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vendredi 28 novembre 2025

Mike Foligno


Le père de Mike Foligno est arrivé d’Italie lorsqu’il était enfant pour s’établir avec sa famille à Sudbury. Lorsqu’il est devenu père à son tour, il a initié le jeune Mike au hockey. Toutefois, alors que le fils avait 10 ans, le père est décédé subitement. 

Ce malheureux événement a alors rendu sa famille vulnérable. Sa sœur a donc dû abandonner ses études pour aller travailler et venir en aide à sa mère. À 13 ans, Mike dut aussi se trouver un petit emploi pour contribuer, mais il continua de jouer au hockey. Il en conserva ainsi des valeurs familiales fortes. 

En 1975, il se joignit à l’équipe junior de son coin, les Wolves de Sudbury. À chaque année, son total de buts et son total étaient supérieurs à ceux de l’année précédente. À sa quatrième année, sa fiche était de 65-85-150, ce qui lui permit d’attirer l’attention des dépisteurs. Il fut donc choisi au troisième rang du repêchage de 1979 par les Red Wings, une formation chroniquement mauvaise à cette époque. Il fut devancé par Rob Ramage et Perry Turnbull. Tout juste après avoir entendu son nom, les Capitals choisirent à leur tour Mike Gartner. 

 

Comme les besoins étaient immenses à Détroit, Foligno fit l’équipe immédiatement. Les résultats furent au rendez-vous, puisque ses 36 buts furent le plus haut total de l’équipe, en plus d’être à ce moment un record de sa formation pour une recrue. Ce ne fut toutefois pas suffisant pour sortir les Wings de leur médiocrité, qui terminèrent leur saison avec 63 points. Il termina tout de même deuxième au scrutin pour le Trophée Calder. Par contre, il y avait à ce moment dans la ligue une autre recrue qui s’appelait Raymond Bourque… 

1980-81 fut encore pire avec 56 points et au cours de la saison suivante, la direction voulut asséner un électrochoc. Détroit bâcla alors une énorme transaction en envoyant deux de leurs meilleurs attaquants, Foligno et Dale McCourt, en plus de Brent Peterson à Buffalo. En retour, les Wings firent l’acquisition d’un ancien marqueur de 50 buts, Danny Gare, en plus de Jim Schoenfeld, Robert Sauvé et Derek Smith. 

C’est à ce moment que plusieurs d’entre nous firent plus ample connaissance avec Foligno. En effet, à cette époque, il y avait beaucoup de matchs intra-division, en plus des deux premiers tours des séries. C’est ainsi que les équipes de la division Adams, comme Buffalo, affrontaient souvent les Canadiens et les Nordiques. 

Ailier robuste au talent offensif intéressant, Foligno attirait aussi l’attention de façons bien à lui. D’abord, il était l’un des rares à toujours porter un casque Northland de type dôme, impossible à rater. De plus, lorsqu’il marquait, il avait habitude célébrer de manière enthousiaste en faisant son caractéristique saut de crapaud, le ″Foligno Leap″. 

 

Pendant cette période, les Sabres étaient principalement une équipe de milieu de peloton. S’ils ont causé la surprise en balayant les Canadiens en séries en 1982-83, ce fut l’inverse l’année suivante. Malgré une très bonne saison de 103 points, ils furent balayés par les Nordiques. Lors des années suivantes, s’ils faisaient les séries, ils avaient habituellement ou Boston ou Montréal dans les pattes et ne sortaient pas de leur division. 

D’un point de vue personnel, Foligno maintenait une production de 50-60 points par saison, avec une exception en 1985-86, où il marqua 41 buts et obtint 80 points. Quant à son total de minutes de pénalités, il était habituellement d’au moins 150. 

  

En décembre 1990, après un début de saison ordinaire, il fut échangé aux Leafs après 9 ans à Buffalo. Pour l’acquérir, le prix fut plutôt modeste : Lou Franceschetti et Brian Curran. 

Les blessures ont ensuite ralenti Foligno, mais il put tout de même participer à l’étonnant parcours en séries de 1992-93, alors que les Leafs sont venus à un match de la finale. Ce sont finalement les Kings qui eurent le privilège de baisser pavillon devant les Canadiens. 

Quelques mois plus tard, en novembre 1993, il fut échangé aux nouveaux Panthers de la Floride contre une somme d’argent. Cette transaction lui permit de franchir le seuil des 1000 matchs, lui qui avait atteint celui des 2000 minutes de pénalité à la fin de son passage chez les Leafs. 

Il ne fut toutefois pas resigné par les Panthers à la fin de l’année, ce qui mit fin à sa carrière de joueur. 

Il devint ensuite entraîneur-adjoint avec les Maple Leafs de St.John’s de la Ligue américaine, avant de retourner à Toronto. Il alla ensuite dans l’organisation de l’Avalanche, d’abord comme adjoint dans la LNH avant de devenir entraîneur-chef avec leur filiale, les Bears de Hershey. 

Il retourna ensuite dans sa ville natale, pour prendre les rênes des Wolves de Sudbury de la Ligue de l’Ontario. 

Après 7 ans, il retourna dans la LNH, avec Anaheim puis au New Jersey, encore comme adjoint. 

Voulant par après donner une autre tangente à son engagement dans le monde du hockey, il s’impliqua au sein de l’équipe nationale de parahockey, en devenant entraîneur-adjoint en 2018. 

L’implication de la famille Foligno ne se limite pas à Mike. Son épouse, décédée, en 2009, était la nièce de l’ex-gardien Ed Giacomin. Elle était aussi la mère de Nick et Marcus, qui jouent tous les deux depuis plusieurs années dans la LNH. 

Au début de leur carrière, les deux frères ont rendu hommage à leur père en célébrant des buts avec des sauts de crapaud. 

Sources : 

″Une jeunesse difficile a formé le caractère de Mike Foligno″ de Philippe Cantin, 30 novembre 1985, Le Soleil, page S3, 

″Senators rookie brings back father’s ′Foligno Leap′ in 4-3 win over Canadiens″, Associated Press, October 18, 2007, ESPN (espn.com), 

″L’épouse de Mike Foligno meurt d’un cancer″, La Presse canadienne, 29 juillet 2009, La Presse (lapresse.ca), 

″Des joueurs de la LNH trouvent du bonheur en para hockey″, Comité paralympique canadien, 4 juin 2023 (paralympique.ca), 

nhldraftcentral.com.

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