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lundi 3 octobre 2011

Alexei Yashin et le Centre National des Arts



(Ah! Sheila, je t'aime!)

Avec ses disputes contractuelles (dont une qui lui a fait raté la saison 1999-00 en entier), ses performances inconstantes, son affreux contrat de 10 ans sur lequel il s’est assis et son attitude en général, Alexei Yashin a toujours tout fait pour se faire aimer.

Mais en 1998, il avait trouvé un moyen original pour y parvenir. Il s’était engagé à faire un don de 1 million $ au Centre National des Arts d’Ottawa (alors qu’il jouait pour les Sénateurs de l’endroit). Ce don était le plus important jamais reçu par le Centre en 29 ans d’histoire. Son but était de favoriser la présentation de spectacles russes et de redonner à la communauté qui l’avait accueilli.

L’annonce a été amplement médiatisée dans la région et a été très bien reçue. Elle contrastait avec l’image de hockeyeur mercenaire, qui quitte avec son magot à la première occasion.

Le tout se gâta par la suite. Il y eut un changement à la direction du CNA. La nouvelle équipe de gestion s’informa des détails. Le marketing lui dit alors ce qu’il fallait faire pour conserver le don. Il serait en cinq versements annuels de 200 000$ chacun, permettant à Yashin de maximiser son retour d’impôt (100 000$). De plus, le CNA devait engager Tatiana Entertainment inc, au montant de 85 000$, par année pour des services de consultation plus ou moins définis. Petit détail: Tatiana Entertainment appartenait aux parents de Yashin, Tatiana étant le nom de sa mère.

Finalement, des frais de 15 000$ devaient être payés annuellement à un consultant en campagnes de financement, qui aurait apparemment eu l’idée de cette entente.

Récapitulons : 100 000$ de crédit d’impôt + 85 000$ de services à l’entreprise de ses parents + 15 000$ à son consultant = 200 000$. Et le don annuel est de… 200 000$.

Lorsque l’administration reçut la demande pour la facture de 85 000$, alors qu’aucun service n’avait été rendu, elle refusa. On tenta plutôt de convaincre Yashin de conserver son engagement de don. Yashin annula plutôt le tout, se limitant au premier don de 200 000$.

L’ancienne administration se défendit, disant que les modalités ne constituaient pas un engagement ferme du CNA envers le clan Yashin.

Quant à lui, Yashin affirma que le CNA l’avait fait sentir comme un criminel en laissant entendre que l’entente de 85 000$ pour des services de traduction (?) avec Tatiana Entertainment pouvait être illégale.

Bien que l’image de Yashin ait souffert de ce fiasco, certains (comme le consultant de Yashin ou Jean Riley, la présidente du conseil d’administration du CNA) tentèrent de l’excuser en disant que Yashin lui-même avait été peu impliqué dans les discussions et qu’il ne comprenait pas tout à fait toutes les ramifications de l’entente.

Yashin a tout de même eu droit à sa photo dans le rapport annuel de 1997-98 du CNA. Il a également eu droit à une note aux états financiers de 1998-99 quant à l’annulation de son don.

Sources : "NHL star donates $1 million to National Arts Centre", cbc.ca, 13 novembre 1998, “Yashin Cancels $1 Million NAC Gift” de Bruce Wallace, 1er février 1999, MacLean’s, ”Cold Russian Winter” de Michael Farber, Sports Illustrated, 8 février 1999, nac-cna.ca.

2 commentaires:

Luric a dit…

Un fiasco sur toute la ligne, ce Yashin. C'est beau de loin mais c'est loin d'être beau!

En passant, j'aime bien le choix de la carte de Yashin qui se dispute la rondelle avec... Brad McCrimmon!

keithacton a dit…

@Luric
Ton oeil est plus rapide que le mien!

Bien honnêtement, ce détail m'avait échappé...