jeudi 31 janvier 2019

Northland



C’est à Hastings, Minnesota, sous le nom de C.A. Lund Company, qu’a été créée en 1911 la compagnie Northland, par Christian Lund, un norvégien. Comme son deuxième nom (Northland Ski Manufacturing) l’indiquait, l’entreprise a d’abord été fondée pour fabriquer des skis. La qualité de leurs produits leur a permis non seulement de se démarquer sur le marché américain, mais également d’exporter en Europe, ce qui n’est pas banal, lorsqu’on connaît la tradition de ski dans cette région du monde.

L’entreprise s’est ensuite diversifiée pour se mettre à fabriquer des toboggans, des skis nautiques et dans les années 1930, des bâtons de hockey.

En plus d’avoir prétendu à un moment d’être le plus important fabricant de ski au monde, Northland a aussi affirmé fabriquer les meilleurs bâtons de hockey au monde. Disons que leur département du marketing n’hésitait pas à utiliser des superlatifs…

Dans les années 1940 et 1950, la compagnie fut victime de plusieurs incendies, qui la mena à cesser ses activités au milieu des années 1950, avant d’être reprise par un autre groupe.

Dans les années 1960, Northland a dû se résigner à cesser de produire des skis en bois pour se mettre à la fibre de verre, mais ses bâtons demeurèrent bien sûr en bois. À ce moment, Northland dominait le marché des États-Unis, en plus d’avoir plusieurs joueurs de la Ligue nationale qui utilisaient ses produits.

En 1965, l’entreprise qui avait aussi une usine au New Hampshire fut achetée par le fabricant de bateaux Larson, également basée au Minnesota.

C’est aussi au cours de ces années que Stan Mikita, qui utilisait déjà les bâtons Northland (incluant celui qu’il courba par accident et qui créa un effet d’entraînement dans la LNH) travailla à mettre au point un nouveau modèle de casque. Lorsqu’une rondelle lui déchira l’oreille qu’on dut réparer avec 13 points de suture, il eut à porter un casque (chose rare à l’époque). La blessure le convainquit de conserver un casque, même après sa guérison, estimant qu’il lui donnait de la confiance. Celui-ci, commercialisé par Northland, mais aussi par le fabricant de patins Lange, offrait une protection exceptionnelle. Par contre, d’un point de vue esthétique, le ″dôme″ Northland était affreux. Il eut ses inconditionnels (comme Marc Tardif, Lanny McDonald, Denis Potvin et le dernier à le porter, Mike Foligno), mais commercialement, il fut complètement déclassé, principalement par le CCM HT2.

L’expansion rapide de Larson dans les secteurs des motoneiges, des tables de billard et des roulottes mena l’entreprise à la faillite. Northland fut reprise et la production fut déménagée au Vermont, plus près de sa source d’approvisionnement en frêne blanc. Par contre, après avoir pu compter sur un marché américain peu compétitif, Northland vit entre autres l’arrivée des finlandais (principalement Koho) et des canadiens, qui produisaient un produit plus léger, avec du bois mou, renforci avec de la fibre de verre. Northland porta plainte contre Koho pour dumping, mais sans succès. Elle fut donc déclassée au niveau du produit, du prix, tout comme au niveau de la promotion. En effet, contrairement à ses compétiteurs, Northland ne voulait pas payer les professionnels pour utiliser ses produits. Ils perdirent alors beaucoup de visibilité. Après avoir été bien présents, les bâtons Northland sont pratiquement disparus de la LNH.

Avec une part de marché près de zéro au Canada, Northland tenta sa chance en 1978, en s’établissant à Beebe, dans les Cantons de l’Est, une municipalité qui a la particularité d’être traversée par la frontière canado-américaine. Toutefois, l’aventure ne dura que trois ans.

Au moment où la récession frappa, les ventes chutèrent encore plus. L’entreprise se retrouva alors avec trop d’inventaire et pas assez de liquidité. C’est en 1982 qu’elle se plaça alors à l’abri de ses créanciers.


Lanny McDonald


La compagnie redémarra, puis le nom fut vendu à Christian en 1992, qui l’utilisa jusqu’à ce qu’une poursuite les oblige à arrêter.

Il est maintenant possible d’acheter des bâtons de bois avec le nom Northland, mais ceux-ci sont fabriqués au Canada et sont plus des objets pour nostalgiques que des bâtons pour jouer de façon compétitive.


Sources : ″Makita May Wear Helmet Permanently ′Gives You Confidence In The Corner′″, AP, Montreal Gazette, 8 février 1966, p.34, ″Hockey Stick Maker Struggles In Newly Competitive Market″, 15 mars 1982, New York Times (nytimes.com),″Helmets, Game Speed And The Shifts That Dramatically Changed The NHL″ de T.E., 21 mars 2012 (sbnation.com), ″Stan Mikita’s legacy and grace endure even as dementia afflicts the Blackhawks legend” de Alex Prewitt, 24 janvier 2017, Sports Illustrated (si.com), Northland Hockey Sticks, 2008-05-13 (history.vintagemnhockey.com), Northland Glass Fused / Northland Custom Pro Stick (classicmnhockey.com).

mercredi 23 janvier 2019

John Garrett




Bien qu’il jouait avec les Petes de Peterborough au niveau junior, John Garrett fut prêté aux Canadiens Jr pour le tournoi de la Coupe Memorial en 1970.  (Il faut dire qu’à l’époque, les Canadiens Jr jouaient en Ontario dans l’OHA et apparemment qu’on se prêtait encore des joueurs.  De plus, il y avait plusieurs ligues juniors et le tournoi de la Coupe Memorial était plus long.)  En absence de Michel Dion, c’est Garrett qui servit d’auxiliaire à Wayne Wood, avec qui il partagea le travail devant le filet.  Ce court séjour à Montréal permit à Garrett de remporter la Coupe Memorial, avant de retourner à Peterborough l’année suivante.


Au repêchage de 1971, Garrett fut choisi en troisième ronde par les Blues.  Par contre, il ne jouera jamais à St-Louis, puisqu’un an plus tard, il fut échangé aux Black Hawks pour compléter une transaction impliquant Christian Bordeleau.  Il ne joua toutefois pas plus pour Chicago, étant donné qu’il avait devant lui dans la hiérarchie des Hawks Tony Esposito et Gary Smith.  Lorsqu’on lui offrit plus du double de ce que les Hawks lui offraient (50 000$ pour 2 ans versus 22 000$ pour les mêmes 2 ans), Garrett signa donc avec les Fighting Saints du Minnesota de l’AMH en 1973.


Celui qu’on surnommait Cheech (en référence au duo humoristique Cheech et Chong) y effectua des débuts convaincants, puisqu’il fut choisi pour participer au match des étoiles.

L’année suivante, dans le sillon des Broad Street Bullies à Philadelphie, l’entraîneur Harry Neale misa de plus en plus sur la robustesse.  C’est alors que Garrett, gardien de petite taille, se retrouva devant le but d’une équipe qui comprenait entre autres Gordie Gallant et Jack Carlsson.  Ce dernier sera rejoint par ses frères Jeff et Steve l’année suivante, qui eux joueront plus tard les frères Hanson dans le film Slap Shot.  (Bill Goldthorpe, celui qui a inspiré Ogie Ogilthorpe dans le même film, avait joué quelques matchs avec les Fighting Saints en 1973-74.)

À l’été 1975, Garrett devint agent libre.  Il avait entendu les rumeurs voulant que l’équipe soit en difficulté.  Par contre, une autre rumeur voulait que les Fighting Saints soient en négociation avec Bobby Orr.  Garrett, qui était représenté par Alan Eagleson tout comme Orr, lui demanda si la rumeur était fondée et s’il devait demeurer avec les Saints.  Sa femme était enceinte, et il voulait également s’acheter une maison.  Eagleson lui répondit que c’était sérieux.   Garrett signa donc son contrat et acheta sa maison.

En fait, c’est la première rumeur qui était vraie.  La deuxième était une invention d’Eagleson pour faire monter la valeur de Bobby Orr.

À partir de décembre, des paies furent manquées, avant de carrément disparaître.  Les joueurs continuèrent donc de jouer sans être payé jusqu’au 25 février.  Suite à une défaite contre San Diego, l’équipe fut alors dissoute.  Garrett fut donc récupéré par les Toros de Toronto et dut vendre sa maison à perte.  Son contrat prévoyait également un bonus de 20 000$ s’il atteignait le plateau de 30 victoires.  Au moment de la dissolution de l’équipe, il en avait 26.

Il ne jouera que 9 matchs à Toronto, puisqu’à la fin de l’année 1975-76, les Toros déménagèrent à Birmingham, pour devenir les Bulls.

À sa première année en Alabama, Garrett fut nommé au sein de la première équipe d’étoiles de la ligue, mais en 1977-78, l’arrivée de Glen Sonmor derrière le banc changea la philosophie de l’équipe.  Tout comme les Fighting Saints auparavant, les Bulls misaient principalement sur leurs poings pour attirer des foules dans ce marché non-traditionnel.  C’est alors que l’équipe fit l’acquisition de joueurs comme Dave Hanson (le troisième frère Hanson de Slap Shot), Frank Beaton, Gilles Bilodeau et Ken Linseman.  L’équipe n’étant pas rentable, le propriétaire John Bassett vendit quelques contrats pour effectuer un virage jeunesse en embauchant des joueurs de 18 ans, à ce moment non-éligibles au repêchage de la LNH.  On les surnomma les ″Baby Bulls.″  Malgré qu’il ait été le gardien le plus occupé de la ligue avec 58 matchs, Garrett fit partie des sacrifiés.  Il se retrouva alors avec les Whalers de la Nouvelle-Angleterre de Gordie Howe, où il partagea le filet avec Al Smith.

C’est l’année suivante que se termina l’aventure de l’AMH.  Dans l’histoire de la ligue, Garrett possède le troisième plus haut total de matchs chez les gardiens (323) et le cinquième plus grand nombre de victoires (148).

Les Whalers firent alors partie des équipes admises dans la LNH.  Les droits de Garrett appartenaient à ce moment toujours à Chicago, mais Hartford utilisa l’une de ses trois sélections prioritaires pour le garder.

Garrett fit donc ses débuts dans la LNH en même temps que les Whalers, le 11 octobre 1979.  Il passa alors les deux années suivantes à jouer beaucoup, au sein d’une équipe plutôt faible.  Par contre, pendant la saison 1981-82, il perdit son poste de numéro 1 à Greg Millen.  Il fut alors échangé aux Nordiques contre Michel Plasse (qui étonnamment ne joua pas un seul match avec les Whalers).

Auxiliaire de Daniel Bouchard, il passa beaucoup de temps sur le banc.  Grand gourmand, il était un amateur des hot dogs du Colisée et il lui arrivait de demander au soigneur de lui en amener un discrètement, qu’il cachait dans sa jambière.  Toutefois, un soir, il fut appelé à prendre la relève soudainement.  N’ayant pas de place pour se débarrasser de son hot dog, celui-ci demeura dans sa cachette.  Il dut donc subtilement resserrer les sangles de sa jambière, pour éviter qu’il ne tombe sur la patinoire.  À son retour au vestiaire, il y avait du ketchup et de la moutarde un peu partout…


Le passage de Garrett à Québec fut tout de même court.  Le 4 février 1983, les Nordiques l’échangèrent à Vancouver contre Anders Eldebrink.  Cette transaction eut lieu quelques jours avant le match des étoiles, où Richard Brodeur était le seul représentant des Canucks.  Brodeur se blessa, mais comme il fallait que chaque équipe ait au moins un joueur au match, on demanda au deuxième gardien, Garrett, de représenter sa nouvelle équipe, même si ses statistiques ne le justifiaient pas.
  
Loin d’être déclassé, Garrett eut une bonne performance, au point où il aurait pu être considéré comme candidat pour le titre de joueur du match.  Toutefois, après que Wayne Gretzky eut compté son troisième et son quatrième but du match dans les cinq dernières minutes, le choix devint évident.

Garrett passa deux autres saisons derrière Richard Brodeur, avant d’être nommé assistant directeur-gérant, toujours à Vancouver, en 1985-86.

Il entama ensuite une longue carrière de commentateur, d’abord à la CBC, puis à Sportsnet, principalement sur la côte ouest.  Reconnu pour sa bonne humeur, il est toujours en poste.

Sources :

Willes, Ed, The Rebel League, the short and unruly life of the World Hockey Association, McClelland & Stewart, 2004, p.36, 88, 102-107, 153,

« Being No.2 : Hockey cushiest gig is also one of its toughest » de Alex Prewitt, 20 novembre 2016, Sports Illustrated (si.com), 

hhof.com, hockeydraftcentral.com, hockeydb.com, wikipedia.org.

dimanche 13 janvier 2019

Charles "Doc" Stewart





Gardien au petit gabarit, Charles Stewart s’était rendu jusqu’au niveau senior.  Au moment où il fut admis à la faculté de dentisterie de l’Université de Toronto, il se joignit à son équipe, toujours dans la ligue senior de l’Ontario.  C’est d’ailleurs dans l’uniforme des Toronto Dentals qu’il remporta la Coupe Allan en 1917.  Par la suite, il s’enrôla dans l’armée.  À titre de lieutenant, il prodigua des soins dentaires.  Par contre, la guerre se termina avant qu’il n’eut à se rendre outre-mer.

En 1919, Stewart gradua, mais il continua de jouer au niveau senior, avec Hamilton, pendant qu’il pratiquait son métier dans l’entre-saison.  De 1922 à 1924, Stewart fut choisi au sein de la première équipe d’étoiles de la ligue.

En 1924-25, les Bruins de Boston devinrent la première équipe américaine à jouer dans la Ligue nationale.  Les débuts furent modestes.  Devant le filet, la situation se compliqua encore plus lorsqu’il fut révélé suite au match du 22 décembre 1924, que leur gardien Heck Fowler avait volontairement laissé passer des rondelles, ce qui résulta en une humiliante défaite aux mains des Leafs.  Il fut donc suspendu, puis remercié.  Par contre, en cette période où les équipes n’avaient qu’un seul gardien, il fallait trouver une solution de rechange, et rapidement.

L’entraîneur et directeur-gérant des Bruins, Art Ross, se rendit donc personnellement à la résidence des Stewart à Kingston pour convaincre Charles de renoncer à son statut d’amateur pour faire le saut chez les professionnels.  Après avoir refusé une offre de 2500$, plus ses dépenses à Boston, plus le paiement du loyer de son bureau de pratique à Hamilton, Stewart finit par accepter une somme non dévoilée pour faire ses débuts avec les Bruins lors du match du jour de Noël, à l’Aréna Mont-Royal, contre les Canadiens.

Lors de cette partie, celui que les journaux de l’époque désignaient presque toujours comme étant Dr. Stewart n’a pas réussi à améliorer le sort des Bruins.  Bien que son bon travail et son calme furent soulignés, Boston s’inclina tout de même 5-0 devant les Canadiens, l’équipe de tête à ce moment.  Dans ce match, Aurèle Joliat marqua deux fois et Georges Vézina obtint le blanchissage.

Malgré que la performance de Stewart au cours du reste de la saison n’empêcha les Bruins de terminer derniers, il demeure qu’ils réussirent à devenir un peu moins pathétiques.  Ils remportèrent au total 6 matchs sur 30 (dont 5 avec Stewart devant le but).  Quant à ses statistiques personnelles, Stewart afficha une moyenne de 3,08, une amélioration significative sur celle de 6,10 de Fowler.

L’année suivante, les Bruins se sont substantiellement améliorés, parvenant presque à se qualifier pour les séries.  De son côté, Stewart baissa sa moyenne à 2,21.

En 1926-27, la Ligue nationale passa de sept à dix équipes, en ajoutant Chicago, Détroit et New York.  La formation d’une division américaine (où Boston était l’équipe la plus ″ancienne″) aurait dû favoriser les Bruins, mais leurs performances furent considérées comme décevantes et Stewart fit partie de ceux qui furent montrés du doigt.  C’est pourquoi que lorsque Art Ross eut l’occasion de faire l’acquisition de Hal Winkler des Rangers, il n’hésita pas à débourser 5 000$ pour l’obtenir.  Winkler aida les Bruins à se rendre en finale, qu’ils perdirent face aux Senators.

Pendant ce temps, Stewart termina sa saison avec les Tigers de Hamilton de la Ligue canadienne-américaine, avant de prendre sa retraite du hockey et de se concentrer sur sa carrière de dentiste.

Il est décédé en 1973, à l’âge de 77 ans.

Sources : “Boston Still Hopes To Sign Stewart”, Montreal Gazette, 25 décembre 1924, p.10, “Stewart Starred in Boston’s Net; Canadiens Won”, Montreal Gazette, 26 décembre 1924, p.10, “Boston Beaten As Ottawa Stemmed Last-Period Rush”, Canadian Press, Montreal Gazette, 17 janvier 1927, “Winkler Bought By Boston Club”, Montreal Gazette, 18 janvier 1927, p.14, “Kingston’s ′Doc′ Stewart: One of the Boston Bruins First Stars” de Mike Norris, The Kingston Whig-Standard, 22 décembre 2016 (thewhig.com), hhof.com, wikipedia.org.

mardi 8 janvier 2019

Une petite photo pour le plaisir #81 - Andy Moog








Cette photo d'Andy Moog me fascine en plusieurs points ...


1) ses jambières Vaughn Vision Bioflex qui seraient, en 2019, trop petite de 4" pour peu importe le gardien dans la Ligue aujourd'hui

2) son très vaste chandail, qui semblait avoir été conçu pour un Zdeno Chara de 300lbs

3) son magnifique bâton Christian avec la Curtis Curve .. ah, la fin des années 1990 et ses expérimentations ...

4) son regard hagard, limite triste. Quoique moi aussi être gardien pour le CH en cette période post-Roy j'aurais probablement eu le même regard.

mercredi 2 janvier 2019

LVEUP - 10 ans aujourd'hui





Il y a aujourd’hui 10 ans, Martin Itfor débutait un blogue pour partager du contenu obscur, insolite et méconnu à propos de l’histoire du hockey.  Le but n’était pas de discuter des histoires de Maurice Richard ou de Jean Béliveau, qui sont largement connues, ou encore moins de Carey Price ou de la pertinence d’un échange récent.  Les médias traditionnels et de nombreux sites s’en chargent.  Et même lorsqu’un fait insolite se produit, il m’arrive de me dire que ça pourrait faire un bon sujet pour La vie est une puck... dans 5-10 ans.  Tant que ça demeure trop collé à l’actualité, il est plus ou moins pertinent de le couvrir sur le blogue, à moins que ce ne soit pour y aller d’une opinion ou bien de faire référence à un article qui a attiré notre attention sur notre fil Facebook.  D’ailleurs, si vous voyez un article quelque part qui pourrait être d’intérêt pour celui-ci, n’hésitez pas à nous en faire part.

J’ai pris connaissance de LVEUP après que Patrick Lagacé l’ait mentionné dans son défunt blogue.  J’en ai adoré le contenu.  Je l’ai lu pendant un moment avant de me décider à envoyer du contenu à Martin, sans le connaître et sans savoir s’il le publierait.  Il faut croire que j’ai passé le test, puisqu’il l’a fait.  Depuis, en plus de correspondre avec lui sur une base régulière, j’ai eu l’occasion de le rencontrer.  Même si nous avons des personnalités différentes, notre amour de l’histoire obscure du hockey a servi de point de rencontre pour développer une belle amitié.

Ray Sheppard s’est également ajouté, bien que nos rencontres soient plus espacées depuis qu’il a déménagé dans une autre région,  tout comme Kirk McLean, ainsi que quelques autres sur une base plus sporadique.

Chacun utilise son style et ses forces pour apporter sa contribution.  Nous en sommes à près de 2000 billets et trouver du contenu original, tout en maintenant un certain rythme, est un défi (en plus de la mise en page parfois capricieuse de blogger...).  Chacun utilise donc son angle pour élargir l’éventail. 

Chez Martin, le sociologue n'est jamais loin, ce qui lui permet de faire des rapprochements, quand ce n'est pas carrément la création de théories.

Ray Sheppard est notre créatif, expert en graphisme et aimant des uniformes.  En plus de nous amener sur des terrains que nous n’avions pratiquement pas explorés, il s’est fait une spécialité de se lancer dans des séries originales et souvent ambitieuses.

Kirk McLean est notre spécialiste des gardiens de but et de leur équipement.  Ce grand fan des Tigres de Victoriaville a une connaissance approfondie du hockey junior et comme père de famille, il demeure en contact avec le milieu du hockey mineur.

De mon côté, j’aime toujours faire de petites biographies au sujet de joueurs oubliés, rappeler que certains choses d’aujourd’hui n’ont pas toujours été ainsi, en plus de vous partager mes petites escapades.  (Que voulez-vous, si certains aiment aller dans le sud, personnellement je préfère passer quelques jours dans une ville pour aller voir un match, d’autant plus que dans bien des cas, c’est plus économique…  Chacun ses goûts…)

En terminant, au nom de mes collègues, j’aimerais évidemment vous remercier, chers lecteurs.  Nous aimons toujours recevoir vos commentaires.  Merci de nous lire et bien sûr, n’hésitez pas à partager notre contenu avec les gens que vous connaissez.

Au plaisir,


Une petite photo pour le plaisir #80 - La couverture de ''Blades of Steel''








Au Boxing Day, mes garçons voulaient aller dépenser un peu de leur argent reçu à Noël. Nous nous sommes donc rendu à notre boutique locale de jeux vidéos. Parmi nos achats, je me suis gâté et je me suis procuré le jeu "Blades of Steel" pour la NES. J'y ai joué énormément dans ma jeunesse chez un ami qui avait ce jeu (Salut Michel !), mais je ne l'avais jamais possédé. Mon fils, quant à lui, s'est payé un GameBoy avec ... Blades of Steel ! Comme quoi la pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre.


En examinant la pochette du jeu, je me suis dit que les concepteurs étaient visionnaire, alors que les Oilers portent désormais le chandail orange (contrairement à 1988, l'année de sortie du jeu). Je me disais aussi que se serait amusant de trouvé une image d'un match entre les Oilers et les Islanders, semblable à celle du jeu.

À ma surprise, j'ai trouvé L'IMAGE dont les concepteurs se sont inspiré. En fait, je me doutais que le joueur en orange soit inspiré de Wayne Gretzky : le casque Jofa, le numéro 89 (question de ne pas avoir le #99), les couleurs inversées du chandail, les lames bleus ... mais je croyais tout de même que la scène provenait de l'imagination d'un dessinateur ou d'une photo prise avec des "figurants".


La photo a été prise lors de la finale de la coupe Stanley 1983, la dernière remportée par les Islanders avant le début de la dynastie des Oilers. Le joueur des Islanders qui poursuit Gretzky est Tomas Jonsson. Sur la photo ''globale'', on peut également apercevoir le coup de hache du gardien Billy Smith et le casque affreux de Butch Goring.


Cette photo fut d'ailleurs utilisé dans l'édition du 22 mai 1983 du "Sports Illustrated", en page 27 et 28.

Billy Smith en couverture


J'ai cru pendant quelques secondes être le premier à découvrir "ce secret" mais, non. PuckJunk a déjà publié un article sur Blades of Steel qui en fait mention il y a ... 6 jours. J'aurais dû faire mes recherches dès mon achat, j'aurais eu le scoop ...

mardi 1 janvier 2019

Escapade à Lake Placid





Le tremplin de saut à ski
De retour de New York, j’ai décidé de faire un arrêt à Lake Placid, le site des Jeux olympiques d’hiver de 1932, de 1980 et évidemment du fameux Miracle on Ice, lorsque l’équipe américaine de hockey, formée de jeunes universitaires, est parvenue à défaire la puissante équipe soviétique et a remporté la médaille d’or.

Situé à environ deux heures de Montréal, dans les Adirondacks, vous devez d’abord prendre l’autoroute 87 à partir de Lacolle, pour ensuite prendre une petite route, avant de se rendre au village.  Si vous êtes un skieur, la montagne de Whiteface est là pour vous accueillir.

Lors des Jeux de 1980, le reproche principal avait été que, si Lake Placid convenait en 1932, le site était devenu beaucoup trop petit pour accueillir un événement de la taille des Jeux olympiques.  Près de 40 plus tard, ce constat saute aux yeux.  La route pour s’y rendre est étroite et parfois sinueuse.  Considérant que depuis 1980, les Jeux d’hiver n’ont cessé d’ajouter des disciplines, il serait tout simplement impensable de tenir à nouveau les Jeux (en entier du moins) dans ce charmant village d’environ 2500 habitants.

Par contre, sans surprise, le fait d’avoir été l’hôte de deux Jeux olympiques représente la signature de l’endroit.  Il est possible de visiter le tremplin à ski et la piste de bobsleigh.  Dans le cas de cette dernière, on peut même tenter l’expérience d’une descente (avec l’aide d’un professionnel).  On peut aussi patiner sur l’anneau où Gaétan Boucher a remporté sa première médaille et emprunter les pistes de ski de fond et de biathlon.

L'anneau, avec en arrière plan l'aréna

Toutefois, si on n’y fait qu’un arrêt, il est préférable de se renseigner au sujet de la disponibilité.  On suggère entre autres de réserver pour une descente en bobsleigh.  Quant au musée olympique, il ferme relativement tôt et je me suis buté à des portes closes.  Et comble de malchance, l’aréna où a eu lieu le tournoi de hockey de 1980 (le Herb Brooks Arena) était en préparation pour un spectacle de Stars on Ice.  Il n’était donc pas possible d’accéder à la patinoire…   

Le Herb Brooks Arena

J’ai tout de même pu accéder à certains endroits de l’immeuble, tout comme j’ai pu accéder au Jack Shea Arena, où ont eu lieu les compétitions de patinage artistique et la moitié du tournoi de hockey de 1932.  (L’autre moitié a eu lieu à l’extérieur, sur le site de l’anneau, tout comme les cérémonies d’ouverture et de clôture d’ailleurs.) 

L'aréna de 1932
Difficile de croire que c'est ici que la patineuse artistique Sonja Henie a remporté une de ses trois médailles d'or et que s'est joué la finale du tournoi de hockey en 1932 

Cette patinoire a aussi été utilisée en 1980 pour le hockey et le patinage artistique, mais dans un rôle plus secondaire.  D’une capacité d’environ 2000 places, il suffit d’y entrer pour constater que des Jeux d’hiver en 1932 avaient une ampleur beaucoup plus modeste qu’aujourd’hui.  On peut évidemment voir de nombreuses plaques et images sur les murs qui font référence aux Jeux.

La plaque des gagnants de 1932, comme on en trouve une semblable à l'extérieur du Stade olympique à Montréal


La plaque de 1980

Malgré ma déception au sujet du Herb Brooks Arena et du musée, il demeure qu’il s’agit d’un endroit agréable, plein d’histoire et facilement accessible pour ceux qui habitent le sud du Québec.

On souligne évidemment le Miracle on Ice

Greatest Sporting Event of the 20th Century....  Tant qu'à y aller dans le superlatif, allons-y à fond...