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jeudi 14 juin 2012

Rousseau passe jamais le puck y fa le tour du Forum avec



Je suis allé voir le spectacle de Robert Charlebois hier aux Francofolies de Montréal. Sans vouloir faire ma chronique de spectacle, c'était très bien, surtout considérant qu'il  joué que des classiques donc, et c'est en quelque sorte le sujet de cette chronique, la chansons Mon pays c'est pas un pays c'est un job, une pièce que l'on retrouve sur le disque Un gars ben ordinaire paru en 1970 et qui fut écrite par nul autre que le grand écrivain mystérieux Réjean Ducharme. Cette chanson explique la journée d'un ouvrier qui bosse fort à la job et dont le seul passe-temps à l'ouvrage est de parler de hockey. Je n'avais jamais remarqué jusqu'à hier le drôle de passage de cette chanson qui dit ceci :

Qui c'est qui a gagné hier soir 
Rousseau passe jamais le puck y fa le tour du Forum avec 
Pis y vas s'écraser sa bande 
Anover pique-nique dans troisième 
Ça zigonne ça fuck le chien maudite pâte molle

Ce passage en dit long sur la carrière de Robert Rousseau. Au sein de l'histoire du Canadien, il est en quelque sorte à la fois sur-estimé et sous-estimé car il en connut une en dent de scie. Lorsqu'il se joint aux Canadiens en 1960-61, son rendement fut assez surprenant pour que quelques journalistes qui annonçaient déjà que Rousseau pourrait bien être le prochain Maurice Richard qu'on attendait tant allait devenir cette grosse pièce qui avait quitté la saison précédente l'alignement du Canadien de Montréal. On y crut surtout quand la saison recrue de ce joueur qui avait connu une carrière dans le junior exceptionnelle et couronnée de trophée fut récompensé par le trophée Calder pour la saison 1961-62.

Quoi qu'on en disait, Robert Rousseau n'a jamais été le nouveau Maurice Richard, il aurait été au pire, un Kovalev avant le temps, ce joueur talentueux mais inconstant... Rousseau connut de grands moments de gloire avec le Canadien, il termina par exemple une saison en deuxième position des marqueurs de la NHL derrière un Bobby Hull dans son prime et fut l'un des rares joueurs du Canadien à avoir connu un match de cinq buts... Mais sa manière de se diriger sur la patinoire comme on le décrit si bien dans la chanson de Charlebois, son inconstance et son manque de robustesse et de qualités défensives en ont fait une tête de turc assez particulière des fans... Ça, c'est sans compter sur le fait qu'il se mit à porter le casque à un moment de sa carrière, une affaire de moumounes à l'époque...

Rousseau prit part entière à l'équipe du Canadien que l'on appelle la "Dynastie oubliée", cette formation du Canadien qui remporta quatre Coupes Stanley en 5 ans, de 1965 à 1969. Encore ne fois, Rousseau ne connut pas des séries éliminatoires constantes durant ces 5 années... Il connut d'ailleurs une de ses meilleures performances en séries éliminatoires lors de la campagne infructueuse de 1967...

En 1970, Rousseau fut échangé aux faibles North Stars du Minnesota avec lequel il joua une seule saison sans émotion avant de se retrouver avec les Rangers avec qui il connut, surprise, un certain regain de vie...

Il était comme ça Bobby, peu cohérent... Remarquez qu'il portait ce maudit numéro 15...


1 commentaire:

keithacton a dit…

Grand amateur de golf, il est toujours propriétaire des clubs de Louiseville et de Grand-Mère.