Drop Down MenusCSS Drop Down MenuPure CSS Dropdown Menu

mardi 24 avril 2012

Propriétaires canadiens d’équipes américaines









Nous avons connu à Montréal l’épisode George Gillett, soit un américain propriétaire d’une équipe canadienne. Jim Balsillie a tenté à quelques reprises d’effectuer le chemin inverse, soit d’être un propriétaire canadien d’une équipe américaine (bien que son but était de déménager l’équipe au Canada). Il y a toutefois eu des précédents. Des canadiens (ou canadiens d’origine) ont déjà été propriétaires d’équipes américaines.
James E. Norris

Né à Montréal en 1879, James E. Norris fit ses études à McGill. Il était issu d’une famille très riche qui œuvrait dans l’industrie du grain. Elle possédait des bateaux, des meuneries et beaucoup de terrains. Lorsque son père décida de déménager l’entreprise à Chicago, il suivit sa famille. Il devint président de Norris Grain à l’âge de 28 ans. Il acheta par la suite des élévateurs à grain et des ranchs. En 1940, on estimait sa valeur à environ 200 millions $.

 En 1926, lorsque la LNH annonça qu’elle désirait mettre une franchise à Chicago, Norris tenta de l’obtenir, mais sans succès. En 1932, il tenta d’obtenir une équipe pour St-Louis, mais la Ligue refusa, jugeant que les frais de déplacement seraient trop élevés pour les autres équipes. Il tenta également d’acheter les Senators d’Ottawa, en grande difficulté financière en ce temps de grande dépression, pour les déménager à Chicago ou à Toronto, mais les équipes déjà présentes dans ces villes s’y objectèrent.

Il se rabattit donc sur les Falcons de Détroit. L’équipe, ainsi que leur aréna (l’Olympia) étaient alors gérés depuis un an par un comité de créanciers. Il changea leur nom pour prendre celui de « Red Wings » et adopta le logo actuel, inspiré des Winged Wheelers du club Montreal Amateur Athletic Association (MAAA).

 En 1944, lorsque Fred McLaughlin, le propriétaire des Black Hawks mourut, il recruta l’ancien entraîneur et directeur gérant Bill Tobin pour acheter l’équipe, avec son fils James D. De son côté, James E. détenait déjà le Chicago Stadium. Même s’il n’était pas officiellement propriétaire des Hawks (la Ligue l’interdisait), dans les faits, c’est lui qui prenait les décisions importantes. Il acheta aussi un nombre important d’actions du Madison Square Garden, exerçant ainsi une grande influence sur les Rangers également.


À son décès en 1952, ses enfants Bruce et Marguerite héritèrent des Red Wings. 

Le trophée remis au meilleur défenseur de la Ligue porte son nom.

Jack Kent Cooke

Cooke débuta dans le milieu de la radio en travaillant avec Roy Thomson (de la très prospère famille du même nom). Devenu son partenaire d’affaires, ils se mirent à acheter des stations et des journaux.

En 1951, il fit sa première incursion dans le milieu des sports en achetant l’équipe de baseball mineur de Toronto, aussi appelée les Maple Leafs. Il tenta par la suite de déménager une équipe des majeures à Toronto (les Browns de St-Louis, les Athletics de Philadelphie et les Tigers de Détroit) ou d’obtenir une équipe d’expansion, mais sans succès. Il n’eut pas plus de chance dans sa tentative d’obtenir la première licence pour une chaîne de télévision privée à Toronto en 1960. 

Il quitta alors pour les États-Unis, où il alla faire fortune dans le domaine de la radio et de la câblodistribution. Il devint aussi en 1961 propriétaire minoritaire des Redskins de Washington. (Il deviendra majoritaire en 1974.) En 1965, ce sont les Lakers de Los Angeles qu’il achète. C’est lui qui leur donna leurs couleurs pourpre et or et qui fit construire le Forum à Inglewood en banlieue de Los Angeles).

 Lorsque la LNH annonça son expansion pour 1967, il fit application et obtint l’équipe de Los Angeles, les Kings bien sûr. Il se fiait beaucoup sur les 300 000 Canadiens vivant dans la région de Los Angeles pour remplir son aréna, chose qui ne se matérialisa pas vraiment. Il en conclut donc que s’ils avaient quitté le Canada, c’est probablement parce qu’ils détestaient le hockey…

Il vendit le Forum, les Lakers et les Kings en 1979. Il conserva les Redskins jusqu’à sa mort en 1997. 

Norm Green

 C’est dans le développement de centres commerciaux dans l’ouest canadien que Norm Green fit principalement sa fortune, en plus d’investir en télécommunications. Il fit partie du groupe initial de six investisseurs qui rachetèrent les Flames d’Atlanta en 1980 pour les déménager à Calgary. Il demeura actionnaire minoritaire des Flames jusqu’en 1990. Il était donc présent lorsque les Flames gagnèrent la Coupe Stanley en 1989.

 S’il vendit ses parts des Flames, c’est parce qu’il se porta acquéreur de 51% des North Stars du Minnesota. L’équipe, pourtant située dans le marché le plus propice au hockey aux États-Unis, avait un historique de mauvaise gestion et de mauvais résultats. Cette saison-là, l’équipe réussit, malgré une saison plus qu’ordinaire de 68 points, à atteindre la finale, qu’elle perdit face aux Penguins.

Toutefois, l’équipe rencontra les mêmes problèmes que sous l’administration précédente (les frères Gund qui, avec une transaction plutôt complexe, mirent plutôt la main sur une équipe d’expansion, les Sharks de San Jose, tout en apportant une partie de leurs joueurs avec eux). Les assistances laissaient toujours à désirer et le replacement du vétuste Met Center se trouvait toujours dans une impasse.

Norm Green s’est aussi retrouvé lui-même dans une abracadabrante histoire de harcèlement sexuelle qui a résulté en une menace de son épouse de le quitter s’il ne déménageait pas l’équipe.

C’est finalement en 1993 que Green déracina l’équipe pour la diriger vers Dallas. Lors de l’achat de la formation, Green aurait dit que seul un idiot pouvait perdre de l’argent avec le hockey au Minnesota. Cette déclaration amena Julie Hammond, la présidente du fan club à l’époque, à dire que Green venait de prouver son affirmation.

Suite à des difficultés avec ses autres entreprises, Green dut vendre ses Stars à Tom Hicks en 1995. 

Harry Ornest

Né à Edmonton, Harry Ornest fut à un moment arbitre dans la Ligue Américaine et juge de lignes dans la LNH. Il fit par la suite fortune dans le domaine des machines distributrices dans l’ouest canadien.

Il fit un retour dans le monde du sport en fondant les Canadians de Vancouver, un club de baseball AAA, en 1977. Il vendit l’équipe en 1981.

En 1983, il fut l’acheteur de la dernière chance des Blues, franchise complètement à la dérive que la LNH venait d’empêcher de déménager à Saskatoon. (Voir texte du 23 juin 2011) Il parvint à les remettre sur des rails financièrement, suite à une gestion très serrée et à les vendre à profit en 1986.

En 1988, il se tourna vers les Argonauts de Toronto, qu’il revendit en 1991 au trio composé de Bruce McNall, Wayne Gretzky et John Candy.

Établi en Californie depuis un moment, il se concentra alors sur les courses de chevaux, où il géra une piste. Il mourut en 1998, à l’âge de 75 ans.

Mario Lemieux

Est-ce que Mario Lemieux a vraiment besoin de présentation? Suite aux années fastes du début des années 1990, les Penguins se sont retrouvés en position financière précaire. Le club était largement endetté et une bonne partie des créances étaient en fait des salaires dus à des joueurs et d’anciens joueurs, sous forme de revenus différés. (L’équipe avait en fait pelleté par en avant une partie des salaires.)

Lorsque l’équipe fit faillite en 1998, Lemieux se retrouva le créancier le plus important. Il proposa alors un plan de restructuration impliquant la conversion de sa créance en actions. Une fois le plan approuvé, ceci fit de lui l’actionnaire principal.

Il aida aussi la relance des Penguins en effectuant un retour au jeu en 2000, créant ainsi un intérêt renouvelé pour l’équipe en devenant joueur-propriétaire-président.

Les Penguins ont depuis remboursé tous leurs créanciers et Lemieux est bien sûr toujours propriétaire. Après une longue saga, l’équipe a finalement pu remplacer son igloo (le Mellon Arena) pour le nouveau Consol Energy Center. 

Sources : “The Saskatoon Blues : The Story” de Jeff Fahrenkrog (stlouisgametime.com), “Sports Figure Harry Ornest Dies at 75” de Bill Dwyre, 22 juillet 1998 (latimes.com), “Harry Ornest Dead at 75”, 21 juillet 1998 (canoe.ca), freebase.com, jkcf.org, legendsofhockey.net, wikipedia.org

lundi 23 avril 2012

La plus belle saison de ma vie...



Je ne veux pas spéculer ici sur l'avenir des Coyotes de Phoenix... Comme je ne suis pas dans le secret des dieux , je ne peux rien vous apprendre sur ce dossier. Mais une question me vient en tête à propos des Coyotes, est-ce que nous sommes en train, non seulement d'assister aux derniers matchs de l'histoire des Coyotes, mais de la meilleure saison de l'histoire de la franchise de la NHL...

Les 3-4 fans de hockey de l'Arizona n'ont pas gagné à la loterie comme ceux du Colorado lorsque la NHL s'implanta dans leur ville en 1996. Alors que la première reçut une équipe championne, l'autre se vit obtenir une équipe de bas de classement...

Je ne sais pas si vous connaissez The Weakhertans, ce groupe indie de Winnipeg. Dans une de leur chanson nommée "One Great City!" qui faisait un portrait un peu pessimiste de la ville de Winnipeg, le refrain étant "I Hate Winnipeg". Un des passage vient clore le débat sur ce qui a fait la gloire de la ville : "The Guess Who sucks, the Jets were lousy anyway".



J'aime beaucoup ce passage parce qu'il résume assez bien le passage des Jets dans la NHL. Bien sûr les Jets ont eu des joueurs remarquables, ces Teemu Selanne, Dale Hawerchuck, Tomas Steen et Paul McLean, mais le rendement en tant qu'équipe n'a jamais été vraiment présent. Les Jets furent sans contredit l'une des équipes les plus puissantes de la WHA. L'historie dit même qu'elle a déjà lancé des défis au Canadien alors en pleine dynastie afin de prouver que les Jets forment une équipe puissante. Mais à leur entrée de la NHL, les Jets furent décapités lors de leur entrée dans la NHL en 1979 alors que les équipes de la NHL réclamèrent les joueurs qui leur appartiennent. Le résultat fut assez dramatique, faisant de cette équipe l'une des plus faible du début des années 80...

Avec les Steen, Hawerchuk et McLean, les Jets connurent de bonnes saisons au milieu des années 80, malgré le fait qu'ils évoluaient dans une division assez redoutable où l'on retrouvait les puissantes équipes de l'Alberta... C'est dans ces années que les Jets/Coyotes connurent leur seuls succès en séries, éliminant par deux fois les Flames, en 1985 et en 1987, avant de se faire pulvériser par les Oilers par la suite à chaque fois...

C'est en fait la seule fois que cette franchise a atteint un second tour des séries éliminatoires...

Nous sommes donc en 2012, l'équipe est en Arizona depuis 1996 et n'a toujours pas été capable de disposer d'une équipe en séries éliminatoires... Cette dernière n'a d'ailleurs jamais eu de véritables vedettes en dehors du jobbeur de luxe qu'est Shane Doan, malgré des jeunes qui sont en train de s'établir comme la nouvelle garde de l'équipe. Depuis l'arrivée de Dave Tippett fait beaucoup de dommage avec son style défensif très hermétique, ne ratant non seulement jamais les séries mais terminant en première place dans la division pacifique lors de la dernière saison...

Bref en plus d'être à l'autre côté de la ville d'où la plupart des gens qui ont de l'argent habitent, imaginez  le Canadien évoluant à Pointe-Aux-Tremble, les Coyotes ne jouent peut-être pas du hockey visuellement spectaculaire, mais il est assez efficace... C'est pourquoi je me demande si, malgré les bancs vides, l'équipe, en accédant au second tour des séries en défaisant les Blackhawks, n'officialiseront pas la meilleure saison de la franchise depuis sont entrée en 1979 dans la NHL avec un championnat de division et au moins deux tours de séries...

Reste donc à savoir si les Coyotes vivront cette plus belle saison de leur vie et si ils resteront à Phoenix l'an prochain...


jeudi 19 avril 2012

Un bout de match avec pas de joueurs...



L'histoire se déroule le 18 février 1905 dans un match opposant le Quebec Hockey Club, l'équipe qu'on se rappellera comme étant les Bulldogs de Québec et le Westmount Montréal. Ces équipes évoluaient dans une ligue nommée la Canadian Amateur Hockey League. Cette ligue formée en 1898 en était à sa dernière année, elle deviendra la Eastern Canada Amateur Hockey Association.

Cette ligue comprend lors de sa saison 1905 comprenait 6 équipes :
-Le Montreal HC (équipe également connue sous le nom de Montreal AAA, première équipe à avoir remporté la Coupe Stanley en 1893)
-Le National de Montréal (Première équipe de haut niveau formée entièrement de joueurs francophones, ils disputeront le temps d'une saison le public canadien-français avec le Canadien. En 1905, le National en était à sa première saison dans cette ligue et cette dernière fut très courte. Après avoir perdu ses quatre premiers matchs, l'équipe déclara forfait pour les 6 derniers matchs du calendrier qui n'en comptait que 10 et termina donc avec une fiche de 0-10)
-Montreal Shamrocks (Équipe formée d'irlandais)
-Montreal Victorias (Une équipe assez ancienne qui est née presque au même moment que les Redmen de McGill qui évoluait d'ailleurs au Victoria Arena au coin Drummond et Dorchester (René-Lévesque))
-Montreal Westmount (Club d'expansion de l'Ouest de Montréal qui comprenait notamment une jeune recrue nommée Art Ross dans son alignement. L'équipe ne survivra pas à la dissolution de l'équipe et plusieurs joueurs se joindront aux Wanderers de Montréal qui évoluaient dans une autre ligue à l'époque)
-Quebec HC (Club anglophone de Québec qui passera, comme je l'ai dit plus haut, à la postérité sous le nom Bulldogs)

Nous sommes donc le 18 février 1905 et le Montreal Westmount affronte le Quebec HC. Un arbitrage douteux fit en sorte que les 6 joueurs des deux équipes se retrouvaient au cachot. Je vous rappelle qu'un 6e attaquant, le rover, évoluait dans les alignements réguliers. Donc sans aucun joueur sur la glace autre que les deux gardiens, le gardien Fred Brophy de Westmount s'avança afin de saisir la rondelle et partit en échappée en direction de Paddy Moran, gardien de Québec. Brophy déjoua le gardien québécois et marqua ainsi ce qui est considéré comme le premier but de gardien de but de l'histoire...

Paddy Moran défendit la cage des Bulldogs de 1901 à 1917, faisant donc parti de l'équipe lors de la conquête des Coupes Stanley de 1912 et 1913. Il fut Intronisé au Temple de la Renommée en 1958... Il est décédé en 1966...

Peu d'informations se trouve sur Fred Brophy en dehors de cet anecdote et d'un autre similaire... Le 7 mars 1906, alors qu'il évoluait dorénavant avec le Montreal HC, Brophy traversa à nouveau la patinoire pour déjouer le gardien du Montreal Victoria et marquer un but... Appelons ça un talent...

Sachez, pour terminer, qu'on doit d'ailleurs à la Canadian Amateur Hockey League, en 1899, l'ajout d'une importante chose au hockey, le filet...

lundi 16 avril 2012

Jim Rutherford




Gardien de petite taille (5’8, 160 lbs), c’est en 1969 que Jim Rutherford devint le premier choix (10e au total) des Red Wings. Après avoir joué 29 matchs en 1970-71, il fut laissé sans protection et sélectionné par les Penguins en juin 1971. Il y resta pendant deux ans et demi, avant de retourner à Détroit par voie de transaction.

Au fil des ans, il forma un tandem avec plusieurs autres gardiens (comme Ed Giacomin, Ron Low et Rogatien Vachon). Son utilisation varia, mais il demeura une constante au milieu d’une équipe particulièrement mauvaise.


C’est au cours de l’année 1980-81 (suite à l’arrivée de Gilles Gilbert, voir texte du 30 novembre 2009) qu’il quitta finalement Détroit. Il prit alors le chemin de Toronto, y resta brièvement, pour ensuite se retrouver à Los Angeles.

Au cours de la saison 1982-83, il retourna à Détroit pour une troisième fois, alors qu’il ne joua qu’un match, son dernier dans la LNH.

Il devint plus tard entraîneur des Spitfires de Windsor de la OHL. À ce moment, l’équipe appartenait à l’entreprise informatique Compuware de Peter Karmanos. Ce dernier vendit plus tard l’équipe et en opéra une autre du côté américain de la frontière, tout en conservant Rutherford à son emploi. D’abord appelée les Ambassadors de Détroit, puis les Jr. Red Wings, l’équipe prit le nom de Whalers lorsque Compuware mit la main sur l’équipe de la Ligue Nationale du même nom en 1994. (Elle joue maintenant à Plymouth, en banlieue de Détroit.)

Rutherford devint alors directeur gérant dans la Ligue Nationale. En 1997, il les suivit bien sûr lorsque l’équipe prit le chemin d’abord de Greenboro, puis de Raleigh, devenant ainsi les Hurricanes de la Caroline.

Étant au mieux moyenne depuis son accession à la LNH en 1979, la franchise parvint finalement à avoir un certain succès sous sa gouverne dans ce marché non traditionnel. Elle atteignit la finale en 2002 (qu’elle perdit contre Détroit, l’ancienne équipe de Rutherford) et gagna la Coupe Stanley en 2006.

Au cours de sa carrière de joueur, Rutherford passa la plupart de son temps au sein d’équipe faibles. C’est pourquoi il joua 457 matchs en saison régulière, mais ne participa qu’à 8 rencontres de séries éliminatoires. Au cours des seules séries de 2006, son équipe disputa 25 parties, soit plus de trois fois le nombre qu’il disputa au cours de toute sa carrière de joueur.

Comme vous le savez probablement, Rutherford est toujours en poste. Cette année, il a attiré l’attention des partisans montréalais en embauchant Kirk Muller comme entraîneur et en expédiant Tomas Kaberle et son lourd contrat au nouveau chômeur, Pierre Gauthier…


Sources : legendsofhockey.net, wikipedia.org

samedi 14 avril 2012

La fois où Butch Bouchard a stoppé Gordie Howe...



Le premier des grands capitaines du Canadien nous a quitté ce matin. Le grand Émile "Butch" Bouchard nous a quitté à l'âge vénérable de 92 ans. Il fut un leader remarquable et un des défenseurs les plus redoutables de son époque. Pourquoi ne pas donner un exemple de sa grandeur...

On surnommait Butch Bouchard également le Roc de Gibraltar pour une raison simple, peu de joueurs ne savaient comment le déjouer quand il avait comme idée de ne pas laisser entre les joueurs dans la zone. Très difficile à contrer physiquement, Bouchard était un des cauchemars de la NHL de la fin des années 40 et du début des années 50...

Le 22 mars 1953, le Canadien affrontait les Red Wings à l'occasion du dernier match de la saison régulière. Les Red Wings à l'époque formaient la plus redoutable équipe de la NHL, remportant 7 fois de suite le championnat de la saison régulière entre 1948-49 et 1954-55 et remportant la Coupe Stanley à 4 reprises. Avant ce match, Gordie Howe, joueur qui était à l'époque dans ses plus belles années, était à 49 buts. Décidé à faire en sorte que le seul joueur de la NHL ayant récolté 50 buts dans une saison, l'entraîneur Dick Irvin se tourna vers son fier capitaine pour lui confier la mission de contrer le célèbre numéro 9 de Gordie Howe...

Le match se termina par la marque de 1-1 et le grand Butch Bouchard prit soin d'écarter Gordie Howe de la feuille de match. Ce dernier termina la saison avec 95 points dont 49 buts, remportant le trophée Art Ross ainsi que le trophée Hart lors de cette saison...

Pour sa part, Émile Bouchard remporta pour la première fois la Coupe Stanley en tant que capitaine du Canadien quelques semaines plus tard...



Il a fallu attendre près d'une décennie soit en 1961-62 pour que le second joueur de l'histoire, l'ancien coéquipier d'Émile Bouchard Bernard "Boom-Boom" Geoffrion, marque 50 buts en une saison...

Il était fiable comme ça, Butch... C'est ce que j'aime des joueurs de cette génération, c'est que le manque d'archive à propos de ce dernier fait en sorte qu'on ne peut savoir presque seulement par oral les exploits de ces joueurs, les rendant plus grands que nature, en faisant des légendes, des mythes... Et pourquoi pas??? C'est pourquoi j'aime entendre parler de Butch Bouchard...

Toutes mes pensées sont dirigées vers la famille de ce grand joueur que j'ai pu rencontrer il y a quelques années à l'occasion d'une conférence sur ce grand joueur dans le cadre de l'excellente exposition sur le numéro 3 du Canadien à l'Écomusée du Fier Monde. Monsieur Bouchard n'avait pas pu assister à la présentation, étant trop malade.



C'était quelques mois avant le retrait de son numéro...


Dire que l'ancienne équipe du grand Butch Bouchard ne fait pas les séries éliminatoires cette année et ne pourra pas honorer la mémoire de ce grand joueur parce qu'ils ne portent pas assez haut la tradition de gagnant que ce joueur a aidé à forger... Bande de mitaine indigne de porter ce chandail...


mercredi 11 avril 2012

La remise des prix de La Vie Est Une Puck 2011-12



Pour la troisième année, La Vie Est Une Puck est très fier de vous présenter ses propres trophées. On en a rien à foutre des marqueurs de buts et cie. Nous on récompense la médiocrité et la violence...

Voici donc les prix :

Le Dave Schultz Memorial Award

Encore une fois cette année, La Vie Est Une Puck est très fier de vous présenter le Dave Schultz Memorial Award remis annuellement au joueur ayant accumulé le plus de minutes de pénalités durant la saison régulière. Si comme moi vous vous ennuyez du temps où les meneurs au chapitre des minutes de pénalité avaient droit à une carte de hockey soulignant cet exploit, voici votre revanche. Ce trophée porte donc le nom le nom de celui qui détient toujours le record de minutes de pénalités en une saison dans l'histoire de la NHL, Dave "The Hammer" Schultz. Ce grand matamore des Broad Street Bullies passa 472 minutes au banc de pénalité lors de la saison 1974-75, deuxième année où les Flyers remportèrent la Coupe Stanley à coup de dents pétées et de côtes arrachées! Ce n'est donc pas un enfant de cœur qui va se
mériter ce trophée.

Les précédents gagnants :
2010-11 - Zenon Konopka
2009-10 - Zenon Konopka

And the winner is : Derek Dorsett



Derek Dorsett des Blue Jackets est celui qui a enfin détrôné le redoutable Zenon Konopka. Pour s'y faire, il a dû jouer fort car lors du dernier jour de la saison c'est Zac Rinaldo qui menait grâce à un boost de 30 minutes de pénalité en 4 jours, mais Dorsett a connu un match de 12 minutes lors du dernier match pour reprendre la tête, terminant seulement 3 minutes de plus que Rinaldo avec 235 minutes... On avait pas vu une compétition aussi solide depuis longtemps pour ce titre. Au cas où ça vous intéresse Zenon Konopka a terminé 3e avec 193 minutes...

Bravo Derek...


Le Bill Mikkelson Award

La Vie Est une Puck est fier de vous présenter le Bill Mikkelson Award, prix remis au joueur ayant accumulé le pire différentiel durant la saison régulière, donc du joueur le plus mal sur-utilisé de la NHL. Ce trophée est nommé en l'honneur du célèbre Bill Mikkelson qui, lors de la saison inaugurale des Capitals de Washington en 1974-75, termina la saison avec un impressionnant différentiel de -82. Ce résultat est d'autant plus impressionnant en sachant que Mikkelson ne joua que 59 matchs lors de cette saison. Sachez également que deux saisons auparavant, en 1972-73, mais cette fois avec un autre club d'expansion, les Islanders de New York, Mikkelson accumula un autre bon différentiel de -54 en 72 matchs. Il a donc réussi a améliorer son score. Il faut dire qu'il évoluait en 1974-75 avec la pire équipe de l'histoire du hockey moderne, les Capitals de Washington de cette saison... Mikkelson était donc au bon endroit au bon moment!

Les précédents gagnants :
2010-11 - Chris Philips
2009-10 - Patrick O'Sullivan

And the winner is : Milan Jurcina

Encore une autre saison de misère pour les Islanders et avec une saison de merde vient des statistiques de misère. Bien qu'Eric Staal a dominé la colonne des joueurs au différentiel négatif pendant une bonne partie de la saison, il semble que Staal a perdu le cap au niveau de la médiocrité pour faire diminuer son différentiel et laisser le champs libre aux joueurs des Islanders. Ils sont comme ça les bon joueurs, ils ne sont pas fiables, il finissent souvent par se reprendre et laisser le championnat du pire différentiel se décider entre mauvais joueurs. Entre les joueurs de Long Island, la compétition était assez redoutable, surtout entre le jeune suisse Nino Niederreiter et Milan Jurcina. Jurcina a réussi l'exploit de se retrouver avec un très respectable -34 en seulement 65 matchs...

Bravo Milan!

Le Gary "Suitcase" Smith Award

Comme je l'ai déjà expliqué, j'aime beaucoup les trophée de l'AHL parce que plusieurs portent le surnom du joueur envers lequel le trophée est dédié. C'est donc pourquoi j'ai introduit il y a deux ans le Gary "Suitcase" Smith Award, remis annuellement au gardien ayant enregistré le plus de défaites en saison régulière. On ne se mérite pas le surnom "Suitcase" pour rien, ça veut dire qu'on s'est promené beaucoup. Et on ne se promène pas beaucoup quand on est un bon gardien de but, à moins d'être un vrai connard. Et c'est ce que Gary Smith fut, un mauvais gardien de but à bien des mauvais endroits à bien des mauvais moments. Lors de la saison 1970-71, alors qu'il évoluait pour les Golden Seals de la Californie, Smith établit un record avec de rien de moins que 48 défaites en saison régulière... Il faut dire que jouer pour les Golden Seals de la Californie, l'un des plus risibles équipes de l'histoire de la NHL, au début des années 70 n'aidait pas à faire de vous un grand gardien, mais de là à terminer la saison avec 48 défaites en une saison... Vous serez content par contre d'apprendre que lors de la saison suivante, en 1971-72, il remporta le trophée Vézina en compagnie de Tony Esposito à une époque où ce trophée était remis au(x) gardien(s) ayant la plus basse moyenne durant la saison régulière...

Les précédents gagnants :
2010-11 - Nikolai Khabibulin
2009-10 - Jeff Drouin-Deslaurier, Tomas Vokun et Miikka Kiprusoff

And the winner is : Jonas Hiller

Vous êtes peut-être surpris de voir que Steve Mason remporter le titre ou encore Nikolai Khabibulin répéter son exploit. mais Jonas Hiller en étant un gardien sur-utilisé au sein d'une équipe qui a fait une performance plus qu'étrange durant cette saison. Sa sur-utilisation aura fait en sorte de mettre Hiller sur la voie de le médiocrité. Espérons (vons connaissez le fan des Ducks en moi) que cette saison sera oubliée et qu'on passera à autre chose l'an prochain...

Mais bravo Jonas!!!

Voici un nouveau trophée :


Le Frank Caprice Award

La Vie Est Une Puck est très fier de vous présenter le Frank Caprice Award remis au gardien ayant gardé plus de 20 match ayant le pire pourcentage d'arrêt. Ce trophée est nommé en l'honneur du grand Frank Caprice, gardien des années 80 qui est en quelque sorte le gardien ayant gardé plus de 100 matchs dans la NHL avec le plus bas pourcentage d'arrêt depuis qu'on tient en considération cette statistique... Vous savez, quand on était un gardien plus que médiocre dans une période difficile pour les gardiens, ça mérite d'être souligné...


And the winner is : Dwayne Roloson


Dwayne Roloson a connu un printemps infernal l'an passé mais n'a pas été capable de maintenir le cap cette saison et a été une des causes de la non participation du Lightning aux séries. Ça sent la fin peut-être pour Dwayne, mais au moins on peut souligner ceci avec tambours et trompettes en le déclarant premier récipiendaire du Frank Caprice Award avec son pourcentage de .886...

Bravo Dwayne pour ta saison de crotte, tu as détrôné Al Montoya et Steve Mason, de redoutables aspirants...

"L'hostie de Bournival"




J'ai passé les derniers jours dans mon Saguenay natal afin d'aller visiter mes amis et ma famille à l'occasion de Pâques et comme les Sagenéens de Chicoutimi étaient en séries éliminatoires, j'en ai profité pour demeurer quelques jours de plus afin d'aller voir le premier match à Chicoutimi entre les Sags et les Cataractes de Shawinigan. J'ai toujours aimé les affrontements entre les deux équipes. Je pense même que le plus vieux souvenir d'un match entre ces deux équipes que j'ai fut lorsque j'ai assisté à un match pour aller voir Dean Bergeron (qui vient non seulement de ma ville mais qui demeurait en face de chez mes grands-parents...) avant son triste accident alors qu'il jouait pour les Cataracte. C'était à l'époque de Jimmy Waite, mon premier grand héros avec les Sags...

Mais bon, hier, les Sags de 2011-12, équipe moyenne affrontait les Cataractes, équipe boostée pressentie pour potentiellement remporter la Coupe Memorial. Après les deux premiers matchs dont chacun remporta dans le Centre Bionest (en passant, si vous n'avez pas vu l'émission d'Enquête la semaine dernière, c'est à voir...), les deux équipes se donnaient donc rendez-vous sur la patinoire de taille olympique (je niaise pas) du légendaire Centre Georges-Vézina...

Je ne veux pas trop revenir sur le match, ce n'est pas le point ici. Ça a fini par le compte de 2-1 dans un match où les deux vedettes qui se sont démarquées furent les arbitres, vous savez, quand la foule crie "Hostie de pourris" en coeur, il y a quelque chose qui cloche... Les "purs et durs" devant nos d'ailleurs nous ont fait remarquer que dans le temps de Richard Martel (qui était d'ailleurs présent au Centre Georges-Vézina pour la première fois depuis son renvoi), ça ne se serait pas passé comme ça... Et en passant, un des arbitre était le même que lors de la célèbre bagarre entre Jonathan Roy et Bobby Nadeau... On a pris soin de me le souligner...

Ce dont je voulais parler ici est à propos du joueur Michaël Bournival. Comme je l'ai dit plus haut, les Cataractes ont un club boosté, pas moins de 7 joueurs de l'équipe ont été repêché avec l'équipe et certains comme Brandon Gormley risquent un jour de se retrouver plus loin après leur passage dans le junior. J'ai donc pu voir Morgan Ellis du Canadien ne pas faire grand-chose, le controversé Kirill Kabanov manger un coup de bâton dans les dents et Michaël Bournival se faire descendre par les fans des Cataractes derrière moi...

À un moment donné, Bournival montait la rondelle sur la patinoire du Centre Georges-Vézina, parfaite pour les joueurs rapide (elle va d'ailleurs très bien pour Lukas Sedlak, l'attaquant tchèque des Sags appartenant aux Blue Jackets), le mec à l'arrière élança un "Ah l'hostie de Bournival!" lorsque ce dernier échappa la rondelle...

N'en fallait pas plus pour me retourner et lui demander "Pourquoi l'hostie de Bournival?" Ce à quoi ils m'expliquèrent que depuis qu'il est revenu d'Équipe Canada Junior, il essaie de faire tout tout seul et ne fait jamais de passe...

Ce à quoi j'ai répondu "Il risque donc de devenir l'un des meilleurs passeurs du Canadien..."

Donc voilà avec ce que vous devez apprendre de ma superbe soirée d'hier au Centre Georges-Vézina avec mon papa...

lundi 9 avril 2012

Pourquoi Teemu Selanne portait le numéro 13



(Désolé pour la mise en page ordinaire, je ne suis pas sur mon ordinateur...)

Vous le savez sans doute que je suis un grand fan de Teemu Selanne, et ce, depuis son entrée dans la NHL. Vous savez, cette fameuse saison recrue (à 22 ans, mais quand même) où cet infatigable finlandais qui avait déjà impressionné lors de la Coupe Canada 1991 pulvérisa tous les records... À l'époque, tout le monde voulait un chandail des Jets avec le célèbre numéro 13 de Teemu Selanne...

Mais vous êtes vous déjà demandé pourquoi demandé poruquoi le grand Teemu portait le numéro 13 lors de cette saison alors qu'il a porté par la suite un autre numéro, le 8?

La réponse est simple, il y avait à l'époque un certain Randy Carlyle qui évoluait avec les Jets qui portait le fameux 8 en question...

 

La légende dit que Teemu aurait demandé à Carlyle s'il pouvait avoir le numéro 8, ce à quoi le vieux défenseur en fin de carrière aurait décliné probablement avec une phrase du genre "Tu peux ben aller chier l'jeune."

L'année suivante, Carlyle se retira du jeu et Teemu Selanne prit le numéro 8 qu'il avait toujours porté durant sa carrière et qu'il porte toujours...

Carlyle et Selanne se sont bien sûr recroisé plus tard alors que Carlyle dirigeait les Ducks et que Teemu évoluait avec l'équipe... Ils ont bien sûr soulevé la Coupe Stanley ensemble, Teemu Portant le numéro 8 et Carlyle portant la cravate...


Lors de la saison 2005-06, Teemu Selanne revint d'un exil avec les Sharks et les Ducks. Lors de son retour, le défenseur letton Sandis Ozoliņš portait le numéro 8. Selanne reprit alors sont célèbre numéro 13. Il reprit le numéro 8 peu aprè le départ d'Ozoliņš pour New York..





Autre fait sur Teemu, savez-vous qu'il a un frère jumeau? Il se nomme Paavo Selänne. Par contre, contrairement aux jumeaux Lundqvist et Sedin, le jumeau n'a pas évolué à de hauts niveaux au hockey...

Ah et oui, pourquoi pas une autre saison?