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vendredi 8 mai 2020

Dennis Maruk




Dans la même lancée que certains de mes articles précédents, je continue ma chaîne de biographies de joueurs fétiches ou dont j'ai vraiment envie de parler. J'ai commencé avec Gary Smith, qui a joué pour les Seals comme Al MacAdam qui a joué ensuite avec Steve Payne. Je continue donc aujourd'hui avec un autre Seal/Baron/North Star en la personne du légendaire Dennis Maruk. 

Un joueur culte ici à LVEUP, Maruk a été discuté et name-droppé ici et là mais il n'avait pas encore eu droit à sa propre bio, alors je rectifie le tir et espère vous faire découvrir ou redécouvrir un des meilleurs moustachus de l'histoire de la ligue et le plus obscur des marqueurs de 60 buts. Moi-même je l'ai découvert ici lors des premières années de ce blog, alors que je n'étais pas encore un contributeur.

Je vous avertis, comme il s'agit d'un de mes joueurs fétiches qui fit partie de mes équipes défuntes fétiches, j'ai beaucoup de choses à dire donc, c'est un long billet.  Ça m'a prit 4-5 jours démêler tout ça d'ailleurs...




Né le 17 novembre 1955 à Etobicoke en banlieue de Toronto, Dennis John Maruk (prononcé Ma-Rooke) est issu d'une famille d'origine ukrainienne. Il commença à jouer au hockey vers l'âge de 8 ans et s'initia également à la crosse où il évoluait comme gardien. 

Il commença son stage junior avec les Marlies de Toronto, mais il n'y joua que 8 matchs alors qu'il fut échangé aux Knights de London en 1972. Il prit le chemin de London en compagnie de Larry Goodenough et en retour, les Marlies obtinrent Mark Howe, fils de Gordie, avec qui ils gagneront la Coupe Memorial en 1973.  Howe quittera ensuite pour l'AMH avec son père et son frère Marty.

Au départ, Maruk, qui n'était âgé que de 16 ans, ne voulait pas quitter le nid familial et se rapporter avec les Knights. Il pensa même se retirer du hockey pour devenir joueur de crosse à la place. Il changea toutefois son fusil d'épaule et se rapporta éventuellement à London, où il connut une saison recrue de 113 points, un record de la ligue à l'époque qui lui valut le titre de recrue de l'année. Il était d'ailleurs le premier récipiendaire de ce trophée (le Emms Family award), nouvellement créé en 1973. Aucune recrue des Knights n'a ensuite récolté 100 points en une saison jusqu'à l'arrivée de Patrick Kane en 2006-07.


Maruk avec les Knights de London


C'est à London que Maruk commença à porter sa célèbre moustache ''Fu Manchu''. Il façonna ce look en partie parce qu'il était trop paresseux pour se raser, mais aussi parce que ça lui donnait l'air plus vieux. Il déclara qu'il ne s'était fait carter qu'une ou deux fois dans sa vie depuis qu'il avait 15 ans.

L'inspiration de la moustache de Maruk
Il basa ce look après avoir découvert Al Hrabosky, un lanceur des Cardinals de St.Louis à ce moment-là qui portait lui aussi ce fameux ''Fu'' mais qui était aussi un joueur intense auquel s'identifiait Maruk.

Il connut ensuite une autre saison de 112 points en 1973-74, mais fut ignoré à cette première année d'admissibilité au repêchage. À seulement 5'8'' et 160 livres, beaucoup doutaient de sa capacité à jouer dans la grande ligue, un constat qu'il continua de défier toute sa carrière. Certains le comparaient pourtant à Marcel Dionne, un autre marqueur doué mais de petite stature. Dionne était d'ailleurs le précédent détenteur du record de points pour une recrue dans la OHL avant l'arrivée de Maruk.

Plus tard, alors qu'il jouait pour les Barons, Maruk se serait apparemment fait refuser l'entrée au Forum de Montréal par un gardien de sécurité, qui n'arrivait pas à croire qu'il était un joueur de la LNH...

Il explosa en 1974-75 à London avec 66 buts et 145 points, ce qui lui valut le titre du joueur le plus utile de la ligue. Il devint davantage courtisé par les recruteurs, particulièrement ceux des Capitals de Washington qui avaient joué un match amical contre les Knights lors de leur camp d'entraînement qui se tenait à London cette année-là. Maruk marqua 5 buts lors de ce match.

Il fut donc malgré tout repêché en 2e ronde (21e au total) au repêchage de 1975, non pas par les Capitals, mais les Seals de Californie. Il fut également repêché par les Crusaders de Cleveland dans l'AMH, mais décida de tenter sa chance dans le grand circuit. La ville de Cleveland le retrouvera toutefois d'ici peu...

Il se rapporta donc avec les Seals pour leur camp d'entraînement à l'automne 1975, mais l'équipe croyait qu'il n'était pas prêt et qu'il devait s'attendre à commencer son parcours professionnel dans les mineures. Maruk était représenté par une agence de Montréal dont faisait partie le légendaire ''Boom-Boom'' Geoffrion. Ce dernier se rendit sur place et prit la défense de son client en leur promettant qu'il allait les épater lors du camp et qu'il ne jouerait jamais dans les mineures. 

Maruk marqua 2 buts lors de son premier match hors-concours et les Seals changèrent d'avis, qui lui firent immédiatement signer un contrat. Ils ne regrettèrent pas cette décision, alors que le club avait grandement besoin de marqueurs.

Il débuta donc sa première saison professionnelle et mit quelques temps à se mettre en marche. Il marqua éventuellement son premier but à Toronto contre les Leafs et devant sa famille, qui s'était déplacé pour le voir. Il débloqua graduellement et franchit le cap des 30 buts avec une récolte de 30 buts et 32 passes pour 62 points, ce qui demeurera un record de la franchise pour un joueur recrue.

Il termina 2e meilleur pointeur des Seals derrière Al MacAdam, son compagnon de trio avec Bob Murdoch. Les trois joueurs formèrent la fameuse ligne ''3M'' (Maruk-MacAdam-Murdoch). Il termina même troisième au scrutin pour l'obtention du trophée Calder, qui alla finalement à Bryan Trottier des Islanders.

Son style hargneux et énergique, sa combativité, ainsi que sa chevelure et pilosité abondantes firent de lui un favori de la foule à Oakland. L'équipe semblait avoir des jours prometteurs devant elle et Maruk se plaisait en Californie, mais comme on le sait, il s'agissait de la dernière saison de la franchise dans cet état. Durant l'été 1976, l'équipe déménagea en catastrophe à Cleveland sous les recommandations des actionnaires minoritaires de l'équipe (voir texte du 20 février 2016).

La nouvelle équipe des Barons fut encore plus un fiasco en Ohio, dans un amphithéâtre loin de tout et un environnement malsain où les fans et la promotion étaient rares, la météo froide et les finances dans le rouge. À travers toutes ces épreuves, Maruk décida de se concentrer davantage sur lui-même et sur son jeu, ce qui lui valut quelques critiques. Plus tard, MacAdam déclara que Maruk était le joueur le plus égoïste avec qui il avait joué dans sa carrière. Jean-Paul Parisé, que les Barons obtinrent des Islanders en janvier 1978, essaya d'instaurer un nouveau système et une culture gagnante à Cleveland, mais déclara plus tard (sans nommer de noms) que plusieurs joueurs vedettes des Barons semblaient plus préoccupés par leur propre situation que d'essayer de remporter des matchs.



Lors de la première des deux saisons d'existence des Barons, le club était en danger d'être dissout et de ne pas terminer la saison. On parlait alors d'une dispersion ou une vente des joueurs à travers la ligue, ce que les joueurs des Barons espéraient.

Il y avait même une rumeur comme quoi les Rangers étaient intéressés à fournir 1 million de dollars pour faire l'acquisition de Maruk, du gardien Gilles Meloche ainsi que du partenaire de trio de Maruk, Bob Murdoch, frère de Don Murdoch chez les Rangers.

Quand ce scénario ne se réalisa pas et que l'équipe fut sauvée in extremis par l'association des joueurs, les Barons continuèrent de perdre dans l'indifférence quasi générale. Maruk déclara que lui et d'autres joueurs étaient déçus d'être toujours à Cleveland et qu'il se demandait s'il était vraiment dans la LNH dans un tel environnement. À propos de cet aspect d’égoïsme énoncé par MacAdam, il expliqua que les joueurs avaient une fierté personnelle et que si l'équipe n'allait pas survivre de toute manière, il valait mieux tenter de se faire valoir pour aboutir dans une autre équipe. Il croyait également que son jeu d'ensemble n'affectait pas le rendement de l'équipe, lui qui continuait de performer malgré tout.

Les Barons terminèrent cette première saison catastrophique en 1976-77 avec une fiche de 25-42-13, et Maruk obtint 28 buts et un record de franchise pour les points avec 78 (incluant les années en Californie). Il continua dans la même veine en 1977-78 avec une fiche de 36 buts (aussi un record pour la franchise Seals/Barons) et un total de 71 points. Il fut également invité au match des étoiles pour la première fois de sa carrière.

Retrouvons ici un jeune Claude Quenneville qui nous fait un compte-rendu d'un match Canadiens-Barons de 1977-78:




La saison 77-78 était la dernière à Cleveland et les propriétaires des Barons se portèrent ensuite acquéreurs de la franchise des North Stars du Minnesota. Avec l'accord de la ligue et dans une situation sans précédent, ils décidèrent de fusionner les deux équipes et de ne garder que les North Stars en place. Quelques joueurs en trop dans leur système furent dispersés à travers la ligue mais Maruk fut protégé par les North Stars et s'attendait à démarrer cette nouvelle étape avec eux en 1978-79.

Cependant, le directeur général des North Stars, Lou Nanne, dit à Maruk qu'il pensait l'échanger durant la saison morte alors qu'il y avait un surplus de joueurs de centre dans l'organisation avec la sélection de Bobby Smith au précédent repêchage. Cet échange ne se produisit toutefois pas durant l'été et Nanne dit à Maruk qu'il resterait finalement avec l'équipe. Le début de saison sembla toutefois raviver l'intérêt des autres DG de la ligue. Lors du deuxième match de la saison 78-79, l’entraîneur des North Stars Harry Howell cloua Maruk au banc, en lui disant qu'ils étaient en train de peaufiner les détails d'un échange et qu'il ne voulait pas qu'il se fasse blesser. Heureusement pour Maruk, il s'était fait conseiller par son agent de louer au lieu d'acheter une maison. Il resta cependant amer envers la direction des North Stars.

Maruk prit donc finalement le chemin de Washington. Les Capitals avaient regretté de ne pas l'avoir choisi au repêchage de 1975. À l'époque ils avaient plutôt choisi l'attaquant Alex Forsyth, un joueur qui ne joua qu'un seul match dans la LNH. Avec les Capitals, Maruk se retrouva une fois de plus dans une organisation moribonde qui peinait à attirer au guichet. Il y connut toutefois les meilleures saisons de sa carrière et devint leur première véritable menace offensive, à l'exception peut-être de Guy Charron.

Il continua de performer avec sa nouvelle équipe en récoltant une première saison de 31 buts et 90 points, bon pour le premier rang des pointeurs des Caps.

Il commença ensuite la saison 1979-80 en lion, récoltant 17 points lors de ses 7 premiers matchs. Il se blessa toutefois au genou lors d'un match contre les Canucks et rata la majorité du reste de la saison, ne jouant que 27 matchs au total.

Il se rattrapa toutefois en 80-81 avec sa première saison de 50 buts (50-47-97 points). Jumelé avec le jeune Ryan Walter et Chris Valentine, il obtint ensuite des sommets en carrière de 60 buts et 136 points lors de la saison 1981-82. Ce record d'équipe de 60 buts ne fut battu qu'en 2007-08 lorsque Alex Ovechkin en marqua 65. Son total record de 136 points demeure toutefois en place jusqu'à ce jour.

Voici une autre petite pause vidéo d'un tour du chapeau de Maruk en 1981 lui permettant d'atteindre le plateau des 50 buts.





Maruk termina donc la saison 81-82 au 4e rang des pointeurs de la ligue et il participa pour une deuxième fois au match des étoiles, qui se tenait d'ailleurs à Washington. Ses 136 points cette saison-là font de lui un membre sélect de 23 joueurs ayant récolté plus de 130 points en une saison et d'un autre club sélect de 19 joueurs ayant franchi le cap des 60 buts. Cependant, Maruk est resté relativement obscur malgré ces deux saisons consécutives de 50 buts et plus et n'était pas autant considéré dans l'élite des joueurs de son époque, comme les Stastny, Dionne, Bossy ou Gretzky. Il faut dire qu'il jouait dans les marchés les moins sexy de son époque et malgré une saison de 136 points, Gretzky faisait pour sa part des saisons de 200 points. Ah les années 80...

Les Capitals, même avec l'arrivée de Maruk et de jeunes prometteurs comme Walter, Bob Carpenter et Mike Gartner, continuaient de perdre et d'attirer peu de spectateurs. En 1982, on commençait à parler d'un possible déménagement pour la franchise, chose à laquelle était habitué notre ami Maruk.


Comme il jouait normalement pour des équipes de bas de classement, Maruk était un habitué des championnats du monde où il participa à 4 éditions, remportant la médaille de bronze en 1978.


La franchise des Capitals fut sauvée par l'arrivée d'un nouvel entraîneur, Bryan Murray, et d'un nouveau directeur-général, David Poile.  Le premier geste de ce dernier comme DG fut de conclure le meilleur échange de l'histoire de la franchise, en se portant acquéreur du défenseur Rod Langway du Canadien.

Avec la présence de Langway, le nouveau système de Murray et aussi l'arrivée de leur plus récent premier choix Scott Stevens (5e au total en 1982), les Caps avaient une nouvelle identité en 1982-83 et firent les séries pour la première fois de leur histoire (également la première fois pour Maruk). Il firent ensuite les séries durant 10 saisons consécutives et on entendit plus jamais parler de déménagement pour l'équipe.

Match des étoiles de 1982 à Washington
Les choses changèrent toutefois pour Maruk, alors qu'il perdit son ailier Ryan Walter dans l'échange de Langway et il fut éventuellement muté à l'aile pour permettre à Carpenter de devenir premier centre. Murray trouvait également que le jeu défensif de Maruk au centre faisait défaut.

Il fut éventuellement relégué au deuxième trio plus tard dans la saison. Sous ce nouveau système de Murray et avec ce changement de position, les statistiques de Maruk revinrent à la normale et il termina la saison avec 31 buts et 81 points, tout de même bon pour le premier rang chez les Capitals.

Les Capitals se firent toutefois éliminer en 4 matchs par les puissants Islanders et Maruk ne récolta que 2 points durant ces premiers matchs en séries. Voulant continuer leur virage jeunesse et voulant laisser davantage de glace à leurs jeunes joueurs, ainsi qu'au nouveau venu Dave Christian, les Capitals décidèrent de se départir de Maruk, dont ils estimaient que ses meilleures années étaient derrière lui.

Maruk s'attendait à cet échange, alors qu'il avait discuté avec Murray de ne pas vouloir continuer à jouer à l'aile la saison suivante et il s'était fait dire qu'il ne cadrait donc plus dans le nouveau système des Caps. Son attitude nonchalante et ses apparentes sautes d'humeur auraient aussi été un facteur...

Poile eut initialement de la difficulté à trouver preneur pour Maruk alors qu'il ne trouva pas d'offres suffisantes pour s'en départir. Il se résoudra finalement à le renvoyer au Minnesota durant l'été 1983 en échange d'un choix de 2e ronde qui deviendra le solide attaquant Steve Leach. Maruk retrouva donc ses anciens coéquipiers avec les North Stars, mais l'équipe avait bien changé depuis la fusion avec les Barons en 1978. Il ne restait d'ailleurs que Maruk, MacAdam et Meloche comme vestiges des Barons/Seals avec l'équipe en 1983-84.

Autre pause vidéo avec quelques-uns des derniers buts de la carrière de Maruk en tant que North Star:




Les nouveaux North Stars, après avoir reconstruit leur équipe après la fusion et participé à la finale de la coupe Stanley en 1981, avaient comme visages les Dino Ciccarelli, Neal Broten, Brian Bellows et Tom McCarthy. Maruk était donc moins indispensable au sein de cette équipe et se retrouva dans le bas de l'alignement. Il n'était toutefois pas déclassé et continua tout de même d'amasser des points avec une fiche de 17 buts et 60 points en 1983-84. Il les aida également à retourner en finale de conférence durant les séries de 1984 où il obtint 10 points en 16 matchs. Il s'agissait de son plus long parcours en séries.

Maruk connut ensuite deux autres bonnes saisons de 60 et 58 points respectivement. Cependant, il commençait à subir le poids des nombreuses années à batailler devant le filet et  il se blessa de plus en plus souvent. Il avait auparavant l'habitude de jouer l'entièreté du calendrier régulier (à l'exception de sa saison 79-80) mais commença à partir de 1984 à rater entre 10-15 matchs par saison. Il était toutefois surprenamment bon en séries, mettant au rancard sa réputation de ne pas être assez performant et combatif lorsque ça compte. En 1985-86, malgré que les North Stars se firent éliminer en 5 matchs par les Blues, Maruk mena son équipe avec une récolte de 4 buts et 13 points, ce qui demeure un record offensif pour une seule série dans l'histoire de Minnesota/Dallas.

Après une autre saison raccourcie par les blessures en 1986-87 où il n'obtint que 46 points, on commença à apercevoir la fin dans le cas de Maruk. Il se blessa au pied durant un match pré-saison en septembre 1987 et ne commença à jouer qu'en décembre. Il fut remis au rancart en février après s'être fait démolir le genou en bloquant un tir. Il ne joua donc en tout que 22 matchs en 1987-88.

Cette blessure sembla être le clou dans le cercueil pour la carrière de Maruk alors qu'il dut se faire opérer, et sa réhabilitation dura jusqu'en décembre 1988. Il joua en 1988-89 ses premiers matchs en carrière dans les ligues mineures alors qu'il fut envoyé avec les Wings de Kalamazoo pour se remettre en forme. Il y récolta 6 points en 5 matchs et revint avec les North Stars, mais il ne joua finalement que ses 6 derniers matchs avec eux, ne récoltant qu'une seule passe, suite à quoi il prit sa retraite en mars 1989 à l'âge de 33 ans. Il était alors le dernier joueur encore actif à avoir joué pour les Seals et les Barons. L'ancien des Kings Charlie Simmer, qui avait commencé sa carrière avec les Seals, joua jusqu'en 1991 dans les mineures et en Europe est techniquement le dernier Seal mais dans la LNH, c'est Maruk qui y joua le dernier

Avant de passer à son après-carrière, j'aimerais prendre une section de ce billet pour vous montrer quelques cartes de Maruk, qui sont quelques-unes des meilleures cartes de hockey de tous les temps:

Carte recrue avec les couleurs des Seals qui ne correspondent pas

Un superbe close-up de Maruk

Carte ''airbrushée'' avec un ''Now with...'' .
Au moins il avait vraiment joué avec les North Stars (2 matchs) avant cet échange

Maruk au banc avec les Caps

Superbe carte de Maruk avec le ''Fu Manchu'' à son meilleur.


Il trouvait même le temps de faire des ''caméos'' sur les cartes de ses amis...


L'après carrière de Maruk ne fut pas de tout repos, alors qu'il peina à se retrouver un passion après cette fin abrupte à sa carrière. Il espérait travailler toujours dans le hockey et travailla d'abord quelques temps au département des ventes et marketing des North Stars. Il occupa ensuite plusieurs emplois divers à travers l’Amérique du nord comme livreur, chauffeur de bateau et fermier. Il fut même quelques temps déménageur de meubles à Hollywood. Il opéra également un restaurant à l'époque où il jouait à Washington et le garda quelques années avant de le fermer. Il fut plus tard propriétaire d'une boutique d'antiquités en Louisiane.

Il replongea quelques fois dans le hockey, en espérant peut-être faire ses preuves comme entraîneur et graduer éventuellement dans les plus hauts niveaux mais ça ne se matérialisa pas comme prévu. Il fut brièvement entraîneur dans la RHI (Roller Hockey International) en 1994-95 pour les Blue Ox du Minnesota et chaussa même les patins durant deux matchs. Il fut plus tard aussi entraîneur dans la défunte et obscure WPHL (Western Professionnal Hockey League) avec les Ice Pirates de Lake Charles en Louisiane.

Mais quel logo!
Il ne dura qu'une demi-saison comme entraîneur là-bas (1997-98) mais y resta pour s'occuper de sa boutique d'antiquités. La saison suivante, les Ice Pirates étaient en manque d'effectif et le nouvel entraîneur de l'équipe fit appel à Maruk, maintenant âgé de 43 ans, pour venir d'abord pratiquer avec l'équipe.

Il fut ensuite convaincu de signer un contrat de 5 matchs. Il y joua finalement 6 matchs et 3 autres en séries, récoltant 2 passes. Dans une telle ligue dans le sud des États-Unis, il se fit d'abord ridiculiser par ses plus jeunes adversaires, suite à quoi il leur répondait ''Tu sais où tu joues? Dans la WPHL. Moi j'ai marqué 300 buts dans la LNH". Ces moqueries cessèrent assez rapidement par la suite.

Toutefois, l'instabilité professionnelle de Maruk après sa carrière de hockeyeur lui causa plusieurs problèmes de dépression et de consommation. Il divorça deux fois et eut même quelques pensées suicidaires. Il déclara plus tard qu'il aurait été préférable pour lui d'aller à l'université et qu'il avait grandi trop vite en jouant au hockey, perdant au passage plusieurs éléments de structure qui lui manquèrent plus tard. Il prend comme exemple son échange à 15 ans des Marlies aux Knights de London qui lui fut dommageable mentalement, malgré qu'il garde de bons souvenirs de ses années junior et professionnelles.

Il vit présentement dans la région de Toronto et s'implique dans le hockey mineur comme entraîneur et donne des camps de hockey. Il est également représentant de Drenchit, un produit nettoyant pour équipement de hockey.


En 888 matchs en carrière, il obtint 356 buts et 522 passes pour 878 points. Il fait également partie du temple de la renommée d'Etobicoke et de l'organisation des Knights de London.

S'il y avait un temple de la renommée des Seals/Barons, il serait dans la première cuvée d'intronisation. En attendant, il fait toujours partie de notre équipe des étoiles de la franchise après notre super sondage qu'on a fait ici en 2016. Je l'avais partagé sur le groupe de fans des Seals sur Facebook en ignorant que Maruk en faisait partie! Il n'a sûrement pas lu l'article mais au moins il a quand même compris le principal.




Un grand moment dans ma carrière de bloggeur!




Sources:
Hockey draft central
LinkedIn
Golden Seals Hockey
The Retro: Dennis Maruk on pranks, roller hockey, and his sweet Fu Manchu, The Score
Dennis Maruk thankful for London Knights hall of fame honour, London Free Press, 8 jan. 2019Slapshot Diaries
Why I had a moustache in the NHL, Slapshot Diaries
For 2 Years in the 1970s, Cleveland Had an NHL Team, Cleveland Magazine, 12 oct. 2016
Cleveland's not barren, Sports Illustrated, 7 mars 1977

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