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vendredi 30 septembre 2011

Syd Howe


Si, cet hiver on honorera Mark Howe au Temple de la Renommée, cela fera en sorte que trois anciens joueurs des Red Wings portant le nom de famille Howe seront maintenant des membres du Temple de la Renommée. Trois? Oui, il y aura donc Mark et son légendaire papa Gordie qui forment un des rares duo père/fils intronisé au Temple, mais il y a également Syd Howe qui est un ancien des Red Wings qui fut intronisé au Temple. Ce dernier par contre n'était pas un membre de la vénérable famille de Gordie. Mais en raison du fait qu'il porte le nom de famille et qu'il a joué avec la même équipe que l'un des plus grands joueurs de tous le temps, il sera toujours connu comme l'autre Howe et non comme un grand joueur de l'histoire des Wings comme il se devrait...

Sydney Harris Howe est né en 1911 à Ottawa. C'est à l'âge de 18 ans qu'il débuta sa carrière professionnelle en 1929-30 avec les Senators d'Ottawa après un parcours dans le milieu junior local assez remarqué où notamment il mena les Gunners d'Ottawa en finale de la Coupe Memorial en 1928. Il joua 14 matchs avec l'équipe, 12 en saison et deux en séries éliminatoires, lors de cette saison. La saison suivante, les Senators l'envoyèrent à la nouvelle équipe des Quakers de Philadelphie, les anciens Pirates de Pittsburgh. Le jeune joueur des Quakers récolta un respectable 20 points donc 9 buts, ce qui n'est pas si mal pour une équipe qui ne marqua que 76 buts en 44 matchs et en laissa passer pas moins que 184.



Après avoir joué l'unique saison de cette équipe qui compétitionne avec les Blackhawks de 1926-27 et les Capitals de Washington de 1974-75 pour le titre d'équipe la plus "poche" de l'histoire de la NHL, Howe ne put retourner avec les Senators d'Ottawa, ces derniers ayant suspendu leurs activités pendant la saison 1931-32. Howe fut réclamé par les Maple Leafs qui l'envoyèrent passer la majeure partie de la saison avec leur club-école des Stars de Syracuse. Il ne joua en tout que trois matchs avec l'équipe de Conn Smythe, alors une puissance de la NHL.


Lorsque les Senators reprirent leurs activités pour la saison 1932-33, Howe revint avec l'équipe de la capitale du Canada à nouveau. Bien qu'encore jeune, Howe démontra assez bien de qualités pour être nommé capitaine de l'équipe lors de la saison 1933-34. Lorsque les Senators prirent le chemin de St-Louis pour devenir les Eagles en 1934, Howe prit avec l'équipe la direction du Missouri et maintint son titre de capitaine. C'est durant cette saison 1934-35 que la carrière prit un tournant important. La nouvelle équipe de St-Louis étant aux prises avec des difficultés financière, ne serait-ce que pour couvrir ses frais de transport assez exorbitants du Midwest vers les autres villes, elle décida de vendre son jeune capitaine aux Red Wings. Après plusieurs saisons un peu tumultueuses avec des équipes aux finances précaires, Howe pouvait non seulement joindre une équipe un peu plus stable, mais devenir une des pièces qu'il manquait aux Red Wings pour devenir une véritable puissance...

Dès sa première saison complète avec les Red Wings, en 1935-36, Howe agit comme un joueur important des Red Wings dans la conquête de la première Coupe Stanley de l'histoire de l'équipe. Howe était même sur la glace du Forum de Montréal contre les Maroons le 25 mars 1936 alors que Mud Bruneteau marqua un but dans ce qui allait terminer la plus longue partie de l'histoire de la NHL. Detroit élimina par la suite les Marroons en 3 pour aller éliminer les puissants Leafs en 4 (c'était des séries 3 de 5) pour remporter son premier championnat de la NHL. Les Red Wings répéteront l'exploit la saison suivante, devenant la première équipe américaine à remporter consécutivement la Coupe Stanley. À cette époque, les succès des Red Wings aidèrent à faire en sorte de considérer Detroit comme "Hockeyville USA". Ce sont les succès des Red Wings plus d'une décennie plus tard qui feront en sorte de consacrer cette appellation...

Howe devitn rapidement un des joueurs les plus important des Red Wings, lors de la saison 1941-42, on le nomma capitaine. C'est lors de cette saison que les Red Wings atteignirent la finale de la Coupe Stanley et s'inclinèrent après avoir échappé une avance de 3-0 dans la série face aux Leafs. L'année suivante, la troupe de Howe, qui céda son "C" à Sid Abel au début de la saison, se vengèrent et remportèrent la Coupe Stanley pour une troisième fois de son histoire.

Syd Howe connut un match spectaculaire le 4 février 1944 alors qu'il récolta six buts. Le record à l'époque était celui de 7 de Joe Malone qui tient toujours de nos jours, mais on avait marqué 6 buts seulement qu'à deux époques auparavant. D'ailleurs, depuis ce temps, seulement deux joueurs, Red Berenson et Darryl Sittler, ont marqué six buts durant un match. La chose est donc vraiment impressionnante...

Lorsqu'il prit sa retraite en 1945-46, Syd Howe était le meilleur pointeur de tous les temps de la NHL avec 528 points en 697 matchs. Sa meilleure saison fut en 1943-44 où il récolta 60 points dont 32 buts en 46 matchs. Vous voyez donc à quel point il était bon...

Quand il prit sa retraite, il retourna jouer avec les Senators d'Ottawa, alors un club senior dans la Ligue du Québec. Il était alors le dernier joueur actif ayant joué avec les Quakers de Philadelphie, les Senators d'Ottawa et les Eagles de St-Louis...

Il fut intronisé au Temple de la Renommée en 1965...

Il mourut en 1976 à l'âge de 64 ans...

Howe était donc une véritable vedette de la première heure des Red Wings dont le nom de famille a fait en sorte d'être oublié non seulement dans l'histoire des Red Wings de Detroit, mais de la NHL car il a beaucoup aidé à cimenter la plus glorieuse équipe de hockey américaine...

Des belles passes de jeu vidéo...

Voici quelques vidéos assez cool de jeu vidéo:

Un coup de circuit avec un amorti à RBI Baseball :



Une superbe course de Bo Jackson à Techmo Bowl :


Et finalement, une belle chose. Un match Canadiens-Nordiques à NHL 94 qui se termine avec une superbe remontée et ainsi une victoire du Canadien...


mercredi 28 septembre 2011

Bobby Lalonde





(Deux cartes "Now With", yes!)

En 1968, Bobby Lalonde se joint aux Canadiens Junior de Montréal. Il arrive au sein d’une équipe extrêmement talentueuse qui comprend des joueurs comme Gilbert Perreault, Marc Tardif, Réjean Houle, Guy Charron, Jean-Pierre Bordeleau et André Dupont. L’équipe remporte d’ailleurs la Coupe Memorial et répète son exploit l’année suivante, en 1969-70.

En 1970-71, la plupart de ces joueurs ont atteint la LNH, mais Lalonde, du haut de ses 5’5, y est toujours et se distingue en étant le premier compteur de l’équipe, avec une fiche de 59-68-127. Ceux qui le suivent ne sont pas mauvais non plus : Richard Martin montre une fiche de 71-51-122 et Jocelyn Guèvremont, un défenseur, affiche 22-66-88.

Le jour du repêchage, la taille de Lalonde vient sûrement influencer le rang de chacun. Guèvremont est pris au 3e rang par les Canucks. Richard Martin est sélectionné 5e par Buffalo. Lalonde entend son nom au deuxième tour (17e rang), par les Canucks également.

(Décidément, pendant cette période, les Canucks aimaient bien choisir des joueurs originaires du Québec. Leur tout premier choix de leur histoire, en 1970, est Dale Tallon, aujourd’hui DG des Panthers et originaire de Rouyn-Noranda. À leur deuxième année, ils choisissent d’abord Guèvremont, puis Lalonde.)

Lalonde n’a toutefois pas à rougir de son rang de sélection. Des joueurs ayant fait leur marque suivent. Craig Ramsay (entraîneur des défunts Thrashers l’an dernier) est repêché 19e par Buffalo. Larry Robinson est sélectionné 20e par Montréal et Rick Kehoe entend son nom au 22e rang, par Toronto.

Son passage dans la Ligue Américaine est bref et il se joint aux Canucks au cours de l’année 1971-72. Son style rapide et énergique compense pour le fait qu’il est le joueur le plus petit de la Ligue et qu’il ne pèse que 155 lbs. (À titre de comparaison, il est deux pouces plus petit que David Desharnais et Brian Gionta.) Mais nous sommes tout de même pendant les années 1970. Le style de jeu est très rude et les Broad Street Bullies amènent la Coupe Stanley à Philadelphie en 1974 et en 1975. Pourtant, Lalonde parvient quand même à aligner quelques saisons respectables (20-27-47 en 1972-73, 17-30-47 en 1974-75 et 14-36-50 en 1975-76) et ne se laisse pas intimider.

Après la saison 1976-77, il ne parvient pas à s’entendre avec les Canucks et ceux-ci le laissent devenir agent libre. Il signe donc avec les Flames d’Atlanta, avec qui il connaîtra sa meilleure saison en carrière en 1978-79 (24-32-56).

Au cours de l’année 1979-80, il est échangé aux Bruins, avec qui il joue presque deux ans. En 1981-82, il tente d’abord sa chance avec les Flames (maintenant à Calgary), puis en Suisse, mais des blessures récurrentes aux genoux le forcent à la retraite. Sa fiche globale dans la Ligue Nationale est de 124-210-334 en 641 matchs.

Il habite aujourd’hui dans la région de Toronto.

Son frère Ron a aussi joué dans LNH, de 1972 à 1979, avec les Penguins et les Capitals, mais il est un peu plus grand (5'10).

Sources: hockeydraftcentral.com, hockeydb.com, legendsofhockey.net





mardi 27 septembre 2011

Un portrait de Michel Dion

KeithActon parlait la semaine dernière de Michel Dion, célèbre gardien du début des années 80 au masque de fou... Voici un autre masque cool de Michel Dion sur une image tout autant cool.

Quel masque...


Il s'agit de Michel Dion à l'époque des Racers d'Indianapolis. Cette image datant de la saison 1976-77 est apparu originellement sur un programme de match. Mon scan vient de l'excellent livre de Timothy Gassen intitulé Red, White & Blue - A personal history of Indianapolis Racers Hockey 1974-1979. Il s'agit d'un livre assez complet à propos d'une équipe qui fut plus que la première équipe de Wayne Gretzky et Mark Messier... On y apprend que Michel Dion, qui y fut nommé meilleur gardien de la WHA en 1975-76, était une véritable superstar, y compris avec les femmes...

Ça serait véritablement bien qu'il y ait un livre aussi complet à propos de chaque équipe de la WHA...

L'autre Chris Chelios

Si je vous pose la question à savoir si vous savez qui est Chris Chelios, je suis certain que vous allez me répondre de long en large à propos du fameux ancien numéro 24 du Canadien qui portait également le numéro 7 avec les Blackharwks et les Red Wings. Mais si je vous demande à nouveau la question mais en mettant le mot "l'autre" en plus, vous auriez peut-être plus de difficulté à répondre...

Et bien oui, il y avait un autre Chris Chelios... En fait, il y A toujours un autre Chris Chelios...


Chris Chelios est le cousin du "vrai" Chris Chelios. Tout comme son cousin, Chris est né à Chicago, il a par contre 12 ans de différence avec son cousin. Tout comme le grand défenseur, il a joué son hockey junior au Wisconsin, mais avec l'University of Wisconsin Superior. N'ayant pas été repêché, il a joué, après une saison hors jeu, une campagne dans la ECHL avec les Kingfish de Bâton Rouge en 2000-01 et avec les Mudbugs de Bossier-Shevreport dans la CHL l'année suivante. Suite à ces deux années en Louisiane il prit le chemin de l'Allemagne pour jouer avec Herford et c'est suite à cette saison que sa carrière de hockeyeur professionnelle se termina...

Il est de nos jours directeur hockey du All Seasons Ice Rinks à Naperville en Illinois. Il y dirige son propre programme de hockey sous son nom, le Chris Chelios Hockey... Vous serez tenté de dire qu'il a probablement capitalisé sur son nom toute sa vie, ne serait-ce que pour atteindre le hockey professionnel... Je ne le dirai pas, je ne suis pas comme ça...

Pour plus d'information sur son programme au http://www.chelioshockey.com/

Si ça peut également vous intéresser, sachez que Chris a un frère, Steve Chelios, qui a probablement le record du joueur ayant joué avec le plus d'équipes, si on se fit à Hockeydb...

Nikos Tselios, l'ancien joueur des Hurricanes, est également le cousin de Chris, Steve et l'autre Chris. En fait, une partie de la famille Chelios a prit cette manière d'écrire le nom de famille plus américanisée alors qu'une autre partie a conservé la manière grecque... Nikos est dorénavant également à la retraite et gère, comme son cousin Chris (celui né en 1974), sa propre école de hockey en Illinois.

Fait à noter, lorsque Kristos fut sélectionné par les Hurricanes en 1997 au 22e rang, il devint le premier choix au repêchage de l'histoire de l'équipe après le déménagement de l'équipe en Caroline...


Sachez donc que le vrai nom du "vrai" Chris Chelios est Christos Kostas Tselios...

Désolé si ça vous mélange... Mais sachez que ces cousins fortement imprégnés du hockey auraient influencés leurs cousins résidant en Grèce lors de voyages dans le pays de leur parent en leur montrant à jouer au hockey balle. Apparemment qu'un de leurs oncles, George Spartalis, gérerait une ligue de hockey balle dans l'île grecque d'Evia, berceau de la famille Chelios/Tselios. Je ne sais pas si c'est l'aura du plus célèbre joueur de la famille qui se rend jusqu'en Grèce, mais apparemment que cette ligue attirerait plus de gens lors des matchs que lors des matchs de soccer locaux...

lundi 26 septembre 2011

La place de Ron Hextall dans le mythe de Pelle Lindbergh



Petit texte philosophique sur les Flyers de Philadelphie...

Ça a rapport à l'un des sujets les plus intéressants selon moi de l'histoire de la NHL, le problème de gardien des Flyers... Du moins la symbolique que l'entoure et la place de deux gardiens dans cette histoire. Vous n'êtes pas sans savoir que les Flyers ont toujours eu un gros problème entre les poteaux, surtout dans les dernières années. La récente acquisition d'Ilya Bryzgalov est déjà perçue comme une brisure avec cette tare qui suit les Flyers depuis... Depuis quand déjà? Ah oui, depuis la mort tragique de Pelle Lindbergh... C'est ce que l'on mentionne régulièrement quand on fait référence au fait que les Flyers n'ont jamais eu un gardien stable depuis des décennies...

L'idée est très romantique. Celle d'un gardien décédé dans la fleur de l'âge, dans la gloire et dont l'équipe ne s'est jamais remis de son départ tragique... Cette mention est souvent selon moi en oubliant un très bon gardien de but, Ron Hextall. Quand ce type de discussion survient notamment dans les médias québécois, et que l'on mentionne ainsi que les Flyers n'ont pas connu de bons gardiens depuis Lindbergh, le nom d'Hextall prend toujours une tournure étrange. Quand on mentionne le nom d'Hextall, on balaye toujours son nom du revers de la main? On répond souvent qu'il a peut-être gagné un Conn Smythe, mais sans plus. C'est souvent en oubliant même que le gardien des Flyers au sang chaud a remporté un trophée Vézina... À cela on peut dire que José Théodore en a déjà remporté un, mais quand même...

J'ai toujours été un grand fan de Ron Hextall, même quand il jouait avec les Nordiques. Après tout, il est un des joueurs les plus singuliers que j'ai pu voir. Je crois qu'il est également considéré comme un des grands joueurs des Flyers, du moins un des plus populaires de son histoire. Alors pourquoi ne pas mentionner que le point de départ du problème de régularité au poste de gardien des Flyers vient après Hextall?  Est-ce parce qu'il était un gardien un peu salaud, qu'il est toujours le leader en matière de pénalité pour un gardien, ou bien est-ce mieux de partir le tout d'un histoire tragique?

Dans les deux cas, l'histoire est un construit. Sans rien enlever à l'histoire de ce dernier, la mort de Lindbergh dans un accident de voiture alors qu'il était en état d'ébriété le 10 novembre 1985 n'a rien d'héroïque. C'est l'image en soit du jeune gardien mort en pleine gloire qu'on a retiré pour en faire une image presque mythique dans celle des Flyers qui a porté un ombrage sur la carrière brillante de Ron Hextall au point tel qu'on ne considère plus, du moins ici au Québec, ce dernier comme ayant été un grand gardien. Si on a fait de Pelle Lindbergh une sorte de sacrifié symbolique, une personne qu'on a perdu trop tôt, on a fait de Ron Hextall un gardien sous-évalué malgré le fait qu'il ait connu une carrière où il a remporté non seulement un Conn Smythe, mais un Vézina également... Quoi de mieux que de marquer une traversée symbolique du désert en la commençant avec une perte tragique... Les dramaturges auraient pas pu créer plus brillante trame narrative.

La chose importante dans la création de trame narrative disons mythique (au sens barthien du terme) est de laisser un peu du réel dans la construction. Maurice Richard et son regard de feu qui score des buts avec 4-5 joueurs des Black Hawks sur le dos prime souvent devant le joueur silencieux, tout aussi salaud que ceux qui l'attaquaient et dont la personnalité était effacée. L'important est l'histoire construite avec ce grand joueur pour en faire un mythe. C'est peut-être la même chose dans le cas de Pelle Lindbergh. Sa mort tragique a su occulter les prouesse de Ron Hextall au point même ou sa perte se fait encore sentir de nos jours aux dires de plusieurs.

Tout ça pour dire que j'espère qu'Ilya Bryzgalov apportera une stabilité au poste de gardien des Flyers pour marquer officiellement la fin d'une séquence d'instabilité, malgré certains succès des Flyers au poste de gardien des de l'équipe en orange dont l'origine dépend de l'opinion qu'on a de Ron Hextall...

vendredi 23 septembre 2011

Une carte autographiée de Daniel Alfredsson

L'histoire est assez compliqué... En fait, non... Si vous vous rappelez bien, en novembre dernier, j'ai fais une chronique faisant état du fait que je m'étais acheté un paquet de carte Victory (grosse vie sale, non?). J'avais envoyé trois des six cartes du paquets, les joueurs évoluant au Canada, à ces dits joueurs pour les faire autographier. Trois semaines après avoir envoyé les cartes avec une enveloppe pré-affranchie, j'ai reçu celle de Rene Bourque des Flames. C'était à la fin novembre 2010.

Mais je n'avais pas de nouvelles des autres cartes envoyées jusqu'à cette semaine...

Alors que je suis allé récupérer la poste à ma boîte postale, une petite enveloppe était parmi les sempiternels dépliants de restaurant ou d'agents immobilier de Westmont. Dans l'autobus pour retourner à la maison, j'ouvre l'enveloppe, ne remarquant pas que l'adresse sur l'enveloppe était avec mon écriture de débile, et je vois ceci :





J'ai donc finalement reçu l'autographe du capitaine des Senators d'Ottawa 10 mois après lui avoir envoyé... Quelle étrange signature quand même. Il l'a fait par contre comme un vrai champion, au Sharpie!

Mieux vaut tard que jamais...

Reste maintenant la troisième carte...

Les contributions du vendredi #1

Bon, je vais essayer de faire une petite chronique hebdomadaire. Pourquoi ne pas faire une petite chronique où à tous les vendredi je vais mettre des contributions des lecteurs. Alors si vous avez des scans de cartes, autographiées ou non, ou de revues ou autres choses, envoyez les au martin.itfor@gmail.com et je vais les mettres pour cette chronique du vendredi!

Je vais commencer avec quelques cartes que Jean-François Plouffe m'a envoyé dans la dernière semaine :

Le 11 septembre dernier, je parlais de Garnet "Ace" Bailey, ancien joueur décédé lors des attentats du 11 septembre. Jean-François m'a fait parvenir suite à cet article une autographe de ce joueur avec les Capitals et les Bruins entres autres. On ne se tanne pas du sourire dans le A d'Ace!


Quelques jours plus tôt, j'ai mis en ligne un texte de Benoît AKA KeithActon à propos de Butch Goring. Jean-François m'a envoyé une carte Fleer Greats of the Game 2001-2002. On y voit bien sûr le légendaire casque de Butch!


Voilà, donc vous pouvez m'envoyer vos choses pour une chronique hebdomadaire de contribution des lecteurs...

jeudi 22 septembre 2011

L’effondrement du toit du Civic Center d’Hartford




(Québec étant une ville neigeuse, on leur souhaite de tout coeur de ne pas avoir un problème semblable avec leur nouveau Colisée Vidéotron...)

Les Whalers de Hartford ont débuté leur histoire en 1972, dans l’AMH, sous le nom de « New England Whalers ». Au départ, l’équipe jouait à Boston, d’où le nom « Whalers ». (Hartford, Connecticut n’étant pas sur le bord de l’Atlantique, on n’y trouve pas de baleinier. ) La première saison fut couronnée de succès puisqu’ils remportèrent la première Coupe Avco, emblème de la suprématie de la nouvelle AMH. Mais jouer des matchs au Boston Garden s’avéra difficile. Les Bruins (propriétaires de l’aréna) avaient bien sûr priorité. Après deux ans à Boston, il fut donc décidé de déménager à Hartford.

(Note ITFOR - C'était surtout pour rivaliser le marché de Boston avec les Bruins à une époque où les Bruins dominaient la ville et la NHL qu'on établit l'équipe à Boston. Lire également des articles parus en janvier 2011 sur les Braves de Boston ainsi que celui de septembre 2009 à propos des Whalers pour plus d'informations sur non seulement les Whalers mais le marché de Boston des années 70.)

Comme l’aréna ne fut prêt que pour janvier, ils jouèrent la première partie de la saison 1974-75 à West Springfield (au Big E Coliseum, l’ancien aréna des Indians de Springfield de la AHL), avant de s’installer dans leur nouveau domicile en janvier.

Ils y jouèrent jusqu’au 18 janvier 1978. Il tombait alors beaucoup de neige depuis dix jours. À 4h18 du matin, six heures après la fin d’un match de basketball entre l’Université du Connecticut et l’Université du Massachusetts, le toit s’écroula. En temps normal, l’équipe d’entretien aurait dû être à l'intérieur pour convertir la surface de basketball en surface de hockey, mais exceptionnellement, il y avait du basketball à l’horaire pendant trois jours. Comme il n’y avait pas lieu de refaire la patinoire, le personnel était parti. Par miracle, il n’y eut ni mort, ni blessé.

Les Whalers durent donc déménager à nouveau, au Springfield Civic Center (le nouvel aréna des Indians de Springfield). Ils retournèrent à Hartford à la fin des travaux, en janvier 1980, alors que l'équipe faisait maintenant partie de la LNH. Ils y restèrent jusqu’au déménagement de l’équipe en Caroline, en 1997.

Le Hartford Civic Center avait la particularité d’être adjacent à un centre commercial. (Pour y être déjà allé, je peux vous dire que ça surprend de voir un aréna de la LNH dans un centre d’achat…) La partie commerciale a toutefois été démolie en 2004.

L’aréna a depuis été renommé le XL Center. Il sert de domicile au Whale du Connecticut de la AHL et il est toujours le site de certains matchs de basketball des Huskies de UConn.

Sources: "Pictures: 1978 Hartford Civic Center Roof Collapse" (courant.com), wikipedia.org

La géographie selon la NHL...




Au cas où vous ne le saviez pas, la NHL n'a pas revu ses divisions suite au déménagement des Thrashers d'Atlanta, ce qui fait que les Jets de Winnipeg évolueront dans la division Sud-Est de la NHL.

Si vous trouvez ça un peu étrange que les Jets de Winnipeg évoluent dans la division Sud-Est pour la prochaine saison, sachez que la NHL a toujours eu un sens un peu confus de la géographie et ce, depuis sa création. Ce qui fait que si vous cherchez un prof de géographie pour votre cégep, ne prenez même pas soin de considérer une personne avec une expérience de travail pour la NHL, vous pourriez créer des générations de personnes avec une géographie déficiente. Remarquez qu'on a presque tous un GPS sur nous avec nos iPhone de nos jours, on est plus bien bien des cartographes comme Jacques-Cartier...

Voici des exemples de géographie douteuse de la NHL :

-->Dès les années 20, la NHL comptait plus d'équipes américaines que d'équipes canadiennes. En 1926, la NHL forma deux division, la division américaine et la division canadienne. La division canadienne comptait les Canadiens, les St-Pats/Maple Leafs, les Marroons, les Senators et... les Americans de New York. Donc les deux équipes de New York ne jouaient même pas dans la même division... Mais ce qui m'impressionne le plus, c'est que les Americans ne jouaient pas dans la division américaine...

-->Question d'avoir une géographie encore plus compliquée, quand les Senators devinrent les Eagles de St-Louis, en 1934, l'équipe demeura dans la division canadienne... St-Louis était bien sûr la ville le plus au sud et à l'ouest de la NHL.

-->De 1937-38 à 1967-68, la NHL ne comptait pas de divisions, donc pas de séparations géographiques étranges...

-->Avec l'arrive de 6 équipes en 1967, la NHL fit une séparation géographique assez arbitraire pour aider les nouvelles équipes à se développer en jouant ensemble et ainsi d'avoir une chance théorique de remporter la Coupe Stanley, ou du moins une chance réaliste de jouer en finale (au moins!). Ainsi, les six nouvelles équipes, Oakland, Philadelphie, Pittsburgh, Los Angeles, St-Louis et Minnesota évoluèrent dans la division Ouest alors que les 6 équipes classiques évoluaient dans la section Est. Remarquez que Pittsburgh et Philadelphie sont bien sûr plus à l'est que Detroit et Chicago...

-->Avec la seconde expansion qui vit l'arrivée des Sabres de Buffalo et des Canucks de Vancouver dans la NHL en 1970, on dut réaligner les divisions à nouveau. Les Canucks et les Sabres devinrent ainsi des équipes de l'Est et les Blackhawks de joignirent à la division Ouest. Vancouver, une des villes les plus à l'ouest encore de nos jours était dans l'Est...

-->Avec l'arrivée des Flames et des Islanders en 1972, New York se retrouva dans l'Est alors qu'Atlanta alla dans l'Ouest. L'affaire et un peu anodine, mais les Canucks étaient toujours dans l'Est et les Penguins ainsi que les Flyers dans l'Ouest...

-->Deux ans plus tard, avec l'arrivée de Kansas City et Washington dans la NHL, on adopta le principe de 4 divisions. C'est là que tout se complique.... Suivant une logique que Max Stirner, célèbre chialeux allemand du 19e siècle, aurait traité de mongole. Les divisions n'étaient plus trop géographiques et étaient divisées comme suit :

-Division Norris : Canadiens, Red Wings, Penguins, Kings, Capitals
-Division Adams : Bruins, Golden Seals, Maple Leafs, Sabres (Les Barons allaient demeurer dans cette division en 1976 lorsque les Golden Sealss déménagèrent à Cleveland, faisant ainsi une division un peu plus cohérente géographiquement...)
-Division Smythe : Blackhawks, Blues, Canucks, Scouts, North Stars (Les Rockies du Colorado demeurèrent dans cette division lorsque les Scouts prirent le chemin de Denver et Minnesota se déplaça dans la division Adams lorsque l'équipe fusionna avec les Barons de Cleveland.)
-Division Patrick : Flyers, Rangers, Islanders, Flames

Le Canadien de Montréal, équipe la plus au nord-est, était donc dans la même division que les Kings de Los Angeles, équipe la plus au sud-ouest...

-->Comme tout est un peu mêlant et illogique, la NHL ne fit rien pour tout replacer en 1979-80 alors que 4 équipes de la WHA se joignirent à la NHL, ainsi :
-Les Nordiques se retrouvèrent dans la division Adams avec Minnesota, Toronto, Boston et Buffalo
-Les Oilers et les Jets se virent assignés la Division Smythe qui comptait maintenant 6 équipe, Chicago, Colorado, St-Louis et Vancouver en plus de celles que je viens de nommer.
-Les Whalers dans la division Norris avec Montréal, Los Angeles, Detroit et Pittsburgh
-Les Capitals quittèrent la division Norris pour se joindre à la division Patrick pour rejoindre New York (x2), Atlanta et Philadelphia. Si cette division était quelque peu plus logique que les autres géographiquement, elle le devint moins lorsque les Flames déménagèrent à Calgary tout en demeurant dans cette division.

-->C'est en 1981 qu'on prit finalement le modèle géographique tel qu'on l'a connu dans notre enfance à quelques exceptions près. Les conférences devinrent également basées sur un axe Est-Ouest, ce qui n'était pas le cas avant, mais j'ai voulu vous épargner... À noter que c'est dans ce chambardement que les Maple Leafs se firent envoyer dans l'Ouest... Ainsi les divisions devinrent celles-ci :
-Adams : Canadiens, Whalers, Nordiques, Sabres, Bruins
-Patrick : Flyers, Penguins, Capitals, Rangers, Islanders
-Norris : Maple Leafs, Blackhawks, Red Wings, Blues, Jets, North Stars
-Smythe : Rockies, Oilers, Flames, Caucks, Kings

En 1982, quand les Rockies du Colorado devinrent les Devils du New Jersey, ils se joignirent à la division Patrick (Quel avantage d'avoir une marge de manoeuvre avec une division qui doit avoir 6 équipes) et les Jets prirent le chemin de la division Smythe...

-->On a eu donc ainsi une certaine cohérence géographique dans la NHL pour la première fois de son histoire.

-->Le Lightning de Tampa Bay fut intrégré à la division Norris, division plus orientée vers les équipes du midwest, lorsqu'ils entrèrent dans la NHL.

-->En 1996, les Jets faisaient partis de la division centrale de la NHL et demeurèrent dans cette division lorsqu'ils devinrent les Coyotes de Phoenix jusqu'en 1998.

-->Vous pouvez peut-être trouver que Dallas est un peu loin du Pacifique, mais ils évoluent bien dans la division qui porte le nom de cet Océan encore de nos jours...

Donc évitez les leçons de géographie de la part de la NHL...


mercredi 21 septembre 2011

Le Pool 2011-12 de La Vie Est Une Puck

Drunk on Pool Tables
(Gracieux comme utilisation de table de pool)

Bon, c'est l'heure du retour du Pool de La Vie Est Une Puck!

Allez sur le site Cyberpresse, dans la section Sport, à l'onglet Pool...

Ou cliquez ici : 8==D~~~( . ) ( . )

Vous vous inscrivez et vous joignez le groupe La Vie Est Une Puck en entrant le numéro 154...

Dites à vos amis d'entrer dans le pool, plus on est fous, plus on s'amuse!!!

Pourquoi 154? Parce que c'est le titre du grand album de Wire...







mardi 20 septembre 2011

Björn Johansson



Sans être une Borje Salming ou un Anders Hedberg, Björn Johansson est en quelque sorte un des pionniers en matière d'européens dans la NHL. En effet, lorsqu'il fut repêché en 1976 par les Golden Seals de la Californie au premier tour, il devint le premier européen formé dans le vieux continent à être sélectionné en première ronde. L'essai était risqué, mais le nom de Johansson se promenait depuis un bon moment. À l'époque, ce jeune défenseur était perçu comme étant le digne successeur de Borje Salming, défenseur suédois qui fut sans contredit le premier européen à avoir un impact significatif en Amérique du Nord.

Erik "Björn" Johansson est né en 1956 à Örebro en Suède. En passant, Örebro est cette ville reconnue dans les années 90 pour avoir exporté des dizaines de groupes de musique aussi variées que Millencolin, Nasum, Edge Of Sanity et le fameux band heavy metal Wolf. Pour sa part, Björn Johansson débuta sa carrière avec le Örebro IK, un club de seconde division suédoise. (Ironiquement, cette deuxième division se nommait Division 1 à l'époque.) Johansson démontrait alors d'assez bonnes qualités pour participer aux trois premiers championnats mondiaux juniors, Leningrad en 1974, Brandon et Winnipeg en 1975 et en 1976 à Tampere en Finlande, trois tournois qui n'étaient d'ailleurs pas homologués par la IIHF (le premier tournois "officiel" aura lieu en 1977). Malgré ce fait, Johansson se fit remarquer si bien qu'il fut considéré comme le meilleur "prospect" en vue du repêchage de la NHL de 1976.

Contre toute attente, les Golden Seals de la Californie le repêchèrent au cinquième rang au total. Il devint alors, comme je l'ai dit plus haut, le premier européen formé en Europe à être sélectionné au premier tour. Pour votre information, Bernie Federko, futur membre du Temple de la Renommée, sortit au septième tour et parmi les autres grands joueurs sortis plus tard, on retrouve Randy Carlyle, Mike Liut et Tomas Gradin, compatriote de Johansson qui connaîtra plus de succès dans la NHL.

Le 26 août 1976, donc peu de temps avant la saison de la NHL, les Golden Seals de la Californie annoncèrent leur déménagement à Cleveland pour devenir les Barons. Après 9 saisons très ordinaires, les Barons arrivèrent si soudainement à Cleveland que le manque de tems pour bien organiser l'équipe allait promettre des jours aussi sombres pour l'équipe... Björn Johansson arriva donc dans la Rust Belt américaine plutôt que dans la région de la Baie de San Francisco pour débuter sa carrière nord-américaine. Il fit ses débuts lors du premier matchs des Barons le 8 octobre 1976 contre les Kings de Los Angeles, match qui se termina par une nulle de 2 à 2.


(Comme la plupart des suédois, Johansson portait le casque.)

Björn Johansson fut très rapidement cédé aux Golden Eagles de Salt Lake City de la CHL, club école des Barons qui portait d'ailleurs toujours les couleurs des Seals. Il ne joua que 10 matchs lors de la saison 1976-77 avec les Barons, ne récoltant qu'une passe et un but. Lors de la saison 1977-78, Johansson se promena entre les Barons avec qui il ne joua que cinq matchs sans points, les Dusters de Binhamton, les Americans de Rochesters de la AHL et les Roadrunner de Phoenix de la CHL. Björn Johansson était justement aligné avec les Roadrunner de Phoenix en décembre 1977 lorsque l'équipe fut dissoute...

Ces deux saisons avec les Barons passées plus à se promener dans les ligues mineures qu'avec le piteuse équipe de l'Ohio ont probablement plus découragé Björn Johansson que l'encourager à persévérer, si bien qu'après ces deux saisons, plutôt que de se joindre à l'organisation des Stars lors de la fusion des Barons et des North Stars, il prit un vol aller simple pour la Suède. Celui qu'on attendait comme le prochain Borje Salming ne devint jamais le grand défenseur qu'il fut. Gageons que son encadrement dans cette organisation de fond de cave y fut pour beaucoup...

Outre la saison 1979-80 qu'il passa avec le Västra Frölunda HC Indians, il évolua avec le Örebro IK jusqu'à la saison 1988-89...

Vous savez probablement tous que j'aime bien l'histoire des Barons de Cleveland, mais avouons que ce n'était pas le paradis du hockey. Il est donc fort à parier qu'avec un meilleur encadrement il aurait pu connaître une carrière plus décente...

dimanche 18 septembre 2011

Michel Dion






(Maudit qu'il était laid le chandail des Nordiques avec le logo blanc...)

Doté de plusieurs talents, Michel Dion a joué à de hauts niveaux au hockey et au baseball. En 1970, il choisit définitivement le baseball et s’aligna avec les Expos de West Palm Beach comme receveur. Toutefois, après deux ans, il se rend bien compte que le réseau de filiales des Expos comprend un autre espoir comme receveur qui n’est pas mauvais du tout : Gary Carter, futur membre du Temple de la Renommée. Considérant que ses chances d’accéder au niveau professionnel y sont probablement meilleures, il retourne au hockey, avec le Bleu Blanc Rouge de Montréal de la LHJMQ.

Il est ensuite repêché par les Racers d’Indianapolis de l’AMH. En 1975-76, il se joint à eux pour la deuxième moitié de la saison. Son jeu impressionne au point de lui mériter le trophée Ben Hatskin, comme meilleur gardien de la ligue. En 1977, il se joint aux Stingers de Cincinnati. Il y joue jusqu’à la dissolution de l’équipe en 1979, alors que les Stingers ne font pas partie des quatre équipes de l’AMH (Edmonton, Hartford, Québec et Winnipeg) à se joindre à la LNH.

Faisant partie du repêchage de dispersion, il est repêché par les Nordiques et est devant leur cage pour le premier match Canadiens-Nordiques (qu’on peut d'ailleurs voir dans la section archives de radio-canada.ca). Il joue une cinquantaine de matchs et se tire bien d’affaires, malgré la faiblesse de l’équipe devant lui.

Son début de saison 1980-81 fut toutefois pénible. Puis, le 10 décembre, au Colisée, après avoir accordé quatre buts aux Bruins, il abandonne son filet de son propre chef après huit minutes en deuxième période. Il se dirige alors vers le vestiaire en lançant son équipement. Michel Bergeron est furieux de le voir quitter ainsi et affirme qu’il ne veut plus le voir avec son club. Il sera échangé peu de temps après aux Jets de Winnipeg pour presque rien. Il termine l’année avec eux, qui sont d’une très grande médiocrité cette année-là, avant d’être laissé aller.

Il signe donc comme agent libre avec les Penguins de Pittsburgh pour la saison 1981-82. Il y joue 62 matchs et se distingue suffisamment pour être invité au match des étoiles. Il y reste jusqu’en 1984-85, sa dernière saison dans la LNH (et la première de Mario Lemieux avec l’équipe).

Étant toujours un athlète accompli et polyvalent, il tente par la suite de se qualifier pour le PGA Tour. Il s’en approche mais n’y parvient pas. Il habite maintenant en Caroline du Sud, où il est instructeur de golf.




Sources : greatesthockeylegends.com, « Please meet Michel Dion » de Rich McGowan, 17 mai 2010 (savannahnow.com).

vendredi 16 septembre 2011

Les équipes qui n'ont jamais joué dans la WHA...



La WHA (World Hockey Association) nous a présenté une méchante brochette d'équipes tous les plus étranges les unes des autres. Il y avait, outres les quatre grandes équipes (Nordiques, Oilers, Whalers et Jets), celle qui n'ont jamais déménagé mais ont fini par faire patate (Aeros de Houston, Cougars de Chicago, Roadrunners de Phoenix, Racers d'Indianapolis), celles qui ont déménagées en plein milieu de la saison (Stags du Michigan/Blades de Baltimore, Golden Blades de New York/Knight de Jersey), celles qui ont non seulement pas terminé une saison, mais qui ont du déménager en plein milieu de la saison qu'ils n'ont pas terminés (Spurs de Denver/Civics d'Ottawa) et j'en passe... Cela fait en sorte qu'on avait droit à plusieurs "classes sociales" d'équipes dans cette ligue. Si vous trouvez qu'il y a des équipes ordinaires dans cette équipe, la WHA vous aurait fait trouver que la parité dans la NHL est une belle chose...

Mais la catégorie d'équipe la plus impressionnante, c'est celle des équipes qui n'ont jamais joué un match... Et oui, étrangement, il y a plus d'une équipe qui a virtuellement existé mais n'a jamais joué dans la WHA. Ça montre bien comment cette ligue était mal gérée. Voici la liste :

1- Les Screaming Eagles de Miami - L'équipe des Screaming Eagles est certainement l'équipe de hockey qui n'a jamais joué un match la plus connu de l'histoire. Elle avait même son chandail et son logo. Pour faire une histoire courte (si vous voulez l'histoire longue, j'ai écrit un article à ce propos sur 25Stanley en mars dernier), cette équipe qui devait être une des 12 équipes originales de la WHA se fit connaître en signant des joueurs comme Derek Sanderson, André Lacroix et Bernard Parent pour des millions tout en se préoccupant guère du fait qu'il n'y avait pas d'aréna dans la région de Miami qui peut recevoir du hockey du niveau de la WHA. Je coupe les coins, mais disons que faute d'aréna l'équipe fut contrainte de déménager à Philadelphie pour devenir les Blazers... C'est de cette manière que se conclu la première tentative d'amener du hockey professionnel majeur en Floride...



2- Les Arrows de Dayton - Les Arrows de Dayton étaient également supposés être une des équipes originales de la WHA. Bien avant que l'équipe ne fasse ses débuts, elle fut déménagée à Houston pour devenir les Aeros de Houston. C'est avec les Aeros que les fameux Howe, Gordie et ses fils Marty et Mark, s'aligneront et mèneront à deux championnat de la Coupe AVCO. Bien qu'une des meilleurs équipes de la WHA, les Aeros disparurent une saison avant la fin de la ligue.


3- Les Broncos de Calgary - La ville de Calgary était également supposée accueillir une des 12 équipes originales de la WHA, les Broncos de Calgary. Malheureusement, le propriétaire de l'équipe, Bob Brownridge, mourut avant d'avoir mis sur pied l'équipe et ainsi la franchise fut annulée. Ce sont les Crusaders de Cleveland qui prirent la place l'équipe à titre d'équipe. Les Oilers d'Edmonton, autre équipe originale de la WHA, par contre firent preuve d'opportunisme en décidant de se renommer les Oilers de l'Alberta et de jouer la moitié des matchs locaux à Calgary. Celà ne durera qu'une seule saison. Calgary obtint enfin une franchise en 1975 alors que les Blazers de Philadelphie/Vancouver (anciens Screaming Eagles de Miami) devinrent les Cowboys de Calgary. L'équipe ne joua que deux saisons bien ordinaires avant de disparaître...


4- Les Sharks de San Francisco - Tout comme les trois autres équipes mentionnées plus haut, les Sharks devaient être une des premières équipes de la WHA pour la saison 1972-73. Cette équipe étant dirigée par les propriétaires de la ligue, ces derniers décidèrent de ne pas avoir deux équipes en Californie au début du circuit, l'autre équipe étant les Aces de Los Angeles. L'équipe fut donc vendue et devint les maudits Nordiques de Québec et les Aces de Los Angeles prirent le nom Sharks (un de mes logos préféré de tous les temps)...


5- Les Breakers de la Floride - En 1976, la NHL s'amène à Cleveland et les Crusaders sont contraints de prendre leurs cliques et leurs claques et de foutre le camp de la ville de l'Ohio. C'est ainsi qu'on tenta pour une seconde fois d'amener le hockey de la WHA en Floride, cette fois à Fort Lauderdale. Malheureusement, on ne put encore une fois garantir la construction d'un aréna et on décida de déménager l'équipe au Minnesota où l'équipe allait devenir la deuxième mouture des Fighting Saints, la première étant disparue au milieu de la saison précédente. Cette deuxième mouture (avec un chandail en rouge plutôt qu'en bleu) ne fit pas plus long feu, cessant ses activités après 42 matchs...

6- Les (Pas de noms) de Melbourne - Melbourne, c'est en Floride, pas en Australie. C'est en 1977 qu'on essaya d'amener pour une troisième fois la WHA en Floride, cette fois dans une ville plus au Nord, à Melbourne. C'est lorsque la franchise ayant le plus déménagée de l'histoire, celle des Raiders de New York/Godlen Blades de New York/Knight de Jersey/Mariners de San Diego se cherchait une nouvelle adresse que la Floride fut à nouveau avancée. Le tout ne se concrétisa pas et l'équipe fut simplement dissoute... La Floride n'a donc jamais connu le hockey de la WHA...

mercredi 14 septembre 2011

Trêve de hockey #56 : George Springate




George Springate en est un autre qui a au cours des années touché à plusieurs domaines très variés (voir texte sur Ken Dryden, 1er août 2011).

En 1958, il se joint à la Police de Montréal. Il œuvre en tant que policier, mais il est aussi utilisé à plusieurs reprises comme porte-parole auprès des médias. Il y restera jusqu’en 1969. Entre temps, il fait ses études de droit à McGill, où il en profite aussi pour jouer au football. En 1968, il est repêché par les Tiger-Cats d’Hamilton, mais va plutôt pratiquer le droit. Il s’occupe également de football mineur.

En avril 1970, il est candidat libéral au sein de l’équipe de Robert Bourassa et est élu député de Sainte-Anne. Il se joint ensuite pour la saison 1970 aux Alouettes, comme botteur, lui qui avait offert ses services à l’entraîneur Sam Etcheverry. Si vous êtes moindrement féru d’histoire du Québec, vous avez peut-être déjà déduit qu’il a donc passé son automne 1970 à faire partie de l’équipe gagnante de la Coupe Grey et à être au cœur de la résolution de la crise d’octobre. Son agenda devait être chargé, c’est le moins qu’on puisse dire…



Il sera avec les Alouettes jusqu’en 1972. Il sera réélu député en 1973. En 1976, il sera toujours candidat, mais dans Westmount cette fois, et aussi réélu. Il ne sera pas candidat en 1981. Il sera par la suite commentateur sportif à CBC, professeur de droit à McGill et à John-Abbott et journaliste.

En décembre 1999, il est nommé juge de la citoyenneté à Montréal. En octobre 2008, il est nommé juge principal de la citoyenneté, poste qu’il occupe toujours aujourd’hui, à l’âge de 73 ans.

Sources : Lemay, Daniel, "Montréal Football, Un siècle et des poussières", Les Éditions La Presse, 2006.

cic.gc.ca, cflapedia.com, assnat.qc.ca, “George Springate (1938-) Homme politique, athlète, homme de loi" (bilan.usherbrooke.ca)

dimanche 11 septembre 2011

Sur le nouveau chandail des Senators...


Dans mon article à propos des résultats du dernier sondage, "Phil!" a commenté le fait que je trouvais le nouveau troisième jersey des Senators beau de la sorte :

"Moi jle trouve beau le nouveau chandail des Islanders... c'est plutôt celui des Sens qui ressemble dangereusement au "barber shop" de Canadien"

Sans vouloir m'obstiner sur lequel entre le nouveau chandail des Islanders (Que je n'aime pas plus une semaine plus tard) et celui des Senators est le plus beau, mais une certaine précision historique doit se faire.

Premièrement, si les Senators d'Ottawa n'avaient pas cessé leurs activités en 1934, l'équipe serait la deuxième plus vieille équipe de hockey au monde après les Redmen de l'Université McGill, et incidemment, les doyens de la NHL. Fondés en 1883, les Senators d'Ottawa furent l'une des meilleures équipes des premiers jours du hockey organisé. Au début par contre, l'équipe ne portait pas de nom, elle s'appelait techniquement le Ottawa HC.

Comme il était souvent le cas à l'époque, l'équipe ne portait pas de nom mais était clairement identifiable. Au 19e siècle, on surnommait l'équipe les Generals sans leur donner la dénomination officiellement. Dans les premières années du 20e siècle, les Senators étaient l'équipe à battre du hockey, défendant à 4 reprises la Coupe Stanley. À cette époque, l'équipe était justement nommée les "Silver Seven" en raison du fait que le hockey se jouait à 7, il y avait une position de plus nommé le rover, et qu'ils gagnaient la Coupe Stanley...

Mais à cette époque, les Senators d'Ottawa arboraient déjà un chandail bariolé de style "barber shop" rouge, noir et blanc comme on peut le voir sur cette photo d'équipe de 1905 avec la "Coupe" Stanley :


Le chandail bariolé est donc la marque de commerce des Senators d'Ottawa depuis presque toujours. Même qu'à l'époque où le Canadien adopta son chandail "barber shop", en 1912-13, vous savez celui que tout le monde a conspué pour une raison que j'ignore (JE L'AIME, MOI...), il fut contraint de l'abandonner à la demande des Senators qui revendiquaient la propriété du chandail bariolé dans la NHA. Le Canadien fut même contraint d'abandonner ce chandail au milieu de cette saison en faveur d'un chandail rouge avec une grosse barre bleue au milieu et un "C" similaire au chandail bleu original de 1910 au milieu. Une ligne blanche aux contours de la barre bleue sera ajoutée la saison suivante pour former la fameuse "Habs stripe" que le chandail du canadien possède encore de nos jours. Il y a donc un peu de Senators d'Ottawa dans le légendaire chandail du Canadien...

Pour leur part, les Senators portèrent ce chandail "barber shop" jusqu'à la disparition de l'équipe en 1934. Lorsque l'équipe remporta la Coupe Stanley en 1921, 1923 et 1927, une badge mentionnant que l'équipe était "championne du monde." Les Senators portèrent également en 1914-15 les drapeaux britanniques et canadiens en guise d'effort de guerre sur le torse. Un "O" s'est rajouté en 1929 et est demeuré sur le "chest des joueurs des Senators jusqu'à la fin.

(Alex Connell, légendaire gardien des Senators de 1924 à 1931 ainsi que lors de la saison 1932-33 arborant le chandail avec un "O". Pour votre information, Connell fut intronisé au Temple de la Renommée en 1958.)

Même après la disparition des Senators de la LNH, une équipe nommée Senators évoluant au sein de ligues seniors en Ontario et au Québec continuèrent à porter le fameux chandail bariolé ayant fait la gloire du hockey dans la capitale fédérale depuis des décennie afin de perpétuer la tradition jusque dans les années 50. J'en ai fait allusion récemment dans un article sur les Commandos d'Ottawa.
En 1967, une équipe junior qui allait devenir très populaire fut fondée à Ottawa. Afin de souligner le centenaire de la Confédération canadienne, l'équipe adopta le nom de 67's. En plus de cette symbolique comme nom, l'équipe adopta les couleurs de leurs ancêtres d'Ottawa ainsi que les fameuses barres qui ont caractérisées les différentes époques du hockey dans la capitale fédérale. Ils les arborent d'ailleurs toujours de nos jours.

Pour sa part, les Senators d'Ottawa n'ont seulement qu'adopté les couleurs de l'équipe originale lors de l'arrivée de l'équipe en 1992. La seule vraie référence à cette équipe est apparue seulement il y a quelques années alors que le "O" original fut ajouté aux épaules du chandail des Senators. Ça sera donc la première fois en plus de 20 ans que les Senators arboreront un chandail directement inspiré de leurs ancêtres ayant évolué dans la NHL de 1917 à 1934. À noter que les logos d'épaule sont également directement inspiré des badges portées sur le torse dans les années 20 pour souligner les championnats de la Coupe Stanley de l'équipe.

Par contre, l'an dernier, les Senators de Binghampton, champions de la Coupe Calder en 2011, ont porté un chandail "Vintage" inspiré de celui porté de 1929 à 1934 par les Senators d'Ottawa qui est selon moi plus réussit que celui que portera les Senators d'Ottawa la saison prochaine...

Sérieusement, je le trouve très classe et je trouve qu'en ne prenant pas ce chandail, copie exacte, les Senators passent à côté de quelque chose.

Mais passer à côté de quelque chose, c'est l'histoire des Senators d'Ottawa...

Je pense même que ce chandail doit moins "fucker" votre télévision que celui du Canadien porté un après-midi avant un Super Bowl...

Vous comprenez donc que les Senators n'ont absolument pas copié le Canadien et son très critiqué chandail "barber shop"...

Ah oui...

À noter qu'en 1909-10, les Senators portèrent les lignes à la verticale, ce qui leur attira le surnom en français de "Suisse". Ils revinrent aux lignes horizontales la saison suivante. Pour une fois qu'un surnom français d'une équipe aura de l'effet dans l'histoire du hockey...