L’homme de fer de la Ligue Nationale est Doug Jarvis (voir texte du 17 septembre 2009), qui a disputé 988 matchs consécutifs. Il avait battu la marque de Garry Unger, qui en avait disputé 914. Unger avait lui-même battu la marque d’Andy Hebenton, qui du milieu des années 1950 au milieu des années 1960 en avait joué 630. Ce total est encore aujourd’hui le septième plus élevé.
Il y a par contre une nuance à faire avec la marque de Hebenton. Comme il a joué pendant la période des
« Original Six », il n’était pas suffisant d’éviter les
blessures. Il fallait conserver son
poste, pour lequel, à seulement six équipes, la compétition était féroce.
Originaire du Manitoba, Hebenton s’est établi en 1950 dans la PCHL
(Pacific Coast Hockey League, qui deviendra plus tard la WHL, la Western Hockey
League). Il s’agissait d’une ligue
professionnelle de très bon calibre, établie dans un territoire que ne couvrait
pas à ce moment la LNH. Les droits de
Hebenton appartenaient aux Canadiens, mais ils n’avaient pas de place pour lui
dans leur riche alignement.
Après avoir passé cinq saisons avec les Cougars de Victoria, ses droits
furent vendus aux Rangers de New York.
Il passa en tout huit saisons dans l’uniforme des Blueshirts, où il
atteint ses sommets en 1958-59. Au cours de cette campagne, il amassa 33 buts
et 29 passes au sein d’une équipe qui a raté les séries éliminatoires. Il participa également au match des étoiles
de 1960. Par contre, il se fit
principalement connaître pour son jeu propre et son endurance.
En 1956-57, il remporta d’ailleurs le Trophée Lady Byng (joueur le plus
gentilhomme).
Pour ce qui est de l’endurance, il ne rata aucun match pendant tout son
séjour à New York. En 1963, il fut
laissé sans protection. Les Bruins le
repêchèrent et le gardèrent une saison supplémentaire, au cours de laquelle
Hebenton joua encore tous les matchs. Au
cours de sa carrière de neuf saisons dans la LNH, Hebenton n’a ainsi raté aucun
match. Il attribue son endurance au fait
qu’il travaillait dans le domaine de la construction pendant l’été. Selon lui, ce type de travail l’endurciçait.
Il retourna ensuite dans la WHL, d’abord avec les Buckaroos de Portland,
puis avec les Maple Leafs de Victoria, avant de retourner à Portland. Il joua ainsi dix autres saisons. En 1974, il quitta Portland pour la simple
raison que la ligue cessa ses activités.
Ce n’est qu’en octobre 1967 qu’il rata deux matchs, mais pas en raison
d’une blessure. Il dut s’absenter pour
assister aux funérailles de son père. Et
comme il n’avait pas non plus raté de matchs à ses trois saisons dans la WHL avant
de se joindre aux Rangers (de 1952 à 1955), Hebenton a ainsi disputé un record
de 1062 matchs professionnels consécutifs et ce, dans des ligues où le jeu
pouvait être assez robuste.
Il ne rata pas d’autres matchs au cours de ses sept autres saisons dans
la WHL. Donc, si le décès de son père
n’était pas arrivé pendant la saison, sa séquence aurait été de plus de 1500
matchs consécutifs.
Il fut également un abonné de la Coupe Fred Hume (l’équivalent du Lady
Byng pour la WHL). Il le remporta à six
reprises, incluant les cinq dernières fois où il fut remis (de 1970 à 1974).
En 1974-75, il joua quelques matchs dans la CHL (Central Hockey League)
et quelques autres avec une version semi-pro des Buckaroos, avant de prendre sa
retraite à 46 ans.
Au total, il a disputé 26 saisons comme professionnel, une marque qui ne
sera battue que par Gordie Howe, avec 32.
Un autre fait d’armes de Hebenton est qu’il a joué au niveau
professionnel en même temps que son fils.
En effet, pendant qu’il jouait sa dernière saison dans la WHL, son fils
Clay a gardé les buts dans la CHL. (Il a
plus tard joué avec les Roadrunners de Phoenix de l’AMH.) C’est également Gordie Howe qui a été le seul
autre à réaliser cet exploit, lorsqu’il s’est joint aux Aeros de Houston de
l’AMH. Howe a toutefois la particularité
d’avoir joué non seulement dans la même ligue, mais aussi au sein de la même
équipe que ses fils (Mark et Marty), ce qui n’est pas le cas de Hebenton.
Il tenta par la suite de devenir entraîneur, mais il eut plus ou moins de
succcès.
Sources : « The Thousand
and One Nights of Andy Hebenton » de Gary Ronberg, 24 avril 1967, Sports
Illustrated (si.com/vault), halloffame.mb.ca, portlandbuckaroos.com, wikipedia.org.
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