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vendredi 8 janvier 2010

Tommy "Cowboy" Anderson

Je parlais récemment de Earl Robertson, gardien de but des années 30 qui connut le gros de sa carrière dans la NHL en s'alignant avec une des pires équipes de l'histoire de la NHL, les Americans de New York/Brooklyn. La disparition de cette équipe à la fin de la saison 1941-42 allait marquer le début d'une période que je nomme "l'ère des 6 équipes". Je préfère ce terme à celui de 6 équipes originales parce qu'elles ne constituent pas tout à fait les vrais équipes originales de la NHL. Les "vrais" équipes originales sont celle qui furent membres de la NHL lors de la formation de la ligue en 1917, les Canadiens de Montréal, les Senators d'Ottawa, les Arenas de Toronto qui deviendront les Leafs quelques années plus tard et les Wanderers de Montréal qui disparurent après 4 matchs lors de la saison inaugurale suite à l’incendie de leur aréna. Ouais, tout ça pour dire que lorsque les propriétaires des Americans de Brooklyn mirent la clé sur la porte à la fin de la saison 1941-42, une période unique dans l'histoire du sport nord-américain s'ouvrit, celle d'un sport professionnel bien organisé où l'élite était concentré au sein de 6 équipes. La dernière saison allait toutefois réserver une surprise, son nom, Tommy "Cowboy" Anderson...

Tommy Anderson (parfois appelé Tom Anderson) est né en 1910 à Édimbourg en Écosse. Il passa toutefois la majeure partie de son enfance à Calgary. On se doute que c'est ses origines albertaines plus qu'écossaises qui lui valurent le surnom de "Cowboy". Il début sa carrière professionnelle en 1930-31 avec les Arrows de Philadelphie de la ligue Can-Am, future AHL. Après 4 saison à Philadelphie, Anderson obtint finalement sa première chance dans la NHL lors de la saison 1934-35 avec les Red Wings de Detroit, alors une force montante de la ligue. L'ailier gauche passa une saison avec l',équipe en alternant les séjours avec les Olympics de Detroit, club école de l'équipe dans la IHL. Il fut toutefois cédé aux Americans de New York en octobre 1935 en retour de compensation financières. Anderson n'aura donc la la chance que son futur coéquipier Earl Robertson aura en remportant une des deux Coupes Stanley que les Red Wings remporterons lors des saison suivantes. Il goûtera plutôt aux bas-fond de la NHL des années 30.

Les saisons allaient donc se suivre et se ressembler pour Anderson en connaissant de très maigres saisons avec les "Amerks". Lors de sa meilleure de ses 4 saisons au poste d'ailier sera à sa seconde saison à New York, en 1938-39, alors qu'il récolta 40 points en 47 matchs dont 13 buts. Le moment déterminant de la carrière de Tommy Anderson survint à la saison 1941-42. Non seulement son équipe changea de nom géographie, passant de New York à Brooklyn, mais Anderson passa de l'aile gauche à la défense. Devenu un défenseur, le vétéran devint un joueur clé de cette équipe moribonde. Il mena les défenseurs au chapitre des points avec 41 (un sommet personnel), il fut nommé à la première équipe d'étoile d'après saison et comble du malheur, il remporta le trophée Hart. À l'époque, si il y avait eu un trophée remis au meilleur défenseur, probablement qu'Anderson l'aurait remporté lors de cette saison. Son équipe ne connut pas un effet d'entraînement suite à la performance d'Anderson, terminant bonne dernière de la NHL avec une fiche de 16-29-3. Anderson devint le premier joueur de l'histoire à remporter le trophée Hart en faisant parti d'une équipe dernière au classement général. Seul Al Rollins des Black Hawks en 1954 reussit le même exploit.



Pour les Americans de Brooklyn et Tommy Anderson, l'aventure de la NHL sera toutefois terminée suite à cette saison. Les Americans aux prises avec de sérieuses difficultés financières suspendirent leurs activités avec l'intention de revenir après la Seconde Guerre mondiale. La chose n'advint pas et l'équipe fut officiellement suspendue en 1946. Saviez-vous d’ailleurs que les Maroons de Montréal suspendirent de la même manière la franchise en 1938 avec l’intention de se refaire une santé et ce n'est qu'en 1947 que la franchise dormante fut définitivement mise aux oubliettes après quelques tentative sans succès de relocalisation à Cleveland et à Philadelphie.

Pour ce qui est d'Anderson, sa carrière se termina en même temps que l'équipe. À la disparition des Americans, ses droits furent transférées aux Maple Leafs. Anderson se joint toutefois aux forces armées canadiennes et se retrouva dans une base militaire près de Calgary. Il joua pour l'équipe de l'escadre durant ces trois années de service. À sa sortie des forces armées, aucune équipe de la NHL ne voulait d'un vieux défenseur de 35 ans. Il se joint aux Reds de Providence de l'AHL lors de la saison 1945-46 et il se joint aux Wolves d'Holywood de la Pacific Coast Hockey League lors de la saison suivante. Lors de son passage en Californie, il fut un très bon mentor pour une jeune défenseur envers qui les Maple Leafs avaient beaucoup d'espoir, Bill Barilko. Apparemment, Anderson aurait un beaucoup d'influence sur le jeune joueur qui malheureusement connût un destin tragique...

Tommy Anderson se retira du hockey suite à cette saison 1946-47 pour se consacrer au métier d'entraîneur. Il fut un certain temps entraîneur des Generals d'Oshawa de l'OHA et des Hornets de Pittsburgh de l'AHL. Il revint également quelques temps au jeu au sein d'un équipe sénior de Calgary également nommée les Stampeders en 1950-51 avec un certain succès. L'équipe se joint à la PCHL la saison suivante et Anderson devint l'entraîneur de l'équipe pour le reste de la saison. C'est la dernière trace d'activité que je connais de Tommy "Cowboy" Anderson.

Il mourut en 1971 à Calgary.

Il est l'un des rares joueurs à avoir remporté le trophée Hart à ne pas avoir été intronisé au Temple de la Renommée... Al Rollins fait d'ailleurs également partie de ce groupe. Probablement que José Théodore va se joindre à ce club très sélect d'ici peu... (Boutte méchant!)

4 commentaires:

alain a dit…

Toujours tres interessant de te lire, continue, une vraie encyclopedie

Martin ITFOR a dit…

Surtout, merci de me lire, je fais ça pour les lecteurs!

Jocelyn Turbide a dit…

Bill Barilko n'est-il pas mort d'un crash en avion....un jeune joueur très prometteur du nord de L'Ontario. me semble qu'il y a une histoire concernant sa mémoire .Les Leafs ne gagneront pas la Coupe tant que son corps n'aura pas été retrouvés!!!!quelques choses du genre!

Martin ITFOR a dit…

Effectivement
cliquez sur le premier Bill Barilko du texte et vous vous renderez à l'article que j'ai écrit sur lui en avril dernier...

Anyway :
http://pucktavie.blogspot.com/2009/04/bill-barilko.html

Ça me fait penserr à mettre les liens plus flashant... Merci