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mardi 14 décembre 2021

Les équipes de la ECHL - 7e partie

   

 

Reprenons là où j'avais laissé en novembre avec la suite de la grande INTÉGRALE de toutes les équipes de l'histoire de la ECHL depuis ses débuts en 1988. Et quand je parle d'INTÉGRALE c'est vraiment L'INTÉGRALE alors que j'inclus chaque incarnation de chaque franchise soit chaque changement de nom, déménagement, fusion, suspension, expansion etc... Ce qui fait en sorte que j'ai presque une centaine de ces équipes à décortiquer et à trouver quelque chose d'intéressant à vous raconter... une tâche parfois assez ardue d'ailleurs.

Cliquez ici pour les chapitres précédents:
1re partie
2e partie
3e partie
4e partie
5e partie
6e partie

J'ai pris un petit break de cette série, étant occupé par mes excursions, ma série de la CHL en chansons ainsi que ma vie personnelle qui me laisse rarement de temps libres. Mais on repart ici en force avec toute une équipe pour continuer ce décompte:


53. Mysticks de Mobile (1995-2002)

 
Je vais débuter cette partie avec une de mes expressions favorites, surtout dans cette série : «Non mais c'est-tu pas du beau logo ça?». Parmi tous les logos extravagants et ridicules de l'histoire des ligues mineures, celui-ci frôle habilement la ligne entre le ridicule et le génie...

Mais premièrement avant de parler de l'équipe et de ce logo débile, il faut vous expliquer qu'elle est cette ville de «Mobile» et ce qu'ils mangent en hiver. Mobile (prononcé à la française) est située en Alabama, mais la manière dont sont divisés les frontières de ces états sudistes fait en sorte que Mobile «fitterait» davantage dans un état comme la Louisiane ou la Floride, étant la seule ville majeure de l'Alabama à être située sur la côte du Golfe du Mexique.

Donc en plus de sortir un peu de nulle part dans le paysage géographique et historique de l'Alabama, Mobile est aussi culturellement différente, ayant davantage de liens culturels avec la Louisiane. Mobile est, contrairement à ce qu'on peut croire, le lieu de naissance du Mardi Gras. À l'époque (vers 1669) Mobile faisait partie du territoire de la Louisiane. Malgré que Mobile fait désormais partie de l'Alabama, les célébrations du Carnaval de Mardi gras y a toujours lieu annuellement et sont organisées depuis toujours par ce qu'on appelle les «Sociétés mystiques de Mobile», qui ont inventé ces concepts de chars allégoriques et costumes colorés traditionnels. La figure du dragon est d'ailleurs omniprésente lors de ces célébrations et c'est ce qui nous amène finalement à ces Mysticks de Mobile de la ECHL, qui furent nommés lors d'un concours auprès des résidents.

Tout un détour hein? Je ne connaissais moi-même pas cette histoire, la seule notion que j'avais de Mobile était ce classique de Bob Dylan:



Bref, tous ces détours pour vous parler des Mysticks de Mobile. Mais finalement, je n'ai pas grand chose à dire sur l'équipe en tant que tel, une autre de ces équipes d'expansion de ce circuit aventurier dans les états non-traditionnels. Il y avait déjà eu du hockey professionnel en Alabama, plus souvent qu'autrement à Birmingham (voir 4e partie) mais cette saison 95-96 marquait dans la ECHL une importante incursion dans cette région du golfe du Mexique avec l'arrivée des Mysticks et des IceGators de Louisiane (voir 6e partie). La saison suivante verra davantage d'expansion dans ce marché avec l'arrivée d'équipe au Mississippi et aussi à Pensacola en Floride (voir 3e partie), très près de Mobile géographiquement.

Mais comme plusieurs de ces équipes d'expansion du sud, l'équipe ne fut qu'un feu de paille en terme de popularité et dut déménager lorsque l'effet de nouveauté s'estompa. 
 
L'équipe étant toutefois compétitive la plupart du temps. Elle était partiellement affiliée aux Sénateurs d'Ottawa et c'est ce qui fait en sorte que le joueur le plus connu à avoir porté l'uniforme coloré des Mysticks fut le dur à cuire Chris Neil lors d'un court passage de 4 matchs dans la ECHL en 1998-99.


54. Gladiators de Gwinnett (2003-2015)

Après un an d'inactivité, la franchise dormante des Mysticks déménagea légèrement plus au nord à Duluth en Géorgie, une ville de seulement 30 000 habitants mais située en banlieue d'Atlanta dans ce qui est considéré le conté de Gwinnett. C'est alors que l'on vit apparaître les Gladiators de Gwinnett.

Le club se rendit jusqu'à la finale de la coupe Kelly de 2006, qu'ils perdirent aux mains des Aces de l'Alaska. Par sa proximité évidente, les Gladiators furent le club-école secondaire des Thrashers dès leurs débuts et jusqu'au déménagement de ces derniers à Winnipeg en 2011.

Parlant des Thrashers...


55. Gladiators d'Atlanta (2015 - )


Étant désormais la seule équipe professionnelle de hockey dans la région, les Gladiators adoptèrent le dénominatif régional d'Atlanta en 2015 et quelques saisons plus tard, soit en 2019, ils changèrent leurs couleurs et leur design pour rendre partiellement hommage à ces défunts Thrashers. Remarquez le «Atlanta» sur une seule manche de style Thrashers... Remarquez également les lettres «T» rappelant également l'ancien logo thrasherien. Faut croire que certains fans ont aimé ce look...

Et en fait, si on considère l'ensemble des années que l'équipe est établie au même endroit, soit 18 saisons (en excluant celle annulée en 2020-21 par le Covid), les Gladiators sont l'équipe «d'Atlanta» avec la plus longue longévité... Les Thrashers ayant duré 11 saisons (avec une saison perdue lors du lock-out de 2004) tandis que les Flames ont joué durant 8 saisons. Encore une saison supplémentaire et les Gladiators auront joué plus longtemps que les deux équipes combinées.


56.  Sea Wolves du Mississippi (1996-2005, 2007-2009)


Un an après l'arrivée des Mysticks de Mobile discutés plus haut, une autre équipe d'expansion s'établit sur la côte du golf du Mexique lors de l'arrivée des Sea Wolves du Mississippi, qui élirent domicile dans la ville côtière de Biloxi, située à mi-chemin entre Mobile et New Orleans.

Les Sea Wolves furent premièrement dirigés par Bruce Boudreau qui, après quelques tentatives comme entraîneur dans la IHL et la CoHL, se dirigea vers la ECHL en 1996. Il mena la jeune équipe au championnat de 1999 avant de graduer dans la AHL et ensuite la LNH. Les Sea Wolves furent brièvement associés au Canadien, soit uniquement durant la saison 2001-02 mais verront passer un jeune Michael Ryder (27 points en 20 matchs) ainsi que François Beauchemin.

Comme bien des villes de la région, Biloxi fut affectée par l'ouragan Katrina en 2005 et les Sea Wolves  durent donc suspendre leurs opérations durant deux saisons. Les assistances, déjà sur le déclin depuis la finale de 1999 et le départ de Boudreau, n'augmentèrent pas vraiment après le retour de la franchise en 2007 et l'équipe fut donc dissoute après la saison 2008-09.
 
Une équipe de la SPHL du nom du Surge du Mississippi s'établit ensuite à Biloxi en 2009 mais cela ne dura que jusqu'en 2014.



57. Rivermen de Peoria (1996-2005)

Une étrange franchise que celle des Rivermen de Peoria qui a fait beaucoup la girouette à travers les échelons des niveaux des ligues mineures. La franchise originale débuta ses activités dans cette ville de l'Illinois en 1982 dans la IHL sous le nom des Prancers de Peoria avant de se renommer sous le nom des Rivermen en 1984. Les propriétaires optèrent de migrer vers la ECHL en 1996 où ils obtinrent une équipe d'expansion, tandis que les effectifs de l'équipe IHL furent transférés à une nouvelle équipe à San Antonio. 

Menés plus tard par le québécois Jean-François Boutin à l'attaque, les Rivermen remportèrent la Coupe Kelly de 1999-2000. Avec des résultats continuellement bons à Peoria, autant aux guichets que sur la glace, les Rivermen furent promus à la AHL en 2005-06. En 2009, l'équipe fut achetée par les Blues de St.Louis, eux qui étaient le principal club affilié aux Rivermen depuis 1997. Les propriétaires des Blues se départirent toutefois du grand club ainsi que des Rivermen en 2012. La franchise fut ensuite achetée par les Canucks et déménagée à Utica. 
 
Les Rivermen existent toutefois toujours puisque après le départ de la AHL, une nouvelle équipe du même nom s'y est implanté en 2013 mais cette fois dans la SPHL. Ces nouveaux propriétaires visaient alors un retour dans la ECHL pour les Rivermen mais les délais étant conflictuels, ils se rabattirent sur la SPHL et les fans sont toujours au rendez-vous malgré ce «downgrade». Cette saison 2021-22 marque la 38e saison de suite (à l'exception de la saison perdue Covid) avec du hockey professionnel à Peoria.


58. Icebreakers de Chesapeake (1997-1999)

 
WTF is Chesapeake? Parmi toutes les recherches que j'ai fait dans ma vie sur bien des équipes et ligues mineures plus obscures les unes que les autres, c'est bien la première fois que je croise le nom de «Chesapeake»... 

Et lorsqu'on va plus creux en se renseignant sur cette équipe, on se rend compte que Chesapeake n'est pas une ville mais plutôt une baie, la Baie de Chesapeake, qui part de l'océan Atlantique et longe les états de la Virginie, du Delaware et du Maryland. Les Icebreakers étaient situés dans la ville de Upper Marlboro au Maryland, en banlieue de Washington. Upper Marlboro est décrite comme un siège de comté comportant seulement 631 habitants mais la région métropolitaine entourant ce comté étant nettement supérieure. De toute façon, le Maryland est grand comme mon cabanon mais comporte 6 millions d'habitants en plus de Washington à quelques pas, donc il ne devait pas y avoir de problème à attirer des fans à «Chesapeake» ou «Upper Malboro».

Et bien si. L'équipe ne dura que deux saisons où elle termina dans les bas fonds des assistances de la ECHL avec moins de 2400 par match en moyenne. L'équipe n'était pas mauvaise, étant dirigée par Chris Nilan lors de sa seule expérience dans le domaine à l'exception de quelques matchs comme assistant avec les Devils en 1996. L'équipe fut toutefois complètement ignorée par les sponsors, les médias locaux et ainsi donc les fans et elle disparut donc rapidement de la carte.

Je n'ai d'ailleurs pas trouvé grand chose comme photo mais quand même ce vidéo où les Icebreakers visitèrent les Chiefs de Johnstown:
 
 
 
59. Bandits de Jackson (1999-2003)

 
Donc après un échec au Maryland dans l'éternelle ville de Upper Marlboro de la baie de Chesapeake... la franchise fut renommée les Bandits et déménagée au coeur du Mississippi dans la capitale et métropole de l'état, Jackson. Ici, je voulais mettre une toune de Johnny Cash et June Carter, histoire de se mettre dans le beat mais en me renseignant davantage, j'ai appris que la chanson référerait plutôt à Jackson au Tennessee... mais comme je l'ai dans la tête et bien je vous la mets quand même:


Comme à Biloxi vu plus haut avec les Sea Wolves, les Bandits ne fonctionnèrent pas plus dans la capitale du Mississippi et l'équipe fut dissoute après 4 saisons. 



60. Brass de la Nouvelle-Orléans (1997-2002)

Continuons dans le sud profond avec un retour à la Nouvelle-Orléans. On avait précédemment vu la première équipe de l'état, les IceGators de la Louisiane qui jouaient à Lafayette depuis 1995 et qui attiraient des foules record. Un an plus tard vint l'arrivée du Kingfish de Bâton Rouge et en 1997 c'était désormais autour de la métropole de l'état, la Nouvelle Orléans, de recevoir sa franchise dans la ECHL. Les trois équipes avaient même leur propre trophée, la Hibernia Cup, remise annuellement au club ayant la meilleur fiche contre les deux autres de l'état.

En plus d'être une nouveauté dans les parages, le Brass de New Orleans fut également une des premières équipes professionnelles en Amérique du nord à être possédée par des afro-américains. Un des co-propriétaires, Ray Nagin, fut éventuellement élu comme maire de la Nouvelle Orléans en 2002. Cependant, durant cette même année 2002, les Hornets de Charlotte de la NBA déménagèrent à New Orleans dans le même amphithéâtre que le Brass. Comme condition au déménagement, les Hornets exigèrent de l'état de la Louisiane, propriétaire de l'aréna, que le Brass paie la facture dans son entièreté pour la conversion de l'aréna du hockey au basketball.  Le Brass n'avait pas de tels moyens et dut donc cesser ses opérations, faute d'un autre aréna adéquat.

Le club fut temporairement affilié au Canadien à ses débuts, hébergeant quelques prospects du CH qui vous sont peut-être familiers comme Jean-François Houle (fils de Réjean) et aussi l'éternel Martin Hohenberger, celui obtenu des Flyers comme choix au repêchage en compagnie de Mark Recchi contre trois bums dont on a jamais entendu parler...

61. Everblades de la Floride (1998 - )

Une des meilleures et plus vieilles équipes de l'histoire de la ECHL, en plus d'avoir un des plus beaux chandails des ligues mineures, les Everblades de la Floride furent fondés en 1998 par un groupe d'hommes d'affaires comprenant Peter Karmanos Jr. 
 
Si ce nom vous dit quelque chose, c'est que c'est lui qui acheta les Whalers de Hartford et les déménagea en Caroline en 1997. Karmanos avait cependant un attachement au nom Whalers et à leurs couleurs puisque les Everblades ont toujours eu un lien esthéthique avec les Whalers. Et même si Karmanos n'est plus propriétaire des Everblades ni des Hurricanes, les Everblades ont depuis emprunté au chandail reverse retro des Hurricanes pour leur chandail à domicile. Karmanos était aussi propriétaire des Whalers de Plymouth de la OHL pendant plusieurs années où encore là le même pattern existait. S'il aimait tant ces couleurs, pourquoi donc n'a-t-il pas gardé le look des Whalers en Caroline au lieu de prendre ce logo et cet uniforme que tout le monde déteste

Anyway. Les Everblades évoluent dans la petite ville d'Estero, d'environ 30 000 habitants dans l'agglomération de Fort Myers en Floride. Ils ont toujours eu un fort succès, n'ayant raté les séries qu'une seule fois en 23 saisons, en plus d'être parmi les meneurs annuellement pour les assistances. Ils n'ont cependant gagné le championnat qu'à une seule reprise, soit en 2012, mais se sont inclinés en finale à trois reprises. Le club fut longtemps affilié (sans surprise) aux Hurricanes mais depuis 2019 et le départ de Karmanos, ce sont les Predators qui sont maintenant affiliés aux Everblades. 

Parmi l'alumni des Everblades, on retrouve quelques futurs Hurricanes comme Chad Larose, Anton Khudobin, Alex Nedeljkovic et le moins bon des frères Staal, Jared. On y voit aussi quelques anomalies comme Ryan O'Byrne et... Brian Rafalski? Ce dernier y aurait tenté un retour en vue de revenir dans la LNH en 2014, mais son dos n'aurait pas tenu et il se retira après 3 matchs à Estero...


62. Greenville Grrrowl (1998-2006)

Avant les Road Warriors/Swamp Rabbits de Greenville (voir 1ère partie), une première équipe de la ECHL avait élu domicile dans cette ville de la Caroline du Sud, le Grrrowl de Greenville (oui avec 3 R) comme équipe d'expansion en 1998-99. 

Le Grrrowl fut initialement un succès, attirant plus de 9000 personnes par match en moyenne à sa première saison et remportant la coupe Kelly en 2002. Cette équipe championne de 2002 comprenait d'ailleurs plusieurs québécois dont Simon Gamache comme meilleur pointeur en séries. Comme vous le voyez, Alex Burrows y a joué quelques matchs, y faisant d'ailleurs ses débuts professionnels au début de la saison suivante, en 2002-03.

Les assistances diminuèrent drastiquement les saisons suivantes et l'équipe perdit énormément d'argent. N'ayant pas réussi à trouver d'autres investisseurs, l'équipe fut dissoute après la saison 2005-06. Greenville revint toutefois sur la scène en 2010-11 lorsque les Chiefs de Johnstown y déménagèrent.


63. RiverBlades de l'Arkansas (1999-2003)

Incursion dans un nouvel état bâtard pour la ECHL avec l'apparition (temporaire) des RiverBlades de l'Arkansas

N'ayant pas un grand passé de hockey professionnel en Arkansas (ni dans la ECHL ni ailleurs) l'équipe basée à North Little Rock voulait d'abord s'appeler les RazorBlades en référence au nom des équipes de l'Université de l'Arkansas, les RazorBacks. L'université s'y opposa toutefois et le nom de remplacement fut donc les RiverBlades. Ils choisirent ensuite comme slogan «The Greatest game on ice» mais cette fois c'est l'équipe locale de baseball AA, les Travelers de l'Arkansas qui s'y opposèrent, eux qui ont le slogan «The Greatest Game on Dirt»... C'est pas l'originalité qui prime en Arkansas...

Pas grand chose d'autre à dire sur les RiverBlades et honnêtement, j'ai plutôt hâte d'en avoir terminé avec cette partie et entamer la 8e... Les Riverblades attirèrent à peine 3000 personnes par match et ont suspendu leurs opération en 2003. 

 

Mais bien sûr avant de se quitter, voici des chandails promos et troisièmes chandails portés par les équipes discutées aujourd'hui:


Everblades - Soirée Forces armées

Aucune idée...

Soirée du nouvel An

Soirée hommage aux Mysticks par les Gladiators

Soirée «Margaritaville»....

Chandail des fêtes...

Chandail hommage aux Flames d'Atlanta par les Gladiators



Soirée Pat Patrouille...


Soirée Ninja Turtles

Soirée Margaritaville des Mysticks

 
Sources:
Rivermen Continue to Play in Peoria, Peoria Magazine, Août 2016
Hockey was a hard sell in the Big Easy, Hockey News, 11 août 2012


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