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samedi 13 février 2010

Jim Craig

Bon et bien on va entrer dans le buzz Olympique et pourquoi pas y entrer un peu par en arrière en craignant un peu les américains et leur gardien Ryan Miller... De toute façon, de tout temps, les gardiens américains ont surpris lors des olympiques, pensez à certains gardiens dont j'ai déjà parlé ultérieurement comme Ray Leblanc et Alphonse Lacroix (tous les deux ayant étrangement des racines francophones), mais j'en ai oublié un qui est encore plus important, Jim Craig...

Il faut quand même être un peu jaloux des américains, durant la Guerre Froide, ils ont eu un buzz avec le hockey olympique que nous, canadiens (tout le monde est canadien durant les olympiques), n'avons jamais connu. Par deux fois, en 1960 et en 1980, leur équipe olympique a su se diriger vers les grands honneurs à la grande surprise de tout le monde et lors de deux olympiades aux États-Unis. Je dis que je suis jaloux parce que le hockey olympique pour le Canada durant la Guerre Froide était un peu une chose ringarde, l'enfant pauvre de notre sport national. Une équipe amassée avec les moyens du bord avec des joueurs "amateurs" représentait toujours tant bien que mal le Canada contre ces pays comme l'URSS et la Tchécoslovaquie ayant été formées de joueurs de calibres professionnels considérés comme amateurs.

Les tournois olympiques n'étaient jamais bien intéressants pour le Canada. On pouvait se reprendre lors des autres tournois patentés par Alan Eagleson où les pros de la NHL pouvaient affronter les puissantes équipes européennes où là les canadiens étaient de calibre, mais pour ce qui est des Olympiques, nous n'avons jamais eu droit à notre "miracle" olympique comme les américains l'ont connu. Pas de films de films de Walt Disney avec Kurt "Fucking" Russell, juste une série moche à propos de la Série du Siècle de 1972 mal doublée à la Slapshot en français et où les joueurs canadiens-français sont des figurants... Ce que j'aime de ce que les américains ont nommé un "miracle" lors des Olympiques de 1980, c'est que, mis à part quelques joueurs comme Neal Broten, Dave Christian, Ken Morrow et Craig Ramsey, la plupart des joueurs sont retournés dans l'anonymat presque aussi rapidement qu'ils en sortirent à l'occasion de ce mémorable événement...

Ce fut d'ailleurs le cas d'un des principaux artisans de ce "miracle", le gardien Jim Craig. J'aimerais mieux me concentrer ici sur la carrière de Jim Craig dans la NHL plutôt que ce fameux tournoi olympique de Lake Placid. De toute façon, vous connaissez l'histoire... Trois jours avant ma naissance, l'équipe olympique américaine constituée de joueurs sortis des circuits universitaires affronta celle de l'URSS remplie de joueurs légendaires considérés comme des amateurs et les battirent contre toute attente pour aller affronter l'équipe finlandaise quelques jours plus tard et remporter l'or Olympique. Comme on nous fait croire au début du film de Disney, tout allait mal dans le monde des américain, pourtant Derby Crash n'était pas encore mort... (Cette légende du punk de Los Angeles est d'ailleurs décédée le même jour que John Lennon). Et comme tout allait mal dans le monde américain, cette victoire inspira le pays entier sur les possibilités de vaincre l'adversité, même devant l'impossible. Le symbole est un peu plus puissant selon moi que la Série du Siècle et c'est pourquoi on en a fait un film Disney, le myth maker le plus efficace de notre époque... Ce n'était pas seulement symboliquement la victoire d'un système politique contre un autre, mais un concept mythologique plus intense, celui analogue à celui de David contre Goliath que l'on retrouve dans l'Ancien Testament. Cette équipe venue de nulle part qui bat cette équipe de demi-dieux impossible à battre, trop fine, trop puissante, trop parfaite... Mais, bon, écoutez le film de Disney, ils vous expliquent l'histoire mieux que moi, c'est garanti! Il existe d'ailleurs un autre film qui date de 1981 avec Karl Madden dans le rôle de Herb Brooks et Steve Guttenberg (le mec de Police Academy) dans le rôle de Jim Craig...

Justement, Jim Craig...

James Downey Craig est né en 1957 à Easton au Massachusetts. C'est avec Boston University que Craig joua son hockey mineur et où sa domination devant le filet le fit remarquer par la NHL. En 3 ans avec l'équipe, il connut une fiche remarquable de 55-6-3. En 1977, les Flames d'Atlanta en firent leur choix de 4e ronde. Ce choix d'ailleurs fut acquis des Canadiens en compagnie de Bob Murray en retour d'un choix de 3e ronde qui fut utilisé par le tricolore pour repêcher un certain Pierre Lagacé... En 1978, il mena son équipe universitaire au championnat de la NCAA. Il fut nommé également de l'équipe d'étoile de la NCAA en 1979. Vous comprenez peut-être un peu mieux pourquoi ce gardien universitaire fut très facilement considéré pour devenir le gardien partant de l'équipe des États-Unis pour les jeux de Lake Placid...

Et encore une fois, je ne me pencherai pas sur les Jeux Olympiques de 1980. Si vous voulez connaître l'histoire d'une façon optimale, regardez le film de Disney. Sérieusement...

Après les Jeux Olympiques, la plupart des jeunes héros américains se sont joints aux équipes auxquels ils appartenaient (pour ceux qui avaient été repêchés).  Fier d'avoir eu du génie 3 ans plus tard, les Flames d'Atlanta invitèrent Jim Craig à se joindre à eux. La nouvelle coqueluche des américains remporta son premier match dans la LNH. Malheureusement, ça sera sa seule victoire dans l'uniforme des Flames, en perdant deux et annulant l'autre départ. L'étoile de la jeune vedette olympique commença a perdre de sa luminosité, n'étant pas capable de répéter ses exploits de février dans l'uniforme des Flames. Alors que les Flames firent leur bagages pour Calgary à l'été 1980, Jim Craig fit les siennes pour son Massachusetts natal. Il fut échangé aux Bruins en retour de deux choix au repêchage, un qui deviendra Steve Konroyd et l'autre... Mike Vernon... Les Flames avaient donc eu du flair après tout en repêchant Jim Craig en 1977 avec ce choix obtenu du Canadien, mais surtout en l'échangeant...

Décevant est un beau mot non seulement pour qualifier le passage de Jim Craig à Atlanta, mais également pour décrire celui avec les Bruins de Boston. La seule saison de Craig à Boston, en 1980-81, se fera dans l'ombre du légendaire Rogatien Vachon en se disputant le poste de second gardien avec Marco Baron. En 23 matchs avec les Bruins, malgré une fiche de 9-7-6, Jim Craig ne sut encore devenir le gardien qu'on attendait. Le papa de Mathieu de Loft Story allait l'emporter la saison suivante pour le titre de second gardien des Bruins, envoyant Jim Craig dans les mineures avec les Blades de Erie de l'AHL. Le miracle des Olympiques de 1980 ne s'est donc jamais transformé en miracle dans la NHL...


À la saison 1982-83, Jim Craig tenta de relancer sa carrière en retournant là où il connut la gloire, c'est à dire au hockey international, en se joignant à l'équipe nationale des États-Unis. Craig joua assez bien au niveau international lors de cette saison qu'il attira à nouveau l'attention de la NHL. Ce sont les North Stars du Minnesota qui décidèrent de tenter le coup à donner une chance à Craig afin de lancer pour de bon sa carrière dans la NHL comme on l'attend depuis maintenant 3 saisons. Ils le signèrent donc à titre d'agent libre en mars 1983. Malheureusement, la carrière de Craig ne connut pas encore l'étincelle qu'on attendait tous, même s'il était réuni au Minnesota avec un autre joueur de l'équipe "miraculeuse" de 1980 et celui ayant connut la carrière dans la NHL la plus significative, Neal Broten. Jim Craig ne joua que 3 matchs dans l'uniforme des North Stars lors de la saison 1983-84, passant le plus clair de son temps dans la CHL avec les Golden Eagles de Salt Lake City. Ces trois matchs dans la NHL et ses 27 parties jouées dans les mineurs en 1983-84 constituèrent la dernière saison de Craig dans le monde du hockey professionnel, lui qui se retira pour de bon à la fin de cette saison.

Lorsqu'il évoluait au niveau universitaire durant les années 70, Jim Craig fit ses études en marketing et en commerce et c'est vers cette voie qu'il orienta sa carrière après avoir conclu qu'il n'était pas assez de calibre pour le hockey professionnel. Il devint consultant en marketing et ne manquant pas encore une fois l'occasion de capitaliser sur ce qui a fait sa gloire, il partit sa propre boîte de consultant en marketing qu'il nomma Gold Medal Strategies. Avec les années, il aurait conseillé plusieurs compagnies parmi les plus, je ne dirais pas prestigieuse, disons connues, comme Disney, Monsanto, Pepsi et j'en passe beaucoup d'autres. vous voyez donc le genre de business que Monsieur Craig brasse... Il est également un conférencier très en demande aux États-Unis... Qui a dit donc qu'il n'a pas pu transformer sa médaille d'or en plus d'or... C'est seulement que ce n'est pas sur la glace qu'il a pu capitaliser sur sa médaille d'or olympique...

Il fut intronisé en 1999 au Temple de la renommée de la IIHF...

Si Steve Gutenberg jouait le rôle de Craig dans le téléfilm de 1981, c'est Eddie Cahill, également connu pour son rôle dans CSI: New York, qui tenait le rôle dans le film de 2004 de Disney...

Comme sa carrière fut très brève dans la NHL, Jim Craig n'eut droit qu'à une seule carte de hockey officielle. Et comble du malheur, comme il fut échangé en plein milieu de l'été des Flames d'Atlanta aux Bruins de Boston, cette unique carte fut une de ces fameuses cartes O-Pee-Chee/Topps où l'on peignit un uniforme des Bruins par-dessus celui des Flames... D'ailleurs, si ma mémoire est également bonne, tous les chandails des joueurs des Flames furent peinturé en raison du déménagement de l'équipe à Calgary... Je dis bien si ma mémoire est bonne...



2 commentaires:

Sébastian Hell a dit…

Tel que je viens de l'ajouter à mon article sur Bill Ranford (http://hellsvaluablecollectibles.blogspot.com/2010/02/bill-ranford-autographed-card.html), je viens d'apprendre que c'est Ranford qui joue le rôle de Craig dans Miracle, pour ce qui est de la partie sur glace...

bharbec a dit…

Oui, votre mémoire est bonne.

D'ailleurs, sur celle de Richard Mulhern (#350), le logo d'Atlanta est peinturé en rose, ce qui fait qu'il paraît quand même sur le reste de l'uniforme, qui est rouge.