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mercredi 30 décembre 2020

Les grands voyageurs #1: David Ling


 
 
Voici aujourd'hui le premier tome d'une nouvelle série sur ce blog, soit sur ces joueurs qu'on qualifie de vagabonds, nomades ou globe-trotters mais surtout passionnés et résilients. On surnomme souvent ces joueurs des ''journeymen'' et on les retrouve à tous les niveaux du hockey professionnel. C'est un sujet qui me fascine et j'ai déjà traité de plusieurs de ces messieurs dans le passé par exemple avec Grigori Panteleev, Mike Sillinger, Gary ''Suitcase'' Smith , les jumeaux Ferraro ou même Brent Gretzky.

Mais aujourd'hui je crois que le choix n'était que trop évident de consacrer ce premier tome à nul autre que le légendaire David Ling.


David Gregory Ling est né à Halifax le 9 janvier 1975 mais sa famille déménagea à l'Île-du-Prince-Édouard quand il était enfant. Il commença ainsi son stage junior un peu loin des radars dans la Ligue Junior A des Maritimes à Charlottetown, où il domina dès l'âge de 15 ans avec une saison de 33 buts, 75 points et 270 minutes de pénalité en seulement 30 matchs. Il gradua ensuite dans la OHL en 1992-93 avec les Frontenacs de Kingston et connut une bonne première saison avec 63 points en 64 matchs. Il figurait également au 3e rang de la ligue avec ses 275 minutes de pénalité.

Frontenacs de Kingston (OHL)
(1992-95)

Ling était un joueur qualifié de ''dirty'' ou ''salaud'' si vous préférez. Il était très combatif et versatile dans le sens qu'il marquait autant avec ses points qu'avec ses poings. Il était cependant loin d'être un prospect garanti pour la LNH par sa petite taille à 5'-9''. Les Nordiques en firent toutefois un choix tardif de 7e ronde (179e au total) au repêchage de 1993. Il enchaîna ensuite deux autres excellentes saisons junior avec les Frontenacs, dont sa dernière en 94-95 où il mena la OHL avec 61 buts. Il termina également 3e pour les points avec 135. Il se mérita ainsi le trophée ''Red Tilson'' remis au MVP de la OHL ainsi que le titre du joueur de l'année dans le hockey junior canadien.

Ces accolades au junior ne firent toutefois pas monter sa cote dans la LNH. Il débuta ensuite son parcours professionnel, mais pas dans l'organisation des Nordiques, étant plutôt échangé aux Flames de Calgary en retour d'un choix de 9e ronde en juillet 1995. Il s'agissait de la première transaction de l'Avalanche après son déménagement de Québec. 

Il passa une saison complète dans l'organisation des Flames mais joua plutôt près de sa patrie, avec les Flames de Saint-John (Nouveau-Brunswick) dans la AHL. Il fut ensuite échangé de nouveau, soit en octobre 1996 aux Canadiens de Montréal en retour de Scott Fraser..

Canadiens de Montréal/Fredericton
(1996-98)


Il passa ensuite deux saisons dans l'organisation montréalaise, mais la plupart du temps à Fredericton (encore près de sa terre natale). Il disputa quand même ses premiers matchs dans la LNH avec le CH mais il ne joua au final que 3 matchs en deux saisons avec le grand club, sans récolter de point. 

Malgré qu'il faisait bien dans la Ligue américaine (66 points en 67 matchs), les Canadiens l'échangèrent aux Blackhawks en mars 1998 en retour de Martin Gendron. Il ne parvint pas non plus à faire le line-up des Blackhawks, alors qu'il passa le restant de la saison dans la IHL, où il joua les trois saisons suivantes, passant des Blackhawks à l'organisation des Stars de Dallas en 2000-01.

Incapable de se rendre à la LNH durant cette ère de trappe et d'obstruction où les petits joueurs ne faisaient pas long feu, Ling ne pensait plus retourner dans la LNH. Il eut cependant un petit coup de pouce de ses contacts en 2001-02 lorsqu'il fut invité à se joindre au Crunch de Syracuse, le club-école des Blue Jackets, alors à leur deuxième année d'existence. 

Aux commandes du Crunch se trouvait son ancien coach à Kingston, Gary Agnew, tandis que le DG et l'assistant-coach des Blue Jackets étaient des compatriotes de l'I-P-É, soient Doug MacLean et Gerard Gallant. 

Il eut dont probablement droit à un peu de pushing et de favoritisme régional, mais Ling parvint à se faire une petite niche dans l'organisation pendant trois saisons où il fit la navette entre la AHL et la LNH. Il joua d'abord 5 matchs en 2001-02 avec les Blue Jackets sans récolter de point. Ensuite il marqua finalement son premier but en 2002-03 avec une fiche de 3-2-5 en 35 matchs ainsi que 86 minutes de pénalité. Il était également capitaine du Crunch durant cette même saison. Ces 5 points furent toutefois sa meilleure récolte dans la LNH. Son rôle dans la LNH demeurait celui d'un pugiliste tandis qu'il était un marqueur et un leader dans l'AHL. Il put toutefois disputer la majorité du calendrier 2003-04 avec les Blue Jackets où il joua 50 matchs (fiche de 1-2-3 et 98 minutes de punition.)

Capitaine et marqueur à Syracuse (AHL)
(2001-04)

Pugiliste dans la LNH à Columbus (LNH)
(2001-04)


Son contrat échu avec les Blue Jackets, Ling signa avec les Maple Leafs pour la saison 2004-05 mais comme la saison fut annulée, il retourna dans la AHL, cette fois à St.John's (Terre-Neuve). Il ne manquait alors que la Nouvelle-Écosse pour compléter son parcours dans toutes les provinces maritimes. Il mena St.John's pour les points avec 88 en 2004-05. Il ne le savait pas encore mais cette saison marqua le véritable début de sa légende de joueur nomade. Il débuta en effet avec les Maple Leafs un long parcours que je vais essayer de résumer le plus brièvement possible tout en gardant quelques éléments croustillants au travers.


Dynamo de Moscou (Superligue)
(2006-07)

 

Comme il n'y avait pas de place pour lui à Toronto à la reprise des activités de la LNH, il quitta donc pour la Superligue de Russie en 2005-06 avec le Spartak de Moscou. En fait, il devait s'aligner avec le Dynamo de la même ville mais ces derniers refusèrent de lui faire signer un contrat avant qu'il ne fasse d'abord un essai de quelques matchs sans salaire. Le Spartak, avec l'aide de son ancien coéquipier Tyler Moss, allèrent donc le voler au Dynamo avec une vraie offre en argent cash...

Il alla cependant rejoindre le Dynamo en 2006-07 et y joua un an. Il revint toutefois au Canada pour être plus près de son père malade l'année suivante et s'aligna donc à nouveau dans l'organisation des Maple Leafs, cette fois avec les Marlies de Toronto dans l'AHL. Il mena d'ailleurs les Marlies pour les points cette année-là. Ses ambitions de retourner dans la LNH étaient toutefois bien derrière lui et il repartit de plus belle en Europe en 2008-09, d'abord en Suisse avec le EHC Biel, et ensuite en Finlande avec le Jokerit d'Helsinki.

Il retourna en Russie pour la saison 2009-10, dans la nouvelle KHL, cette fois avec le Amur Khabarovsk. Il y débuta également la saison suivante, mais quitta la Russie pour toujours avec un autre retour dans la AHL avec les Bruins de Providence pour terminer la saison.

Maple Leafs de St. John's (AHL)
2004-05


 
Blades de Kansas City (IHL)
(1998-2000)

Jokerit d'Helsinki (SM-Liiga)
(2008-09)

Bruins de Providence (AHL)
(2010-11)


 

Il opta ensuite de jouer en Italie avec le HC Val Pusteria, où il joua un an et remporta le championnat d'Italie.

Ensuite, histoire de ne pas s'éterniser trop longtemps dans le même pays plus d'une saison, il fit le saut dans la ligue britannique avec les Panthers de Nottingham. Si vous suivez le compte depuis le début vous vous rendez peut-être compte qu'en plus d'amasser les équipes, Ling avançait également en âge. Il était alors en 2012-13 âgé de 37 ans, et les Panthers lui offraient la chance de jouer tout en lui donnant l'opportunité de préparer son après-carrière. Il décida alors de compléter son MBA (Diplôme en administration des affaires) à l'Université. Fidèle à son habitude, Ling mena les Panthers et la ligue britannique avec 34 buts, 55 passes et 89 points en 52 matchs.

Panthers de Nottingham (EIHL)
(2012-13, 2015-16)



Il devint ainsi un joueur culte à Nottingham où en plus de mener la ligue, il mena les Panthers au championnat de la ligue et fut nommé joueur de l'année. Il devint également une certaine sensation virale, alors qu'un vidéo de lui en train de faire semblant de faire du ski nautique derrière une zamboni circula beaucoup sur les réseaux sociaux...



Bon, j'espère que vous avez pris un petit break avec cet interlude rigolo au Royaume-Uni, parce que ce n'est pas vraiment terminé pour David Ling. Avec son diplôme en poche, Ling se retira du hockey professionnel et retourna en 2013 dans les maritimes travailler pour la commission des alcools de l'I-P-É. tout en jouant toujours au niveau senior, avec les Cee Bee Stars de Eastlink à Terre-Neuve...

Il ne sembla pas garder cet emploi très longtemps puisqu'il termina la saison 2013-14 avec un retour en Italie avec le HC Val Pusteria, son club de 2011-12...

Après une autre courte retraite au début de la saison 2014-15, survint l'appel de la ECHL. En manque de joueurs à la mi-saison, le Beast de Brampton signa Ling pour terminer la saison. Alors âgé de 40 ans, Ling fit très bien contre des joueurs âgés de la moitié de son âge, alors qu'il récolta 9 buts et 41 points en 46 matchs. C'est alors que l'on vit apparaître ce qui est selon moi un des meilleurs surnoms de l'histoire du hockey alors que Ling fut surnommé ''Linger''. Librement traduit, le verbe «to linger» signifie ''qui s'éternise'' ou bien ''qui résiste ou s'oppose à disparaître ou se terminer''

HC Val Pusteria (Serie A - Italie)
(2011-12, 2014)



C'est aussi en 2014-15 que Linger cimenta à jamais sa légende dans les ligues mineures, alors qu'il effectua le tour de maître de disputer 5 matchs en 5 soirs. 

Également en manque de joueurs lors d'un voyage sur la route, les Barons d'Oklahoma City de l'AHL firent appel à Ling pour quelques matchs en mars 2015. En bon coéquipier, il ne voulait cependant pas laisser le Beast au dépourvu mais ne voulait aussi pas laisser passer la chance de retourner dans la AHL à l'âge vénérable de 40 ans... Il s'arrangea donc pour planifier tout un road trip. 

Il joua d'abord le mercredi soir avec les Barons contre les Marlies à Toronto. Comme Brampton n'est pas trop loin de la ville reine, il revint à temps pour le match du lendemain du Beast contre le Rush de Rapid City. Il joua ensuite le vendredi de retour dans la AHL alors que les Barons jouaient à Utica dans l'état de New York, et ensuite le samedi soir contre les Flames d'Adirondack. Il fit ensuite le trajet du retour (en voiture je vous le rappelle) où il fit une escale à Syracuse pour dormir et arriver à temps pour le match du dimanche après-midi à Brampton encore contre le Rush de Rapid City...

Évidemment, vous vous doutez que tout ce mouvement et cette vie de nomade ne devaient pas être idéal pour la vie de familiale et personnelle de Linger... En juillet 2015, il fut arrêté en Floride pour un épisode de violence domestique et de désordre public dans un hôtel de Miami. Il fut libéré le lendemain et les accusations furent plus tard retirées par la plaignante. Ling a d'ailleurs plusieurs ex-épouses et sa vie de hockeyeur nomade semble être la cause de plusieurs de ses divorces.

Petits déboires à Miami (2015)

Après cette saison mouvementée de 2014-15, les Panthers de Nottingham voulaient ravoir leur ancien joueur vedette. Il revint donc en Angleterre pour 2015-16, mais quitta l'équipe à la mi-saison, désirant se rapprocher de ses fils en Ontario. Il termina donc la saison en effectuant un retour avec le Beast. L'équipe venait à ce moment de commencer son affiliation comme 2e club-école du Canadien. Donc 20 ans après ses premiers matchs dans la LNH à Montréal, Ling retrouva un logo du CH sur son uniforme... Toujours efficace, il obtint 42 points à Nottingham et 17 points en 26 matchs à Brampton en 2015-16.

La saison suivante, le Beast n'avait plus de place pour Linger alors qu'il y a un nombre limite de joueurs vétérans à respecter dans la ECHL. Ling croyait alors que son parcours professionnel était finalement terminé et s'établit donc à Hamilton, lui qui ne voulait plus jouer outre-mer ou même loin de la région de Toronto ou du nord-est américain. Il n'avait toutefois pas dit adieu au hockey et joua quelques matchs au niveau senior avec les Generals de Stoney Creek au début de la saison 2016-17. Cependant, surprise! Le Beast avait encore besoin de joueurs à la mi-décembre... Ling termina de nouveau la saison à Brampton avec une fiche de 9-11-20 en 39 matchs.

En 2017-18, Ling était désormais habitué au refrain et avait cessé de déclarer à sa famille et ses amis qu'il avait terminé de jouer. Après quelques semaines au niveau senior avec les Steelhawks d'Hamilton dans la ligue de la Allan Cup, «v'la ti pas» le Beast qui rapplique et rappelle Ling à la mi-saison. Ling déclara aux journalistes que c'est par respect pour le Beast et son entraîneur qu'il revint et qu'il ne jouerait nulle part ailleurs qu'à Brampton. Il déclara également: ''Parfois, je me sens encore comme si j'avais 29 ans...''  

Il joua 12 matchs avec le Beast en 2017-18, récoltant 1 but et 8 points. Il était alors âgé de 43 ans et devint le plus vieux joueur de l'histoire de la ECHL.

Beast de Brampton (ECHL)
(2014-2018
)
 

Quittons alors la carrière de Ling un moment et allons-y avec un petit épisode personnel. Anyway, il doit bien avoir fini à moment donné non? Nous sommes alors en 2018-19 et Ling semble effectivement absent des statistiques de EliteProspects ou hockeydb. De mon côté, je scrute davantage à ce moment les Marquis de Jonquière dans la LNAH, seule équipe intéressante (avec les Sags) que je peux voir à proximité de ma ville à Alma. Mais bref, dans un communiqué publié sur Facebook, «re-v'la-ti-pas» que les Marquis font signer en novembre 2018 un contrat à nul autre que motherfucking David ''Linger'' Ling...  Holy shit. 

Les Marquis voulaient profiter de la dernière journée de signature de joueurs autonomes dans la LNAH pour apporter des renforts à l'équipe. 

Petite parenthèse ici alors qu'au même moment de cette signature, il y avait en coulisses la situation de l'éphémère équipe américaine des Blackjacks de Berlin (au New Hampshire) qui préoccupait la LNAH et ses fans. Après seulement 10 pénibles matchs au début de la saison 2018-19, l'équipe des Blackjacks fut abandonnée par ses propriétaires par manque de soutien et de fonds et la LNAH prit alors contrôle de la franchise. Plutôt que de dissoudre l'équipe et disperser les joueurs, la LNAH opéra l'équipe le temps de trouver un nouveau propriétaire, un nouveau commanditaire et surtout une nouvelle ville. Les Blackjacks devinrent donc pendant quelques semaines le ''Pétrole et Propane Bélanger de la LNAH'' et opérèrent comme équipe itinérante, jouant à ''domicile'' dans l’amphithéâtre des autres équipes...

Inutile de vous dire que je jubilais. Non seulement j'allais avoir la chance de voir et payer mes hommages à un Linger de 43 ans (et bientôt 44 à ce moment) dans l'uniforme vert des Marquis, mais en plus j'aurais la chance de réaliser un rêve de geek de voir un match d'une équipe itinérante! C'était le rêve. Moi qui suis fasciné par ce rare phénomène des équipes qui n'ont pas pu terminer leur saison ou qui jouent exclusivement sur la route... J'allais avoir ma chance lors de ce match du samedi 1er décembre 2018 alors que David Ling et les Marquis étaient en ville (dans leur propre ville mais comme visiteurs) pour affronter le ''Pétrole et Propane Bélanger de la LNAH'' au Palais des Sports de Jonquière.

Malheureusement, je ne me rappelle plus vraiment pourquoi mais je n'ai pas pu assister à ce match. Je pense me souvenir qu'on recevait de la visite à la maison ce soir-là, donc je ne pouvais pas y aller. Mais je me disais que j'allais pouvoir me reprendre dans les semaines suivantes alors que la situation des Blackjacks était encore floue. Sinon je pouvais quand même me rabattre avec un autre match de Ling contre une autre équipe, j'aurais quand même été heureux. 

Encore ici, malheureusement non. Je ne sais pas ce qui s'est passé exactement mais le séjour de Linger à Jonquière n'aura pas porté fruit et n'aura duré que seulement deux matchs, où il ne récolta aucun point et aucune minute de pénalité en plus de terminer à -2. Son dernier match dans ce circuit aura donc été celui que j'ai raté contre les ex-Blackjacks itinérants. Ce rendez-vous manqué avec le destin demeure à ce jour une profonde source de honte pour moi...

Pour ajouter à l'injure pour moi qui adore mettre des photos dans ces articles, je n'ai même pas réussi à trouver de photos de Linger avec les Marquis...

Il quitta donc Jonquière et retourna à Hamilton. Je n'ai jamais trouvé de communiqué de l'équipe ou même un seul tweet explicatif de la part de Ling... Et quelques semaines plus tard, le ''Pétrole et Propane Bélanger de la LNAH'' s'installa à St-Jérôme et se rebaptisa une troisième fois durant la saison, devenant les Pétroliers du Nord de St-Jérôme et tout le monde tourna la page... sauf moi et mes rêves de geek de hockey brisés à tout jamais...

Steelhawks d'Hamilton (ACH)
(2017-2020)

 
Pour sa part et bien pensez-vous que Linger en avait fini du hockey? Et bien non. Il termina la saison de nouveau au niveau senior en faisant un retour avec les Steelhawks d'Hamilton. Il fut même le joueur qui récolta le plus de minutes de pénalité dans cette ligue en 2018-19. 

Il y joua encore tout récemment en 2019-20 où il récolta 6 buts, 18 passes et 24 points en 14 matchs. J'ignore si leur saison dut être annulée à cause de la pandémie mais je crois que même la Covid ou une météorite destructrice ne pourront arrêter David Ling de jouer... Il doit certainement s'être construit une patinoire dans sa cour et doit même y jouer en ce moment-même.

En fait, je crois savoir pourquoi il a quitté les Marquis puisque il est depuis 2018 à l'emploi de IG Wealth Financial comme planificateur financier pour la région d'Hamilton. C'est donc probablement terminé les longs voyages en autobus pour Linger.

Quoique...



Au final, David Ling aura joué professionnellement (ou semi-professionnellement) pendant 23 ans soit depuis sa première saison dans la AHL en 1995-96 jusqu'à sa fin de parcours en décembre 2018 avec les Marquis. Si on inclut ses années et équipes junior en plus de ses équipes outre-mer, semi-pro et senior, on arrondit à 29 ans et il aura porté en tout l'uniforme de 27 équipes au sein de 16 ligues différentes...

Il demeure le dernier joueur repêché par les Nordiques à avoir joué professionnellement. Il m'est difficile de vérifier, mais je crois également qu'il est aussi le dernier joueur actif à avoir joué dans la IHL.

Sa fiche dans la LNH fut de 4 buts et 4 passes pour 8 points en 93 matchs et 191 minutes de pénalité.
Sa fiche combinée dans les mineures et en Europe fut de 385 buts, 732 passes pour 1117 points et 2710 minutes de pénalité.

Son numéro 17 fut retiré par les Frontenacs de Kingston.



Sources:
David Ling trades skates for suits, Habs eyes on the price, 24 avril 2020
David Ling: “Have Skates, Will Travel”, PEI Pucks
No One Loves Hockey Quite Like ECHL's Eldest Statesman David Ling, VICE, 20 avril 2017
Former Frontenac Ling arrested in Florida, The Kingston Whig Standard, 29 juillet 2015
Court in U.S. drops charges against P.E.I. hockey player, The Guardian, 29 septembre 2015
David Ling signe avec les Marquis,
Le Quotidien, 16 novembre 2018
Beast forward Ling,40, plays five games in as many days, Brampton Guardian, 31 mars 2015

lundi 28 décembre 2020

Des programmes violents


 

Comme je suis toujours en train d’amasser des images de programmes, guides médias ou autres publications d'équipes de hockey de toutes sortes, il faut que j'en dompe ici de temps à autres sinon je verrai jamais le bout. Voici donc un petit échantillon de programmes exhibant la violence ou l'intimidation.

Beaucoup de ces programmes proviennent des excellents blogs Hockey Programs ou Fun while it Lasted. D'autres, j'ai trouvé sur eBay ou Google. Histoire de pas faire de scandales (on sait jamais) ceux d'eBay ont un lien pour pouvoir l'acheter si ça vous intéresse.

Checkers d'Indianapolis (IHL) - 1984-85
J'adore cette illustration. Surtout le style du casque du joueur en vert et le goaler au milieu.


Bears de Hershey (AHL) - 1981-82 (eBay)
Beau trou de ''pas de dents'' sur ce joueur des Bears


Robins de Richmond (AHL) - 1973-74
Ce style d'illustration est vraiment années 70. J'avais des livres d'enfants qui ressemblaient vraiment à ça.


Oilers de Tulsa (CHL) - 1982-83
Délicieuse référence à un des éléments forts de la culture populaire de l'époque, Pac-Man...


Bulldogs de Flint (CoHL) - 1992-93


Flint Generals (CoHL) - 1995-96


Blades de Toledo (IHL) - 1969-70
Un de mes préférés et probablement le plus violent de la gang. Si vous regardez attentivement, les petites illustrations dans le bas sont vraiment gore. Le joueur au milieu se fait empaler par un autre joueur et son bâton. Et ce n'est pas exactement clair ce qui arrive au premier à gauche...


Bruins de Boston vs. Blackhawks de Chicago (NHL) - Séries 2013
Plus récent celui-là mais un style rétro évident. Pas le plus violent non plus mais davantage intimidant...


Nordiques de Québec (AMH) - 1976-77 (eBay)
Celui-ci n'est pas violent mais je l'ai inclus pour le caméo de Dave Hanson, le seul vrai Hanson des frères Hanson. Il n'a pourtant joué qu'un seul match régulier avec les Whalers... Alors c'est une de ses rares photos avec l'équipe


Checkers d'Indianapolis (IHL) - 1986-87

 

Voilà. Si vous avez aimé, voici d'anciens liens sur d'autres billets sur d'autres programmes dans le genre:

Des programmes des Oilers
Collection de programmes #1 
Collection de programmes #2
Des vieux programmes des Blackhawks

samedi 26 décembre 2020

Des bds sportives de Gaboury

 

En cherchant dans la BANQ pour mes textes, il m'arrive souvent de tomber sur des trucs encore plus intéressants dans l'immense archive de journaux Québécois que l'on y retrouve. J'ai parfois à parcourir plusieurs pages des cahiers sportifs ce qui fait que je tombe sur de nombreux sujets qui se ramassent ainsi dans ma pile de sujets qui ne fait que monter...

Mais aujourd'hui j'ai gardé ça facile. J'ai ramassé au passage plusieurs petites bd humoristiques de l'inarrêtable et prolifique dessinateur Serge Gaboury. Il était particulièrement occupé dans les années 90 alors qu'on le retrouvait dans Croc, Safarir, Délire, les Débrouillards, 7 Jours et de nombreux autres. En plus de ces nombreuses publications, les habitants de Québec pouvaient en plus le retrouver dans le journal Le Soleil, où il commença à collaborer en 1983 avec son strip ''Le Sport en Folie''. J'ignore s'il y collabore toujours cependant.

Je ne sais pas pourquoi mais je trouve que lire des vieux strips du genre est encore plus amusant en 2020 alors que les blagues et les propos sont complètement désuets et aucunement d'actualité. Peut-être la nostalgie de revoir ce trait particulier des dessins de Gaboury du temps que je lisais Croc et Safarir ou bien le fait d'avoir 30 ans de contexte historique depuis leur publication. Bref c'est pas du grand art ou de la grande comédie mais j'aime bien ces petits dessins.

En voici donc quelques-uns triés sur le volet entre 1990 et 1992.

Cliquez sur chacun pour une meilleure lecture et résolution.

28 janvier 1990

18 février 1990

20 janvier 1991

Comme vous pouvez voir, il s'agit bien d'un quotidien de Québec, alors le sujet que l'on retrouvait principalement dans ces strips était les Nordiques. Alors durant leurs dures années de déboires fin 80 début 90, il devait avoir une manne de sujet comme inspirations pour Gaboury. J'aime particulièrement celle sur Joe Cirella. Je n'étais pas dans le coin à l'époque mais j'ignorais que Joe Cirella avait eu autant de déboires à Québec. Je me rappelais à peine qu'il y avait joué en fait.

Bien sûr je me devais d'en savoir plus. Heureusement dans la même édition on parlait de la transaction. Comme je disais que j'allais faire facile aujourd'hui je ne vais même pas perdre mon temps à vous le résumer. Je vous la partage intégralement ici. Cliquez pour la grosse résolution.


Ensuite et bien si vous lisez la deuxième colonne du premier texte de cette page vous apercevrez le nom d'une autre muse pour les journalistes et caricaturistes de l'époque...

2 décembre 1990

12 mai 1991

11 août 1991

29 septembre 1991

25 décembre 1992


Intéressant de voir que le look de Lindros semble changer à chaque fois...

Ensuite et bien voici une autre tête de turc de Gaboury et des partisans de Québec en 1990.


7 janvier 1990


13 mai 1990


Pour la petite histoire, Sergei Mylnikov était le meilleur gardien russe vers la fin des années 80 et fut le premier gardien russe à jouer dans la LNH après la chute du mur. Il arriva donc à Québec durant la pire saison de l'histoire de la franchise où l'équipe ne récolta que 31 points et fit appel à 7 gardiens, un record à l'époque. Mylnikov arriva en Amérique du nord complètement dépaysé après ses années en URSS. Il aurait d'ailleurs fait une razzia à l'épicerie à son arrivée et s'est ensuite présenté au camp en mauvaise condition physique. 

Il s'ensuit plusieurs différends avec l'entraîneur Michel Bergeron et ses assistants qui ne voulaient plus le voir en peinture après quelques semaines. Il refusa également d'aller prendre du galon dans la Ligue américaine. Il ne remporta qu'une victoire en 10 matchs et quitta pour la Suisse avant la fin de la saison.



Sur la deuxième caricature, on mentionne que Mylnikov aurait parlé en mal de Québec à d'autres joueurs russes et ces propos auraient apparemment trouvé oreille en la personne de Valeri Kamensky:


6 janvier 1991

6 septembre 1991

Mais ça se serait apparemment réglé plus tard...

En voici quelques-unes supplémentaires pour terminer. Je pense peut-être ratisser davantage dans d'autres années. À suivre peut-être pour une deuxième partie.

 

18 mars 1990

8 avril 1990

29 avril 1990

2 septembre 1990

19 mai 1991

27 octobre 1991

17 novembre 1991