mardi 31 mai 2022

Stri-Sport

Stri-Sport Inc. est née en 1983 de l'idée de trois amis à la croisée de chemins : Pierre Nizet, Robert Beauregard et Roch Fortin. Ayant déjà travaillé dans une compagnie où étaient fabriqués des jambières de gardien, Beauregard convainquit ses amis de se lancer dans cette aventure, question qu'ils puissent démontrer qu'ils pouvaient faire quelque chose de grand de leurs vies. L'ambition de ces trois amis ? Fabriquer de l'équipement de qualité pour les gardiens élite, dont ceux de la LNH.  

Roch Fortin, Pierre Nizet et Robert Beauregard

C'est à partir d'une mise de fond de 300$ qu'ils établirent les bases de Stri-Sport dans une grange à St-Adolphe-de-Dudswell dans les Cantons de l'Est. Travailler en tuque et en bottes de motoneige était la norme pour les trois associés lors du premier hiver (rigoureux qui plus est) passé dans cette grange ouverte à grands vents, à se faire la main. Au départ, la compagnie ne produisait que des jambières, avant de diversifier leur production en ajoutant les bloqueurs et les mitaines de gardien. C'est grâce à un travail en sous-traitance pour des compagnies dont Canadien, CCM et Koho que Stri-Sport put réinvestir leurs profits afin de déplacer leurs installations deux ans plus tard dans le sous-sol du centre communautaire de St-Adolphe-de-Dudswell, allant même jusqu'à engager une quinzaine de personnes pour fournir à la demande. 

Ce qui distinguait cette petite compagnie des grands manufacturiers, c'est que chaque pièce était fait à la main avec des produits de première qualité. Pas question de production à la chaîne ou d'envoyer une partie de la production en "cheap labour" en Asie. Stri-Sport n'adhérait pas aux nouvelles jambières fait en mousse, leurs jambières étant majoritairement rembourrer avec du crin de chevreuil (au lieu de cheval comme c'était l'habitude). Il y avait également une pièce additionnelle de protection ajouté au bloqueur près de l'index afin d'éviter qu'une rondelle dévié du bâton puisse blesser la main du gardien.

Manon Rhéaume
avec les Draveurs
le 26 novembre 1991

Les années passèrent et les produits Stri parvinrent à faire leur niche au sein des ligues mineures, dont la AHL et la LHJMQ. Manon Rhéaume arborait d'ailleurs un équipement avec la marque Stri lors de sa seule présence dans l'uniforme des Draveurs. Également, plus de 10% de leur production était acheminé en Europe, notamment en Suède et au Danemark. La croissance de l'entreprise l'obligea à déménager leurs installations à East Angus en décembre 1988 afin d'héberger leur trentaine d'employés. À cette époque, Mario Brunetta était le seul gardien à porter l'équipement Stri sur les patinoires de la LNH, alors qu'il faisait la navette entre les Citadels d'Halifax et les Nordiques de Québec. Espérant propulser la popularité de leur équipement, Stri-Sport fit également parvenir un équipement à Patrick Roy, mais ce dernier ne le porta jamais lors d'un match. 

C'est cependant la LNH elle-même qui, volontairement ou non, est venue freiner cette croissance. À partir de la saison 1989-90, chaque équipementier devait débourser 10 000$ par pièce d'équipement sur laquelle son nom apparaissait, s'ils voulaient être visible dans "le show". Dans le cas de Stri-Sport, c'était donc des frais d'affichage de 40 000$, eux qui fabriquaient désormais également des plastrons en plus des jambières et des gants de gardiens. N'ayant pas ces moyens, l'objectif de s'établir dans la LNH devint improbable, perdant également leur seul porte étendard, alors que Brunetta dû changer de fabriquant pendant la saison au profit de l'équipement Vaughn. Stri recommença donc à faire de la sous-traitance, étant utilisé sous la marque "Jayco" par Bob Froese avec les Flyers de Philadelphie. La gamme CCM Prolite était également fabriqué par Stri, porté entre autre par nul autre que Keanu Reeves

En 1992, la compagnie Stri-Sport fut acheté justement par CCM. Lorsque CCM dut se restructurer et fut placé sous la protection de ses créanciers en 1995, ils délaissèrent la fabrication d'équipement de gardien et fermèrent définitivement l'usine d'East Angus.

Maintenant, le souvenir de Stri existe encore parmi quelques vétérans et amoureux du vintage, qui utilisent encore parfois cette équipement dans leur ligue de garage.

Mario Brunetta, le seul gardien à avoir arboré la marque "Stri" sur les patinoires de la LNH

samedi 28 mai 2022

Tom Lysiak



C’est sans se poser trop de questions que Tom Lysiak a fait son chemin dans le monde du hockey. Ce n’est qu’au moment où il a remporté le championnat des compteurs de la ligue de l’ouest qu’il a pris conscience de son potentiel. C’est alors que ce jeune rural albertain qui de son propre aveu, n’aimait pas les villes, embaucha un agent new-yorkais, Dick Sorkin, qui le convainquit qu’il aurait un avenir plus radieux au sud de la frontière. En prévision du repêchage de 1973, Lysiak débuta donc sa campagne pour faire savoir qu’il ne voulait pas aboutir à Montréal, Toronto ou Vancouver.

Après avoir remporté un deuxième championnat des compteurs consécutif, Lysiak s’inscrivit comme l’un des meilleurs espoirs de l’encan. Il était attendu que Denis Potvin soit choisi au premier rang par les Islanders. Toutefois, au deuxième rang, la sélection appartenait aux Canadiens, qui l’avaient obtenu des Seals en retour des services de Carol Vadnais.  En plus de sa position géographique, Montréal ne représentait pas une bonne alternative aux yeux de Lysiak en raison de son surplus de talent. Ce dernier n’avait pas l’intention de passer par les mineures et préférait grandement une équipe récente.

Le directeur-gérant des Canadiens Sam Pollock en prit note et envoya son choix avec sa propre sélection de première ronde aux Flames d’Atlanta, en retour des choix de première ronde des Flames de cette même année (ensuite envoyée à St-Louis contre un choix qui deviendra Bob Gainey) et celle de 1977 (qui donnera Mark Napier). Son coéquipier chez les Tigers de Medecine Hat, Lanny McDonald, prit lui le chemin d’une équipe canadienne, étant repêché par Toronto deux rangs plus tard.

Avec son habile maniement de rondelle, Lysiak s’imposa immédiatement avec Atlanta. Ses 64 points firent de lui le meilleur pointeur de l’équipe en 1973-74, titre qu’il obtint cinq années de suite.

Il aida également l’équipe de deuxième année à se qualifier pour les séries. Les Flames furent toutefois balayés par les Flyers, ce qui devint d’une certaine façon leur marque de commerce. L’entraîneur-chef Bernard Geoffrion fut remplacé par Fred Creighton pendant la saison 1974-75, mais au fil des ans, Atlanta continua de s’incliner au premier tour, souvent par balayage. De plus, malgré qu’il était son meilleur joueur, le courant ne passait pas entre Creighton et Lysiak. Et comme si ce n’était pas assez, Lysiak eut des problèmes avec une autre personne dans son entourage. En effet, il s’avéra que Sorkin, son agent, avait détourné des fonds de ses clients, dont Lysiak, pour entre autres alimenter un problème de jeu.

Malgré ce contexte difficile, Lysiak continua de mener la charge de l’offensive des Flames avec ses partenaires de trio, Willi Plett et Eric Vail. C’est toutefois en mars 1979 que sa carrière prit un tournant inattendu. À ce moment, Atlanta décida de donner un grand coup en effectuant une transaction avec les Black Hawks impliquant huit joueurs. Lysiak (leur capitaine), Greg Fox, Harold Phillipoff, Pat Ribble et Miles Zaharko furent envoyés à Chicago. En retour, Ivan Boldirev, Phil Russell et Darcy Rota prirent le chemin inverse. Bien que le contexte n’était pas idéal, Lysiak, meilleur pointeur de la franchise à ce moment, fut étonné et déçu de quitter Atlanta, lui qui y était bien établi et qui venait tout juste de signer un contrat de sept ans. Ironiquement, à la fin de la saison, ce fut au tour de Creighton de quitter l’organisation.

À son arrivée à Chicago, Lysiak fit le relais dans un changement de garde. Stan Mikita disputait alors sa dernière saison complète. (Il ne joua que 17 parties en 1979-80, avant de prendre sa retraite.) D’autre part, la saison 1980-81 marqua l’arrivée de Denis Savard.

Les deux étant des centres, Lysiak ne faisait pas partie du même trio que Savard (il jouait principalement avec Darryl Sutter et Rich Preston), mais il eut quand même de très bonnes saisons avec les Hawks. Il égala même son plus haut total de points (82) en 1981-82.

Le passage de Lysiak à Chicago fut toutefois marqué d’un événement controversé. Le 30 mars 1983, après avoir été écarté du cercle des mises au jeu, Lysiak fit sauter les patins par derrière du juge de ligne Ron Foyt. Cette faute entraînait une suspension automatique de 20 matchs. Il s’agissait de la première fois que ce nouveau règlement était appliqué. Ne pouvant en appeler, Lysiak demanda une injonction à la cour de l’Illinois. Lorsqu’il obtint un sursis de 10 jours, la LNH accepta finalement d'entendre l’appel de Lysiak. En retour, ce dernier s’engagea à retirer sa plainte. Devant une menace de débrayage des officiels, l’appel fut finalement rejeté. Lysiak prit finalement la décision avec philosophie.

Devant la montée irrésistible de Denis Savard, le rôle de Lysiak avec l’équipe devint ensuite un peu plus défensif.

C’est finalement après la saison 1985-86 qu’il décida de prendre sa retraite. En 919 parties, sa fiche est de 292-551-843. Malgré qu’il écopa d’une des plus longues suspensions de la ligue, il n’amassa pourtant qu’un total de 569 minutes de pénalité au cours de sa carrière.

Bien qu’il eut de bonnes séquences en séries à Chicago, en 1982 et en 1983 principalement, il ne dépassa jamais la demi-finale.

Il retourna ensuite à Atlanta, où il démarra une entreprise de paysagement et de construction.

C’est en 2016 qu’une leucémie l'emporta. Il avait 63 ans.

Sa fille Jessica, qui a compétitionné à l'émission Master Chef en 2013, a épousé Justin Braun, qui est maintenant avec les Rangers. Le cousin de Lysiak est le père de Cale Makar.

Sources:

"Tom Lysiak ne veut surtout pas jouer pour le Canadien" de Robert Duguay, 11 mai 1973, La Presse, page B2,

"Je serai très heureux à New York" de François Béliveau, 16 mai 1973, La Presse, page B3,

"Flames Rally to Defeat Capitals in Third Period" de Robert Fachet, March 8, 1977, Washington Post (washingtonpost.com),

"The Spectacular Rise and Ignoble Fall of Richard Sorkin, Pros Agent" de Paul L. Montgomery, October 9, 1977, New York Times (nytimes.com),

"Tom Lysiak écope" et "Lysiak entend contester la décision" de PC, 1er novembre 1983, La Presse, page S2,

"« Un exemple radical, mais il fallait qua ça arrête » - L’arbitre Ron Fournier" de Réjean Tremblay, 2 novembre 1983, La Presse, page S5,

"Lysiak pourra en appeler de sa suspension" de PC, 23 novembre 1983, La Presse, page S6,

" « Je jouerai beaucoup au golf » - Tom Lysiak", 9 décembre 1983, La Presse, page S6,

"Hockey legend Lysiak passes away at 63" de Chris Clegg, June 8, 2016, South Peace News (southpeacenews.com).

dimanche 22 mai 2022

Les excursions LVEUP 2021-22 #13 - Recap des excursions et Tournoi Midget


  
 
 
J'avais un petit trou de libre samedi dernier et je me suis dit «Pourquoi pas ajouter un autre niveau à nos excursions LVEUP 2021-2022»? Je me suis donc dirigé en solo au Centre Mario Tremblay dans le but d'assister à quelques matchs du fameux Tournoi Provincial Midget d'Alma. Ce tournoi, qui en était à sa 49e édition, est un incontournable ici en région mais cette fois-ci, les choses étaient pas mal différentes alors qu'il se déroule habituellement au mois de janvier mais il a du être décalé à la mi-mai en raison de vous savez quoi. C'était d'ailleurs le 14 mai, premier jour où le masque devenait optionnel... Normalement, on aurait même dû assister à la 50e édition puisque celle de 2021 fut annulée...

C'est assez exceptionnel de voir du hockey en mai, en dehors le la LNH bien sûr (et même là...). La ville a même prolongé sa saison d'ouverture de l'aréna pour qu'il y ait des glaces de disponibles pour ce tournoi.
 
Cette édition comportait quatre sous-catégories M18 soit AA, BB, Juvénile D1 et Juvénile D2. Il s'étirait sur 5 jours, soit du 11 au 15 mai dernier.

Je ne m'étirerai pas beaucoup davantage sur cette excursion, ayant de toute façon déjà parlé du Juvénile D1 lors d'un autre chapitre. En plus, je n'ai pas pu rester bien longtemps, étant quelque peu malade. J'ai vu la deuxième moitié d'un premier match entre les Mustangs de Chicoutimi et le Blizzard de Saint-Augustin-de-Desmaures et ensuite la première période d'un autre match entre le les Lynx d'Alma et les Corsaires de l'École Pointe-Lévy de Lévis, toutes des équipes en Juvénile D1. Donc je n'aurai même pas réussi à ajouter d'autre sous-niveaux à notre liste, comme le M18 AA ou BB.
 

 
Mais bref ce n'est pas très important, je voulais plutôt écrire une finale à ce chouette projet qu'était les Excursions LVEUP 2021-22 où je vous rappelle le concept qui était d'aller voir un match de tous les niveaux possibles à notre disposition, moi et mes collègues puckeux. Et malgré la Covid et autres embuches, on a pas mal réussi notre pari en cochant tous les principaux nivaux d'importance.

Je voulais surtout faire  un petit recap pour admirer notre travail durant cette saison, et peut-être également que vous ne l'avez pas vu passer ou que vous avez manqué des chapitres. Alors voici:


OCTOBRE

Match #1 - Raysheppard - Collégial D1 - Jeannois d'Alma vs. Dragons du Collège Laflèche

Première excursion de la saison où j'ai pu lancé le projet avec un niveau que je me devais de finalement découvrir, le hockey collégial. Mon coup de coeur de l'année, les Jeannois ont d'ailleurs connu une saison record où ils se sont rendu jusqu'en demi-finale avant de malheureusement s'incliner. Beaucoup de locaux ont également découvert ce niveau peu connu alors que l'aréna frolait sa capacité lors de plusieurs matchs. Défaite des Jeannois 4-3 en prolongation. J'ai aussi pu voir en bonus un petit match MAHG après ce match des Jeannois.

Un autre tour au Colisée Desjardins de Victo pour Kirk McLean, qui va souvent voir ses Tigres ou bien ses enfants d'âge atome et pee-wee fouler la même glace. C'est d'ailleurs un de ses fils qui fut choisi par les Tigres pour être le «7e joueur» de l'équipe lors de l'hymne national. Victoire des Tigres 5-4 en tirs de barrage.


NOVEMBRE

Un retour au Colisée Jean-Béliveau pour keithacton, qui allait souvent y voir jouer l'ancienne équipe du même nom dans la LHJMQ. Un match inégal, victoire de 8-0 de Longueuil, alors que les Shamrocks n'avaient pas encore remporté la victoire en 19 matchs... Ils avaient alors une fiche de 0-18-1. Histoire de compléter l'information, je voulais savoir la fiche finale des Shamrocks:

Ouch...


Match #4 - keithacton - USports - Redbirds de McGill vs. Gee Gee's d'Ottawa

Un autre retour aux sources pour keithacton sur les terres saintes du Mont-Royal au vénérable Arena McConnell, cette vieille boîte pleine de foil au plafond. Il s'agit d'un lieu mythique pour plusieurs d'entre nous à LVEUP et je suis un peu jaloux de keith d'avoir eu la chance d'y retourner. Je n'habite plus Montréal depuis plusieurs années et quand j'y vais, ça adonne jamais qu'il y ait un match en même temps ou que j'aie le temps d'y aller. Les Redbirds ne sont toutefois plus la puissance qu'ils étaient dans le temps des «Redmen». Défaite des Redbirds 4-1.
 

DÉCEMBRE

Match #5 - keithacton - AHL - Rocket de Laval vs. Stars du Texas
Détour par Laval pour keithacton qui a profité de sa situation géographique avantageuse pour ajouter un niveau d'importance à notre liste avec la Ligue Américaine. Il a aussi profité d'une promotion moitié prix pour le vendredi fou afin d'y aller à rabais. Victoire de 4-3 du Rocket en prolongation.

Match(s) #6 - Raysheppard - Junior AA - Junior A - Tournoi Provincial Junior Mario Tremblay
Faut bien se le dire, je suis un peu moins choyé en terme de niveaux disponibles à ma portée dans mon petit Alma natal comparativement à la grande région métropolitaine. Je dois donc me rabattre sur des petits tournois modestes afin d'ajouter à notre liste. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne s'amuse pas pour autant et durant cette fin de semaine du début du mois de décembre dernier, j'ai en plus profité de l'occasion pour rencontrer un fidèle lecteur, Gabriel Dumouchel, qui est à jamais immortalisé sur ce blog sous le pseudonyme de Bob Kudelski... Cette excursion se déroula en deux partie et lors de cette première journée du samedi, j'ai pu voir plusieurs niveaux différents et plusieurs équipes dont les Aiglons d'Alma, les Cantonniers de Magog et surtout, les Lynx de St-Raymond, le coup de coeur du tournoi pour Bob et moi. 
 
Nulle de 3-3 entre Éperviers de Normandin et Prédateurs de Brossard (AA), victoire de 3-2 des Commandeurs de Pointe-Lévy contre les Seigneurs de Lotbinière (A), victoire des Cantonniers de Magog 3-1 contre les Orioles de Saguenay (A) et finalement victoire de 6-1 des Lynx de St-Raymond contre les Aiglons d'Alma (A).
 


 
Deuxième partie de cette excursion avec la finale du tournoi le lendemain. Cette fois-ci, l'action se déplaçait à l'Aréna Samuel-Gagnon de Saint-Bruno, un village à 10 minutes d'Alma. Bob Kudelski était de retour comme collaborateur et on a pu y revoir notre équipe favorite de la veille, les Lynx de St-Raymond, remporter les grands honneurs dans leur catégorie. On a pu assister à deux des trois finales de ce tournoi et partir avant la 3e puisqu'il était vraiment rendu trop tard et les matchs avaient débordé dans l'horaire.

Victoire 4-1 des Seigneurs de Lotbinière contre Voltigeurs de Drummondville (B) et victoire de 7-2 des Lynx de St-Raymond contre les Cantonniers de Magog (A).

MARS

Match #8 - Raysheppard - Juvénile D1 - Lynx du PWD Alma vs. Corsaires de Pointe-Lévy

Un petit match sans prétention pour se remettre dans le bain après 3 mois d'inactivité dûs à la vague omicron qui est venu casser notre fun. Match nul de 3-3.

Match #9 - keithacton - LNH - Canadiens de Montréal vs. Coyotes de l'Arizona
Un autre gros niveau de rayé sur la liste, gracieuseté de keithacton qui est allé voir ces deux équipes de fond de cave en 2021-22 (quoiqu'il a apparemment vu pire avec les Shamrocks de West Island...) Il en est reparti avec un bobblehead de Guy Lapointe et en sachant qu'il venait d'assister à un pas de plus vers le premier choix au prochain repêchage avec une défaite du CH par la marque de 6-3.



Quelques semaines plus tard, keith a pu profiter d'un match surprise puisqu'il devait voir un autre match du CH le 18 décembre. Ce match dut être annulé et ses billets furent transférés pour le match du 24 avril dernier. Il s'agissait du premier match suite au décès de Guy Lafleur et keithacton put donc être aux premières loges pour rendre hommage à Guy.


AVRIL

Match #10 - Team LVEUP - ECHL - Lions de Trois-Rivières vs. Royals de Reading
Un sommet entre mangeux de pucks de LVEUP où nous avons clanché le 3e niveau en importance en Amérique du nord, la ECHL et les nouveaux Lions de Trois-Rivières. Roadtrip de 4 heures pour ma part et un peu moins pour les autres. Un match d'après-midi toutefois décevant et quelque peu ennuyant où les Lions se sont inclinés par la marque de 2-1.

Match #11 - Raysheppard - LNAH - Marquis de Jonquière vs. Pétroliers du Nord
Un match des séries de la LNAH et le meilleur que j'ai pu voir cette année parmi les excursions que j'ai pu faire cette saison. Également le meilleur match de la LNAH que j'ai pu voir de ma vie. Il y a même quelqu'un qui a jeté un poulet sur la glace et c'est Jeannick Fournier qui a chanté l'hymne national. Victoire trippante de 5-4 des Marquis en prolongation.

Match #12 - Kirk McLean - Collégial D2 - Vulkins de Victoriaville vs. Pionniers de Rimouski
Dernière vraie excursion de la saison qui a permis à Kirk McLean de lui aussi découvrir le hockey collégial mais pour sa part dans la nouvelle 2e division. Défaite de 5-3 des Vulkins.



 

MAI

Match #13 - Raysheppard - Juvénile D1 - Tournoi Provincial Midget d'Alma
Texte que vous avez en main en ce moment. Pas réussi à voir autre chose que du D1 que j'avais déjà vu en mars.


Bon ben c'est ce qui conclut ce petit projet. En tout, on aura vu un total de 16 matchs dans 13 niveaux/divisions différent(e)s. Et un match bonus de la LNH pour keithacton. 

Je suis sur un autre projet pas mal plus imposant en ce moment vous vous en doutez probablement, notre livre «Le meilleur de LVEUP». Si vous vous demandez, ça avance super bien, on a grandement dépassé notre but de financement et on est en train de paufiner tout ça. C'est pour ça un peu que j'écris moins sur le blogue, mais là ça me démangeait un peu de pas écrire assez.

À la revoyure. Peut-être une autre tournée en 2022-23?


jeudi 19 mai 2022

Robert Holland










Né le 10 septembre 1957 à Montréal, Robert "Robbie" Holland fit ses débuts avec les Lions de Longueuil dans le Junior A pour la saison 1974-75. L'année suivante, il rejoint le Junior de Montréal dans la LHJMQ, où il partagea le filet avec Marco Baron,  cumulant des fiches des 34 victoires contre 37 défaites et 5 parties nulles. Lors du repêchage de 1977, les Canadiens de Montréal en firent leur choix de 4e ronde et l'assignèrent aux Voyageurs de la Nouvelle-Écosse, dans la LAH, où il se partagea le trophée Hap Holmes (meilleure moyenne de buts contre) avec Maurice Barrette. Même si les dirigeants du Canadien savaient depuis le mois de septembre 1978 que Ken Dryden pensait prendre sa retraite à la fin de la saison 1978-79, ils n'étaient pas vraiment garnis en jeunes espoirs talentueux devant le filet. Il y avait bien Richard Sévigny qui allait graduer la saison suivante pour seconder Michel Larocque. Cependant, Holland ne connut que deux saisons moyennes avec la Nouvelle-Écosse. Le CH transigea donc ce dernier avec Pat Hughes en août 1979 aux Penguins de Pittsburgh, en retour du gardien vétéran de huit saisons Denis Herron et d'un choix de 2e ronde en 1982.


Avec les faibles Penguins, Holland eu droit à ses premiers coups de patins dans la LNH. Il disputa 34 matchs en 1979-80, aux côtés de Greg Millen, remportant 10 victoires et blanchissant l'adversaire à une occasion. La saison 1980-81 vit Millen prendre le filet le plus clair du temps, reléguant donc Holland à un rôle de spectateur. Il disputa 10 matchs avec Pittsburgh, n'en remportant qu'un seul. Il fut également d'office pour quelques matchs avec les Whalers de Binghamton, mais disputa plus de matchs avec les Checkers d'Indianapolis dans la Central Hockey League. Il ne retourna plus jamais dans la LNH.

Pendant l'entre saison, les Penguins échangèrent les droits de Holland aux champions de la coupe Stanley, les Islanders de New York mais celui-ci demeura avec les Checkers d'Indianapolis. Il faut dire que le filet des Islanders était bien rempli avec Billy Smith et Rolland Melanson. À Indianapolis, Holland agissait comme auxiliaire au choix de 2e ronde des Islanders en 1980, Kelly Hrudey. Ce duo se partagea le trophée Terry Sawchuk  (meilleure moyenne de buts contre) lors des saisons 81-82 et 82-83, en plus du championnat des séries éliminatoires lors de ces mêmes saisons. Lorsque Hrudey se dirigea vers Long Island pour la saison 1984-85, Holland prit la majorité de la charge de travail devant le filet des Checkers, qui évoluaient désormais dans la IHL. La performance de l'équipe fut toutefois décevante, mais Holland récolta malgré tout sa part de victoires, alors qu'il remporta 23 des 31 matchs des Checkers lors de cette saison. L'année suivante, Holland vit moins d'action alors que les Checkers misèrent plus sur Mike Zanier devant les filets. Holland récolta tout de même 18 victoires et disputa également 8 matchs avec les Indians de Springfield dans la AHL, empochant la victoire à 6 reprises.

Il fut de retour dans la IHL pour la saison 1986-87, mais avec les Admirals de Milwaukee, avec qui il disputa sont plus haut total de matchs en une saison, soit 66. Il gagna à 34 occasions et encaissa la défaite dans 31 rencontres. Il prit sa retraite à la fin de cette saison.

vendredi 13 mai 2022

Masque spécial vendredi 13 #5

Cela fait encore 8 mois depuis le dernier vendredi 13 en août dernier. Si vous avez oublié le concept de cette série, je vous partage un masque "qui fait peur", question de vous rappeler la vedette des films d'horreur, Jason Voorhees.

Voici le lien si vous voulez consulter les autres éditions de cette série.  

Aujourd'hui, on se transporte sur l'ancien continent, en Allemagne, pour le masque de Rainer Makatsh.

Rainer Makatsh n'a joué qu'une seule saison avec les Kölner Haie (en "français", les Sharks de Cologne ;) ) les aidant à remporter le titre de la 1ere Division de la Ligue d'Allemagne avec ce masque, avec ces yeux prenant la place de ceux du requin. La version colorisé de cette photo est bien entendu plus magnifique.



Passant toute sa carrière en Allemagne, Makatsch participa au Championnat du monde de hockey de 1970 et aux Jeux olympiques de 1972, en tant que gardien partant pour l'équipe allemande. Mais je ne sais pas si son "masque" à cette époque faisait moins peur que le requin, étant donné la pauvre protection que ça pouvait offrir ...


Me semble qu'une bonne garnotte sur le museau devait faire éclater le plastique ...

mardi 10 mai 2022

L'autre Michel Larocque




Le nom de Michel Larocque n'est pas inconnu des amateurs de hockey. Éternel substitut à Ken Dryden, c'est à ses côtés que "Bunny" a pu mettre la main sur trois de ces quatre trophées Vézina (le dernier étant partagé avec Denis Herron et Richard Sévigny). Mais peu d'amateurs connaissent "l'autre" Michel Larocque.

Petite BD trouvé dans mes recherches Marketplace ...

Fils d'un militaire canadien stationné en Allemagne de l'Ouest pendant la guerre froide, Michel Larocque est né dans la ville de Lahr en octobre 1976. Il débuta le hockey à l'âge de 11 ans. Sa famille déménagea quelques années plus tard à Dieppe au Nouveau-Brunswick, où il pu poursuivre son développement. Rendu au niveau M18, il décida plutôt de s'aligner avec l'équipe de son école secondaire, disputant quelques tournois aux États-Unis, dans la région de Boston, où il put regarder et apprécier le style de jeu universitaire américain. Il se rendit ensuite en Saskatchewan pour s'aligner avec les  Mustangs de Melfort dans la Saskatchewan Junior Hockey League (SJHL), une ligue junior A, où il fut nommé gardien de l'année à sa première saison. Il s'entendit ensuite avec Boston University pour rejoindre leurs rangs après sa deuxième saison avec les Mustangs.


J'ai toujours trouvé toujours bizarre que les gardiens peuvent être assistant ou capitaine dans le circuit universitaire américain

Il rejoint donc Boston University pour la saison 1995-96, où il fit belle figure pendant sa "Freshman Year", remportant 10 de ses 14 matchs. Il se mérita du même coup une place sur l'équipe d'étoiles des recrues. Ces performances lui valut d'être repêché en 6e ronde par les Sharks de San Jose au repêchage de 1996. Il ne perdit que 8 matchs sur 38 dans les deux saisons suivantes, mais ça se gâcha lors de sa dernière saison universitaire, récoltant une fiche de 14 victoires, contre 18 défaites et 3 matchs nuls en 35 parties. Peut-être qu'être le capitaine des Terrier lors de cette saison était trop de pression pour lui …

Avant même son saut chez les professionnels, les Blackhawks de Chicago firent son acquisition des Sharks en août 1999, en retour de leur choix de 5e tour au repêchage de 2000. Il débuta donc son parcours parmi les différentes équipes affiliés aux Blackhawks et étant prêté à d'autres organisations. La saison 1999-2000 le vit donc disputer 4 matchs avec les Generals de Greensboro (ECHL), une partie avec les Lumberjacks de Cleveland (IHL), 4 avec les Flames de St-John's et 13 rencontres avec les Penguins de Wilkes-Barre/Scranton (AHL). Il cumula une fiche cumulative de 8 victoires contre 10 défaites et 3 matchs nuls lors de cette première saison professionnelle.

Pour la saison 2000-2001, Larocque fut assigné aux Admirals de Norfolk dans la Ligue Américaine, où il joua un total de 35 matchs de saison régulière, récoltant 13 victoires. Il fut rappelé par les Blackhawks au début du mois de décembre 2000, afin de seconder Jocelyn Thibault et Rob Tallas. Il fit sa première présence sur une patinoire de la LNH le 25 janvier à Philadelphie. Il vint en relève à Thibault, qui venait d'accorder quatre buts aux Flyers. En près de 33 minutes de jeu, Larocque accorda 1 but sur 8 lancers, dans une défaite de 5-1. Le lendemain, il obtint le départ face aux éventuels champions de la coupe Stanley, l'Avalanche du Colorado. Il ne pu stopper cette machine, perdant son premier départ au compte de 5 à 2. Cinq jours plus tard, il fut de retour devant le filet, affrontant cette fois les Oilers d'Edmonton. Encore une fois, il ne put récolter la victoire, les Blackhawks s'inclinant 3 à 2. 

Il fut ensuite de retour à Norfolk où il termina la saison et disputa 5 matchs éliminatoires. N'étant plus sous contrat avec Chicago, il fut invité au camp d'entraînement la saison suivante de son ancienne équipe, les Sharks de San Jose. N'étant pas en mesure de se tailler un poste avec l'équipe, il prit sa retraite.

Il est maintenant le propriétaire d'une école de gardiens de but, ML28 Hockey. Il a d'ailleurs été nommé entraîneur des gardiens pour la saison prochaine avec la nouvelle équipe de la EHLP, les Hunstmen de la Pennsylvanie.

mardi 3 mai 2022

Joueur oublié des 90's #63 - Calle Johansson

 

 

Carl Christian Johansson, surnommé «Calle», est né à Gothenburg en Suède le jour de la St-Valentin 1967. Ce costaud défenseur de 5'11" et 203 livres gradua dans les différentes divisions du système suédois à partir de 1981 jusqu'à se rendre en première division avec le club de son patelin natal, le Frölunda HC, en 1983-84. Il s'y illustra la saison suivante avec 14 buts et 14 passes en 41 matchs, ce qui lui valut d'être repêché en première ronde, 14e au total, du repêchage de 1985 par les Sabres de Buffalo. Il venait également d'aider la Suède à remporter l'or aux championnats junior des moins de 18 ans.

Il passa ensuite à un autre club, le IF Björklöven, où il joua deux saisons avant de faire le saut en Amérique du nord avec les Sabres. Il couronna toutefois le tout avec un championnat de la Elitserien en 1987 et le titre du joueur junior de l'année en Suède.

 

Il débuta à Buffalo en 1987-88 et se distingua de belle manière avec une récolte de 42 points, ce qui lui valut une nomination sur l'équipe d'étoiles des recrues. La guigne de la deuxième année s'abattit toutefois sur lui lors de sa deuxième saison et au même moment, les Sabres se retrouvèrent avec leurs deux gardiens blessés (Darren Puppa et Tom Barrasso). Ils utilisèrent donc Johansson comme monnaie d'échange pour acquérir Clint Malarchuk des Capitals de Washington. Grant Ledyard et un choix de 6e ronde en 1991 prirent également le chemin de Buffalo, tandis que les Capitals reçurent également un choix de 2e ronde en 1989 en plus de Johansson. Avec leurs choix respectifs, les Sabres et les Capitals repêchèrent Brian Holzinger et le gardien Byron Dafoe respectivement. Surpris de cet échange, Johansson a longtemps cru que c'était son compatriote Bengt-Åke Gustafsson qui aurait fait pression auprès des Capitals pour faire son acquisition.

Johansson débuta donc son long parcours à Washington où il devient la valeur sûre de la brigade défensive pour les 14 saisons suivantes. Son rôle était souvent d'être jumelé avec le défenseur vedette du moment chez les Caps, que ce soit Scott Stevens, Rod Langway, Al Iafrate, Kevin Hatcher ou plus tard Sergei Gonchar. Il récoltait ainsi annuellement son 30-40 points, atteignant des sommets de 52 et 56 points en 90-91 et 91-92.

 

 
En 1992-93, les Capitals, comme le reste de la ligue, explosèrent offensivement. Les Caps établirent un record de la LNH pour le total des buts marqués par les défenseurs avec 94 filets, alors que Hatcher en récolta 34, Iafrate 25 et  Sylvain Côté 21. Pour sa part, Johansson en récolta 7, en plus de 38 passes.
 
Éternellement considérée comme une équipe de milieu de peloton, les astres s'alignèrent enfin pour les Capitals en 1998, alors qu'ils se faufilèrent jusqu'en finale contre les Red Wings. Cette saison-là, Johansson venait de marquer un sommet en carrière de 15 buts. Il obtint ensuite 10 points durant les séries mais lui et les Caps virent leur beau parcours prendre fin lors d'un balayage en règle par les Red Wings qui remportèrent une deuxième coupe d'affilée.




L'équipe rata les séries l'année suivante et s'effrita davantage lors des années subséquentes. Johansson continua d'être fidèle au poste malgré tout, à l'exception de la saison 2001-02 où il se blessa tôt au début de la campagne et ne put revenir qu'en octobre 2002. Il joua ensuite une dernière saison avec l'équipe en 2002-03, jouant cette fois l'entièreté du calendrier. Lors de sa retraite, il détenait le record de la franchise pour les points chez les défenseurs avec 474 points, ayant battu le précédent record de Scott Stevens quelques saisons auparavant. Ce record ne fut battu qu'en février 2020 par John Carlson. Johansson demeure toutefois le défenseur ayant joué le plus de match avec l'équipe avec 983 matchs. Il n'est devancé que par Alex Ovechkin et Nicklas Backstrom, les deux seuls joueurs de l'équipe à avoir franchi le cap des 1000 matchs.

Ayant toujours une année à son contrat avec les Caps mais n'étant pas intéressé à demeurer dans une équipe en reconstruction, l'équipe lui offrit de devenir recruteur. Les Maple Leafs étaient toutefois intéressés à ses services pour la saison 2003-04 mais sans réponse de leur part, il accepta le poste de recruteur avec les Caps. Ce n'est qu'en mars 2004 que les Leafs se décidèrent enfin de lui offrir un contrat pour le restant de la campagne et les séries. Il termina donc officiellement sa carrière après 8 matchs supplémentaires à Toronto ainsi que 4 autres en séries.
 
Après un retour en Suède, la famille Johansson revint dans la capitale américaine en 2012 lorsque le nouvel entraineur des Capitals, son ancien coéquipier Adam Oates, le recruta pour devenir son assistant. Cette expérience ne fut pas fructueuse pour les Caps qui ratèrent de peu les séries en 2013-14, la seule fois depuis 2008, et Adam Oates fut congédié en même temps que le DG George McPhee. Pour sa part, Johansson décida de retourner en Suède. Il est depuis conseiller chez son ancien club, le IF Björklöven.

 

 
 
En 1110 matchs en carrière dans la LNH avec les Sabres et les Capitals, Calle Johansson a récolté 119 buts et 416 passes pour 535 points.





Sources:
hockeydraftcentral.com
novacapsfans.com
nhl.com
eliteprospects.com