Vous m'excuserez mais ces temps-ci on dirait que mes sujets sont pas mal dans la même veine soit des joueurs des années 70 et 80 des Seals, Barons ou North Stars (un sujet assez récurrent sur ce blog en général de toute manière). C'est aussi souvent parfumé de Capitals et de Canucks. Souvent lorsque je fais des recherches sur un joueur, je tombe sur un coéquipier ou un adversaire qui m'inspire un autre article, un peu à la manière du jeu ''seven degrees on Kevin Bacon''.
Donc, mon article sur Gary Smith m'a inspiré à (re)parler des Seals et d'Al MacAdam qui m'a inspiré aujourd'hui à parler de son ancien coéquipier au Minnesota, Steve Payne. Et ensuite on verra bien comment la chaîne continuera.
Né le 16 août 1958 à Toronto, Steven John Payne joua l'entièreté de sa carrière avec les North Stars mais cette carrière fut brutalement écourtée par plusieurs blessures. Un habile marqueur, il semblait toutefois en laisser plusieurs sur leur appétit quant à son potentiel offensif. Il se rattrapait toutefois au printemps lorsque les séries arrivèrent et il devint un des meilleurs ''clutch players'' de son époque.
Payne joua son hockey junior au sein des puissants 67's d'Ottawa menés par Bobby Smith et Jim Fox. Il récolta 47 points en 61 matchs durant sa saison recrue en 1976-77 mais se démarqua davantage durant les séries où il récolta 18 points en 19 matchs et où il aida les 67's à remporter le championnat de la OHL de 1977. Ils s'inclinèrent ensuite en finale de la Coupe Memorial.
Jumelé la saison suivante avec Smith et Tim Higgins, Payne explosa et obtint 57 buts et 94 points. Les trois joueurs furent ensuite sélectionnés au repêchage de 1978. Smith fut le premier choix au total par les North Stars tandis qu'Higgins fut choisi 10e par les grands rivaux des North Stars, les Blackhawks. Espérant recréer la même chimie qui existait à Ottawa, les North Stars sélectionnèrent Payne en 2e ronde avec le 19e choix de l'encan de 1978.
Tandis que Smith fit immédiatement l'équipe et remporta le trophée Calder en 1978-79, Payne débuta son parcours professionnel avec le club-école de l'équipe à Oklahoma City dans la CHL. Il fut toutefois rappelé assez rapidement alors qu'il récolta 7 points en 5 matchs à Oklahoma City. Il gradua donc avec les North Stars et rejoignit Smith pour jouer ensemble cette première saison recrue où il récolta 23 buts et 40 points. Lui et Smith étaient en quelque sorte le symbole de cette renaissance des North Stars après la fusion de l'équipe avec les Barons de Cleveland l'été précédent.
Payne et son équipe progressèrent rapidement lors des saisons suivantes. Il connut sa meilleure saison en carrière en 1979-80, obtenant 42 buts et 85 points, bon pour le premier rang des buteurs des North Stars (ex-æquo avec MacAdam) et deuxième pour les points. Il participa également au match des étoiles pour la première fois de sa carrière (il y retournera en 1985). L'équipe se rendit en finale de conférence et élimina au passage les Canadiens, mettant fin à la dernière dynastie des glorieux.
Payne sembla régresser en 1980-81 alors que ses statistiques diminuèrent à 30 buts et 58 points. Il se rattrapa toutefois en séries alors qu'il mena les North Stars avec un total de 17 buts et 29 points en 19 matchs lors du parcours cendrillon de l'équipe en finale de la coupe Stanley qu'ils perdirent aux mains des puissants Islanders. Ces 17 buts sont une des meilleurs récoltes offensives de l'histoire du circuit en séries alors que seulement 8 joueurs (incluant Payne) en ont récolté autant.
Seulement 3 joueurs ont récolté plus de 17 buts en une année éliminatoire soit Joe Sakic (18 buts en 1995-96) et les co-détenteurs du record de 19 buts, Reggie Leach des Flyers (1975-76) et Jari Kurri (1984-85). Payne est donc le joueur le plus obscur de ce groupe sélect.
Seulement 3 joueurs ont récolté plus de 17 buts en une année éliminatoire soit Joe Sakic (18 buts en 1995-96) et les co-détenteurs du record de 19 buts, Reggie Leach des Flyers (1975-76) et Jari Kurri (1984-85). Payne est donc le joueur le plus obscur de ce groupe sélect.
Les meilleurs buteurs en une année éliminatoire |
Payne connut des saisons similaires lors des années suivantes où sa production oscilla aux alentours des 30 buts par année. Les North Stars ne se rendirent plus jamais aussi loin avec Payne dans leur alignement mais il continua d'exceller davantage en série malgré tout. En 71 matchs éliminatoires avec les North Stars, il récolta 35 buts et 70 points.
C'est en 1985-86 que Payne commença à connaître des ennuis de santé. Des douleurs abdominales le harcelaient depuis un moment donc il se fit opérer pour réparer un disque cervical en septembre et il ne revint au jeu qu'en décembre. Il se blessa ensuite au genou en février 1986 et rata le reste de la saison. Tous ces ennuis de santé firent de Payne un joueur moins aventureux qu'à ses débuts. Il devint plus frileux et ses statistiques en souffrirent. Il ne joua ensuite que 48 matchs en 1986-87 et ne récolta que 10 points.
En septembre 1987, il se fit plaquer par derrière contre un match à Washington et subit une blessure au cou qui n'aura éventuellement pas guéri adéquatement ce qui lui causa des problèmes au niveau de sa colonne vertébrale. Il tenta tout de même de retourner au jeu, jouant même quelques matchs dans les mineures mais au final il aura joué son dernier match en carrière en décembre 1987 suite à quoi les docteurs de l'équipe lui ordonnèrent de se retirer avant d'empirer sa condition.
En 613 matchs en carrière, sa fiche fut de 228 buts, 238 passes pour 466 points.
Estimant avoir subi (entre autres) plusieurs commotions cérébrales durant sa carrière, il fit partie de la poursuite envers la LNH intentée par plus d'une centaine d'anciens joueurs en 2013.
2 commentaires:
Continues, c'est super intéressant.
Merci bien!
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