Bien qu’il y ait plusieurs théories (Halifax, Montréal, Kingston, etc.), on s’entend pour dire que le hockey (en version sur glace) a été inventé au Canada.
Pourtant, la Fédération internationale est une organisation à saveur très européenne. À la base, elle a été fondée à Paris en 1908, sous le nom de "Ligue internationale de hockey sur glace". À l’origine, sa portée n’était effectivement qu’européenne. Ses membres étaient la Belgique, la France, la Grande-Bretagne, la Suisse et la Bohême (la République tchèque) et elle organisait le championnat européen.
Le premier championnat du monde s’est déroulé en 1920, dans le cadre des Jeux olympiques d’Anvers, en Belgique. C’est à ce moment que le Canada et les États-Unis ont adhéré à la fédération, mais ses opérations sont demeurées européennes.
Les Jeux olympiques ont servi de championnats du monde jusqu’en 1968, mais c’est en 1930 qu’eut lieu le premier tournoi en dehors du cadre olympique. À partir de ce moment, il y eut un tournoi annuel, mais il était presque toujours tenu en Europe.
Le tournoi eut lieu aux États-Unis en 1932 et
en 1960, mais c’était dans le cadre des Jeux.
En 1962, il s'est tenu au Colorado.
Malgré qu’il soit à l’origine du sport et le pays le plus médaillé, le championnat du monde ne s’est pas tenu au Canada avant 2008, à Québec et à Halifax. Pendant ce temps, il s’est tenu quatre fois en Autriche, deux fois en Italie et deux fois en Grande-Bretagne, des pays aux traditions moins évidentes. Il est vrai qu’en se tenant au printemps, l’attention de l’Amérique du Nord se porte à ce moment de l’année plutôt vers les séries de la coupe Stanley que vers le championnat du monde, bien que Québec et Halifax ont démontré qu’un tournoi de qualité pouvait y être organisé.
La situation est différente pour la version junior (que nous aurons cette année à Montréal et Toronto). En fait, c’est tout l’inverse. Étant donné le grand succès populaire qu’il connait ici, il se déroule souvent au Canada ou lorsqu’il a lieu aux États-Unis, c’est tout juste de l’autre côté de la frontière, comme à Buffalo, où les Canadiens peuvent remplir les estrades.
Malgré qu’il soit à l’origine du sport et le pays le plus médaillé, le championnat du monde ne s’est pas tenu au Canada avant 2008, à Québec et à Halifax. Pendant ce temps, il s’est tenu quatre fois en Autriche, deux fois en Italie et deux fois en Grande-Bretagne, des pays aux traditions moins évidentes. Il est vrai qu’en se tenant au printemps, l’attention de l’Amérique du Nord se porte à ce moment de l’année plutôt vers les séries de la coupe Stanley que vers le championnat du monde, bien que Québec et Halifax ont démontré qu’un tournoi de qualité pouvait y être organisé.
La situation est différente pour la version junior (que nous aurons cette année à Montréal et Toronto). En fait, c’est tout l’inverse. Étant donné le grand succès populaire qu’il connait ici, il se déroule souvent au Canada ou lorsqu’il a lieu aux États-Unis, c’est tout juste de l’autre côté de la frontière, comme à Buffalo, où les Canadiens peuvent remplir les estrades.
La Coupe Magnus |
Louis Magnus, France (1908-12, 1914)
À la base, il était patineur artistique. La ligue et la coupe de France porte son nom.
Henri Van den Bulcke, Belgique (1912-14,
1914-20)
Van den Bulcke a été joueur et évidemment,
administrateur.
Peter Patton, Grande-Bretagne (1914)
En plus d’avoir été joueur, militaire et
fondateur de la fédération britannique, Patton a été brièvement président de la
fédération internationale.
Max Sillig, Suisse (1920-22)
Sillig a participé aux Jeux d’Anvers en 1920.
Paul Loicq, Belgique (1922-47)
Comme Patton, il a été militaire et comme
Sillig, il a été joueur et participé aux Jeux d’Anvers.
Fritz Kraatz, Suisse (1947-48, 1951-54)
Aussi joueur, il a remporté une médaille de
bronze au Jeux de St-Moritz, en Suisse, en 1928.
George Hardy, Canada (1948-51)
C’est finalement en 1948 qu’un premier canadien
prit la tête de la fédération internationale.
Avant de faire son chemin du côté administratif, Hardy avait été
entraîneur des Golden Bears de l’Université de l’Alberta.
Walter Brown, États-Unis (1954-57)
Brown a eu une influence majeure sur la scène
sportive de Boston. Son principal fait d’armes
est d’avoir fondé les Celtics et cofondé la BAA, l’ancêtre de la NBA. Président de l’Association athlétique de
Boston, il était au cœur de l’organisation du fameux marathon. Il a aussi mis sur pied les Ice Capades et
été propriétaire des Bruins et du Garden.
Mais au-delà de son rôle d’entrepreneur
sportif, il a aussi été entraîneur des Olympics de la Eastern Hockey League et
de la première équipe américaine à avoir remporté le championnat mondial, en
1933.
John « Bunny » Ahearne, Grande-Bretagne (1957-60,
1963-66, 1969-75)
Bien que né en Irlande, c’est au
sein de la fédération britannique qu’Ahearne s’est fait remarquer. Il a entre
autres été gérant de l’équipe britannique aux Jeux de Garmisch-Partenkirchen en
1936, qu’il a mené à la médaille d’or en utilisant presque seulement des
joueurs nés en Grande-Bretagne, mais ayant grandi au Canada…
Robert Lebel, Canada (1960-63)
Lebel est le deuxième et dernier
canadien à avoir occupé la présidence de l’IIHF. Originaire de Québec, il
s’est impliqué dans sa région, avant de devenir président de la Ligue senior
interprovinciale de 1944 à 1947, puis de Q.A.H.A (aujourd’hui Hockey Québec) en
1945-46, puis de 1951 à 1958.
Il a été président de
l’Association canadienne de hockey amateur de 1957 à 1969, puis
président-fondateur de la Ligue junior A du Québec (résultat de la fusion de
deux circuits, qui deviendra la LHJMQ), de 1969 à 1975.
De 1976 à 2005, une division de
la LHJMQ a porté son nom. On remet toujours le Trophée Robert-Lebel à l’équipe
de la ligue avec la meilleure moyenne de buts alloués.
De 1955 à 1957, il a été maire de
Chambly, où un boulevard et un aréna portent son nom.
William Thayer Tutt, États-Unis (1966-69)
Tutt est né en Californie, mais a
grandi à Colorado Springs.
Impliqué avec la NCAA, il joua un
rôle clé pour que les dix premiers championnats de hockey division I se
tiennent dans sa ville, de 1948 à 1957. Il en fut de même pour les championnats du monde, alors que Colorado
Springs fut en 1962 la seule ville américaine à les recevoir (en dehors du
cadre des Jeux olympiques).
Tutt réussit également à y
attirer le Comité olympique des États-Unis et la Fédération américaine de
patinage artistique.
Günther Sabetski, Allemagne (1975-94)
Journaliste d’affaires, puis administrateur de
diverses ligues, il fut l’un des fondateurs de la Fédération de hockey
d’Allemagne de l’Ouest en 1963.
René Fasel, Suisse (1994-)
D’abord joueur, puis arbitre et ensuite
dentiste. De 1982 à 1985, il fut à la
tête de la commission des arbitres de la ligue suisse, puis de la ligue
elle-même.
Sa réalisation principale à la présidence de
l’IIHF demeure l’intégration des joueurs de la LNH aux Jeux olympiques, ce qui n'est pas une mince affaire, considérant que la Fédération et la Ligue nationale évoluent en parallèle la plupart du temps. Espérons qu’il parviendra à s’entendre avec
Gary Bettman pour 2018…
En 108 ans, l’IIHF n’a donc eu comme président un
canadien que pendant six ans, le même nombre que pour un américain. Étrangement, des pays européens avec une
forte culture de hockey comme la Suède, la Finlande, la République tchèque et
la Russie n’ont jamais vu l’un des leurs à la tête de la fédération (Évidemment, le contexte de la Guerre froide
aurait rendu la chose difficile pour ces deux derniers pays).
D’un autre côté, la Suisse (qui a tout de même
atteint un certain niveau au hockey) a vu trois des siens à la présidence et
ce, pendant 28 ans. Et un poids plume
comme la Belgique a vu deux des siens sur ce siège pour un total de 32 ans…
Sources : legendsofhockey.net,
lhjmq.qc.ca, rds.ca/pantheon, wikipedia.org.
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