Drop Down MenusCSS Drop Down MenuPure CSS Dropdown Menu

jeudi 28 octobre 2021

Les équipes de la ECHL - 4e partie

  

 

Continuons d'emblée avec la suite de la grande INTÉGRALE de toutes les équipes de l'histoire de la ECHL depuis ses débuts en 1988. Et quand je parle d'INTÉGRALE c'est vraiment L'INTÉGRALE alors que j'inclus chaque incarnation de chaque franchise, soit chaque changement de nom, déménagement, fusion, suspension, expansion etc... Ce qui fait en sorte que j'ai presque une centaine de ces équipes à décortiquer et à trouver quelque chose d'intéressant à vous raconter... une tâche parfois assez ardue d'ailleurs.

Allons-y donc... Aujourd'hui nous allons continuer avec les équipes 27 à 36... ça va être long en sale cette série...


Cliquez ici pour les chapitres précédents:
1re partie
2e partie
3e partie

27. Cyclones de Cincinnati (1990-1992)

On retourne dans les premières années de la ligue et encore une fois ça va devenir compliqué avec cette franchise qui connaîtra plusieurs incarnations et pas seulement dans la ECHL...

Les Cyclones de Cincinnati furent une des premières équipes de la ECHL situé dans un marché considéré «majeur» et cette tentative fonctionna puisqu'ils étaient la meilleure équipe de la ligue au niveau des assistances. La performance des Cyclones fut si encourageante que ses dirigeants obtinrent une franchise d'expansion dans la IHL pour la saison 1992-93 qu'ils gardèrent sous ce même nom des Cyclones. C'en fut donc terminé pour cette première incarnation des Cyclones dans la ECHL. L'équipe déménagea alors à Birmingham en Alabama. 

Les nouveaux Cyclones opérèrent dans la IHL jusqu'à la dissolution de cette dernière en 2001. Une nouvelle incarnation de l'équipe réapparut alors dans la ECHL mais ça on le verra plus tard.

28. Bulls de Birmingham (1992-2001)

Les Cyclones furent donc achetés en 1992 et déménagés à Birmingham en Alabama, ramenant une fois de plus le nom des Bulls de Birmingham après ceux de l'AMH (1976-79), de la CHL (79-81) et ensuite une courte tentative dans l'ancêtre de la ECHL, la ACHL en 1983-84. Au cœur de ces nouveaux Bulls, on retrouvait un homme d'affaires du nom de Art Clarkson, une figure emblématique du sport professionnel à Birmingham. Il était aussi propriétaire d'un club de baseball AA, les Barons de Birmingham, qui accueillirent brièvement Michael Jordan en 1994 lors de son essai au baseball.

Les Bulls jouèrent donc un respectable 9 saisons en Alabama, étant généralement un club de milieu de peloton. Clarkson vendit l'équipe en 1998 au moment où les assistances commençaient à décliner. Après quelques autres saisons, les nouveaux propriétaires décidèrent de vendre la franchise à George Shinn, également proprio des Hornets de Charlotte dans la NBA.

C'en était donc fini de cette version des Bulls mais plusieurs années plus tard, soit en 2017, Clarkson ramena une fois de plus les Bulls mais cette fois-ci dans la SPHL. Il mourra 2 ans plus tard.

29. Boardwalk Bullies d'Atlantic City (2001-2005)
 

Ça c'est du nom d'équipe. Donc le proprio des Hornets, d'ailleurs on voit la ressemblance des couleurs, déménagea l'équipe dans le Las Vegas du nord-est, Atlantic City...

Pour l'occasion, il emprunta aux Flyers leur célèbre surnom «Broadstreet Bullies» et l'adapta à la sauce Atlantic City, reconnue mondialement pour sa célèbre promenade côtière. D'ailleurs dans un autre ordre d'idée, si vous ne l'avez jamais écoutée, je vous recommande la série «Boardwalk Empire» où l'histoire se déroule dans cette ville durant la période de la prohibition. C'est violent à souhait. 

Mais bref, les Boardwalk Bullies n'ont jamais été un succès au guichet malgré de performances admirables sur la glace dont la conquête de la Coupe Kelly en 2003. Mais malgré ces succès, les assistances ne dépassèrent jamais plus de 3700 en moyenne et descendirent jusqu'à 2400 en 2004-05, suite à quoi la franchise fut vendue à un groupe d'hommes d'affaires de Stockton en Californie.

30. Thunder de Stockton (2005-2015)

Les Boardwalk Bullies déménagèrent donc en Californie pour la saison 2005-06, soit quelques années après la fusion de la ECHL avec sa rivale dans l'ouest, la West Coast Hockey League (WCHL). Voir mon historique de la ECHL pour en savoir plus. En plus des nouvelles équipes déjà implantées dans l'ouest provenant de la WCHL, de nouveaux marchés s'ouvrirent ainsi pour des clubs de l'est en difficulté comme les Boardwalk Bullies qui déménagèrent donc à Stockton, ville d'environ 300 000 habitants entre San Francisco et Sacramento. 

Le nouveau Thunder de Stockton fut initialement un succès à son nouveau domicile, menant la ligue pour les assistances de 2006 à 2009. C'est toutefois en déclin constant depuis. Le club fut affilié aux Islanders, Oilers et Sharks jusqu'en 2015 lorsque la franchise fut achetée par les Flames de Calgary lors de ce remaniement de 2015 entre la AHL et la ECHL où plusieurs clubs changèrent de ligues et de nom afin de créer une division pacifique dans la AHL. Le Thunder déménagea donc à Glenn Falls dans l'état de New York pour la saison 2015-16 tandis que le club-école des Flames dans la AHL, les Flames d'Adirondack, déménagèrent à Stockton (sous le nom du Heat) et Stockton qui passa donc de la ECHL à la AHL et vice-versa pour Adirondack. 

Mais auparavant, le Thunder s'inclina en finale de la coupe Kelly de 2013 contre les Royals de Reading. Parmi les joueurs développés à Stockton durant cette période ECHL, on retrouve principalement de futurs joueurs des Oilers comme Devan Dubnyk, Mark Arcobello et notre éternel ex-CH Brandon Davidson.

31. Thunder de l'Adirondack (2015 - )

Donc après les Cyclones, les Bulls, les Boardwalk Bullies et le Thunder de Stockton, la franchise retourna dans l'est américain, plus précisément à Glenn Falls, New York dans cette région montagneuse du nom de l'Adirondack. L'équipe garda étrangement le nom du Thunder de l'Adirondack alors qu'au même moment, on retrouvait aussi le Thunder de Wichita, équipe qui est arrivée sur la scène de la ECHL en 2014 (et que l'on verra plus loin). On assista donc (et ça continue depuis) à un de ces bizarres cas «Roughriders vs Rough Riders» où on a l'occasion dans la ECHL de voir un match Thunder vs. Thunder... J'imagine que les fans locaux ne doivent pas vraiment scander «Let's go Thunder!» lors de ces matchs et doivent donc trouver d'autres slogans... Heureusement pour eux, les deux équipes sont dans des conférences séparées, donc ils ne se rencontrent pas souvent.

Le Thunder n'était pas la première équipe à jouer sous le dénominatif géographique de l'Adirondack. Il y eut pendant longtemps dans la AHL les Red Wings (1979-1999), ensuite les IceHawks et le Frostbite dans la défunte UHL. La AHL revint en 2009 avec les Phantoms et ensuite les Flames jusqu'à ce remaniement de marchés discuté plus haut. Les Flames terminèrent toutefois rapidement leur association avec le Thunder qui est désormais affilié aux Devils, ce qui fait aussi plus de sens géographiquement avec leur autre club affilié dans la AHL à Albany.

32. Icehawks de Louisville (1990-1994)

Pas beaucoup d'informations ou de souvenirs de cette équipe éphémère des débuts de la ligue, les Icehawks de Louisville. Ils avaient de beaux chandails basés sur celui des Canucks de l'époque et leur mascotte s'appelait «Tommy Hawk», un des meilleurs noms de mascotte que j'aie jamais vu. La mascotte actuelle des Blackhawks s'appelle aussi «Tommy Hawk» et je me demande si c'est la même que les Icehawks qui aurait gradué dans la grande ligue...

Mais peu de choses à dire sur les Icehawks en tant que tel. Ils se sont rendus en finale en 1992 dans une cause perdante contre les Admirals de Hampton Roads (voir 3e partie). Leurs assistance furent quand même respectables, sans jamais être extraordinaires. La franchise mis en suspens après la saison 1993-94.

Pas grand monde dans leur alumni non plus, le nom le plus notable étant le meneur pour les points dans l'histoire dans la LHJMQ, Patrice Lefebvre, qui y joua une vingtaine de matchs en 1990-91, soit durant sa première saison professionnelle après la LHJMQ.

33. Lizard Kings de Jacksonville (1995-2000)

Après un an d'inactivité, la franchise des Icehawks passa du Kentucky à la Floride et se renomma sous le nom des Lizard Kings de Jacksonville, probablement la seule équipe sportive nommée en honneur de Jim Morrison. Cela pourrait avoir l'air de sortir de nulle part mais techniquement, Morrison est bien né en Floride, plus précisément à Melbourne, une ville plus près d'Orlando que de Jacksonville mais bon... 

Les Lizard Kings s'inclinèrent en finale à leur première saison d'existence en 1995-96 mais ne parvinrent jamais à attirer assez de fans pour survivre et de plus, leur aréna tombait en morceaux. En attendant un nouvel aréna qui n'arriva finalement qu'en 2003, la franchise cessa ses activités pour de bon après la saison 1999-2000. Une autre équipe, les Barracudas de Jacksonville, élut ensuite domicile en 2002-03 dans cette ville, d'abord dans une nouvelle version de la Atlantic Coast Hockey League (l'ancêtre de la ECHL), ensuite dans l'obscure et nébuleuse WHA2 en 2003-04 et finalement dans la SPHL de 2004 à 2008. Ce n'est qu'en 2017 que la ECHL revint à Jacksonville, mais ça on le verra plus tard.

C'en était donc terminé des Lizard Kings en 2000 mais au moins cette équipe avait un marketing du tonnerre...



34. Renegades de Richmond (1990-2003)


Wow. Mais quel chandail...

Les Renegades de Richmond apparurent sur la scène de la ECHL en 1990-91 et étaient à l'époque la 3e équipe établie en Virginie, un des états centraux de la ECHL dans sa première décennie avec la Caroline du Nord, la Pennsylvanie, le Tennessee et l'Ohio. Les Renegades furent respectables sans plus durant leurs 13 années d'existence mais tout cliqua pour eux en 1994-95 alors qu'ils terminèrent premiers de leur division et remportèrent le championnat de la Coupe Riley. 

Ils furent alors aidés en fin de saison lorsque l'équipe fut contactée par l'ex-défenseur étoile Rod Langway qui désirait s'initier au métier d’entraîneur avec eux. Il fut alors amené comme entraîneur-adjoint durant la saison mais décida éventuellement de revenir au jeu après plus d'une saison d'inactivité. Il n'avait joué que 20 petits matchs avec les Capitals lors de sa dernière saison frustrante en 1992-93 mais il avait encore du gaz dans le réservoir à 37 ans. Il joua donc 6 matchs en fin de saison avec les Renegades et participa ensuite à ce parcours vers la coupe Riley où il joua 9 matchs, récoltant 1 but et 1 passe en plus d'apporter sans doute une énorme dose de leadership. La saison suivante, il revint une fois de plus au jeu mais cette fois dans la IHL avec les Spiders de San Francisco. Il revint plus tard comme adjoint à Richmond de 1998 à 2000.

Les Renegades attirèrent une bonne base de partisans mais commencèrent à piquer du nez après l'an 2000. La franchise fut finalement dissoute après la saison 2002-03.

35. Chill de Columbus (1991-1999)


Parallèlement aux succès de la ECHL en Caroline du Nord (Raleigh et Greensboro) qui menèrent à l'arrivée des Hurricanes dans la LNH, une histoire similaire se produisait en Ohio avec le Chill de Columbus. D'ailleurs si comme moi vous vous êtes déjà demandé pourquoi la LNH a choisi Columbus et non Cleveland lors de son retour en Ohio, et bien la réponse provient en partie de la ECHL.

À l'origine du Chill se trouvait un entrepreneur nommé Horn Chen qui obtint une franchise d'expansion dans la ECHL pour la saison 1991-92. Chen avait d'abord l'intention d'installer sa franchise à Cleveland mais son associé David Paitson le convainquit de choisir le marché de Columbus à la place. Menés par l'ancien joueur de la LNH Terry Ruskowski et une base de supporters dévoués, le Chill de Columbus devint la plus populaire des équipes de la ECHL mais cela était surtout dû aux campagnes de marketing du Chill qui firent une sensation de cette équipe et qui firent de l'équipe une sensation en Ohio et même au niveau national alors que leur modèle d'affaire capta l'attention de plusieurs médias.

Ça vaut la peine d'en regarder quelques unes.




Moe Mantha...

Donc le Chill était un succès médiatique, malgré une fiche quand même ordinaire sur la glace, et ils remplissaient leur petit aréna de 5000 places à pleine capacité dont une séquence 83 matchs consécutifs à partir de janvier 1992, ce qui était un record des ligues mineures, apparemment trois fois plus que le record précédent. Leur aréna, le Ohio Expo Center, fut bâti en 1918 et était alors le plus vieil aréna en Amérique du nord à héberger une équipe professionnelle. 

Tous ces succès et cette attention médiatique incitèrent la ville et quelques dirigeants du Chill à aller rencontrer Gary Bettman et la LNH pour une possible équipe d'expansion à Columbus, ce que vous savez arriva par la suite. Le Chill continua ses opérations jusqu'à la fin de la saison 1998-99 et laissa ensuite la place aux Blue Jackets et un nouvel aréna de 21 000 places. Horn Chen fut également actionnaire minoritaire des Blue Jackets à leurs débuts. En fait, ce Chen semblait être un collectionneur de franchises. En plus du Chill, il était propriétaire du Ice d'Indianapolis dans la IHL et fut également le fondateur de la CHL (Central Hockey League) en 1992-93. Il était alors propriétaire de la majorité des équipes de cette ligue et en garda toujours quelques-unes jusqu'à la fusion de la CHL et la ECHL en 2013.


36. Royals de Reading (2001 - )

Voici pour terminer cette partie, les Royals de Reading. Mise en suspens après la saison 1998-99, la franchise du Chill fut ensuite vendue à un consortium comprenant en partie les Kings de Los Angeles (d'où proviennent le nom et les couleurs des Royals) qui établirent leur nouveau club-école secondaire dans cette ville de Reading en Pennsylvanie. 

Les Royals furent affiliés aux Kings jusqu'en 2008, développant au passage des joueurs comme Dave Steckel, Rich Peverley et surtout Jonathan Quick qui y joua 38 matchs comme numéro un en 2007-08 avant de graduer à temps plein et devenir rapidement numéro un avec les Kings. Quick est d'ailleurs un des meilleurs joueurs à avoir gradué de la ECHL dans toute son histoire.

Les Kings se départirent éventuellement de la franchise en 2011 et changèrent d'affiliations à quelques reprises au cours des années suivantes, malgré qu'ils continuent toujours de porter les couleurs des Kings. Ils sont présentement affiliés avec les Flyers. Les Royals remportèrent une fois la coupe Kelly et ce en 2013 contre le Thunder de Stockton vu plus haut. Depuis ce temps, ils ont développé plusieurs autres joueurs de la LNH comme James Reimer et Philipp Grubauer et demeurent assez constants au niveau des assistances et de leurs performances.


On se continue ça dans la 5e partie.


Sources:
Minor league hockey makes an unusual name for itself, Associated Press, 13 octobre 1996
25 years ago, the Richmond Renegades won their only championship, Richmond Times-Dispatch

mercredi 27 octobre 2021

Les excursions LVEUP 2021-22 - #2 - LHJMQ Les Tigres de Victoriaville



Je me demande parfois si RaySheppard et moi on était jumeaux dans une autre vie, tellement on peut avoir les mêmes idées. Tout comme lui, ça fait 2 ans que je veux faire le tour de tout le hockey de haut niveau dans ma région. Mais pour une raison ou une autre, je n'y parvenais pas ou je laissais passer les opportunités. Mais lorsqu'il a lancé ses "Excursions 2021-22", je me suis dit que c'était le moment idéal pour m'y mettre. Ma liste sera semblable à la sienne, ayant sensiblement le même calibre à ma portée. Et comme je suis papa de 2 joueurs de hockey et que j'ai vu des matchs de tous les niveaux mineurs, je ne les mettrai pas dans ma liste.

J'habite à moins de 5 minutes du Colisée Desjardins (anciennement Colisée des Bois-Francs), hôte des matchs des Tigres de Victoriaville depuis leur arrivée dans la LHJMQ suite au déménagement des Chevaliers de Longueuil en 1987. Je m'y rends souvent, sois pour les pratiques/matchs de mes fils au niveau M11 (Atome) et M13 (Pee-Wee), et aussi pour voir "mes" Tigres sur une base semi-régulière. N'ayant pu assister à aucun match lors de la saison passée (merci Covid !), j'y retournais donc pour la première fois en 20 mois. La dernière fois que j'ai mis autant de temps entre deux visites au Colisée était entre les années 2003 et 2008, où j'avais connu une énorme baisse d'envie de suivre le hockey en général. Merci à mes gars pour m'avoir redonné la piqûre !

Depuis la saison 2019-2020, les Tigres offrent le programme "7e joueur". Ce programme donne la chance à un jeune joueur/se de hockey âgé entre 6 et 12 ans, d'accompagner la formation partante des Tigres sur la glace et d'être à leur côté lors de l'interprétation de l'hymne national. Le 4 octobre 2019, mon fils âgé alors de 7 ans y participait. Il était le premier gardien à être "7e joueur" et il faut croire que c'était efficace, car les Tigres avaient alors remporté leur premier match à domicile de la saison.

Dimanche le 24 octobre dernier, les Tigres accueillaient le Drakkar de Baie-Comeau, dans le cadre du "Match en Rose" (les Tigres ont amassé 8128$ pour la cause avec ce match). Après avoir remporté leurs 2 premiers matchs, les champions en titre étaient sur une séquence de 7 défaites. C'était au tour de mon autre gardien de fils, âgé de 12 ans, d'être le "7e Joueur". Allait-il leur apporter la même chance ?

Photo Denis Morin - DM Lephotographe

Photo Denis Morin - DM Lephotographe

Depuis les rénovations du Colisée en 2010, les anciens sièges de bois ont été remplacés par des sièges en plastique gris foncé, et quelques bancs jaunes qui forment le mot "Tigres" entre les sections 11 et 17 inclusivement. Bien que les sièges de bois étaient peu confortables, au moins il n'y avait pas d'accoudoirs pas trop larges qui font que mes fesses de taille 38 ont de la misère à s'asseoir sans frotter sur les bords et être semi-confortable. Note à moi-même : Je dois maigrir. 
 

Outre à ça, le Colisée n'a rien de bien particulier à offrir comparativement aux autres amphithéâtres, surtout qu'il est le deuxième plus petit de la Ligue. La BouTigre est minuscule et il faut être patient pour nos fringales, alors que les concessions alimentaires se remplissent très rapidement.

Pour ce qui est de l'action, ce fut un match âprement disputé et très physique. Après avoir accordé le premier but, les Tigres se sont mis en marche, marquant leurs deux premiers buts en avantage numérique, et prenant une avance de deux buts dès le début de la 2e période, grâce à un tir parfait dans la lucarne par Loick Daigle. Ce petit #24 me fait penser à Paul Byron tellement il explose sur patins. Par ailleurs, je ne m'ennuyais pas du mauvais arbitrage de la LHJMQ. J'ai arrêté de compter le nombre de fois où l'officiel reste planté à regarder un joueur qui commet une plusieurs fautes (genre 8 double-échecs dans le dos dans le coin de patinoire) sans donner une pénalité ... Ça m'enrage au plus haut point !!

Photo Denis Morin - DM Lephotographe

Photo Denis Morin - DM Lephotographe

Les Tigres semblaient être retournés dans leurs habitudes des 7 dernières parties, laissant le Drakkar remonter la pente et reprendre les devants. Heureusement pour mon fils, qui croyait ne pas avoir pu apporter la bonne dose de chance, les Tigres ont créé l'égalité en fin de troisième période. La prolongation n'a pu faire de maître. J'abonde dans le même sens que mon collègue RaySheppard pour les prolongations à 3 contre 3 : Je déteste. En fait, j'aimais l'idée au départ, car les équipes donnaient tout ce qu'elles avaient pour finir le match, mais ça n'a pas duré. De plus en plus, je remarque qu'il y a peu de lancers, le défenseur revient souvent sur ses pas afin de "réorganiser" l'attaque puis cr!$$, ça aboutit pas! 

Les Tigres se sont finalement imposés pendant la séance de tirs de barrage, 2 buts contre 1. On s'est d'ailleurs fait un vilain plaisir à huer les joueurs du Drakkar qui s'élançaient. Rien de méchant, mais ça mettait de l'ambiance, chose qui est peu présente à Victo ... beh !

Photo Denis Morin - DM Lephotographe

Les excursions LVEUP 2021-22 (avec la liste potentielle):
** RaySheppard **
LHJMQ - Saguenéens de Chicoutimi
Ligue de hockey senior du lac au Fleuve
LNAH - Marquis de Jonquière
ECHL - Lions de Trois-Rivières
AHL - Rocket de Laval
Universitaire - McGill, Concordia ou Trois-Rivières
LHJQAAA
M18 AAA - Élites de Jonquière
JMS - Ligue de hockey Midget/Junior AA Saguenay Lac-St-Jean
Juvénile D1 - Lynx Pavillon Wilbrod-Dufour
LNH

** KirkMcLean **
Collégial 2e division
LHJMQ - Tigres de Victoriaville
Ligue Régionale de hockey (Senior A) - Cougars de Warwick
LNAH - Assurancia de Thetford Mines
ECHL - Lions de Trois-Rivières
LHJQAAA - Titan de Princeville
LHSAAAQ - Métal Pless de Plessisville
LNH ?

lundi 18 octobre 2021

Les excursions LVEUP 2021-22 - #1 Jeannois du Collège d'Alma


 
 
Voici un petit projet que j'espère lancer aujourd’hui avec cette excursion. Après plus d’un an où c’était compliqué, voire impossible d’aller voir du hockey, combiné à plusieurs années de complications familiales et un peu/beaucoup de désintérêt passager, j'ai l'intention de me reprendre en main 2021-22 avec l'humble projet suivant, soit d’essayer d’aller voir au moins un match de chaque niveau de hockey à ma disposition, que ce soit du hockey mineur, junior, pro, semi-pro ou professionnel.
 
Pour ceux qui l’ignorent, j’habite au Lac-St-Jean, donc ce sera assez ardu de voir du hockey professionnel. Mais rien n’est impossible, on se planifie d’ailleurs avec la gang de LVEUP d'aller voir un match des Lions de Trois-Rivières, probablement en février selon nos disponibilités. 
 
À priori, je ne compte pas inclure de match du CH dans ce projet. Premièrement parce qu’on parle bien assez du CH comme c'est là et aussi parce que mes moyens ne me le permettront pas vraiment. Pas que je sois pauvre mais disons plus poliment que je suis “tight” et que chaque 20$ compte dans notre budget chez nous. Quelle idée aussi de s'acheter une voiture neuve et d'avoir des vrais projets... Mais en plus des Lions, je vise quand même d’aller voir le Rocket si l’opportunité se présente. Et concernant le CH, je dis ça, je dis rien, mais ne vous retenez pas de m’inviter au Centre Bell ou bien d’organiser un gofundme pour ma mission... Mais ces excursions ne me sont pas exclusives et si mes collègues de LVEUP veulent aussi y contribuer, ce sera avec joie. Même vous chers lecteurs, si ça vous chante, vous pouvez toujours nous envoyer des contributions afin de célébrer davantage la joie d'aller voir du hockey et ce, à n'importe quel niveau. Juste à nous contacter sur Facebook ou dans les commentaires ici-bas.

Vous pouvez d'ailleurs consulter les archives de nos nombreuses excursions passées ici.
 
 

 
Bref, aujourd’hui je commence donc cette (possible) grande tournée des excursions LVEUP 2021-22 avec un match qui me permet aussi de barrer quelque chose sur ma bucketlist, un match des Jeannois d’Alma du réseau collégial québecois. 
 
Quand je dis bucketlist, c’est à dire que ça fait vraiment longtemps que j’essaie d’aller voir cette équipe, sans savoir pourquoi je me suis retenu aussi longtemps. Quand je suis revenu vivre ici en 2014, j’avais en tête de devenir un invétéré de cette équipe, étant donné qu’il s’agit du plus haut niveau que je puisse assister dans un rayon de 30 km. Et moi qui étais jadis un habitué du hockey universitaire avec les Redmen de McGill (renommés Redbirds depuis), la transition vers le collégial avait vraiment du sens. 
 
Mais va savoir pourquoi, les obligations familiales et le mauvais timing m’ont toujours empêché d’y aller. Il est également difficile de trouver des compagnons crinqués pour ces excursions, mes amis proches n'étant généralement pas aussi geeks de hockey que moi. Aussi, il faut se le dire, mais souvent j’ai bêtement oublié que les Jeannois existaient, malgré qu’ils faisaient tout de même partie de mon quotidien professionnel. À mon ancien emploi dans une compagnie de lettrage, je faisais parfois le design pour leurs masques de gardiens, des t-shirts promotionnels de l'équipe en plus de leurs nombreuses bandes de noms.
 
 
Un exemple de mes réalisations pour les Jeannois.

 
Mais aujourd’hui je me suis finalement déniaisé pour ce match au Centre Mario Tremblay entre les Jeannois et les Dragons du Collège Laflèche de Trois-Rivières. Je ne parlerai pas trop de l’aréna en tant que tel, ayant déjà fait mon compte rendu lors d’un match pré-Saison des Sags il y a quelques années.
 
Donc quoi de mieux qu'un petit match de début de saison lors d'un pluvieux dimanche après-midi d'octobre? C'est sur cet élan poétique que je me suis dirigé vers le «CMT», tout fébrile de revoir du hockey en personne depuis je ne sais plus quand. Je crois que la dernière fois avait été la LNAH à Jonquière en 2019 à moins que j'oublie un autre match.

Donc premièrement, qu'est-ce que le hockey collégial? Et bien il s'agit d'un réseau géré par la RSEQ (Réseau du sport étudiant du Québec) comprenant 2 ligues (masculin et féminin) de 2 divisions chacune. Les origines du volet masculin remontent à 1968, soit un an après la création des CEGEP à travers le Québec. Le hockey collégial masculin a depuis évolué sous plusieurs appellations, d'abord le Collégial AA, Collégial AAA et Collégial Majeur. Le réseau arrêta ses activités en 2002 avant de renaître en 2009. Cela explique un peu pourquoi j'ai peu entendu parler des Jeannois à l'époque de mes années de CEGEP comme étudiant dans ce même établissement. J'étais aussi, il faut l'avouer, plus occupé à ingérer des substances illicites dans mes poumons...
 
Désormais nommé «Hockey Collégial Masculin Division 1», il y a présentement 13 collèges participants dont les Jeannois, en place depuis cette reformation de la ligue en 2009. On retrouve ensuite 10 autres équipes en 2e division, une division d'ailleurs toute nouvelle, crée seulement en 2020-21 et n'ayant pas encore pu faire ses débuts jusqu'à cette année. Chez les filles, ce sont 7 équipes en division 1 et 4 autres en division 2. Cette ligue féminine existe depuis 1999 et sa deuxième division est également toute nouvelle.

Les joueurs faisant partie de ce circuit sont âgés entre 17 et 20 ans et selon ce que j'ai pu comprendre, ils proviennent généralement du réseau Junior AAA, M18 AAA (anciennement Midget AAA) ou du réseau scolaire des moins de 18 ans des écoles secondaires membres de la RSEQ. Chaque équipe doit avoir un minimum de 4 joueurs âgés de 17 ans ainsi qu'un maximum de 5 âgés de 20 ans. Il s'agit somme toute d'un bon calibre de jeu. Par exemple, il n'est pas rare de voir certains joueurs obtenir des essais dans la LHJMQ ou d'être appelé en renfort en cas de blessure dans un de ces clubs. Les Sags peuvent d'ailleurs faire quelques rappels du genre chez les Jeannois au cours d'une saison typique. 

J'ai d'ailleurs très apprécié ce match. Le niveau de combativité est très satisfaisant, très rapide et plus physique que ce que j'avais en tête. Malheureusement, après avoir mené 3-2 une bonne partie du match, les Jeannois ont fait preuve d'indiscipline et ont finalement perdu 4-3 en prolongation. C'était d'ailleurs une prolongation 3 contre 3, chose que je déteste particulièrement. 
 
Je n'étais toutefois pas déçu de mon match. Ils avaient aussi joué la veille, victoire de 8-6 contre le Collège Champlain de Lennoxville, mais ils méritaient la victoire également contre les Dragons alors que leur fiche est nettement supérieure (7 victoire, 3 défaites, 2 défaites en prolongation), ce qui est bon pour le 2e rang de la ligue. Les Dragons occupent d'ailleurs l'avant-dernier rang avec une fiche de 3-5-1...

Voici quelques photos:




J'aime particulièrement le chandail blanc des Jeannois avec les bandes à la «Saguenéens» mais quand même dans leur propre style, soit d'une seule couleur. Je le préfère notamment à leur ancienne version.
 
Le chandail foncé est aussi pas mal, quoique je préfère nettement le blanc qui possède un certain je ne sais quoi. Le chandail des Dragons par exemple... bof.


Chandail foncé. (prise sur Facebook)


 
Je me suis aussi essayé avec un petit vidéo à un moment random de la partie et par chance, cela a débouché sur un but des Jeannois, celui qui fit 2-1 pour l'équipe.
 


C'était donc un pas pire match, avec deux équipes assez égales (avant de consulter le classement) ce qui nous a donné un pas pire score pas trop élevé de 4-3. Je recommande donc fortement le hockey collégial, un niveau pas vraiment connu de plusieurs. Donc si vous habitez près d'un des 13 cegeps de cette division 1 collégiale, je vous invite à y jeter un oeil.

 
BONUS
 
Je suis resté après le match avec un de mes chums pour le match pré-saison de son garçon au niveau MAHG (dont il m'en excusera d'avoir oublié la catégorie précise). Je ne suis resté seulement qu'une période de ce match entre les Aiglons et les Patriotes mais cela m'a permis de cocher un niveau supplémentaire à ma liste malgré que je n'ai pas l'intention de tout faire les classes et sous-catégories du hockey mineur... déjà que je m'y perds trop facilement depuis qu'ils ont retiré le nom des catégories de mon enfance (atome, pee-wee, bantam etc...) pour des M15 M12 M13 etc...

J'en ai aussi filmé un petit bout. Le gars de mon ami c'est le #23 à la défense (il y avait deux chandails #23...)



 On se revoit bientôt pour une autre excursion et une autre ligue!



Les excursions LVEUP 2021-22 (avec la liste potentielle):
Collégial
MAHG
LHJMQ - Saguenéens de Chicoutimi
Ligue de hockey senior du lac au Fleuve
LNAH - Marquis de Jonquière
ECHL - Lions de Trois-Rivières
AHL - Rocket de Laval
Universitaire - McGill, Concordia ou Trois-Rivières
LHJQAAA
M18 AAA - Élites de Jonquière
JMS - Ligue de hockey Midget/Junior AA Saguenay Lac-St-Jean
Juvénile D1 - Lynx Pavillon Wilbrod-Dufour
LNH

vendredi 15 octobre 2021

Une caméra sur le casque

 
À la fin de ma première saison dans la catégorie Novice, j'ai reçu un magnifique cadeau : le livre "30 ans de photos de hockey", par Denis Brodeur. J'ai feuilleté encore et encore cet ouvrage avec les magnifiques photos de Brodeur, agrémenté par les textes de Daniel Daigneault. C'est vraiment un livre que je vous recommande, si vous être capable de mettre la main dessus. Il y a également d'autres recueils semblables des photos de Denis Brodeur ("Les Gardiens de but au hockey" et "Les Grands du hockey"), mais ils comportent malheureusement quelques erreurs factuelles ou de noms des joueurs sur les photos. Cependant, le livre de 1996 sur les Expos, "Les Expos : du parc Jarry au Stade olympique", est tout aussi bon. Bref ...

J'ai d'ailleurs profité du long week-end de l'Action de Grâce afin de le feuilleter une nouvelle fois les pages de "30 ans de photos de hockey". À la page 94, on retrouve deux photos de Patrick Roy, dont l'une lors de l'échauffement du match des étoiles de 1993, qui avait lieu au défunt Forum de Montréal. Le texte qui accompagne cette photo fait mention que, pour les besoins de la télévision, Roy devint le premier gardien à porter une caméra fixée sur son masque. 

Extrait de la page 94

À l'époque, cette information ne m'avait pas marqué. Mais maintenant, étant de plus en plus geek (je ne crois pas que je réussirai à dépasser RaySheppard à ce niveau cependant), je sais qu'ils avaient tout faux. Deux ans auparavant, un autre gardien avait une caméra attachée à son casque.

Le 27 septembre 1991, la LNH organisa un match présaison dans le stationnement du Caesar Palace de Las Vegas, entre les Kings de Wayne Gretzky Los Angeles et les Rangers de New-York. Le but était de promouvoir ce sport dans le désert du Nevada (quelques années avant l'arrivée de Gary Bettman et sa manie de placer le hockey à des endroits moins communs). Pour les biens de ce "spectacle", Kelly Hrudey, le gardien des Kings, avait une caméra installée sur son combo Jofa. Vous pouvez d'ailleurs voir les prises de vue et vous mettre (un peu) dans la peau d'un gardien de la LNH dans les extraits suivants.

1er but des Rangers :

2e but des Rangers :

Un magnifique "Kick Save" et une vue de la caméra sur le casque :

Le feeling des félicitations d'après-match :

Mais même encore là, Hrudey ne fut pas le premier à porter une caméra pour la télévision. Dave Dryden, le frère de l'autre, tenta l'expérience d'être gardien-caméraman pour un télé-film sur les Sabres de Buffalo, intitulé "Sabres on the Warpath". 



Par contre dans ce cas, la caméra fut fixée à un casque de moto et non à son masque de gardien. Ça explique peut-être pourquoi aucune des séquences prises par Dryden ne fut gardées pour le film ...

mardi 12 octobre 2021

Les équipes de la ECHL - 3e partie

 

 

Continuons d'emblée avec la suite de la grande INTÉGRALE de toutes les équipes de l'histoire de la ECHL depuis ses débuts en 1988. Et quand je parle d'INTÉGRALE c'est vraiment L'INTÉGRALE alors que j'inclus chaque incarnation de chaque franchise soit chaque changement de nom, déménagement, fusion, suspension, expansion etc... Ce qui fait en sorte que j'ai presque une centaine de ces équipes à décortiquer et à trouver quelque chose d'intéressant à vous raconter... une tâche parfois assez ardue d'ailleurs.

Allons-y donc...

Si vous avez raté le début, cliquez ici pour la 1re et ici pour la 2e partie.

 

19. Cherokees de Knoxville (1988-1996)

Un des 5 clubs fondateurs de la ECHL, les Cherokees de Knoxville étaient la première équipe professionnelle de hockey dans cette ville du Tennessee depuis les Knights de Knoxville dans l'ancienne EHL de 1961 à 1968. La franchise, dotée d'un des plus petits arénas de la ligue, réussit de peine et de misère à survivre dans la ECHL mais a perduré tout de même durant un vénérable 9 saisons.

Un des joueurs à s'y être fait un nom fut Stan Drulia. Vous vous souvenez de Stan Drulia? Il mena la ligue en 1990-91 avec un impressionnant 63 buts en 64 matchs et 140 points, ce qui lui permit de graduer dans la AHL et ensuite d'être signé par le Lightning pour leur saison inaugurale en 92-93. Il demeura dans le système du Lightning durant la majorité de la décennie avant de parvenir à revenir avec le grand club pour les saisons 1999-00 et 2000-01.
 
Aussi, Manon Rhéaume y joua 4 matchs en 1993-94, également durant son séjour dans le système du Lightning.



20. Pee Dee Pride (1997-2003, 2004-2005)

Les Cherokees déménagèrent ensuite dans la ville de Florence en Caroline du Sud pour la saison 1997-98 et se renommèrent sous le surnom du «Pee Dee Pride». Pee Dee étant une région de cet état, nommée à partir d'une tribu amérindienne. 

Comme les Cherokees, il n'y a pas grand chose d'extraordinaire à raconter sur ce club, exceptée la présence de l'ancien des Saguenéens Allan Sirois dans ses rangs durant la majorité de son histoire. Avec 594 points en 687 matchs (9e de l'histoire), Sirois est un des meilleurs joueurs de l'histoire de la ECHL, étant élu au temple de la renommée de cette ligue en 2016. Vous le voyez sur la photo en compagnie de Jack Capuano, futur entraîneur des Islanders.

Sirois ne put pourtant pas assurer la survie du Pride, qui passa d'une moyenne de plus de 5000 personnes par match à ses débuts à seulement 2500 durant ses dernières années. La franchise cessa ses activités après la saison 2004-05. 


21. Florence Pride (2003-2004)

J'ai bien dis que j'incluais chaque changement de nom... aussi insignifiant et inutile soit-il. C'est le cas du Pride qui adopta cette «New attitude» en 2003-04 lorsqu'il changea de dénominatif géographique pour  s'appeler le Pride de Florence... Même pas de changement de logo ou rien.

Le «Florence Pride» connut sa pire saison en terme de points et de moyenne au guichet et revint sous le nom du Pee Dee Pride en 2004-05. Ça ne changea pas grand chose et le club ferma boutique après un an sous la deuxième version de ce nom...


22. Monarchs de Greensboro (1989-1995)


Si à présent dans la série on a parlé de beaucoup d'équipes fiasco ou peu mémorables, il faut aussi se concentrer sur les succès de la ECHL et lors des premières années de la ligue, ces succès étaient particulièrement concentrés dans l'état de la Caroline du Nord, un signe avant-coureur des choses à venir dans cette région pour le hockey professionnel...

Les Monarchs de Greensboro sont un bon exemple de ces histoires de succès et ce dès leur première saison en 1989-90 où ils remportèrent le championnat de la coupe Riley contre leur rivaux du même état, les Thunderbirds de Winston-Salem (voir première partie). C'est d'ailleurs le futur gardien de la LNH Wade Flaherty qui fut nommé joueur le plus utile pour les Monarchs durant ces séries.

Les Monarchs furent donc un succès sur la glace et au guichet, s'attirant de nombreux spectateurs (moyenne de 6000) qui appréciaient ces rivalités et nombreuses bagarres lors des matchs contre les Thunderbirds et autres équipes de leurs états voisins du sud. Leur aréna, le Greensboro Coliseum, fut agrandi en 1995 jusqu'à pouvoir accueillir 21,000 spectateurs, soit un aréna de classe LNH. Ces succès attirèrent inévitablement l'attention des niveaux supérieurs, la AHL et éventuellement la LNH.

Un match typique des Monarchs

Les proprios des Monarchs sautèrent sur l'occasion et obtinrent une franchise d'expansion dans la AHL qu'ils nommèrent les Monarchs de la Caroline. La AHL tentait alors un retour dans le sud, n'ayant pas tenté de s'y installer depuis quelques équipes éphémères en Floride dans les années 70. Les proprios des Monarchs croyaient spécialement que les fans allaient apprécier le calibre de jeu supérieur et le jeu plus propre de la AHL. 

Cependant ce n'était pas le cas. Les nouveaux «Monarchs» version AHL attirèrent 2000 fans de moins en moyenne que ceux de la ECHL. Ces fans n'apprécièrent pas vraiment le niveau de jeu plus clean et s'ennuyaient des bagarres plus nombreuses alors que la AHL avait une moyenne de minutes de pénalités par match de 23 minutes comparé aux 39 minutes de la ECHL. Les rivalités sudistes étaient aussi disparues alors que le plus proche adversaire des Monarchs était désormais Baltimore au Maryland soit à quelques 6 heures de route. Cela causa également davantage de frais de transport à l'équipe...

De plus, la ECHL n'étant par encore totalement considérée comme ligue de développement, les fans s'attachaient à leurs joueurs, qui pouvaient rester en place de nombreuses saisons. Les joueurs de la AHL, leur étant d'abord étrangers, leur paraissaient frileux et peu enclin à se blesser ou vouloir demeurer à Greensboro, attendant davantage un appel de la LNH que leur anciens combattants de la ECHL.

Bref l'expérience AHL ne fut pas un succès pour les Monarchs mais leurs proprios s'en sortirent finalement assez bien puisqu'au même moment, les Whalers de Hartford étaient sur leur départ du Connecticut et élurent leur destinée sur la ville de Raleigh en Caroline du Nord, site d'une autre équipe victorieuse de la ECHL (qu'on reverra plus tard) qui prouva que ce marché était viable pour la LNH. Toutefois, le nouvel aréna de Raleigh n'allait pas être prêt avant la saison 1999-2000 et donc les nouveaux Hurricanes de la Caroline optèrent de jouer leurs deux premières saisons dans l'énorme aréna de Greensboro. 

Cependant, les Monarchs détenaient la priorité sur l'aréna et refusèrent de quitter sans compensation. Les Hurricanes durent donc débourser 350,000$ pour assurer le départ des Monarchs qui déménagèrent à New Haven pour la saison 1997-98.

Le Greensboro Coliseum, domicile temporaire des Hurricanes de 1997 à 1999

Concernant l'ancienne incarnation des Monarchs dans la ECHL, cette franchise fut simplement dissoute en 1995, sans transfert dans une autre ville. 

Lors du départ des Hurricanes à Raleigh en 1999, une nouvelle franchise de la ECHL élut domicile à Greensboro, les Generals, mais ça on le verra aussi dans une autre partie...


23. Admirals d'Hampton Roads (1989-2000)

Un autre histoire de succès dans la ECHL avec les Admirals d'Hampton Roads, la meilleur équipe de la première décennie de la ligue avec trois championnats (1991, 1992 et 1998). 

En fait, le succès des Admirals est aussi un parallèle du succès de cette nouvelle ligue qui prospéra rapidement et s'éloigna de plus en plus de ses racines obscures et broche à foin dans les ACHL et SHL discutées auparavant

Les Admirals furent créés lorsqu'un exécutif du baseball majeur du nom de Blake Cullen décida de tenter sa chance dans un autre sport. Il lorgna du côté de cette nouvelle ECHL en organisant d'abord un match d'exhibition à Norfolk en Virginie entre les Thunderbirds de la Caroline et les Lancers de Virginie durant la première saison d'existence de la ECHL. Le match attira plus de 5000 fans et aux vues de ce succès, le commissaire Pat Kelly offrit à Cullen d'implanter une franchise d'expansion à Norfolk sans avoir de débourser de frais d'entrée. Cependant d'autres hommes d'affaires flairant l'occasion présentée par ce match, offrirent 25,000$ à Kelly pour avoir les droits territoriaux sur cette région nommée «Hampton Roads». Kelly voulait toutefois garder sa parole envers Cullen et lui offrit d'égaler l'offre et d'avoir ainsi la première option sur ce marché.

Les Admirals furent donc fondés et allaient occuper ce riche et populeux marché d'Hampton Roads (1.7 million d'habitants dans l'agglomération). Ils devinrent la franchise phare de la ECHL, établissant de nouveaux standards dans cette jeune ligue où les assistances, autrefois considérées bonnes à 2000 personnes par match, allaient désormais décupler et rien en bas de 3000 ne deviendra acceptable, ce qui mena éventuellement à la position que la ECHL occupe désormais.

Les Admirals champions de la coupe Kelly de 1998

Comme les Admirals étaient la plus riche et plus prédominante des équipes de la ECHL, ils se permirent un grand coup au niveau de leur entraîneur en chef avec le légendaire John Brophy, joueur-entraineur de longue dates dans l'ancienne EHL dans les années 50 à 70 et ensuite entraîneur dans plusieurs ligues dont 5 ans avec les Maple Leafs durant les années 80. Brophy fut en place à Hampton Roads durant l'entièreté de cette franchise dans la ECHL, menant l'équipe à ce record de 3 championnats, un fait seulement égalé par deux autres clubs, et ne ratant jamais les séries. 

Au niveau du développement, le club fut particulièrement efficace dans le développement des gardiens dont Steve Valiquette, Patrick Lalime, Olaf Kolzig et Byron Dafoe. Dave Morissette y a également joué une centaine de match au début de la décennie.

Cependant, un tel succès ne pouvait qu'attirer de plus grandes aspirations. Les nouveaux proprios de l'équipe obtinrent une franchise d'expansion dans la AHL pour la saison 2000-01. Ils gardèrent le nom Admirals mais cette fois-ci sous le nom des Admirals de Norfolk. Pendant ce temps, la franchise ECHL des Admirals fut mise sur la glace.

Un fait cocasse avec les Admirals version AHL survint en 2001-02 lorsque les Admirals de Milwaukee migrèrent également dans la AHL après la dissolution de la IHL, ce qui donna deux clubs sous ce nom durant quelques années. Les Admirals (de Norfolk) remportèrent la coupe Calder en 2012.

Lors du remaniement d'équipes effectué en 2015 lors de la création d'une division californienne de la AHL, on assista à un autre de ces «échanges de marché» lorsque les Admirals retournèrent dans la ECHL tandis que les Condors de Bakersfield furent promus dans la AHL. Les anciens joueurs des Admirals devirent donc des Condors et vice-versa. On reviendra à ces Admirals 2.0 dans une autre partie. Pour l'instant, passons à ce que devint l'ancienne franchise ECHL des Admirals après la création des Admirals AHL...

Pourquoi c'est toujours aussi compliqué...


24. Cottonmouths de Columbus (2001-2004)


Après ce passé glorieux, la franchise des Admirals fut donc suspendue après la saison 99-00 pendant que la nouvelle équipe faisait ses débuts dans la AHL.

Durant ce temps dans la Central Hockey League existait la franchise des Cottonmouths de Columbus, en Géorgie et non pas le Columbus en Ohio que vous connaissez. Les Cottonmouths furent créés en 1996 et remportèrent 1 fois le championnat de la CHL en 1998. La CHL fusionna avec la WPHL en 2001, laissant des franchises derrière, ce qui enleva des rivaux géographiques aux Cottonmouths qui appliquèrent pour faire leur entrée dans la ECHL à la place. Leurs dirigeants achetèrent donc la franchise dormante des Admirals et la ramenèrent donc sous le nom des Cottonmouths pour la saison 2001-02.

Contrairement aux anciens Admirals, les Cottonmouths n'étaient pas très bons, ratant les séries durant les 3 seules saisons d'existence de la franchise dans la ECHL. Après la saison 2003-04, les proprios désiraient déménager la franchise à Sarasota en Floride et la renommer sous le nom des «Golf Coast Swords». Mais plusieurs empêchements financiers empêchèrent la franchise d'opérer et la ECHL révoqua la licence de l'équipe en 2006 après 2 ans d'inactivité.

Durant ce temps, une nouvelle incarnation des Cottonmouths débuta ses activités dans la SPHL et ce jusqu'en 2017.

25. Knights de Nashville (1989-1996)

Bien avant l'arrivée des Predators de Nashville en 1998, il y eut de nombreuses tentative d'implanter le hockey professionnel dans cette ville du Tennessee et ce dans de nombreuses ancêtres de la ECHL discutées auparavant dont la EHL, CHL et ACHL. C'était désormais au tour de la ECHL en 1989 avec l'arrivée des Knights et leurs splendides chandails des Oilers à reflets métalliques avec une patch des Knights par dessus...

Comme les Admirals discutés plus haut, les Knights de Nashville furent également un succès à leurs débuts, attirant même un record d'assistance lors de leurs premières saisons. Ce fut toutefois plus éphémère et les assistances déclinèrent graduellement. Cela était toutefois causé en partie par les rumeurs incessantes concernant une nouvelle équipe de la LNH à Nashville, spécialement à partir de 1995 lorsque les Devils passèrent bien près d'y déménager avant leur conquête de la coupe. Nashville fut ensuite choisie en 1997 comme ville d'expansion pour la saison 1998-99. Durant ce temps, les Knights continuèrent de battre de l'aile au guichet malgré qu'ils demeurèrent compétitif. 

Peu avant l'arrivée des Predators, les proprios des Knights décidèrent de déménager la franchise en Floride pour la saison 1996-97.

C'est également à Nashville qu'on vit la meilleure saison offensive pour un joueur des ligues mineures lors de la saison 92-93 de l'attaquant nomade légendaire Trevor Jobe. Ce dernier obtint des records toujours valides de 85 buts et 76 passes pour 161 points, des records offensifs non seulement dans la ECHL mais dans l'ensemble des principales ligues mineures...
 

26. Pensacola Ice Pilots (1996-2008)

Les Knights déménagèrent donc à Pensacola, ville de l'extrémité nord-ouest de la Floride, sous le nom des Ice Pilots de Pensacola.
 
Regardez-moi ce chandail. Est-ce que ça ne vous évoque pas quelque chose de familier? Au départ j'avais seulement vu le logo et le graphiste en moi avait immédiatement reconnu les mêmes polices d'écriture que les défunts Rafales de Québec de la IHL. Ensuite j'ai vu l'uniforme également pareil à celui des Rafales et je me suis dit «Ah bon ils ont juste copié les Rafales», mais c'était avant de me rappeler que les Rafales ont débuté en même temps que ces Ice Pilots soit à la saison 1996-97.
 
Donc comment se fait-il que deux équipes de deux marchés totalement différents débutent en même temps avec le même look? Et bien oui, les deux équipes avaient les mêmes propriétaires, David Berkman et Richard Adler. Pendant que les Knights en étaient à leurs derniers milles à Nashville, leur autre club à Atlanta dans la IHL, également nommé les Knights, était en impasse avec leur bail au vieil Omni d'Atlanta, ancien aréna des Flames, qui allait être bientôt détruit. En plus on allait bientôt faire de la place pour les Thrashers en 1999 donc il fallait trouver d'autres options pour les Knights d'Atlanta en plus de ceux de Nashville. Au même moment, la ville de Québec espérait remplir le vide laissé par le départ des Nordiques et donc on vit naitre l'éphémère franchise des Rafales dans ces couleurs un peu criardes...
 
Mais contrairement aux Rafales, les Ice Pilots durèrent une décennie de plus tandis que la franchise des Rafales fut dissoute en 1998. Berkman, qui rêvait d'acquérir une franchise dans la LNH dut donc se concentrer sur la ECHL et posséda même 3 franchises en même temps alors qu'il opérait les Ice Pilots, les Lizard Kings de Jacksonville et les Bulls de Birmingham. Il abandonna toutefois son rêve en 2003 et n'a jamais eu de clubs de hockey depuis. Il vendit les Ice Pilots en 2003 à l'ancienne légende des Flyers, Tim Kerr.

Les Ice Pilots ont connu quelques bons moments à leurs débuts, perdant  en finale de la coupe Kelly de 1998 contre les Admirals. Leurs performances et assistances chutèrent toutefois rapidement et même malgré une saison de retour au sommet de la ligue pour les points en 2004-05, ils continuèrent d'être parmi les pires au guichet. La franchise fut dissoute après la saison 2007-08.

Parmi les éternels des Ice Pilots on retrouve des noms tels que l'ancien du Canadien Raitis Ivanans, Patrick Bordeleau, Brent Gretzky (également un Rafale l'espace d'un match comme coup de pub) et surtout Glen Metropolit qui avait fait ses débuts chez les pros à Nashville, Pensacola et aussi Québec.
 
En 2009-2010, l'ancien proprio des Ice Pilots Tim Kerr débuta une nouvelle franchise dans la SPHL à Pensacola du nom des Ice...Flyers. Ça ne s'invente pas...



Bon je crois en avoir fini pour cette partie où on avait pas mal de bon stock. Gardons-nous des forces pour la 4e...
 

Sources:
Fun while it lasted
ECHL HAT TRICK LAUNCHED IN NORFOLK, Daily Press, 14 février 1990