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lundi 30 octobre 2017

Joueur oublié des 90's #11 - Patrick Flatley






Pour cette chronique des joueurs oubliés des années 90 (qui empiètent souvent sur les 80's et 00's), je choisis souvent mes joueurs en souvenir de mes cartes de hockey de l’époque et j’ai beaucoup de cartes de Patrick Flatley.  Je l’aime particulièrement car il a souvent l’air essoufflé sur ses cartes…







Surnommé “Chairman of the board” en raison de son travail acharné tant au point de vue défensif qu’offensif dans les coins de patinoire, Patrick William Flatley joua 14 saisons dans la LNH, toutes dans la région de New York.

Un joueur prometteur lorsqu’il était au secondaire, il fut repêché par les Wolves de Sudbury mais son but principal était plutôt d’obtenir une bourse dans une université américaine, ce qui arriva en 1981 lorsqu’il joignit les rangs des Badgers de l’Université du Wisconsin à l’âge de 17 ans.  Il s’acclimata très bien au sein d’une très bonne équipe dirigée par le futur entraîneur des Flames et des Penguins Bob Johnson et avec des coéquipiers tel que Chris Chelios, Bruce Driver et Brian Mullen. Lors de sa première saison universitaire, il aida les Badgers à se rendre en finale du championnat de la NCAA, suite à quoi il fut sélectionné en 1re ronde, 21e au total, par les Islanders de New York au repêchage de 1982.

Les Islanders, bien nantis en attaque et en plein milieu d’une dynastie, décidèrent de laisser Flatley poursuivre son apprentissage dans la NCAA. Cet décision porta fruit pour Flatley et les Badgers. Il termina au 2e rang des compteurs de l'équipe qui retourna en finale de la NCAA mais qui cette fois remporta le championnat national. Il fut également inclus sur l’équipe d’étoiles du tournoi.

Université du Wisconsin (1981-1983)


Encore une fois, les Islanders décidèrent de ne pas faire graduer Flatley dans la grande ligue pour la saison 1983-84. Comme il s’agissait d’une année olympique, Flatley décida de ne pas compléter son stage universitaire pour joindre les rangs de l’équipe olympique canadienne.  À une époque où on ne retrouvait pas encore de professionnels aux jeux et que l’équipe olympique jouait un calendrier annuel (un peu comme c’est le cas de nouveau maintenant), Flatley devint le meilleur attaquant de l’équipe canadienne, obtenant 31 buts en 57 matchs lors du calendrier régulier et 6 points en 7 matchs lors des Olympiques. L'équipe termina toutefois le tournoi olympique au 4e rang, s'inclinant contre la Suède pour la médaille de bronze.

Équipe Olympique Canadienne (1984)


Suite à cette expérience olympique, il fut invité par les Islanders pour terminer la saison 1983-84 et de les aider à peut-être remporter une 5e coupe Stanley consécutive. En plus de Flatley, un autre olympien s’ajouta au groupe, l’américain Pat Lafontaine, 1er choix de l'équipe (3e au total) en 1983. Ce dernier avait terminé le calendrier olympique avec une impressionnante récolte de 56 buts et 111 points en 58 matchs. Les deux recrues furent bien accueillies au sein des champions en titre et apportèrent même une bouffée d'air frais très bénéfique selon l’entraîneur Al Arbour. Flatley, Lafontaine ainsi que le toujours excellent noyau de l’attaque des Islanders se rendirent une fois de plus en finale mais cette fois-ci s’inclinèrent devant la nouvelle dynastie des Oilers d’Edmonton en 4 matchs. Flatley connut toutefois de bonnes premières séries éliminatoires avec 9 buts et 15 points en 21 matchs.

Flatley et Lafontaine s’amenèrent donc un peu trop tard à Long Island. On voyait en eux de dignes successeurs à Bob Nystrom (Flatley) et Mike Bossy (Lafontaine). Ils étaient cependant les seuls prospects intéressants des Islanders, qui eurent de la difficulté à repêcher de bons joueurs durant la dynastie et dans les années subséquentes alors que la vieille garde des Islanders se retira peu à peu.




Malgré son talent, Flatley ne fut jamais une grande menace offensive dans la LNH. Au cours de ses 14 saisons dans la ligue, il n’eut que deux saisons de 20 buts. Il était davantage un passeur et un travailleur acharné dans les coins, ce qui mena à plusieurs blessures au fil des années. Sa meilleure saison fut celle de 1992-93, où il obtint 13 buts et 47 passes pour 60 points en 80 matchs, soit la seule fois qu’il disputa autant de matchs en une saison. Il devint toutefois un des joueurs les plus respectés de la ligue et dans le vestiaire des Islanders, qui lui décernèrent le titre de capitaine durant la saison 1991-92 suite au départ de Brent Sutter, le dernier membre de la dynastie à l’époque.

Cependant, excepté le parcours surprise de l’équipe lors des séries de 1993 où ils éliminèrent les champions en titre (Pittsburgh) en 2e ronde, il y eut peu de moments extraordinaires pour Flatley à Long Island depuis la finale de 1984. Il eut quand même l’honneur, en tant que capitaine, d’être le premier membre de l’équipe à sauter sur la glace pour le premier match de saison régulière avec le fameux chandail fishsticks lors du début de la saison 1995-96…




Suite à cette saison, les Islanders tournèrent la page et décidèrent de ne pas renouveler le contrat de Flatley, qui décida alors de ne pas trop s’éloigner du bercail.  Il signa avec les Rangers où il joua une seule et dernière saison en 1996-97.

Si au final son ancien comparse Pat Lafontaine eut une carrière plus reluisante, ils eurent quand même des destins semblables. Les deux n'ont joué que dans l'état de New York durant leur carrière, les deux ont raté de peu la dynastie des Islanders et n'ont jamais remporté la Coupe Stanley. Ils ont aussi tous les deux subi plusieurs blessures qui réduisirent la durée de leur carrière. Lafontaine a également terminé sa carrière à Manhattan, un an après Flatley lorsqu'il joignit les rangs des Rangers en 1997-98 pour une dernière saison.

En carrière dans la LNH, Flatley amassa 170 buts et 340 passes pour 510 points en 780 matchs.




Il travailla plus tard au sein de l’association des joueurs jusqu’en 2009. Il travailla ensuite au sein de l’association des anciens joueurs de la LNH et parraina un programme de l’université Ryerson afin d’éduquer les joueurs amateurs et professionnels à préparer leur après-carrière, une chose qui l’a durement affecté lorsque son contrat avec les Rangers prit fin en 1997.


Sources:
hockeydb
Hockey hall of fame
Elite prospects
"Pat these Pats on the back" - Sports Illustrated, avril 1984
Globe and Mail

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