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mercredi 17 janvier 2018

Mark Napier








C’est après avoir mené les Marlboros de Toronto à la Coupe Memorial en 1975 que Mark Napier signa avec une équipe professionnelle de la même ville, les Toros de l’AMH.  Le circuit maudit a eu le champ libre pour le signer, puisqu’il n’avait que 18 ans.  La LNH, de son côté, ne permettait à ses équipes de repêcher des joueurs qu’à partir de 20 ans.  L’AMH n’avait pas cette restriction.  Ce contrat fut contesté en cour, mais il a finalement été confirmé.

Le jeune Napier a peut-être atterri dans une équipe faible, entraîné par Bobby Baun, mais il a tout de même attiré l’attention.  Avec ses 93 points, il a terminé au deuxième rang des pointeurs de l’équipe, derrière Vaclav Nedomansky, mais devant Frank Mahovlich.  Sa performance lui a valu le Trophée Lou Kaplan, remis à la meilleure recrue.  Par contre, à la fin de la saison, il dut quitter sa ville natale, puisque les Toros devinrent les Bulls de Birmingham.

Une fois en Alabama, Napier compta pas moins de 60 buts en 1976-77, le troisième total de la ligue.  Il fut également nommé capitaine, bien que du haut de ses 19 ans, il ne constituait pas nécessairement le meilleur exemple, avec ses frasques hors de la patinoire et son occasionnelle présence à un entraînement avec des facultés affaiblies.

Il fut finalement éligible au repêchage de la LNH en 1977.  Son talent suscitait certainement la convoitise, mais il restait toujours au moins un an à son contrat avec les Bulls.  Les équipes ayant besoin d’aide immédiatement passèrent donc leur tour.  Montréal, au sommet, pouvait se permettre d’attendre et le choisit au dixième rang.  Toutefois, bien que le choix de Napier n’était pas mauvais, Sam Pollock aurait pu faire encore mieux s’il avait pris Michael Bossy, qui jouait à Laval et que choisirent les Islanders au 15e rang.  La comparaison avec Bossy a suivi Napier pendant tout son séjour à Montréal.

Birmingham n’avait aucunement l’intention de laisser aller son meilleur joueur, autour duquel sa campagne marketing avait été élaborée.  Napier joua donc la saison 1977-78 avec les Bulls.  Au sein d’une équipe qui misait beaucoup sur la robustesse, Napier atteignit son sommet en carrière en termes de minutes de pénalité (90, lui qui n’en a jamais accumulé plus de 33 les autres années), mais sa production de buts baissa à 33.

À l’échéance de son contrat de l’AMH, les Canadiens purent finalement le convaincre de faire ses débuts dans la LNH.  Ainsi, au lieu de disputer ce qui s’est avéré la dernière saison de l’AMH, il remporta la Coupe Stanley avec Montréal.  D’ailleurs, il ne mit pas de temps à s’illustrer puisqu’il compta dès sa première présence sur la glace, contre Bill McKenzie des Rockies.  Par contre, au sein d’une équipe beaucoup plus forte, il n’en compta que 11.

Napier gravit ensuite les échelons et en 1980-81, alors que Guy Lafleur rata plusieurs matchs en raison de blessures, il en marqua 35, un sommet d’équipe, à égalité avec Steve Shutt.


Pour les deux saisons suivantes, il fut le meilleur marqueur du tricolore avec 40.  Pourtant, souvent dans l’ombre de Lafleur, certains lui reprochèrent de ne pas élever son jeu lors des gros matchs et en octobre 1983, il servit d’appât avec Keith Acton pour aller chercher Bobby Smith au Minnesota.  Il ne demeura toutefois pas très longtemps avec les North Stars, puisqu’il fut échangé aux Oilers en janvier 1985.  À la fin de la saison, il remporta sa deuxième Coupe, avec la bande à Gretzky cette fois.

En mars 1987, Napier fut échangé aux Sabres avec Lee Fogolin, contre Normand Lacombe et le futur Nordique Wayne Van Dorp. 

Il s’aligna avec les Sabres jusqu’en 1988-89, après quoi Buffalo décida de l’inviter au camp, mais sans contrat.  Napier décida plutôt de tourner la page sur la Ligue nationale.  En 767 matchs, il montre une fiche de 235-306-541, alors qu’en 237 matchs dans l’AMH, sa fiche est de 136-118-254.

Il alla ensuite jouer quelques années en Italie, où il remporta le championnat des pointeurs en 1989-90 (154 en 42 matchs) et en 1990-91 (118 points en 36 matchs).

À son retour au pays, il fut nommé entraîneur-chef des Majors du Collège St.Michael’s de Toronto dans l’OHL, puis directeur-gérant, mais ses résultats furent mitigés.

Il a par la suite été impliqué dans l’Association des anciens de la LNH.

Sources : "Bassett signs, drafts Kingston’s Linseman" de Wendy Waberton, 17 juin 1977, Ottawa Citizen, p.19, "Pollock pulls some draft surprises" d’Al Strachan, 15 juin 1977, Montreal Gazette, p.23, "Pollock à la défense de Napier" de Réjean Tremblay, 15 juin 1977, La Presse, p.D5, “Viennent-ils de s’offrir un second Wick?” de Réjean Tremblay, 29 octobre 1983, La Presse, p.C1, "Refaire sa vie après le hockey" de Mathias Brunet, 25 octobre 2015, La Presse + (plus.lapresse.ca), hockeydb.com, hockeydraftcentral.com.

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