces deux ligues dans la même ville. Même qu'à date dans cette série je crois que c'est la seule fois. Les Mighty Ducks et les Cyclones cohabitaient depuis 1997, les Cyclones au Heritage Bank Center et les Mighty Ducks au Cincinnati Gardens, ancien domicile des Cyclones jusqu'à l'arrivée des Mighty Ducks.
Mais les Mighty Ducks durent aussi suspendre leurs opérations, pour leur part en 2005-06, juste après la fin de leur affiliation avec le grand club à Anaheim. Cincinnati fut donc sans hockey professionnel pour la première fois depuis l'arrivée des premiers Cyclones en 1990. Auparavant, la ville avait eu une présence semi-constante sur la scène depuis 1949, particulièrement avec l'ancien club-affilié au CH dans la IHL, les Mohawks. Pendant que la franchise des Mighty Ducks déménagea à Rockford où elle évolue toujours, les Cyclones revinrent en vie pour la saison 2006-07 et ce fut en quelque sorte un rappel de l'époque des Mohawks puisque les Cyclones démarrèrent également leur association avec le Canadien.
C'était d'ailleurs une des meilleures affiliations secondaires de l'histoire des Canadiens alors qu'on vit passer à Cincinnati plusieurs prospects du CH comme J.T Wyman, Olivier Latendresse, Jimmy Bonneau, Thomas Beauregard, Greg Stewart, Frederic St.Denis et surtout David Desharnais qui mena la ECHL en 2007-08 avec 106 points, aidant l'équipe à remporter sa première Coupe Kelly en plus de remporter le titre du MVP de la ligue et celui de recrue de l'année.
Les Cyclones furent une des puissances de la ECHL pendant plusieurs saisons, remportant de nouveau la Coupe Kelly en 2010 en plus de perdre en finale en 2014 et plusieurs autres fois en finale de conférence. C'est plus tranquille depuis et surtout depuis la fin de l'association avec Montréal en 2010. Le club est présentement affilié aux Sabres après quelques années partagées avec les Predators et les Panthers.
Avant de se laisser on va bien sûr terminer avec un classique, soit une parade de mode de chandails promos douteux portés par les équipes discutées aujourd'hui:
Design volé aux Mighty Ducks du film? |
Stars Wars |
Stars Wars |
Stars Wars |
fucking Stars Wars |
25e anniversaire du film Mighty Ducks (avec hommages aux anciens Cyclones et Mighty Ducks) |
Sponge Bob Night |
Un autre Star Wars pour la route |
Spider-Man... |
ouf c'est assez...
À bientôt pour la 7e...
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