J'ai un peu ouvert la boîte de Pandore lors de mon article précédent sur l'histoire de la ECHL en mentionnant qu'en 33 ans d'existence, on a vu passer 88 nom d'équipes différents dans l'histoire de cette ligue. En fait je ne sais pas comment j'avais fait pour en compter 88 alors qu'en recomptant comme il faut, je me suis plutôt rendu à... 99.
Je me suis même fait un fichier Excel pour démêler tout ça, c'est pas rien. C'est assez complexe car les ligues mineures étant ce qu'elles sont, la plupart des équipes ont déménagé au moins une fois et seulement une poignée d'entre elles évoluent toujours au même endroit qu'à leurs débuts...
Pour le texte d'aujourd'hui je voulais d'abord faire un truc simple, genre le Top 10 des noms d'équipes les plus débiles ou des logos les plus cool, ce genre de truc. Mais comme je suis un craqué mental qui n'est jamais rassasié d'une nouvelle obsession, je vais plutôt commencer ici L'INTÉGRALE de toutes les équipes ayant jamais foulé une des glaces de la ECHL... Je vais tenter de parler de chaque équipe brièvement et essayer de trouver quelque chose d'intéressant. Je ne sais pas trop ce que ça va donner mais comme il y a presque une centaine de ces équipes, je vais y aller en plusieurs parties...
Je vais procéder dans l'ordre chronologique de création de chaque franchise avec ensuite les déménagements ou changements de nom pour chacune d'entre elles. Allons-y donc parce qu'on a du pain sur la planche.
1. Thunderbirds de la Caroline (1988-1989) Est-ce que le gardien de droite a une cigarette dans la gueule? |
Un des 5 clubs fondateurs de la ECHL en 1988-89, les Thunderbirds existaient en fait depuis 1981, soit la première année des opérations d'une autre ligue, la Atlantic Coast Hockey League (ACHL) dont j'ai discuté dans mon texte précédent. Les Thunderbirds quittèrent la ACHL en 1987 pour la All-American Hockey League (AAHL) mais cela ne dura qu'une seule saison avant la création de la ECHL.
Les Thunderbirds étaient la meilleure équipe de cette ACHL, remportant 4 fois le championnat en 7 ans. Ils remportèrent également le premier titre de la ECHL en 1989, alors nommé la coupe Riley. Anecdote intéressante, la première finale de l'histoire de la ECHL était un vrai «shit show» remplis de bagarres et de coups salauds entre les Thunderbirds et leurs adversaires, les Chiefs de Johnstown. Le commissaire de la ligue dut suspendre plusieurs joueurs pour protéger l'image de la ligue ce qui fit en sorte que les Thunderbirds durent jouer le 7e match de cette finale avec seulement 11 patineurs. Ils l'emportèrent tout de même 7-4.
2. Thunderbirds de Winston-Salem (1989-1992) |
Durant cette période, l'équipe accueillit brièvement Keith Gretzky, frère de l'autre, pendant la saison 90-91. On y vit également Frédéric Chabot, qui mena la ligue pour la moyenne des buts alloués (2.94) en 91-92.
3. Wheeling Thunderbirds (1992-96) |
Comme beaucoup d'équipes de la ECHL, on vit passer beaucoup de gardiens à Wheeling durant ces années dont les québécois Martin Brochu, Daniel Berthiaume et Patrick Labrecque. Tomas Vokoun, alors un prospect des Canadiens, y débuta également sa carrière professionnelle en Amérique du nord en 1995-96 avant de graduer à Fredericton l'année suivante.
4. Nailers de Wheeling (1996 - ) |
Sous cette incarnation toujours active, le club fut club-école secondaire des Canadiens à 2 reprises (95-97 et 2010-2015) mais principalement pour les Penguins comme vous pouvez voir avec leur chandail. Ils n'ont plus jamais remporté de championnat sous ce nom mais ont vu passer des joueurs comme Francis Bouillon (sa toute première saison pro), Scott Darling, Mike Condon, David Aebisher et surtout... Keli Corpse.
5. Panthers d'Érié (1988-1996) |
Parmi les noms connus chez les Panthers on retrouve Bill McDougall, ce héros des ligues mineures qui connut une saison record des ligues mineures avec 80 buts en 89-90 (battu depuis par Trevor Jobe). Un autre bon candidat pour un «joueur oublié des 90's», le gardien Petr Skudra, y joua également quelques matchs. On y retrouvait aussi Bob Vanbiesbrouck et Brian Sakic, frères respectifs de John et Joe...
6. Kingfish de Baton Rouge (1996-2003) |
Petit voyage en Louisiane ici avec le Kingfish, où fut transférée la franchise des Panthers en 1996-97. Il ne s'agissait pas de la première équipe dans cet état alors qu'une autre, les IceGators de Louisiane, arriva sur la scène en 1995. Une troisième équipe «louisianaise» se joignit plus tard au party, le Brass de la Nouvelle-Orléans et les 3 équipes avaient alors leur propre championnat «inter-état» nommée la Hibernia Cup qui était remise annuellement à l'équipe possédant la meilleure fiche contre les deux autres.
Le joueur le plus populaire du Kingfish était le défenseur Cam Brown, celui illustré plus haut, qui lors de sa retraite était le meneur de l'histoire de la ECHL pour les matchs joués avec 789. Il fut plus tard battu par Sam Ftorek, le fils de Robbie.
Sinon les joueurs les plus connus à avoir joué pour le Kingfish furent Johan Hedberg et Alex Burrows. Ce dernier, non repêché, y débuta sa carrière professionnelle en 2002-03, soit durant la dernière saison de la franchise à Baton Rouge.
7. Salmon Kings de Victoria (2004-2011) |
Au départ, la ville de Victoria venait de se doter d'un nouvel aréna dans le but d'y ramener du hockey junior, elle qui était à ce moment la plus grande ville au Canada a ne pas avoir de club junior ou professionnel. Ils ne réussirent toutefois pas y amener un club junior et l'aréna dut donc se rabattre sur un groupe d'investisseurs qui achetèrent les droits de la franchise dormante du Kingfish. Il s'agissait alors de la première franchise canadienne de l'histoire de la ECHL. Les locaux mirent du temps à adopter les Salmon Kings, n'étant pas familiers avec la ECHL et croyant le niveau du spectacle inférieur au junior canadien...
Après 7 saisons sans trop d'histoire, les Salmon Kings durent plier bagage lorsque le junior arriva finalement à Victoria avec l'arrivée des Royals dans la WHL en 2011. La franchise cessa alors ses activités pour de bon.
8. Chiefs de Johnstown (1988-2010) |
Bien des équipes ont émulé les fameux Chiefs de Charlestown du film culte Slapshot mais aucun n'était aussi légitime que ceux de la ville où fut tourné le film, les Chiefs de Johnstown.
Aussi membre fondateur en 1988, les Chiefs ont vogué contre vents et marées pour demeurer dans cette petite ville de Pennsylvanie. L'histoire du film étant toujours d'actualité en 2010, l'équipe (comme la ville) fut durement touchée par le ralentissement économique et dut se soumettre à l'évidence et plier bagages à son tour, la dernière de ces 5 équipes fondatrices de la ECHL encore en place. Ils évoluaient alors toujours au Cambria County War Memorial Arena, ce même aréna que l'on voit dans le film.
Les Chiefs n'ont cependant jamais été très bons, ne remportant aucun championnat et aucun titre de division. Ils n'ont aussi jamais développés de joueurs d'importance. Je voudrais bien vous faire changer d'avis en vous balançant des noms comme Jody Shelley, Dany Sabourin ou le même Peter Skudra vu plus haut... En fait le joueur le plus connu des Chiefs fut un Arturs Irbe en fin de carrière en 2003-04.
Après le départ des Chiefs, les Tomahawks de Johnstown y ont élu domicile dans la ligue junior de la NAHL. Les Nailers de Wheeling y ont également joué des séries de quelques matchs il y a quelques saisons.
9. Greenville Road Warriors (2010-2015) |
10. Greenville Swamp Rabbits (2015 - ) |
Ah ça c'est beaucoup mieux! Définitivement plus ECHL que les Road Warriors.
J'adore ce logo et tout le reste. Particulièrement la carotte en forme de bâton... Et contrairement à ce qu'on peut croire en voyant le chandail, ils ne sont pas affiliés aux Islanders mais plutôt aux Panthers. Les Road Warriors changèrent de nom en 2015 et firent la joie de tous et chacun en adoptant le sobriquet «Swamp Rabbits». Le nom fait référence à la «Swamp Rabbit Trail», un sentier ferroviaire de la région datant de 1920 et qui lui est nommé en honneur d'une espèce de lapin «aquatique» du sud des États-Unis, le Sylvilagus Aquaticus, un mammifère terrestre amphibien... Quand je dis qu'on en apprend tous les jours.
Poursuivant la tradition héritée des Chiefs, aucun championnat n'a également été remporté à Greenville depuis 2010, mais au moins un championnat de section.
Voilà. On va s'arrêter à 10 pour cette première partie, histoire de ne pas trop manger trop vite et avoir mal au ventre. Mais comme on parle de la ECHL, je vous laisse comme bonus quelques chandails promotionnels débiles portés par quelques unes des équipes discutées aujourd'hui:
«Video game Night» en 2017 |
«Superhero night: Black Panther» en 2019 |
«Nickelodeon Night» en 2021 |
2019 |
«90's night» 2018 |
«Spongebob night» 2018 |
Ça promet pour la suite...
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