vendredi 28 mai 2021

Mikko Leinonen


C’est dans sa ville natale de Tampere, en Finlande, que Mikko Leinonen fit ses débuts professionnels. Le succès fut au rendez-vous rapidement car en 1974, le Tappara remporta le championnat de la ligue finlandaise. L’année suivante, il atteignit la finale, avant de s’approprier le titre de la Liiga en 1976. Suite à sa fiche de 47 points, qui lui permit de terminer au cinquième rang des pointeurs de la ligue, Leinonen, un avant, signa avec Modo, en Suède.

En 1979, Leinonen ajouta un titre de la ligue suédoise, pour ensuite tenter l’aventure olympique. À Lake Placid, en 1980, ce régulier de l’équipe nationale ne put toutefois pas ajouter une médaille à son palmarès, puisque la Finlande termina quatrième, au pied du podium.

Leinonen retourna ensuite au pays en signant avec Oulu. Continuant avec son parcours de gagnant, il aida le Kärpät à remporter le championnat, tout en terminant encore cinquième chez les pointeurs de la ligue.

Ayant eu une saison difficile, mais un parcours surprenant en séries, les Rangers décidèrent de faire signe à Leinonen, qui n’avait jamais été repêché. Il faut dire qu’à ce moment, le banc des Blueshirts avait été confié à Herb Brooks, l’entraîneur qui avait mené les États-Unis à une étonnante médaille d’or à Lake Placid, et qui avait donc pu étudier le jeu de Leinonen, incluant un but compté contre eux.

Les 31 points de la recrue de 26 ans contribuèrent alors à améliorer le classement des New Yorkais en 1981-82, passant de 74 à 92 points.

Une fois en séries, Leinonen n’a pas mis de temps pour se mettre en marche. À la deuxième rencontre, dans un match où les Flyers ont pourtant obtenu plus de tirs que les Rangers, ces derniers les ont corrigés 7-3. Et si ce sont sept marqueurs différents qui ont déjoué Pete Peeters, pour six d’entre eux, ils l’ont fait avec une aide de Mikko Leinonen. Ses six passes en un match constituent encore aujourd’hui un record des éliminatoires. (Ce record a toutefois été égalisé par Wayne Gretzky le 9 avril 1987.)

Si les Rangers ont pu éliminer Philadelphie, ils se sont ensuite butés à leurs voisins, les Islanders, comme l’année précédente.

Si sa saison 1982-83 lui a permis d’amasser 51 points, les performances de Leinonen ont décliné la saison suivante, qu’il a partagé entre la Grosse pomme et Tulsa, dans la Ligue centrale.

Leinonen est ensuite retourné à Oulu, sauf pour une petite tasse de thé de trois matchs avec les Capitals.

Sa carrière dans la LNH s’est donc peut-être limitée à 162 matchs de saison régulière, mais il a toujours son nom dans le livre des records.

Aujourd’hui, Leinonen est président du Tappara, à Tampere, poste qu’il occupe depuis plus de vingt ans.

Sources :

"Leinonen brille pour les Rangers", AP, 9 avril 1982, Le Soleil, page C3,

"Mikko Leinonen named first winner of Infront Leadership Award", 02/06/2020, EHC (eurohockeyclubs.com),

hockeydb.com, wikipedia.org.



mercredi 26 mai 2021

Les derniers buts




Dans la lignée de mes séries précédentes sur les premiers buts de chaque franchise, des derniers joueurs actifs de chaque équipe défunte ou des derniers joueurs originaux, voici une continuation logique avec cette fois-ci le dernier but marqué pour chaque équipe défunte de la LNH. Je me lance comme ça sans trop de recherches et on verra au travers si ces buts ont une histoire intéressante à raconter. Qui l'a marqué? Quel était le score final? Etc...

Normalement je fais dans l'ordre alphabétique mais cette fois-ci on va y aller dans l'ordre chronologique en décroissant de maintenant jusqu'à l'époque de la grande expansion de 1967. Je ne pense pas que vous allez m'en vouloir de ne pas m'être rendu jusqu'aux Americans de NY et les Tigers d'Hamilton...

Thrashers d'Atlanta - 10 avril 2011

Dernière équipe défunte à ce jour, les Thrashers se sont éteints lors du dernier match du calendrier de la saison 2010-11. Déjà 10 ans. Never forget...

La deuxième équipe de l'histoire de cette ville de la Géorgie s'inclina contre les Penguins lors de ce dernier match par la marque de 5-2 devant leurs pauvres partisans. Quelques semaines plus tard, leur départ vers Winnipeg fut annoncé.

C'est l'ailier Tim Stapleton qui marqua ce dernier but. Stapleton joua une autre saison avec les Jets avant de mettre le cap sur l'europe. Comme c'est encore assez récent, les faits saillants de ce match sont encore sur la chaîne Youtube de la LNH.

Reculez également à 5:50 pour apercevoir un Alex Kovalev qui faisait un retour à Pittsburgh comme joueur de location pour les séries...


Whalers de Hartford - 13 avril 1997

C'est un joueur emblématique de l'équipe, Kevin Dineen, qui marqua le dernier but de votre équipe défunte bleu et verte favorite assisté de deux autres joueurs emblématiques en Geoff Sanderson et Andrew Cassels. Les trois font d'ailleurs partie du Top 10 des meilleurs pointeurs de l'histoire de l'équipe à Hartford, Dineen étant au deuxième rang derrière Ron Francis, même chose pour les matchs joués.

Encore là je suis chanceux car ce match est disponible en entier sur Youtube.


Dineen marqua ce but au début de la 3e période et il s'avéra être le but gagnant dans cette victoire de 2-1 aux mains du Lightning. Au début de ce reportage on peut voir que ce dernier match était un peu prématuré pour les fans de l'équipe car ils ne manquèrent les séries que par très peu. On voit entre autres le parcours des Sénateurs qui leur volèrent le dernier rang pour les séries peu avant ce match, eux qui firent les séries pour la première fois de leur histoire.

Jets de Winnipeg - 28 avril 1996


Un an avant les Whalers, c'était les Jets de Winnipeg qui jouèrent leur dernier match avant de déménager. Mais contrairement aux Whalers, les Jets réussirent à s'emparer du dernier rang et de faire les séries pour une dernière fois et donc ce dernier but eut lieu durant les séries. 

Ils durent toutefois se frotter aux puissants Red Wings mais les Jets réussirent tout de même à leur offrir une bonne opposition alors qu'ils remportèrent 2 matchs durant cette dernière série. Mike Vernon et les Red Wings ne donnèrent toutefois presque rien lors de ce 6e match et seul le défenseur Norm Maciver réussit à enfiler un but, le dernier but pour un Jet de Winnipeg avant le retour de l'équipe et le premier but de Nik Antropov en octobre 2011.



Nordiques de Québec - 16 mai 1995


Concernant les derniers moments des Nordiques, la plupart ne se rappellent que du talent d'acteur d'Alex Kovalev qui coûta la victoire aux Nordiques lors du 4e match de leur série de première ronde contre les Rangers. Il est clair que ce fut un tournant car ce match permit aux Rangers de prendre l'avance 3-1 dans la série. Les Nordiques gagnèrent le 5e match mais ne purent rattraper leur retard lors du 6e qui se révéla plus tard être le dernier de leur histoire et la première de ces 3 ex-équipes de l'AMH à déménager lors de cet exode post-lockout du milieu des années 90.

C'est tout de même approprié de voir deux joueurs emblématiques de ces dernières années de Nordiques et ensuite des meilleures années de l'Avalanche s'inscrire au pointage pour ce dernier but. Et aussi Wendel Clark...



North Stars du Minnesota - 15 avril 1993

 
Les premiers exilés de ces années 90 mouvementées furent les North Stars qui mirent le cap sur Dallas en 1993. Leur dernier match fut joué sur la route à Detroit alors qu'ils ratèrent également les séries de peu cette année-là. Ce but de l'un de mes joueurs cultes, Ulf Dahlen, fut le dernier marqué par le Minnesota jusqu'à celui de Marian Gaborik le 6 octobre 2000 lors du premier match du Wild.

Plus on recule dans le temps, plus il m'est difficile de trouver des extraits vidéos potables. Celui-là est vraiment gênant par sa qualité mais je suis pas peu fier de l'avoir trouvé quand même.


Rockies du Colorado - 3 avril 1982

Il y eut une certaine accalmie au niveau des déménagements d'équipes avant les North Stars alors qu'aucune équipe n'avait déménagé en plus de 10 ans. Certaine accalmie dis-je car les Blues ont malgré tout passé près de déménager à Saskatoon... Mais sinon c'était tranquille durant cette période des 21 équipes et les derniers à avoir déménagé avant les North Stars furent les Rockies du Colorado qui devinrent les Devils du New Jersey pour la saison 1982-83. Mais avant ça, les Rockies se devaient d'en finir avec un dernier match contre les Flames le 3 avril 1982 qui se solda par une victoire de 3-1. Une rare victoire cette année-là d'ailleurs, eux qui terminèrent au dernier rang de la ligue avec une fiche de 18-49-13 pour seulement 49 points.

C'est au glorieux moustachu, ex-Nordique et ex-Bruin John Wensink à qui revint l'honneur éternel de marquer le dernier but en tant que Rockies.

J'écris ces textes au fur et à mesure sans faire trop de recherches et dans le cas du dernier but des Rockies, je ne m'attendais vraiment pas à trouver un extrait vidéo. Et bien j'avais raison, j'ai rien trouvé... Voici quand même une entrevue de Lanny MacDonald avec les Rockies, histoire de mettre quelque chose quand même...



Flames d'Atlanta - 12 avril 1980

Avant de devenir les Flames de Calgary, l'équipe était en Géorgie et disputa (surprennement) son dernier match durant les séries de 1980 alors qu'ils perdirent une fois de plus en première ronde, eux qui ne se sont jamais rendu plus loin, même chose pour les Thrashers d'ailleurs. Dans ce cas-ci, ce sont les Rangers de NY qui remportèrent la série 3-1. 

Étonnement dans ce cas-ci, j'ai trouvé ce match en entier. Qualité de merde mais quand même. C'est l'as marqueur Guy Chouinard qui spotta ce dernier filet pour Atlanta jusqu'à l'arrivée des Thrashers en 1999. Chouinard suivit l'équipe en Alberta et c'est également lui qui marqua leur premier but à Calgary.



Barons de Cleveland - 9 avril 1978

Concernant la meilleure équipe de tous les temps, les Barons de Cleveland, c'est l'intemporel Dennis Maruk (qui d'autre?) qui marqua le dernier but Clevelandais dans l'histoire de la LNH. C'était aussi lui qui avait marqué le premier deux ans plus tôt. Ce but eut lieu lors de leur dernier match de la saison, une défaite de 3-2 contre les Penguins.

Pensez-vous que j'ai réussi à trouver une vidéo de ce but? Et bien pas vraiment car les extraits vidéos existants des Barons sont plus rares que de la marde de pape comme on dit chez les gens qui disent ça. Un de ces seuls extraits existants est la dernière demie-heure d'un autre match des Barons en octobre 1977 et comme par hasard c'était également contre les Penguins, qui gagnèrent magicalement par la même marque de 3-2. De plus, le seul but marqué par les Barons qu'on peut y voir est l'oeuvre de nul autre que... Dennis Maruk. C'était pas mal leur seule option en attaque que voulez-vous?

Je triche donc ici avec un peu de révision historique avec une autre version du dernier but des Barons... Rien ne nous dit que le vrai but ne fut pas marqué de la même manière. Et c'était aussi à domicile devant ces légions innombrables de fans des Barons... J'adore aussi ce vidéo pour l'enthousiasme contagieux de l'annonceur...




Golden Seals de Californie - 4 avril 1976


J'espérais tellement que ce soit encore Maruk qui ait marqué le dernier filet des Seals lors de ce dernier match. Il a bien marqué durant ce match, même deux fois dont son 30e de la saison durant la première période. Malheureusement pour l'histoire c'est plutôt Jim Moxey qui le marqua et ce dans un filet désert, le premier but dans cette liste à avoir été marqué de la sorte. 

C'est surtout malheureux car je ne connais aucunement Jim Moxey. Je connais bien Rick Hampton, celui qui obtint la première passe, mais Jim Moxey je le connais fuck all. C'était un attaquant qui fut le choix de 5e ronde de l'équipe en 1973. Il a seulement joué 127 matchs dans la LNH et cette saison 1975-76 était sa meilleure en carrière avec 26 points en 44 matchs. Il a joué quelques matchs avec les Barons par la suite et un autre avec les Kings avant de terminer sa carrière en 1978 dans les mineures.

Bien sûr, plus je ratisse creux dans le temps et moins je suis capable de trouver des extraits vidéos. Mais j'ai quand même trouvé cet extrait radio de ce dernier match. C'est seulement 4 minutes mais on y entend un des buts de Maruk et ce dernier dans un filet désert ainsi que les derniers moments après le sifflet final.



Scouts de Kansas City -  4 avril 1976

Et pour terminer, on demeure en cette soirée funeste du 4 avril 1976, même soir que le dernier match des Golden Seals. 1976 était la seule fois dans l'histoire de la LNH que deux équipes déménagèrent ou terminèrent leurs activités en même temps. 

On revient pour l'occasion avec la franchise Devils/Rockies discutée plus haut avec le dernier match des éphémères Scouts de Kansas City. Ce dernier match fut toutefois seulement leur dernier en saison régulière alors que l'équipe prit ensuite le chemin du Japon avec les Capitals de Washington pour une série de matchs hors-concours, la Coca-Cola Bottler's Cup! (voir texte du 8 septembre 2019).

C'est le vénérable Craig Patrick, plus connu pour ses nombreuses années de service comme DG des Penguins et des Rangers, qui marqua ce dernier but. Durant sa carrière de joueur, Patrick était un habitué des équipes poches, lui qui provenait auparavant des Golden Seals où il joua de 1971 à 1975.

Est-ce qu'on va réussir à trouver un extrait vidéo? Honnêtement je pensais vraiment pas me rendre aussi loin à trouver du matériel (et quasi-matériel). Surtout après mon échec des Rockies... Mais dans ce cas-ci je dois malheureusement m'avouer définitivement vaincu... Les extraits des Scouts sont encore plus rares que les Barons, Seals ou Rockies. J'ai quand même trouvé un but de Wilf Paiement, le premier but à domicile de l'histoire de l'équipe en 1974...



C'est ce qui complète cette liste jusqu'à l'arrivée des équipes de la grande expansion. Anyway je penserais pas être capable de trouver des extraits des Pirates de Pittsburgh de 1930...

lundi 24 mai 2021

Cesare Maniago


À une époque où les gardiens étaient surtout de petit gabarit, Cesare Maniago détonnait par rapport à ses semblables avec ses 6’3’’. S’il privilégiait un style debout, il utilisait tout de même un demi-papillon, avec sa jambe droite étendue.

Bien qu’originaire de la petite ville de Trail, en Colombie-Britannique, un endroit avec une histoire glorieuse au hockey, il fit son apprentissage à Toronto, avec le Collège St.Michael’s. Maintenant dans l’est, lorsqu’il se retrouva au niveau senior, le destin voulut que son équipe, les Maroons de Chatham, affrontent… les Smoke Eaters de Trail. Il contribua ainsi non seulement à la victoire de son équipe à la finale de la Coupe Allan en 1960, mais aussi à la défaite de la fierté de son patelin.

L’année suivante, Maniago s’aligna avec quatre équipes différentes, incluant les Maple Leafs de Toronto. En remplacement de Johnny Bower, il put ainsi jouer ses sept premiers matchs dans la LNH. Au cours de ce séjour, il eut la "distinction" d’accorder le cinquantième but de Bernard Geoffrion. Boom Boom devenait ainsi le deuxième joueur à atteindre ce plateau en une saison, après Maurice Richard.

Toutefois, en cette période des six équipes où chacune n’avait qu’un gardien, les postes étaient rares. Il dut donc attendre deux ans avant de retourner dans la grande ligue. Ce fut cette fois à Montréal, alors qu’une blessure à Jacques Plante lui permit de jouer quatorze matchs. À ce moment, Plante l’aida à se procurer son premier masque, mais l’entraîneur Toe Blake lui interdit de l’utiliser pendant une partie. Maniago le remit plus tard.

Il continua ensuite son parcours nomade dans les mineures jusqu’en 1965-66. À ce moment, il se retrouva avec les Rangers, alors que le système à deux gardiens était devenu la norme. Il se retrouva toutefois deuxième derrière Ed Giacomin et joua peu. Le 12 mars 1966, il fut néanmoins la victime du 51e but de Bobby Hull, ce qui lui permit de battre le record jusque-là détenu par Richard, et bien sûr Geoffrion, qui l’avait réussi contre Maniago cinq ans plus tôt.

C’est finalement avec l’arrivée de l’expansion de 1967, à l’âge de 28 ans, que Maniago eut finalement une véritable chance. Il fut alors choisi par les North Stars du Minnesota, avec leur tout premier choix au repêchage d’expansion.

Malgré une première année décente, l’équipe s’est finalement avérée faible et la direction eut de la difficulté à lui trouver un second digne de ce nom. Maniago vit ainsi beaucoup d’action pendant les trois premières saisons de l’organisation. Il dut attendre à la saison 1969-70 pour obtenir du renfort de qualité, avec la venue de l’ex-Canadien Gump Worsley. Cette combinaison, remplie de complicité, a fonctionné un moment et a permis à l’équipe d’atteindre une certaine respectabilité. D’ailleurs, en avril 1971, les Stars furent la première équipe d’expansion à vaincre une équipe établie en séries éliminatoires. Au deuxième tour, Minnesota a remporté deux matchs contre Montréal, alors que Maniago était devant le filet. Jusque-là, toutes les séries opposant une équipe d’expansion à une équipe des "Original Six" s’étaient soldées par un balayage. Les Canadiens remportèrent ainsi la série en six matchs.


Suite au départ de Worsley, Maniago demeura deux saisons de plus, où les Stars connurent de grandes difficultés.

Minnesota fit ensuite de Pete LoPresti son gardien numéro 1. Maniago, qui avait été nommé trois fois joueur de l’année chez les Stars, fut alors échangé à une autre équipe faible, les Canucks. En retour, ils ont obtenu Gary "Suitcase" Smith.

Maniago passa ainsi ses deux dernières années dans sa province natale.

Malgré qu’il ait accédé à la LNH sur une base régulière à un âge relativement avancé, Maniago a vu beaucoup d’actions, jouant 568 matchs. Toutefois, comme il a principalement joué avec des clubs faibles, sa fiche globale est de 189-259-96.

Affable et coloré, lors de son passage avec le Minnesota, Maniago avait dû s’en prendre à son vis-à-vis des Bruins Eddie Johnston lors d’une bagarre générale. Toutefois, connaissant Johnston, ceux-ci avaient alors feint de s’échanger des coups au centre de la glace et de s’engueuler, alors qu’en fait, ils se demandaient des nouvelles de leurs familles respectives.

Suite à sa carrière de joueur, il travailla pour un distributeur d’équipement sportif, en plus devenir entraîneur des gardiens avec les Canucks.

Sources :

"Hockey’s Biggest Moment No. 51" de Martin Kane, March 21, 1966, Sports Illustrated (vault.si.com),

"Top Goalies : No. 86 – Cesare Maniago", November 9, 2018, The Hockey News (si.com),

"16 mars: Geoffrion devient le deuxième joueur à inscrire 50 buts" de John Kreiser, 16 mars 2020, (lnh.com),

bcsportshall.com, wikipedia.org.



mercredi 19 mai 2021

Un chandail étrange du CH



Avec mes collègues de LVEUP on s'échange souvent des liens d'articles sur Marketplace, souvent des absurdités comme des cartes Pro Set de Wayne Gretzky à 500$ ou d'autres articles plus rares et intéressants, comme par exemple cette carte postale trouvée par mon collègue Kirk McLean...


On y voit le chandail du CH évoluant avec les décennies. Rien de très extraordinaire à part le fait qu'il en manque quelques-uns (dont plusieurs très méconnus) mais le chandail "barberpole" en bas à gauche nous causait problème par l'étrange logo qu'on y retrouve. C'est aussi autographié par un certain #39 dont j'ignore l'identité.

En fait, les trois logos de cette période 1909-1914 semble être imparfaits. La feuille d'érable du premier en haut à gauche semble inexacte alors que l'originale aurait été moins bien définie tandis que le "C" blanc du premier chandail de 1909-10 semble être d'un style de caractère différent de l'original.

Mais rien d'aussi inexact que la forme étrange du logo du barberpole, ce "CAC" (pour Club Athlétique Canadien) dans cette espèce de forme euh... octogonale concave convexe...imparfaite? On dirait en fait une étoile mal dessinée. Je suis moi-même assez féru de l'histoire du chandail du CH et je dois avouer ne jamais avoir vu cette version du logo nulle part auparavant, alors qu'en réalité, il s'agissait plutôt d'une feuille d'érable qui ornait le "CAC".


Des vieux amis...



Comme vous pouvez voir, mis à part la théorie un peu farfelue qu'il aurait existé deux versions différentes de ce chandail en 1912-13, il y a vraiment erreur sur la carte postale. On peut cependant leur pardonner aisément car il existe très peu de photographies réelles de cette seule saison où le barberpole fut porté et cette carte postale semble avoir été produite vers l'an 2000, avant toutes ces célébrations du centenaire et donc bien avant toutes ces nouvelles informations accessibles au grand public avec l'internet qui s'est développé depuis.

Si je dis que c'est autour de l'an 2000, c'est par déduction avec ces autres photographies mises en vente par le même vendeur:


Ce numéro 39 serait alors soit Frédéric Chabot (en 98-99) Reid Simpson ou... Johan Witehall. C'était de belles années...

Je pensais alors qu'il ne s'agissait que d'une simple erreur du concepteur qui n'avait pas accès à une version exacte du logo de 1912-13 et qui a probablement travaillé avec une vague description. Je pensais donc mettre ça de côté et je n'avais pas vraiment l'intention d'en parler davantage. 

Cependant sur un de mes groupes hockey rétro sur Facebook, un utilisateur du nom de Mathieu Sossoyan a récemment posté cette photo qu'il m'a donné la permission d'utiliser. Il s'agit d'une photo d'une de ses visites au musée McCord en 1997:




Hummm... Après avoir vu cette photo, j'ai comme remis en question mes suppositions. Serait-ce possible que le logo était réellement celui-ci? Mais en regardant davantage, je trouvais que ces chandails avaient l'air en trop bonne condition et qu'ils se devaient être des répliques. De vrais chandails de l'époque existent au temple de la renommée et sont pas mal plus usés.

Mathieu m'a ensuite envoyé cet extrait du pamphlet de cette exposition de l'époque, ce qui confirme que ce sont bel et bien des répliques qu'on retrouvait dans cette exposition. Remarquez les mêmes petites différences pour les autres chandails qu'on retrouvait sur la carte postale.


Il m'a ensuite mis sur une autre piste, soit que la compagnie CCM ait aussi fabriqué des répliques semblables exclusives pour les restaurants la Cage aux Sports dans les années 90. Il possède d'ailleurs un de ces chandails qu'il s'est procuré sur eBay et me l'a ensuite gracieusement montré en me donnant la permission de vous le partager:


On voit avec le collet et le lettrage du logo que c'est exactement le même que sur la carte postale. Peut-être d'ailleurs que cette carte postale provient de la Cage aux Sports? Ça faudrait que je l'achète pour en savoir davantage...

Donc très étrange tout ça. Est-ce qu'on a assisté à une correction historique depuis les années 90 et ce logo a été retiré depuis? Ou bien existait-t'il vraiment une deuxième version en 1912-13? La seule vraie photo que j'ai réussi à trouver de l'époque est celle que vous voyez plus haut, aucune autre ne semble exister, du moins sur les internets.

Si quelqu'un d’entre vous à une réponse ou une autre piste tenez-moi au courant!

mardi 11 mai 2021

Joueur oublié des 90's #51 - Greg Adams


 

Un marqueur constant des années 80 et 90, Greg Adams s'est discrètement forgé une belle et longue carrière dans la LNH principalement comme source d'attaque secondaire, tout en flirtant avec le rôle d'ailier de puissance ou si vous préférez de «power forward».


Gregory Daren Adams est né le 15 août 1963 à Nelson en Colombie-Brittanique. Non-repêché après avoir joué dans le junior A, ce grand ailier de 6'4'' emprunta la voie du hockey universitaire américain. Mais contrairement à d'autres canadiens qui misaient davantage sur des universités établies au hockey (Minnesota, Boston, Michigan, Dakota du Nord etc...), Adams a plutôt choisi de rejoindre les rangs de l'université Northern Arizona. Il fut en fait l'un de leurs derniers joueurs car l'université ferma son programme hockey de division 1 en 1985 et ne l'ont jamais ramené depuis, se contentant de demeurer en 2e ou 3e division. Adams est donc un des deux seuls joueurs de la LNH à y avoir joué, l'autre étant le fameux Bob Beers, distingué #2 parmi notre Top 100 des joueurs aux noms les plus drôles de l'histoire de la LNH... (voir article du 22 février 2017).

Ce parcours hors-norme fut toutefois une bonne décision pour Adams, car un an avant la fin de ces Lumberjacks de Northern Arizona, il termina au premier rang de la NCAA avec 44 buts en seulement 26 matchs. Les Devils du New Jersey tentèrent alors le coup et le signèrent comme agent libre pour la saison 1984-85.

Il débuta ensuite son parcours professionnel en partageant sa première saison entre le New Jersey (12 buts et 21 points en 36 matchs) et leur club-école, les Mariners du Maine. Il fit ensuite l'équipe des Devils à temps plein en 1985-86 et s'en sortit admirablement bien avec 35 buts et 42 passes pour un sommet en carrière de 77 points, également bon pour le premier rang des pointeurs des Devils.

Mais lors de sa troisième saison au New Jersey, il régressa en terme de production avec 20 buts et 42 points en 72 matchs, ce qui incita probablement le nouveau DG des Devils Lou Lamoriello à s'en départir. Durant l'été 1987, Adams ainsi que le jeune gardien Kirk McLean prirent le chemin de Vancouver en retour de l'attaquant suédois Patrick Sundstrom et d'un choix de 4e ronde en 1988 (Matt Ruchty).

Il s'agissait en fait de la première transaction majeure pour Lamoriello au New Jersey, qui avait du pain sur la planche afin de rendre cette équipe plus compétitive après des années de médiocrité remontant aux années des Rockies du Colorado et des Scouts de Kansas City

C'était aussi la première transaction d'importance pour l'homologue de Lamoriello à Vancouver, le DG Pat Quinn. Ce dernier remporta cette transaction, également considérée comme une des meilleures de l'histoire de l'équipe, car malgré que Sundstrom rendit de bons services aux Devils, il était vieillissant et n'était plus avec l'équipe à partir de 1991, tandis que Adams et McLean firent partie intégrante du noyau des Canucks qui se rendirent jusqu'à la finale contre les Rangers en 1994.

Adams ne mit pas de temps à impressionner ses nouveaux fans à Vancouver, alors qu'il marqua 4 buts lors d'une victoire de 8-2 contre les Blues lors du premier match de la saison 1987-88. Il s'agissait d'un record (depuis égalé) pour le plus de buts par un joueur lors d'un match inaugural. Ce n'était pas la première fois que Adams établissait un record du genre, alors qu'il avait précédemment récolté 5 passes lors du match inaugural des Devils en 1985-86, un record aussi égalé depuis.

Greg Adams #1

 
Greg Adams #2

Malgré tout, "Gus" Adams était un pilier de cette attaque à Vancouver en plus d'être très apprécié dans la chambre. Il hérita de ce surnom "Gus" lorsqu'en mars 1989, les Canucks firent l'acquisition d'un autre joueur du nom de Greg Adams, un vétéran de plus de 500 matchs avec les Flyers et les Capitals entre autres. Malgré que ce deuxième Greg Adams ne joua qu'une douzaine de matchs avec l'équipe, le premier Greg Adams hérita de ce surnom pour les différencier et il le garde toujours aujourd'hui.

Cette première saison de Adams à Vancouver fut un succès pour lui alors qu'il obtint un sommet en carrière de 36 buts et son 2e meilleur total de points en carrière, avec 76. Cependant, les fans des Canucks trouvèrent en Adams un joueur quelque peu énigmatique alors qu'on ignorait quel était vraiment son vrai potentiel. Il n'était pas le meilleur patineur et était surtout un marqueur par séquence. De plus il ne jouait pas particulièrement physique, malgré son gabarit imposant. Il savait toutefois se servir de cette longue portée pour bien protéger la rondelle et était assez fiable défensivement. Cette première saison à Vancouver fut également la seule de sa carrière où il ne rata pas de matchs par cause de blessures diverses, un problème récurrent jusqu'à la fin de sa carrière qui viendra nuire à sa prospérité.

Lorsqu'on examine ses années avec les Canucks, on remarque particulièrement cette inconstance:

                                                           M     B      P     PTS    PUN   +/-
1987-88  Vancouver Canucks            80    36    40     76       30       -24
1988-89  Vancouver Canucks            61    19    14     33       24       -21
1989-90  Vancouver Canucks            65    30    20     50       18        -8
1990-91  Vancouver Canucks            55    21    24     45       10        -5
1991-92  Vancouver Canucks            76    30    27     57       26       +8
1992-93  Vancouver Canucks            53    25    31     56       14       +31
1993-94  Vancouver Canucks            68    13    24     37       20        -1
1994-95  Vancouver Canucks            31    5      10     15       12       +1

 

Vous voyez le genre? Première saison du tonnerre et ensuite régression à 33 points et 20 matchs de moins. Retour à une saison de 30 buts en 89-90 et ensuite seulement 55 matchs en 90-91. Autre saison de 30 buts en 91-92 (où il commença à être jumelé avec Pavel Bure) et ensuite une saison qui semblait être exceptionnelle en 1992-93 où il récolta 56 points en 53 matchs avant de régresser de nouveau en 1993-94 avec seulement 13 buts et 37 points.

Malgré que sa saison 1993-94 de 37 points fut en dessous des attentes, il se rattrapa en séries alors qu'il récolta 6 buts et 8 passes pour 14 points en 23 matchs, aidant l'équipe durant son parcours jusqu'en finale. 

Il fait surtout partie à jamais du folklore "Canuckien" pour son but en 2e prolongation du 5e match de la finale de conférence. Ce but élimina les Maple Leafs et envoya l'équipe en finale. Il marqua également le but gagnant en prolongation lors du premier match contre les Rangers.



 

Malgré ces beaux moments, les Canucks décidèrent de tourner la page la saison suivante, eux qui avaient surtout l'occasion de réunir les frères Geoff et Russ Courtnall à Vancouver durant la saison écourtée de 1995. Adams fut donc sacrifié et envoyé aux Stars de Dallas en compagnie de Dan Kesa et un choix de 5e ronde tandis que «le chevreuil» prit le chemin de Vancouver. Ce fut un geste que regretta par la suite le DG Pat Quinn, déclarant qu'il n'aurait pas du sacrifier Adams, qui faisait partie selon lui du cœur et l'âme de l'équipe...

Malgré tout, le séjour de Russ à Vancouver ne fut pas horrible, lui qui récolta 111 points en 141 matchs étalés sur trois saisons. Cependant, la réunion des Courtnall à Vancouver ne fut que très temporaire alors que Geoff signa avec les Blues comme agent libre en 1995-96 pendant que le reste du noyau de cette équipe presque championne de 1994 s'effrita davantage.

Adams continua donc son chemin à Dallas où il joua trois autres saisons mais commença à rater de plus en plus de matchs. Après la saison 1997-98 où il ne joua que 49 matchs (fiche de 14 buts et 32 points), les Stars décidèrent de sacrifier son salaire de 1,5 millions afin d'embaucher Brett Hull. Adams fut donc libéré et il décida ensuite de retourner en terrain familier, en signant avec les Coyotes de Phoenix. Il effectua donc un premier retour en Arizona depuis ses années universitaires.


 

Il joua deux saisons respectables comme joueur vétéran avec les Coyotes, récoltant à chaque fois 19 buts et une quarantaine de points en plus d'éviter majoritairement l'infirmerie. Il signa ensuite un contrat d'un an avec les Panthers en 2000-01 où il marqua 11 autres buts et franchit le cap des 1000 matchs avant de prendre sa retraite à l'âge de 37 ans. Après un an d'arrêt, il fit un retour au jeu le temps d'une saison en Allemagne avec les Lions de Francfort. 

En 1056 matchs dans la LNH, Greg "Gus" Adam récolta un impressionnant 355 buts, 388 passes pour 743 points. 4 saisons de 30+ buts et 2 de 75+ points. Pas mal pour un joueur non-repêché.

Après sa retraite, il décida de s'établir pour de bon en Arizona et est désormais agent d'immeubles.

 

Sources:
Greatest hockey legends
HockeyDB
Hockey Reference
The Hockey Writers
Coyotes sign Greg Adams, AP News, 1er septembre 1998

samedi 1 mai 2021

Billy Speer


Pratiquer le hockey n’empêche pas de s’intéresser à l’entreprise familiale. Dès l’âge de 15 ans, Billy Speer fut formé par son père pour travailler dans son salon de barbier, situé à Lindsay, en Ontario. Il dut toutefois éventuellement quitter la ville pour poursuivre sa carrière junior avec les Teepees de St.Catharines, au sud de la province.

Il poursuivit ensuite son cheminement professionnel vers la Ligue américaine. Par contre, le décès de son père fit de lui le propriétaire de l’établissement de trois chaises, qu’il continua d’opérer du mieux qu’il put. Aussitôt sa saison terminée, il retournait à ses ciseaux.

En août 1966, quelques mois après l’annonce de l’expansion pour 1967 et de la création des Penguins de Pittsburgh, ces derniers firent l’acquisition de Speer des Barons de Cleveland (version LAH) pour 30 000$.

En juin 1967, Speer, un défenseur défensif relativement massif et une bonne fourchette avouée, vit son poids monter à 242 livres. Son nouvel entraîneur, Red Sullivan, alla le visiter à Lindsay et le convainquit de se mettre à la diète. Au premier camp d’entraînement, il présenta sa charpente de 5’11’’ à un plus raisonnable 210 livres. Ce ne fut toutefois pas suffisant. Bien que ce fut proche, il ne parvint pas à faire l’équipe.

Il se retrouva donc avec les Clippers de Baltimore, une équipe dont le nom n’était pas relié à l’outil de travail utilisé par Speer en été, mais bien au voilier du même nom. Ceci n’empêcha toutefois pas Speer d’être surnommé le Lindsay Clipper.

Ce ne fut par contre que partie remise. En novembre, il fut rappelé par les Penguins, ce qui lui permit de faire ses débuts dans la LNH et de pratiquer sa spécialité de bloquer des tirs au plus haut niveau. Il pratiqua également son autre métier dans la chambre des joueurs, sur la tête de ses coéquipiers. D’ailleurs, en bon barbier classique, il détestait la nouvelle mode hippie, qui diminuait la fréquence des visites sur sa chaise.


Il joua tout de même 68 matchs lors de la saison inaugurale des Penguins, où il marqua 3 buts et obtint 13 passes.

Malgré l’affection du public, ce ne fut toutefois pas suffisant pour lui assurer sa place l’année suivante, qu’il débuta encore à Baltimore. Comme l’année précédente, il fut rappelé en novembre et joua ensuite 34 matchs.

Étonnamment, alors qu’il avait de la difficulté à conserver son poste avec une équipe de deuxième année, il fut réclamé au repêchage intra-ligue par la formation en forte montée de cette période, les Bruins de Boston.

S’il partagea sa saison 1969-70 entre la WHL et la Ligue centrale, il joua tout de même 27 matchs dans l’uniforme des Bruins, mais surtout, il en joua 8 en séries. Ceci lui permit ainsi de faire partie de l’équipe championne de la Coupe Stanley. De retour à Lindsay, Speer eut droit à une parade.

Ce fut par contre pratiquement la fin de sa carrière dans la LNH, puisqu’à l’exception d’un match avec les Bruins en 1970-71, il passa les deux saisons suivantes dans la Ligue américaine.

En 1972-73, il tenta sa chance dans la nouvelle Association mondiale de hockey (AMH). Il se retrouva par contre avec l’une des franchises instables de la nouvelle ligue. En deux ans, il enfila alors l’uniforme des Raiders de New York, des Golden Blades de New York et des Knights de Jersey, mais sans jamais être échangé.

Après sa carrière de hockeyeur, il retourna à Lindsay pour s’occuper de son commerce. De temps à autre, un de ses anciens coéquipiers venait le voir et se faire couper les cheveux. Malgré un très court séjour à Boston de Speer, Bobby Orr s’est d’ailleurs déjà pointé à Lindsay pour disputer un match amical qui avait pour but d’amasser des fonds pour rénover un parc local.

Malheureusement, le Lindsay Clipper eut une triste fin. En février 1989, sa motoneige s’enfonça à travers la glace. Il avait 46 ans.

Lors des cérémonies commémoratives de la victoire des Bruins, malgré un rôle modeste, l’organisation s’est souvenue de Speer et invita sa famille.

Sources :

"Barber Speer Keeps Penguin Mates Trim" de Bill Heufelder, November 29, 1967, The Pittsburgh Press, page 78,

"Anti-Hippie Clipper Barber Joins Pens, Billy Speer Returns to Civic Arena" de Jimmy Jordan, November 23, 1968, Pittsburgh Post-Gazette, page 10,

"Family remembers Stanley Cup win" de Barbara-Ann MacEachern, March 15, 2010, Peterborough This Week (mykawartha.com),

"Family of former Lindsay NHL’r honoured to be included in Boston Bruins Stanley Cup 50th Anniversary Celebration" de Pamela Vanmeer, May 8, 2020, Kawartha 411 (kawartha411.ca).