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mardi 19 septembre 2023

Pavel Trnka ou Petr Tenkrat?



C'est le moment de passer à un autre sondage on ne peut plus pertinent. Lorsque je jouais à NHL circa édition 2001/2002/2003, j'aimais bien me procurer de ces joueurs aux noms de famille étranges et plein de konsonnes fascinantes. Plusieurs de ces acquisitions de l'époque font d'ailleurs partie des joueurs de notre série «Joueurs oubliés des 90's» comme Oleg Tverdovsky, Tony Hrkac ou Sergei Krivokrasov. D'ailleurs, par un magnifique (ou magnifik) hasard, ces trois derniers ont joué avec les Mighty Ducks d'Anaheim, également l'équipe d'origine des deux joueurs d'aujourd'hui; Pavel Trnka et Petr Tenkrat.

J'ai souvent eu de la difficulté à différencier ces deux joueurs obscurs, et ce même s'il n'évoluaient pas à la même position. Le temps est donc venu de les analyser en profondeur et ensuite, de votre côté, de voter pour votre préféré. Allons-y donc.

Pavel Trnka est né le 27 juillet 1976 à Plzeň (Pilsen en français) en Tchéquie. Défenseur purement défensif de 6'-2" et 200 livres, il débuta à 19 ans avec le club local, le HC Plzen, en première division tchèque en 1993-94, en plus d'aider l'équipe tchèque des U18 à remporter le bronze aux championnats junior. Malgré de maigres statistiques (1 passe en 12 matchs), il attira assez l'attention pour se faire repêcher par les Mighty Ducks en 5e ronde (106e au total) du repêchage de 1994.


Après une dernière saison dans la ligue tchèque, il traversa l'Atlantique pour la saison 1995-96. Il fit bonne impression au camp des Ducks mais ces derniers croyaient qu'il serait mieux pour lui de faire son bout de chemin dans les mineures. Il joua donc deux saisons complètes avec les Bandits de Baltimore de la AHL et ce n'est qu'en 1997-98 qu'il joua finalement un premier match à Anaheim.

Après cette première saison partagée entre Anaheim et le club-école, Trnka fit l'équipe à temps plein en 98-99 et joua 4 saisons complètes avec l'équipe, enregistrant son sommet en carrière en 99-00 avec 2 buts et 15 passes pour 17 points. Il signa ensuite un nouveau contrat avec l'équipe durant l'été 2002. 

Mais durant la saison suivante, les Panthers de la Floride durent procéder à une vente de feu pour se débarrasser de salaires encombrants. C'était le cas du défenseur Sandis Ozolinsh qui se fit échanger aux Ducks le matin du match des étoiles de 2003. En plus d'Ozolinsh, les Ducks mirent la main sur un autre défenseur du nom de Lance Ward. En retour, les Panthers mirent la main sur le plus abordable Trnka, en plus d'un jeune Matt Cullen et un choix de 4e ronde en 2003 (Jay Pemberton).


Trnka termina donc la saison 02-03 avec les Panthers. Il y joua une autre saison  en 2003-04 durant laquelle il amassa 3 buts et 13 passes pour 16 points, soit sa 2e meilleure saison au niveau offensif. Les Panthers le libérèrent toutefois durant l'été 2004 et le lock-out imminent signifia la fin du parcours de Trnka dans la LNH.

Il profita alors de l'occasion pour retourner au bercail avec le HC Pilsen où il fut éventuellement nommé capitaine en 2005-06. Il fut également prêté quelques matchs à différents clubs suédois pour les séries. Il termina ensuite sa carrière en 2012 après 5 saisons passées avec le HC Vitkovice. Depuis sa retraite, il est demeuré au sein du HC Vitkovice comme assistant-entraineur ou entraineur-chef des niveaux junior de l'équipe.

En 411 matchs dans la LNH, la fiche de Pavel Trnka fut de 14 buts et 63 passes pour 77 points.
En 366 matchs dans la ligue tchèque, sa fiche fut de 23 buts et 52 passes pour 75 points.


Également né en Tchéquie, pour sa part le 31 mai 1977 dans la ville de Děčín, l'attaquant Petr Tenkrát débuta comme professionnel avec le HC Kladno durant la saison 1994-95, où il eu brièvement Trnka comme coéquipier. Ailier droit de 5'-11" et 182 livres, il joua 5 saisons à Kladno, soit jusqu'en 1999 suite à quoi il fut également repêché par les Mighty Ducks, en 8e ronde avec le 230e choix au total.

Il joua ensuite une saison en Suède avant de faire le saut en Amérique pour la saison 2000-01 qu'il partagea entre Anaheim et le club-école à Cincinnati.

La première saison de Tenkrat dans la LNH fut somme toute sans histoire, alors qu'il obtint un simple 5 buts et 9 passes en 46 matchs. Toutefois, les astres s'alignèrent magnifiquement lors de son premier but dans la LNH, le 15 décembre 2000 dans un match contre les Rangers...

But de Tenkrat, sur des passes de Hrkac et Trnka. Avouez que la vie peut parfois être magique...

Malheureusement pour Tenkrat et les Ducks, le reste de l'histoire de fut pas aussi féérique. Après 9 matchs sans point au début de la saison 2001-02, les Ducks échangèrent Tenkrat aux Predators de Nashville en retour de l'ancien espoir du CH Patric Kjellberg. 

Les choses semblèrent se replacer tranquillement pour Tenkrat à Nashville. Il obtint même un tour du chapeau contre les Blackhawks. Mais il manqua de constance et au final il termina cette saison 2001-02 avec une fiche de seulement 8 buts et 16 passes en 67 matchs. 

On commença ensuite à se passer Tenkrat comme une patate chaude. Refusant un contrat à deux volets des Predators, il fut placé au ballotage en octobre 2002 et réclamé par les Panthers qui l'envoyèrent le même jour aux Blue Jackets en retour de Mathieu Biron. Les Blue Jackets n'avaient également qu'un contrat à deux volets à lui offrir et il préféra plutôt s'exiler en Suède pour la saison 2002-03 avec le club Oulun Kärpät où il retrouva ses repères offensifs en plus de gagner deux championnats en 2004 et 2005.

Entretemps, ses droits dans la LNH étaient désormais propriété des Maple Leafs, qui le réclamèrent au ballotage en octobre 2003. Eux aussi ne lui offraient que cet éternel contrat à deux volets et décidèrent finalement de l'échanger aux Bruins en juin 2006 en retour d'un choix de 7e ronde. Il trouva enfin chez les Bruins une offre à un seul volet et il parvint ainsi à refaire surface dans la LNH pour la saison 2006-07. Il obtint 9 but et 5 passes en 64 matchs durant cette seule saison comme joueur de soutien avec Boston, sa dernière dans la LNH.


Il retourna en Europe en 2007-08 et se promena annuellement entre la Tchéquie, la Suède et la Finlande, effectuant au passage des retours à Kladno de temps en temps, et retrouva parfois Trnka sur son chemin comme adversaire et jamais plus comme coéquipier. Il se retira finalement du jeu en 2017.

En 177 matchs dans la LNH, la fiche de Petr Tenkrat fut de 22 buts et 30 passes pour 52 points.
Sa fiche globale combinée en Suède, Finlande, Russie et Tchéquie fut de 302 buts et 285 passes pour 587 points en 914 matchs.


Il est donc temps pour vous de voter pour votre préféré. Trnka ou Tenkrat?



Sources:
Panthers ship Ozolinsh to Ducks, CBC, 30 janvier 2003
Tenkrat gets revenge on Leafs ... sort of, The Globe and Mail, 28 novembre 2006

mercredi 13 septembre 2023

Larry Sacharuk



Lorsqu'il se présenta en 1967 à son premier camp d'entraînement avec son club junior local, les Blades de Saskatoon, le défenseur Lawrence William Sacharuk venait à peine d'avoir 15 ans quelques jours plus tôt. Il en menait toutefois très large alors qu'il avait déjà dépassé les 6' et 180 livres, en plus d'avoir un lancer frappé dévastateur qui faisait déjà la légende et qui le fit remarquer par l'état-major des Blades. J'ai même lu quelque part qu'il avait auparavant assommé un gardien adverse avec un tir de la ligne bleue.

Il parvint à faire l'équipe et fut utilisé sporadiquement par les Blades à sa première saison, récoltant 8 points en 34 matchs. Il fit l'équipe à temps plein en 1968-69 et continua de se développer tranquillement. 

Lui promettant plus de temps de glace, les Flyers de Niagara Falls l'attirèrent dans la OHL la saison suivante et il en profita pour marquer 19 buts en Ontario. Il décida toutefois de revenir avec les Blades en 70-71 et il explosa pour de bon avec 27 buts et 58 passes pour 85 points. 

La saison suivante, il n'obtint qu'un point de plus, soit 86. Mais de ces 86 points, il avait marqué 50 buts. À ce jour, il s'agit du record pour les buts marqués en une saison par un défenseur et pas seulement dans la WHL ou le junior canadien. Les seuls à s'être approché de ce niveau dans la LNH furent Paul Coffey avec 48 et Bobby Orr avec 46. Aucun défenseur n'en a marqué autant dans l'ancienne AMH. Dans la AHL, aucun ne s'est même rendu à 40 en une saison. Même chose pour les autres circuits mineurs.  

Certains joueurs considérés défenseurs comme Paul Reinhart ou Troy Mick (probablement par erreur pour ce dernier) ont marqué 50 buts dans le junior mais étaient aussi utilisés comme attaquants, même plus souvent que comme défenseurs. Mais selon les rapports de l'époque, Sacharuk est le seul à l'avoir fait en étant exclusivement employé comme défenseur.

Après cette dernière saison junior exceptionnelle, les Rangers de New York le repêchèrent en 2e ronde (21e au total) du repêchage de 1972. Cependant, les Rangers étaient bien garnis en défense, avec notamment le légendaire Brad Park qui y occupait avec brio le poste de défenseur offensif numéro un. Sacharuk ne joua que 8 matchs à sa première saison avec les Rangers en 72-73, ainsi que seulement 23 la saison suivante, passant le reste du temps avec les Reds de Providence dans la AHL. Il compta d'ailleurs 27 buts avec les Reds en 73-74, ce qui était à l'époque un record de la AHL (battu depuis) pour un défenseur. Durant ces quelques matchs à New York, il ne marqua que 3 buts en 31 matchs.

N'ayant donc vraisemblablement plus d'utilité pour lui, les Rangers prirent la décision de l'échanger aux Blues durant l'été 1974 en retour de l'attaquant Greg Polis. Les Blues reçurent également un choix de première ronde dans cet échange, mais le retournèrent aux Rangers la saison suivante dans la trasnsaction impliquant Derek Sanderson. Ce choix devint finalement Lucien DeBlois

Pour sa part, Sacharuk profita de l'occasion pour s'établir avec les Blues à temps plein et employa son lancer dévastateur, un des plus puissants de son époque, pour marquer 20 buts, en plus d'obtenir 22 passes. Ces 20 buts demeurèrent un record d'équipe pour les défenseurs, avant d'être battu par Jeff Brown en 1992. 

Cependant, comme à New York, les Blues étaient aussi en surplus de défenseurs, dont les frères Bob et Barclay Plager. Et à l'exception de son tir foudroyant, Sacharuk présentait des lacunes dans les autres aspects de son jeu. Les Blues retrouvèrent donc un partenaire d'échange familier, encore les Rangers, pour acquérir Sacharuk. Cependant, la valeur de ce dernier avait augmenté et en compensation, les Blues reçurent les droits sur le prolifique attaquant Bob MacMillan. 

Sacharuk revint donc à New York et malgré moins de temps de glace, il obtint un respectable 6 buts et 7 passes en 42 matchs en 75-76. Toutefois, une blessure à l’œil subie lors d'un entraînement mit un fin à sa saison et pratiquement à sa carrière dans la LNH. Après une chirurgie, il ne retrouva jamais plus sa véritable vision et ne joua que 2 autres matchs avec les Rangers en 76-77, passant le restant de la saison ainsi que la suivante dans la Ligue américaine.

Malgré qu'il faisait bien avec le club-école, dont une saison de 23 buts et 54 points en seulement 53 matchs, les Rangers ne firent plus jamais appel à ses services. Libéré de son contrat après la saison 77-78, il signa avec les Racers d'Indianapolis dans l'AMH. Il fut donc l'un des premiers coéquipiers professionnels de Wayne Gretzky. 

Mais encore poursuivi par le malheur, les Racers étaient dans le rouge et durent fermer boutique après seulement 25 matchs en 78-79, quelques semaines après que la merveille ait été vendue aux Oilers d'Edmonton. Plusieurs des ex-Racers parvinrent à trouver un autre poste ailleurs pour terminer l'année mais ce ne fut pas le cas de Sacharuk qui se retrouva en congé forçé pour le reste de la saison. 

N'ayant désormais plus d'AMH ni de club désirant ses services dans la LNH, il signa avec les Bulls de Birmingham dans la CHL en 1979-80. Les Bulls évoluaient d'ailleurs dans l'AMH avant la dissolution de cette dernière. Voyant ses perspectives d'emploi en Amérique réduire de saison en saison, il mit le cap sur l'Autriche avec le ECS Innsbruck en 1980-81 où il était trop fort pour la ligue avec une fiche de 35 buts en 34 matchs. 

Après une saison supplémentaire en Autriche, il migra dans la ligue britannique en 82-83 avec les Eagles de Birmingham (une autre Birmingham) où il joua une dernière saison de seulement 6 matchs avant de prendre sa retraite. Il fut toutefois convaincu de revenir pour deux petits matchs avec les Eagles en 1988-89. Preuve qu'il avait encore toute une garnotte, il amassa 11 buts en 2 matchs...

Après sa retraite, il occupa quelques postes d'entraîneur aux Pays-Bas, en Angleterre, en Italie, en Espagne, ainsi que dans le junior nord-américain, en plus d'être commentateur radio pour les Canucks.

En 151 matchs dans la LNH, sa fiche fut de 29 buts et 33 passes pour 62 points.


Sources:
Sanderson Is Traded For Blues' draft pick, New York Times, 31 oct. 1975

dimanche 10 septembre 2023

Tod Sloan



C’est à Litchfield, dans le Pontiac, en Outaouais québécois, qu’est né Aloysius Martin Sloan en 1927. Il a par contre passé la majeure partie de sa jeunesse dans le nord de l’Ontario. Cette région étant à ce moment épiée de long en large par les Maple Leafs, ceux-ci repérèrent Sloan et lui firent parvenir une formule C. Lors de cette période avant la mise en place du repêchage, accepter de signer une formule C signifiait qu’on devenait la propriété de cette équipe.

On l’assigna alors au Collège St.Michael’s, comme le faisaient souvent les Leafs à ce moment. L’habile joueur de centre joua d’ailleurs un rôle-clé dans la conquête des Majors de St.Mike’s de la Coupe Memorial de 1945, alors qu’il amassa 21 points en 14 matchs.

En 1946, il gradua dans la Ligue américaine. Il joua d’abord avec Pittsburgh, puis Cleveland, tout en faisant ses débuts dans la grande ligue avec les Leafs. S’il passa près des grands honneurs à quelques reprises, ceux-ci lui échappèrent. Il participa à la finale de Calder en 1947 et en 1950, mais c’est sûrement le triomphe de 1949 des Leafs qui dut le laisser le plus ambivalent. Si ses coéquipiers ont pu célébrer leur triomphe de la Coupe Stanley, ses 29 matchs disputés furent insuffisants pour en faire partie.

C’est en 1950-51 qu’il se fit définitivement une place dans la Ligue nationale et ses débuts furent fracassants. Dans une ligue où Toronto faisait partie de l’élite en compagnie de Détroit, Sloan fut le meilleur buteur des Leafs, avec 31, et le troisième buteur de la LNH derrière Gordie Howe et Maurice Richard.

Une fois en séries, après s’être défait des Bruins, Toronto s’attendait à rencontrer Détroit en finale, mais c’est finalement Montréal qui s’est pointé.

Cette finale fut ensuite pour le moins particulière. Bien qu’elle se soit terminée en cinq matchs, ceux-ci se sont tous terminés en prolongation. Et lors du cinquième et dernier match, Sloan marqua les deux premiers buts des Leafs, incluant le but égalisateur, à 32 secondes de la fin de la troisième période. Cet exploit de Sloan fut par contre éclipsé par le but décisif que marqua Bill Barilko en prolongation contre Gerry McNeil. Ce fut ainsi le dernier match en carrière de Barilko, puisqu’au cours de l’été, il périt dans un accident d’avion en chemin vers un voyage de pêche. On ne retrouva les restes de l’accident que 11 ans plus tard. Pendant cette période, les Leafs n’ont pas remporté la Coupe Stanley, mais ils ont finalement mis la main dessus qu’au moment où les restes de l’accident furent retrouvés dans le nord de l’Ontario. C’est ainsi que naquit la légende de Barilko, qui inspira plus tard la chanson Fifty Mission Cap au groupe The Tragically Hip.

La production de buts de Sloan a par la suite diminué de façon constante, avec 25, 15, 11 et 13, avant de rebondir notoirement en 1955-56 avec 37. Aidé par ses compagnons de trio George Armstrong et Dick Duff, cette performance égala le record d’équipe des Leafs établi par Gaye Stewart (et battu depuis). Elle lui valut également d’être choisi au sein de la deuxième équipe d’étoiles. Le centre de la première équipe d’étoiles fut alors Jean Béliveau, qui termina aussi devant Sloan lors du scrutin pour déterminer le gagnant du Trophée Hart (joueur le plus utile).

Sa production retomba ensuite à 14, puis 13 buts, au moment où Toronto traversait une période difficile. C’est alors qu’un an après avoir fait subir le même sort à Jimmy Thomson, les Leafs expédièrent Sloan aux Black Hawks contre un montant d’argent, pour le punir d’avoir tenté d’organiser une association des joueurs. Toutefois, Chicago était de moins en moins la Sibérie de la Ligue nationale et donc de moins en moins une punition. Il alla rejoindre des joueurs prometteurs comme Bobby Hull, Pierre Pilote, Glenn Hall, ainsi que Stan Mikita. Sa production eut également un regain, marquant 27 buts. Cette saison fut ensuite suivie par une autre de 20 buts.

Lors de l’année 1960-61, Sloan vit un autre membre de sa famille se joindre aux Leafs. En effet, son cousin, Dave Keon, qu’il avait encouragé lorsqu’il passa à son tour avec St.Michael’s, parvint à se tailler un poste dans la Ville-Reine. Lorsqu’ils se croisèrent dans les corridors du Maple Leaf Gardens, Sloan conseilla à son cousin qu’on ne le voit pas lui adresser la parole, en raison du rôle qu’il avait joué dans la tentative de mise en place de l’association des joueurs.

Ce fut tout de même Sloan qui eut le dernier mot lors de cette saison, puisque Chicago mit fin au règne des Canadiens et de leurs cinq Coupes Stanley consécutives en remportant le titre. Par contre, si en 1951, on avait inscrit "Tod Sloan" sur la Coupe, en 1961, il est devenu "Martin A. Sloan".

Sloan mit ensuite fin à sa carrière dans la Ligue nationale. Il reprit alors son statut d’amateur pour aller jouer au niveau senior, avec les Terriers de Galt. Cette expérience le mena jusqu’aux championnats du monde, alors qu’en cette période, ce sont les vainqueurs de la Coupe Allan qui y représentaient le Canada, coupe que les Terriers avaient gagnée l’année précédente. Dans un tournoi qui eut lieu au Colorado et où les Soviétiques et les Tchécoslovaques étaient absents, le Canada remporta l’argent derrière la Suède. De son côté, Sloan marqua 6 buts et obtint 10 passes en 7 matchs.

Il acheta ensuite un hôtel dans la région du lac Simcoe, au nord de Toronto, et investit dans l’immobilier.

Celui qui montre une fiche de 220-262-482 en 745 matchs dans la LNH est décédé en 2017, à l’âge de 89 ans.

Sources:

"Former Maple Leafs forward Tod Sloan, 89, dies" de Lance Hornsby, July 12, 2017, Toronto Sun (torontosun.com),

"Tod Sloan remembered by Dave Keon as key part of 1951 Maple Leafs Cup win" de Dave Stubbs, July 13, 2017, NHL (nhl.com),

hockeyarchives.info/mondial1962, wikipedia.org.

vendredi 8 septembre 2023

Joueur oublié des 90's #82 - Vitali Yachmenev




Né le 8 janvier 1975 à Chelyabinsk en Russie, Vitali Aleksandrovich Yachmenev décida en 1993 de profiter du nouveau climat politique et de quitter la Russie et son système de hockey pour aller continuer son développement avec les Centennials de North Bay dans la OHL. Malgré la difficulté de s'adapter à ce nouvel environnement, en plus du fait que ses parents s'opposaient à sa décision ainsi que de le suivre, Yachmenev connut une première saison junior du tonnerre à North Bay en 1993-94, terminant avec le titre de recrue de l'année de la OHL et de la CHL grâce à une récolte de 113 points en plus de mener la OHL avec 61 buts et aider les Centennials à remporter le championnat de la ligue.

En plus de devenir un favori local à North Bay, Yachmenev attira aussi l'attention de sa nouvelle communauté lorsqu'il stoppa un voleur s'étant introduit dans la maison de la famille qui l'hébergeait. Le voleur s'enfuit dans la rue mais Yachmenev parvint à le rattraper et le forcer à ramener les objets volés.

Nouvellement nommé comme DG des Kings de Los Angeles, Sam McMaster avait vu Yachmenev de nombreuses fois en action alors qu'il était auparavant le DG des Wolves de Sudbury, le principal adversaire géographique et ennemi naturel des Centennials. L'ayant vu marquer de nombreux buts dévastateurs contre eux, il profita du repêchage de 1994 pour sélectionner Yachmenev en 3e ronde (59e au total) pour les Kings.

Après une autre bonne saison junior en 1994-95 (53 buts, 52 passes, 105 pts), il fit directement le saut avec les Kings en 1995-96 et le nouvel entraîneur des Kings Larry Robinson l'inséra directement sur la première ligne avec nul autre que Wayne Gretzky et Dmitri Khristich. 

Comme de nombreux autres ailiers avant lui au cours des 15 saisons précédentes, Yachmenev eut du succès immédiatement en jouant avec la merveille. Il obtint d'abord 2 buts à son premier match, lors d'une victoire contre les champions en titre, l'Avalanche. Il termina le mois d'octobre avec 12 points en 11 matchs et fut nommé comme recrue du mois dans la LNH. Les Kings, sous Robinson, semblaient être une équipe revigorée et de retour sur la bonne voie, après deux saisons décevantes hors des séries depuis la finale de 1993. Gretzky était lui aussi revigoré d'enthousiasme avec ce bon début de saison des Kings qui avaient alors une fiche de 10-5-5 à la mi-novembre.

Apprécions donc ensemble une pause vidéo avec du Vintage Gretzky...






(Note à moi-même, me renseigner sur cet intriguant Tsygurov #3)


Cependant, les Kings s'écroulèrent rapidement par la suite, eux qui étaient principalement privés du défenseur Rob Blake pour la saison entière, et il ne gagnèrent que 8 des 44 matchs suivants. Durant cette glissade, Gretzky demanda finalement à être échangé, ce qui arriva le 27 février 1996 lorsqu'il passa aux Blues de St.Louis. Durant le restant de la saison, les Kings tournèrent définitivement la page sur l'ère Gretzky en procédant à une vente de feu, se départissant de nombreux joueurs vedettes de longue date comme l'éternel bras droit du #99 Jari Kurri, Marty McSorley en plus de Rick Tocchet et Darryl Sydor. 

Yachmenev ne put également garder sa bonne cadence durant cette descente aux enfers des Kings, mais termina quand même cette première saison avec une fiche respectable de 19 buts et 34 passes pour 53 points en 80 matchs, bon pour le 3e rang des pointeurs des Kings derrière Gretzky (81 points en 62 matchs) et Khristich. Ce fut toutefois sa meilleure saison en carrière. N'ayant plus l'apport d'un Gretzky, sa production baissa à 32 points la saison suivante en plus d'être blessé pour une vingtaine de matchs. Il fut notemment déclassé par d'autres jeunes joueurs des Kings faisant partie de cette série comme Jozef Stumpel et Vladimir Tsyplakov

Il fut ensuite recalé dans les mineures en 1997-98, pour finalement être largué aux nouveaux Predators de Nashville pour la saison suivante en retour de considérations futures.


Yachmenev joua cinq saisons à Nashville, ne s'approchant jamais de sa production recrue mais parvint tout de même à gagner le cœur des fans de Nashville par son énergie et son ardeur au jeu. Malgré sa petite stature, il avait du muscle et gagnait souvent ses batailles en échec avant et amassait sa part de buts dans la dizaine presque à chaque saison. Sa meilleure saison à Nashville fut celle de 2000-01 avec 15 buts et 19 passes.

Il fut toutefois libéré par les Preds après la saison 2002-03 et il opta de retourner en Russie où il joua 10 autres saisons avec quelques clubs avant de prendre sa retraite, remportant au passage la coupe Spengler en 2009 à titre de capitaine avec le Dynamo de Moscou.

Il devint ensuite assistant-coach avec le club de son patelin, le Traktor Chelyabinsk et ensuite le Salavat Yulaev Ufa. Il effectue cependant cette saison un retour à North Bay, où il avait toujours possédé une résidence secondaire, à titre d'assistant des Trappers de North Bay au niveau U18AAA.

En 487 matchs dans la LNH, sa fiche fut de 83 buts et 133 passes pour 216 points.

 

Sources:
Yachmenev making all the right moves, Baytoday.com, 16 avril 2005
Los Angeles Kings: 5 Most Painful Moments Ever, Bleacher Report, 9 août 2012
Greatest Hockey Legends
Yachmenev and Blanchard to guide U18 Trappers this season, Baytoday.com, 18 mai 2023

lundi 4 septembre 2023

Sondage - And the winner is... les SHARKS!

 


Le mois dernier, nous avons posé l'éternelle question: «Où se situent actuellement les Barons (et les Seals) dans l'organigramme de la LNH?»

Est-ce que l'héritage glorieux des Seals et des Barons se retrouve désormais au Texas avec les Stars de Dallas suite à la fusion de 1978 avec les North Stars et le déménagement de 1993? Ou bien est-ce plutôt un cas de patrimoine spirituel en ce que les Barons, anciennement les Seals de Californie, sont désormais devenus les Sharks de San Jose suite au départ des anciens propriétaires des North Stars responsables de la fusion de 1978 et la dé-fusion de 1991?

Ou bien est-ce que, comme d'habitude, on pense à tout ça pour rien (n'ouvrons pas cette porte) et les Barons/Seals sont simplement une équipe défunte, sans relocalisation, même pas foutue d'avoir engendré quelque descendance quelconque comme l'on fait les Nordiques ou les Whalers?

Bref c'était ben le fun, même un des textes que j'ai eu le plus de fun à écrire cette année...

Mais n'attendons donc pas plus et dévoilons les résultats:


Donc. Le peuple a parlé. 

Que dis-je? La SCIENCE a parlé. Un sondage avec des statistiques, des pourcentages et des lignes graphiques, c'est foutrement scientifique.

C'était assez déchirant comme choix faut l'avouer. Il y avait de bons points pour chaque option et moi-même je ne savais pas pour qui voter (j'ai même voté pour deux options différentes, l'une sur mon ordi et l'autre sur mon cel). 

Mais au final c'est l'option «romantique» qui l'a emporté de peu sur les deux autres, donc il est désormais gravé à jamais que les Barons et les Seals sont maintenant situés à San Jose, effectuant un retour de la franchise à son endroit d'origine, soit la Baie de San Francisco. Les détours par Cleveland et le Minnesota n'étaient que d'éphémères solutions de rechange en attendant que le climat du hockey professionnel soit plus propice à l'implantation d'une franchise en Californie.



C'était donc très intéressant tout ça. Si jamais vous avez d'autres idées pour des quizzzzes farfelus du genre, faites-nous part de vos idées, il y a jamais d'idées ou de sujets totalement inutiles à sur-analyser.