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vendredi 28 février 2020

La saison 1919-20 des Bulldogs de Québec - Match #20




Re-bienvenue dans cette série commémorative célébrant les 100 ans de la misérable saison 1919-20 des défunts Bulldogs de Québec. Nous allons tenter d'analyser rétroactivement chacun des 24 matchs de cette saison (je dis bien tenter), selon les archives de journaux que j'aurai réussi à dénicher et les statistiques officielles du site de la LNH.

Voici les résumés des matchs passés: 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19


Nous voici rendus au 20e match de cette agonisante saison des bientôt défunts Bulldogs de Québec. Le Club Athlétique de Québec de son vrai nom en est maintenant à ses derniers miles et visite le Canadien à l'Aréna Mont-Royal en ce samedi 28 février 1920. Le club a alors une fiche de seulement 3 victoires contre 16 défaites. 


La Presse, 1er mars 1920

Dans un de ces trop rares matchs des Bulldogs où le score fut assez serré pour être considéré comme un bon match, le club dut une fois de plus se débrouiller avec un manque d'effectifs alors que l'un de leurs meilleurs joueurs, George Carey, fut blessé et ne put participer à la rencontre.

Les Canadiens marquèrent 3 buts sans riposte durant la première et on semblait encore une fois se diriger vers une autre dégelée chez les Bulldogs, mais ces derniers se sont présentés à partir de la deuxième et ont réussi à égaliser la marque en 3e. Cependant les Canadiens remirent les pendules à l'heure en fin de match et marquèrent les deux derniers buts leur permettant de se sauver avec une victoire de 8-6. Dans la défaite, le nouveau venu Thomas McCarthy continua de s'illustrer avec 2 buts et 1 passes. En comptant ce match, il avait donc marqué 7 buts à ses 4 derniers matchs.

Sinon, Joe Malone continua son excellent travail comme d'habitude avec lui aussi 2 buts (dont son 30e de la saison) ainsi que 2 passes.

Prochain match le 3 mars et celui-là en sera tout un... On se revoit en mars.


Statistiques des Bulldogs après 20 matchs



jeudi 27 février 2020

Gilles "Bad News" Bilodeau



En 1974-75, les Éperviers de Sorel de la LHJMQ pouvaient compter sur des visages devenus plus tard familiers comme Lucien Deblois et Pierre Mondou, mais aussi sur le robuste Gilles Bilodeau. C’est principalement avec ses poings que le "Géant de St-Prime", au Lac-St-Jean, attira l’attention, en amassant 377 minutes de pénalité. Il s’agissait du deuxième plus haut total de la ligue, derrière son coéquipier Roger Séguin. Mais ayant accédé à la LHJMQ à 19 ans, il s’agira de sa seule saison.

L’année suivante, alors qu’on s’affairait à mettre sur pied un club de la Ligue nord-américaine à St-Georges, les Jaros de la Beauce, on lui fit signe. Dans cette ligue qui a inspiré le film "Slapshot", on cherchait du muscle et Bilodeau cadrait parfaitement dans cette philosophie.

C’est Rodrigue Lemoyne, son entraîneur à Sorel, qui négocia le premier contrat professionnel de Bilodeau. Celui-ci comprenait d’ailleurs une clause qui lui attribuait une prime de 25$ par bagarre. Suite à la conférence de presse où on présenta les joueurs de la nouvelle équipe, on les convia à un barbecue, où Bilodeau engloutit trois steaks de 16 onces en un temps record.

Le 18 octobre 1975, Bilodeau profita d’un match à Lewiston contre les Nordiques du Maine pour marquer son premier but au niveau professionnel. Quelques minutes plus tard, il célébra son exploit en chargeant à fond de train le gardien George Hulme, qui eut le malheur de sortir de son filet. Ne faisant aucun effort pour l’éviter, Bilodeau le projeta si fort contre la bande qu’il perdit connaissance. Il s’en suivit une bagarre, qui n’était pas la première de Bilodeau dans le match…

En novembre, contre les Comets de Mohawk Valley, Bilodeau créa une bagarre générale en sortant du banc des punitions pour s’en prendre à son adversaire. Il fut ensuite suspendu pour trois matchs, en plus d’être mis à l’amende pour 250$.

Au cours d’une suspension, alors qu’il regardait le match disputé à Syracuse, avec son coéquipier Wally Weir, Bilodeau fut impliqué dans une bagarre dans les estrades. À ce moment, les policiers utilisèrent du gaz poivre et la matraque pour le maîtriser.

La réputation de Bilodeau continua de prendre de l’ampleur lorsqu’il répondit à un adversaire avec son anglais approximatif que dépendamment de son humeur, s’il avait envie de le tuer, il le tuerait…

Bilodeau semblait vraiment avoir une dent contre les gardiens, puisque dans un match contre les Blazers de Syracuse, il profita d’un moment où l’arbitre regardait dans une autre direction pour asséner un violent double-échec à la base de la nuque de Jacques Caron. Transporté à l’hôpital, on diagnostiqua au cerbère des Blazers une fracture à la cinquième vertèbre cervicale, qui mit fin à sa saison.

Les "exploits" de Bilodeau ne passèrent pas inaperçus, dans cette période où la recherche de muscle était une préoccupation constante chez plusieurs équipes. Après de longues négociations, les Toros de Toronto de l’AMH s’entendirent finalement avec lui. Ceux-ci annoncèrent alors qu’il s’agissait d’une mauvaise nouvelle pour tous leurs adversaires. À partir de ce moment, le surnom de "Bad News" Bilodeau lui colla à la peau.

À son premier match dans le circuit maudit, le 14 mars 1976 au Colisée de Québec, contre les Nordiques, Bilodeau obtint une passe, en plus bien sûr de livrer un combat. Même s’il ne compléta pas sa saison avec les Jaros et ne joua que 58 des 74 matchs, il termina tout de même en tête de la NAHL pour les minutes de punition. Son total de 451 lui donna une avance de 140 sur son plus proche poursuivant, Dave Hanson, qui joua un des frères du même nom dans "Slap Shot". Le passage de Bilodeau avec les Jaros lui permit tout de même d’inspirer le personnage d’André "Poodle" Lussier dans le même film.

La saison suivante, les Toros déménagèrent leurs pénates en Alabama, pour devenir les Bulls de Birmingham. Dans ce marché peu traditionnel, l’intimidation fut encore plus au cœur de leur stratégie. Bilodeau fut d’ailleurs au centre du tristement célèbre "Massacre de l'Action de grâce", avec entre autres son ex-rival Dave Hanson.

En 1978-79, les Nordiques le signèrent, mais l’entraîneur Jacques Demers l’utilisa peu et Bilodeau passa du temps dans la Ligue américaine. Il demeura avec eux pour leur adhésion à la LNH en 1979-80, mais il ne joua que neuf matchs dans la grande ligue, avant d’être libéré.

Bilodeau retourna à Birmingham, d’où était originaire son épouse, pour travailler dans le secteur de la construction et où il démarra son entreprise.

En août 2008, à l’âge de 53 ans, Bilodeau mourut subitement dans une chaise de parterre chez lui. Une autopsie démontra qu’il avait un cancer du pancréas non diagnostiqué.

Sources : 
"Décès de "Bad News" Bilodeau" de Johanne St-Pierre, 22 août 2008, La Presse (lapresse.ca),

Vallières, Steve, Implacables : Les Jaros de la Beauce, 1975-76, Éditions Hurtubise, 2015, pp. 39, 41, 67, 87-88, 95, 101, 106-107, 165, 169-170, 179, 261-262.

mardi 25 février 2020

La saison 1919-20 des Bulldogs de Québec - Matchs #17, 18 et 19




Re-bienvenue dans cette série commémorative célébrant les 100 ans de la misérable saison 1919-20 des défunts Bulldogs de Québec. Nous allons tenter d'analyser rétroactivement chacun des 24 matchs de cette saison (je dis bien tenter), selon les archives de journaux que j'aurai réussi à dénicher et les statistiques officielles du site de la LNH.

Voici les résumés des matchs passés: 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16


Je m'excuse, je suis un peu en retard dans cette rétrospective, alors je me rattrape ici avec le compte rendu de trois matchs soit ceux du 18, 21 et 25 février 1920. Je devrais être plus à jour pour les prochains.


MATCH #17


Le Soleil, 19 février 1920


Dans un autre match à sens unique, les Bulldogs furent totalement déclassés en ce mercredi 18 février 1920. Encore une fois à court de joueurs, les Bulldogs n'avaient que 3 attaquants disponibles et aucun substituts contrairement à leurs adversaires, les Sénateurs, qui eux avaient 6 attaquants d'inscrits pour ce match. C'est donc sans difficulté que ces derniers l'ont emporté 9-3. La seule bonne nouvelle dans le camp des Bulldogs fut le premier but de la recrue Thomas McCarthy. 

Thomas McCarthy
Cette nouvelle acquisition en était alors à son 5e match en carrière et n'avait pas encore récolté de points. Mais il sera un des rares points positifs des Bulldogs dans ce dernier droit de leur existence. Il récolta 1 but et 1 passe durant ce match et marquera au total 12 buts en 8 matchs pour clore cette pénible saison. 

Joe Malone (son 24e) et le défenseur Dave Ritchie (5e) compléteront le score pour les perdants. Cy Denneny marqua 3 buts et 1 passe du côté des Senators.





MATCH #18


Le Soleil, 23 février 1920

Et ensuite surprise! Une victoire pour les Bulldogs en ce 21 février 1920 par la marque de 8-7 contre les Canadiens. Il s'agissait de la 3e victoire de la saison pour les pauvres Bulldogs (15 défaites à ce moment) et elle ne fut pas acquise facilement alors qu'on dut se rendre en prolongation (quelque chose de rare à l'époque) pour déterminer le gagnant. Et comme pour les autres victoires des Bulldogs, il fallut assister à une performance du tonnerre de Joe Malone pour y arriver alors que ce dernier récolta 5 points (4 buts et 1 passe). La nouvelle coqueluche des supporteurs québécois, McCarthy, connut également un fort match avec 2 buts et 2 passes. 

C'était donc un match excitant et malgré leur fiche médiocre, les Bulldogs pouvaient tout de même bâtir la dessus et tenter le coup pour bien terminer la saison.


MATCH #19


Comme les Bulldogs, je ne me présenterai pas pour ce match et je vous laisse lire ceci...

La Presse, 26 février 1920

McCarthy a tout de même marqué deux autres buts dans ce match. Mais où était-il au début de la saison?


Prochain match le 28 février 1920 contre les Canadiens!



Statistiques des Bulldogs après 19 matchs

 

dimanche 16 février 2020

La saison 1919-20 des Bulldogs de Québec - Match #16




Re-bienvenue dans cette série commémorative célébrant les 100 ans de la misérable saison 1919-20 des défunts Bulldogs de Québec. Nous allons tenter d'analyser rétroactivement chacun des 24 matchs de cette saison (je dis bien tenter), selon les archives de journaux que j'aurai réussi à dénicher et les statistiques officielles du site de la LNH.

Voici les résumés des matchs passés: 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15


Le Soleil, 17 février 1920

Pas grand chose à dire sur ce 16e match. Les Bulldogs ont perdu une fois de plus, cette fois-ci par un score plus serré de 4-3 et sont désormais avec une fiche de 2-14. Joe Malone a une fois de plus marqué (son 23e) malgré une cause perdante. Ils ont d'ailleurs perdu ce match dans la dernière minute du match lorsque les St-Patricks marquèrent leur 4e but. Il y a certains de ces matchs que je ne vais pas aller trop en détail car c'est souvent la même narrative.

Fred McLean
La seule nouvelle information que j'ai trouvé intéressante fut l'ajout d'un nouveau défenseur substitut en Fred McLean. Originaire du New Brunswick, il évoluait auparavant dans diverses ligues des Maritimes. Il jouera lors de 7 des 8 derniers matchs de cette saison sans récolter de point et jouera ensuite 2 matchs avec les Tigers lors du déménagement de l'équipe à Hamilton et ce sera ses derniers matchs en carrière.

Le prochain match des Bulldogs aura lieu le 18 février 1920.






Statistiques des Bulldogs après 16 matchs


samedi 15 février 2020

Joueur oublié des 90's #28 - Todd Elik




Né le 15 avril 1966 à Brampton en Ontario, Todd Sloan Elik fut ce qu'on appelle communément un ''late bloomer'', ayant percé la ligue nationale à 23 ans après avoir été ignoré au repêchage. Il fit une certaine sensation à ses débuts dans la grande ligue et il y jouera pendant plus de 400 matchs sans toutefois parvenir à élever son jeu à un autre niveau ce qui fait qu'il demeure assez oublié et fait désormais partie de cette série.




En plus d'avoir été ignoré au repêchage de la LNH, il le fut également lors de celui de la OHL après son stage midget. Il reçut toutefois un essai au camp des Canadians de Kingston et obtint un poste avec eux pour la saison 1983-84. Il joua trois ans dans la OHL, passant éventuellement aux Centennials de North Bay lors de sa deuxième saison. Il ne brûla jamais vraiment la ligue, sa meilleure saison étant sa dernière en 1985-86 où il obtint 46 points en 40 matchs et 13 points en 10 matchs lors des séries. Il tenta ensuite de faire l'équipe nationale canadienne la saison suivante mais cette expérience ne dura qu'un seul match suite à quoi il s'inscrivit à l'Université et abandonna temporairement ses projets de hockey.

Son séjour universitaire fut toutefois de courte durée alors qu'il obtint un contrat comme agent libre avec les Rangers de New York qui l'envoyèrent dans la IHL avec les Rangers du Colorado. Il connut une saison 1987-88 du tonnerre dans la IHL, récoltant 44 buts et 100 points, bon pour le 5e rang de la ligue. Il débuta la saison suivante à Denver, mais fut inclus dans une transaction somme toute mineure impliquant 6 joueurs entre les Kings et les Rangers en décembre 1988. Elik fut la pièce maîtresse obtenue par les Kings qui envoyèrent le vétéran défenseur Dean Kennedy aux Rangers en retour. Il termina donc la saison avec le club-école des Kings, les Nighthawks de New Haven dans la AHL où il fit ses preuves pendant une autre année avant d'être rappelé par les Kings à la mi-saison. 

En Elik, les Kings découvrirent un jeune joueur rapide et excitant qui vint éventuellement remplir le rôle de deuxième centre derrière Wayne Gretzky. Il mit quelques matchs à se mettre en marche mais termina cette première demie-saison dans la grande ligue avec 33 points en 48 matchs et 12 autres points en 10 matchs des séries. Il débuta ensuite à temps plein dans la LNH en 1990-91, jouant 74 matchs et récoltant 58 points. C'est durant cette saison qu'un certain ''buzz'' apparut au sujet d'Elik qui se retrouvait quelquefois dans les jeux de la semaine et qui voyait donc sa valeur augmenter.





Les Kings flairèrent la bonne affaire et décidèrent de le laisser aller à gros prix. Ils trouvèrent preneur avec les North Stars du Minnesota.

Une belle Pro Set 1991-92 en français
Ces derniers venaient de subir tout un chamboulement au sein de leur organisation suite à l'arrivée des Sharks de San Jose dont les propriétaires étaient les anciens propriétaires des North Stars qui ''divorçaient'' en quelque sorte des North Stars et reçurent une équipe d'expansion en échange. Les Sharks reçurent une partie des espoirs des North Stars lors de cette acquisition et les deux clubs purent ensuite participer à un repêchage d'expansion. C'est un épisode de la LNH assez bizarre et fascinant, où l'on vit entre autres Guy Lafleur passer aux North Stars, que je vous conseille de lire dans cet ancien texte. Mais quoiqu'il en soit, les North Stars avaient un visage totalement différent après l'été 1991. Ils avaient d'ailleurs quelques joueurs en surplus obtenus lors de ce repêchage et trouvèrent un partenaire d'échange avec les Kings. Ils obtinrent donc les services d'Elik contre qui ils échangèrent leurs nouvelles acquisitions Randy Gilhen (obtenu des Penguins), Charlie Huddy (obtenu des Oilers) et Jim Thomson (obtenu des Kings et ainsi retourné). Les Kings reçcurent donc ces 3 joueurs en retour d'Elik en plus d'un choix de 4e ronde qui devint le meilleur joueur de cet échange en la personne d'Alexei Zhitnik.

C'est donc somme toute à gros prix qu'Elik fut obtenu par les North Stars. Il continua dans la même veine avec sa nouvelle équipe, obtenant 46 points en 62 matchs lors de cette première saison avec eux. On peut croire que ces statistiques moyennes (à l'époque) incitèrent les North Stars à abandonner dans son cas. Ils envoyèrent Elik aux Oilers en retour de Brent Gilchrist en mars 1993. Il obtint 10 points en 14 matchs avec les Oilers pour terminer la saison mais ces derniers n'avaient également pas davantage de plans pour lui et le placèrent au ballottage après 4 matchs au début de la saison 1993-94. Je crois que ce fut une erreur de la part des Oilers qui avaient désespérément besoin d'offensive durant ces années difficiles. Il fut réclamé par les Sharks et ce fut un excellent coup pour eux alors qu'il obtint 25 buts et 66 points avec eux, soit sa meilleure saison en carrière. Il aida également les Sharks lors de leur parcours surprise en séries, obtenant 10 points en 14 matchs.

Cependant, la même narrative semblait le suivre partout où il évolua. Il était un joueur rapide, capable de marquer par séquences et était parfait comme 2e ou 3e centre. Mais son jeu était somme toute unidimensionnel, il n'était pas le plus combatif et il n'était pas assez bon marqueur pour être indispensable au sein d'une équipe. Il était également souvent blessé.

Après la grève de 1994, il revint avec les Sharks mais ces derniers l'envoyèrent aux Blues vers la fin de la saison écourtée de 1995. Il signa ensuite avec les Bruins où il connut une saison correcte avec eux en 95-96, obtenant 46 points en 59 matchs. Mais l'équipe ne fut pas satisfaite et il après une trentaine de match lors de la saison suivante, il fut rétrogradé dans les mineures et ce fut son dernier séjour dans la LNH et en Amérique du nord alors qu'il alla se réinventer en Suisse avec le club de Lugano pour la saison 1997-98.

Il devint un joueur culte en Suisse mais il développa (peut-être involontairement) une image de ''bad-boy'' alors qu'il fut le joueur le plus pénalisé de la ligue pendant 5 saisons d'affilée. Il devint l'une des têtes de turcs pour les spectateurs adverses qui avaient tradition de scander son nom pour le narguer, ce qui lui fit souvent perdre les gonds.

Il joua pour plusieurs club en Suisse lors des années suivantes et ensuite en Autriche et en Slovénie, terminant habituellement parmi les meilleurs compteurs de ces ligues respectives. Il n'avait toutefois jamais remporté de championnat dans sa vie jusqu'en 2010 où son club, le HK Jesenice, remporta le championnat de la ligue de Slovénie. Il prit sa retraite en 2011 à l'âge vénérable de 45 ans.



Son numéro fut par la suite retiré par le club Suisse SC Langnau où il joua pendant 4 ans. Il devint entraineur en Suisse lors des années suivantes mais fut mandaté par les Kings lors des dernières années à entraîner le club des Junior Kings de Beijing, une équipe pee-wee sponsorisée par les Kings et la LNH pour développer le hockey en Chine.

Il fit également partie de la liste des ex-joueurs qui intentèrent une poursuite contre la LNH en rapport aux commotions cérébrales.

En 448 matchs dans la LNH, il obtint 111 buts et 218 passes pour 329 points.
En 279 dans la ligue suisse, il obtint 125 buts, 273 passes pour 398 points et 1084 minutes de pénalités.


mercredi 12 février 2020

Le billet du match inaugural de l'Avalanche du Colorado








Suite à la relocalisation des Nordiques de Québec au Colorado pour la saison 1995-96, l'Avalanche disputa son tout premier match le 6 octobre 1995 au domicile des Nuggets de Denver de la NBA, le McNichols Sports Arena. L'Avalanche remporta le premier match de leur histoire en disposa d'une équipe contre qui ils créerait une importante rivalité, les Red Wings de Detroit, au compte de 3 à 2.

Ce qui retient mon attention dans ce premier match de l'histoire des Avs, c'est le billet que les partisans remettaient à l'entrée.


Cette création de Denis Pereira sort du lot comparativement aux billets d’événements sportif conventionnel. Tout d'abord, l'oeuvre dépasse le cadre du billet (le bâton ainsi que des morceaux de la "montagne" débordent). Il avait d'ailleurs utilisé le même principe pour une oeuvre réalisé pour l'arrivée des Marlins de la Floride au sein du baseball majeur.


Mais ce qui retient le plus mon attention, c'est le gardien illustré sur le billet. Je suis persuadé que vous le reconnaissez aussi.


C'est évident que le gardien utilisé pour cette illustration n'est nul autre que Patrick Roy. De plus, Denis Pereira ne s'est pas vraiment forcé pour modifier Roy, car le gardien porte le chandail du Canadiens de la saison 1991-92, alors que les "6 équipes originales" portaient des chandails "Vintage" à l'occasion. Je reconnais le chandail dû au collet tout blanc au lieu d'être tricolore. Je suis pourtant persuadé que le chandail de l'Avalanche avait déjà été conçu. De plus, sur l'illustration, Roy n'est pas équipé en Koho, comme lors des saisons suivantes. Également, l'artiste à très peu modifié le masque, ne camouflant que le logo du Canadien par une montagne.


Ce qui est vraiment cocasse, c'est que ce billet fut prémonitoire, alors que Roy joignit effectivement les rangs de l'Avalanche, dans l'une des pires transactions de l'histoire ...

Je vous laisse sur deux autres oeuvres de Denis Pereira, qu'il a réalisé pour les deux premières saisons des Panthers de la Floride.



mardi 11 février 2020

La saison 1919-20 des Bulldogs de Québec - Match #15




Re-bienvenue dans cette série commémorative célébrant les 100 ans de la misérable saison 1919-20 des défunts Bulldogs de Québec. Nous allons tenter d'analyser rétroactivement chacun des 24 matchs de cette saison (je dis bien tenter), selon les archives de journaux que j'aurai réussi à dénicher et les statistiques officielles du site de la LNH.

Voici les résumés des matchs passés: 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14





Jack Coughlin
Peu de choses à se mettre sous la dent dans cette énième défaite des Bulldogs, désormais à 2-13 après ce 15e match. On peut toutefois constater un autre chapitre dans le roulement interminable de personnel chez les Bulldogs avec le renvoi de Jack Coughlin. Dans l'article on mentionne qu'il était considéré comme une étoile dans la ''ligue des mines''. J'ignore quelle était cette ligue car on n'en retrouve aucune mention dans ses statistiques personnelles. En fait on mentionne plutôt qu'il n'avait pas joué la saison précédente... alors c'était probablement une ligue très obscure. En 9 matchs avec les Bulldogs il ne récolta aucun point. Il refera toutefois surface avec les Canadiens pour les trois derniers matchs de la saison et revint avec l'équipe la saison suivante à Hamilton.

J'aime aussi cette mention que l'arbitre ''flatta'' un sentiment capricieux chez les amateurs en utilisant une cloche à l'ancienne au lieu d'un sifflet...

J'ignore vers qui le gérant Mike Quinn se tournera pour remplir son alignement lors du prochain match du 16 février, encore une fois contre les St-Patricks.


Statistiques des Bulldogs après 15 matchs


samedi 8 février 2020

La saison 1919-20 des Bulldogs de Québec - Match #14




Re-bienvenue dans cette série commémorative célébrant les 100 ans de la misérable saison 1919-20 des défunts Bulldogs de Québec. Nous allons tenter d'analyser rétroactivement chacun des 24 matchs de cette saison (je dis bien tenter), selon les archives de journaux que j'aurai réussi à dénicher et les statistiques officielles du site de la LNH.

Voici les résumés des matchs passés: 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13


Nous voici donc au 14e match de la saison et rien de nouveau ici avec une autre défaite pour les Bulldogs qui ont maintenant une fiche de 2-12. Une défaite de 6-2 aux mains des Canadiens et les deux buts des Bulldogs appartiennent sans surprise à Joe Malone. Au moins un événement survenu durant le match vint transformer ce match en un léger fait divers et ainsi donner une belle manchette à la page des sports de La Presse en ce 9 février 1920.



Après avoir lu cet article on se rend compte que ce fut un match assez sauvage mais tout de même typique de l'époque:

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Lalonde, capitaine du Canadien, a été attaqué par une femme samedi soir, lors de la partie de hockey à l'Aréna Mont-Royal. Après un engagement entre Brophy, gardien des buts des visiteurs, et Lalonde, engagement au cours duquel quelques coups de poing furent échangés entre les deux hommes, le capitaine du Bleu Blanc Rouge fut expulsé du jeu par l'arbitre. Lalonde sortant de la glace alla s'asseoir sur le banc des officiers de la joute, à côté du pénitencier. C'est à ce moment que l'une des spectatrices laissant son siège un peu en arrière, s'avance vers Lalonde et indignée, se mit à l'accabler de reproches et essayait en même temps de le frapper. Lalonde était toutefois protégé par un grillage en fil de fer et d'un autre côté la spectatrice n'avait d'autre arme que... son manchon, arme peu redoutable, mais que la personne en question brandissait avec furie.

Newsy Lalonde
La scène tragi-comique causa dans le moment toute une sensation dans les environs, et une couple de constables firent réintégrer sa place à l’agressive spectatrice ainsi qu'à son compagnon.

''Je joue au hockey et à la crosse depuis plus de quinze ans'', nous disait Lalonde. ''Et j'ai été souvent frappé par un homme, mais c'est la première fois que je suis attaqué par une femme''.

Le Canadien est sorti victorieux de sa rencontre avec le Québec par un score de 6 à 2. Lalonde et Arbour ont compté chacun deux points et Pitre et Berlinguette, un chacun.

Les visiteurs furent les premiers à compter, Joe Malone prenant Vézina en défaut au bout de 9 minutes. Louis Berlinguette égala le score sur une passe de Odie Cleghorn, puis juste avant la fin de la première période Lalonde mit son club en avant avec l'aide de Corbeau qui lui passa la rondelle.
...

L'extrême rivalité qui existait entre les deux équipes a rendu la lutte très excitante. Lalonde a été banni trois fois du jeu, pour un total de 13 minutes. Pendant quelques temps le Canadien a été forcé de lutter cinq hommes contre six, mais malgré cela, le Québec n'a pu prendre l'avantage.

Mike Quinn, gérant du Québec, a été loin de se montrer bon perdant et il a accablé l'arbitre de reproches. D'un autre côté, l'entraîneur du Québec est devenu une telle nuisance que le referee a dû arrêter le jeu pour le faire expulser de la place qu'il occupait au bord de la glace. Le gros Mummery a été banni du jeu pour avoir tenté de démolir l'un de ses adversaires sur la clôture. 


Brophy, gardien des buts du Québec, devrait certes mériter d'être puni avec Lalonde, mais l'arbitre s'est montré indulgent pour lui.

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Prochain match le 11 février 1920 contre Toronto


Statistiques des Bulldogs après 14 matchs


mardi 4 février 2020

La saison 1919-20 des Bulldogs de Québec - Match #13




Re-bienvenue dans cette série commémorative célébrant les 100 ans de la misérable saison 1919-20 des défunts Bulldogs de Québec. Nous allons tenter d'analyser rétroactivement chacun des 24 matchs de cette saison (je dis bien tenter), selon les archives de journaux que j'aurai réussi à dénicher et les statistiques officielles du site de la LNH.

Voici les résumés des matchs passés: 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12


Nous en sommes maintenant au 13e match de la saison mais plus précisément le 1er match de la deuxième moitié de saison. À l'époque on se disputait deux demie-saisons de 12 matchs. À la fin, le champion de la première demie disputait une série contre le champion de la deuxième. Le club gagnant allait ensuite en finale de la Coupe Stanley contre les champions de la PCHA (ligue de l'ouest de l'époque). Si le même club remportait les deux demies, il allait automatiquement à cette finale.

Donc en cette deuxième demie, les espoirs étaient remis à neuf pour les Bulldogs qui terminèrent au dernier rang de la première demie avec 2 victoires et 10 défaites. Ils pouvaient se permettre de compétitionner davantage alors qu'ils amenèrent d'autres nouveaux joueurs et avaient toujours le grand Joe Malone dans leur alignement, lui qui venait de connaître un match record avec 7 buts marqués lors du dernier match de la première demie. Ils débutèrent donc cette deuxième demie contre les champions de la première, les Senators. 


Le Soleil, 5 février 1920

Voici la retranscription partielle de cette article du Soleil avec mes commentaires en rouge.

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La défaite essuyée par le club Québec, hier soir, est un désappointement extrême pour ses très nombreux (pas tant que ça alors qu'ils étaient derniers pour les assistances) partisans. L'Ottawa s'est approprié encore un succès considérable, car  le résultat de cette partie de la N.H.L. est de 5 à 0 en sa faveur. Bien des amateurs prévoyaient la victoire pour les jouteurs (les joueurs jouent, les jouteurs joutent) de la capitale fédérale, mais personne ne croyait le moindrement qu'elle serait aussi complète.

L'équipe senior d'Ottawa est bien forte; elle montra une supériorité incontestable et mérite son triomphe. Tous ses membres combattirent avec ensemble, dextérité et vigueur; leur homogénéité fut pour eux le facteur principal de la réussite. Le club Québec marqua trop souvent cette lutte par des efforts individuels qui restèrent stériles. Ses joueurs de purent avoir effectivement le dessus, en commettant telle erreur. Du reste, l'Ottawa fut d'une attention incessante, dans son système de défense, en tenant maintes fois trois hommes près de son gardien de buts; Jack Darragh (attaquant des Senators) fut de grande utilité, sous ce rapport.

Il convient de dire aussi que le Québec ne fut pas chanceux. De nombreuses attaques s'exécutèrent avec entrain, dans les deux premières périodes, notamment, mais Benedict arrêta tous les coups tirés vers ses buts. Le premier point fut presque du hasard heureux pour l'Ottawa et eut pour effet immédiat de déconcerter le Québec. De plus, Brophy dut se retirer vers la fin de la deuxième période, à cause d'un accident.

... L'un des incidents désagréables de la soirée fut que des spectateurs lancèrent des bouteilles, des patates et des citrons sur la glace. L'arbitre dut interrompre le jeu plusieurs fois pour enlever ces ''projectiles''. Ceux qui ont manifesté ainsi de l'hostilité à l'Ottawa ont nui au Québec, qui était à l'offensive quand cette mauvaise farce commença. Ce qui s'est fait de répréhensible dans la capitale fédérale ne justifie point le mal pratiqué dans celle de Québec. (Ici j'ignore si on fait référence à un autre match disputé à Ottawa ou bien à quelque chose de plus politique)


La foule fut désappointée de l'absence de Randall mais on dit maintenant que son arrivée ici est tout simplement retardée d'un jour. (J'ignore qui est ce Randall mais il n'arriva finalement jamais à Québec. Il y avait un joueur nommé Ken Randall qui jouait à ce moment pour les St-Patricks. Peut-être attendait-on une transaction du côté de Québec...)


Les Ottawa sont naturellement fiers du succès de ce club. Les Québec étaient les seuls qu'ils n'avaient pas encore blanchis cette saison. Disons, en passant, que Brophy joua bien, Mummery fit bonne figure aussi et même comme substitut devant les gaules.


Frank Brophy
...une minute et demie avant le terme de cette période, Brophy reçut accidentellement de Nighbor le caoutchouc qui l'atteignit dans la région du coeur et il abandonna le jeu, sur le conseil de deux médecins. Le temps qui restait fut ajouté à la troisième période. (On sait que Brophy, après sa courte carrière, mourut très jeune (33 ans) d'une crise cardiaque. On dit qu'il était fragile depuis avoir reçu un tir de Didier Pitre à la poitrine (plus tard durant la saison) mais à ce qu'on peut voir, il avait peut- être déjà des antécédents avant ce tir de Pitre...)


Mummery, qui ne s'est point exercé depuis plusieurs années comme gardien de buts, remplit cette position de manière passablement habile. Trois fois il fut déjoué, mais il annula cependant bien des coups adroitement tirés. (On reverra Mummery à quelques reprises dans les buts plus tard durant la saison.)

McCarthy, se montra joueur habile et souple dans cette période; il est rapide et manie bien le bâton de jeu. La joute était l'une de celles qui ouvraient la seconde moitié de la saison de la N.H.L. et nous restons sincèrement sous l'impression que la lutte va encore se faire entre l'Ottawa et le Canadien, principalement.

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Thomas McCarthy
Donc l'enthousiasme d'une nouvelle demie-saison s'est estompé assez rapidement après ce match. Les Bulldogs, contrairement à plusieurs des matchs de la première demie, avaient le même nombre de joueurs que leurs adversaires (10) mais encore une fois la plupart d'entre eux n'étaient plus du calibre de la LNH. Il s'agissait d'ailleurs du dernier match en carrière pour Tommy Smith, un des meilleurs joueurs de l'histoire du club et du début du hockey professionnel. Il fut à la base rappelé en renfort par le gérant des Bulldogs en manque de meilleures options. Cependant il ne put faire mieux qu'une seule passe en 10 matchs. Il fut libéré et remplacé par un nouveau joueur en la personne de Tom McCarthy. Ce dernier fut blanchi lors de ce match, et dut éventuellement remplacer Mummery en défense après la blessure de Brophy, mais il se reprendra éventuellement dans les prochains matchs et sera un des seuls côtés positifs dans ce dernier droit de l'histoire des Bulldogs.


Prochain match le 7 février 1920.


Statistiques des Bulldogs après 13 matchs.




dimanche 2 février 2020

Équipe All-star des oubliettes #22 - Flyers de Philadelphie





Re-bienvenue à cette interminable série (commencée en 2017) sur ces joueurs vedette dont on ne se rappelle pas le passage avec telle ou telle équipe. Aujourd'hui nous en sommes rendus aux Flyers de Philadelphie. J'achève, j'achève... L'intérêt s'est quelque peu estompé en 3 ans je l'admets mais tel un directeur général des Flyers qui se cherche un gardien de but, je me dois de persévérer...




Je vous rappelle rapidement la formule, il s’agit de la meilleure équipe de tous les temps de la franchise mais composée des joueurs vedettes les plus oubliés à avoir porté leur uniforme, que ce soit par la longueur du séjour (généralement en bas de 100 matchs) ou par oubli collectif. Il s’agit de choix très subjectifs, basés selon ma propre mémoire et parfois le terme “vedette” est assez subjectif également. Parfois aussi, j'omets d'inclure un joueur pour le mettre dans une autre équipe. Je les ajoute cependant dans les mentions honorables.

Allons-y donc.

Articles précédents de la série:
AnaheimBostonBuffaloCalgaryChicagoArizonaCarolineColoradoColumbusDallasDetroit, Edmonton, Floride, Los Angeles, Minnesota, Montréal , Nashville, New Jersey, New York Islanders, New York Rangers, Ottawa


ATTAQUANTS

Dale Hawerchuk
67 matchs (1996-97)

Après 9 saisons à Winnipeg et 5 autres saisons à Buffalo, Hawerchuk signa avec les Blues de St.Louis pour la saison 1995-96. Il récolta 41 points en 66 matchs avec les Blues mais ces derniers, sous les ordres de Mike Keenan, voulaient répéter la recette des Rangers de 1994 soit de remplir leur alignement avec des ex-Oilers des années 80. Après avoir acquis Wayne Gretzky en février 1996, les Blues envoyèrent Hawerchuk aux Flyers contre Craig MacTavish, réunissant ce dernier avec Gretzky et d'autres ex-huileux comme Grant Fuhr, Charlie Huddy et Esa Tikkanen. 

Hawerchuk termina la saison en force avec Philadelphie, récoltant 20 points en 16 matchs et 9 autres points en 12 matchs des séries. Il fut blessé lors de sa deuxième saison avec l'équipe en 1996-97, ne jouant que 51 matchs. Il put cependant participer à la finale de la Coupe Stanley pour la première et dernière fois de sa carrière au printemps 1997 mais les Flyers furent balayés en 4 matchs par Detroit et Hawerchuk prit sa retraite à l'âge de seulement 34 ans dû à une maladie dégénérative à la hanche. Il fut introduit au temple de la renommée en 2001 soit à sa 2e année d'admissibilité. Il est présentement aux prises d'un cancer de l'estomac et on lui souhaite bonne chance dans ce combat.


Kevin Stevens
23 matchs (2000-01)

Celui-ci n'était plus qu'une vedette déchue lors de son court parcours en fin de carrière avec les Flyers, mais je l'ai préféré à des joueurs plus illustres pour le facteur ''bizarre'' de voir cette ancienne vedette des Penguins avec leurs grands rivaux de la Pennsylvanie.

Stevens connut plusieurs problèmes de dépendance à partir de 1993, en plus de subir une terrible blessure au visage durant les séries de 1993 contre les Islanders. Après cela, il ne fut jamais vraiment le même et sauta d'équipe en équipe durant le reste de sa carrière. Son séjour à Philadelphie arriva suite à ce qui fut probablement son moment le plus bas, soit lors de son arrestation durant la saison 1999-00 alors qu'il jouait pour les Rangers. Après un match contre les Blues, il fut arrêté dans un hôtel de St.Louis en possession de crack et accompagné d'une prostituée. Il fut ensuite admis dans le service d'aide de l'association des joueurs et ne rejoua plus de la saison avec les Rangers. Les Flyers lui donnèrent une chance durant l'été, mais il ne joua que 23 matchs avec eux (2 buts et 7 passes).  Il fit un retour avec les Penguins, apparemment sous la recommandation de Mario Lemieux qui voulait le ravoir avec son équipe. Il récompensa bien son illustre coéquipier et maintenant patron, alors qu'il récolta 23 points en 32 matchs pour terminer la saison 2000-01. Il fut également un bon vétéran durant le parcours des Penguins en séries, alors qu'ils se rendirent jusqu'en finale de conférence. Il joua ensuite seulement 32 matchs la saison suivante avant de prendre sa retraite.



Jaromir Jagr
73 matchs (2011-12)

Un autre ex-Penguin dont le facteur ''bizarre'' vient faire pencher la balance pour son inclusion dans cette équipe. C'était bizarre de voir Jagr en Flyer et aussi bizarre de le revoir dans la LNH après trois ans passés dans la KHL. J'aurais pu mettre Jagr dans plusieurs autres équipes, alors qu'il effectua en quelque sorte une longue tournée d'adieu dans la LNH en passant d'une équipe à l'autre. J'aurais donc pu le mettre dans l'équipe des Bruins, des Stars, des Devils ou des Flames par exemple où il joua encore moins qu'avec les Flyers. Mais avouez que c'est plus étrange en Flyer...

Quoiqu'il en soit, il ne joua que cette seule saison 2011-12 avec les Flyers, récoltant 54 points et 8 autres en 11 matchs des séries. Il signa avec les Stars de Dallas la saison suivante.


*BONUS

Adam Oates
14 matchs (2002)

J'inclus Oates ici comme bonus alors que je l'ai préféré plus tôt dans mon équipe des Oilers. Cependant je me devais d'y faire une quelconque mention ici. Alors que les Capitals n'allaient nulle part durant la saison 2001-02, ils se départirent de Oates à la date limite des transactions. Les Flyers payèrent le gros prix pour l'obtenir soit le gardien Maxime Ouellet et leur choix de première, deuxième et troisième ronde en 2002. Les Flyers furent chanceux que les Capitals ne repêchèrent rien d'intéressant avec ces choix, car ils se firent éliminer en première ronde par les Senators et Oates ne fut pas re-signé par l'équipe durant l'été.


Mentions honorables: 
Al Secord (20 matchs 1988-89), Alexei Zhamnov (20 matchs 2003-04), Petr Nedved (49 matchs 2005-07), Nikolai Zherdev (56 matchs 2010-11), Geoff Sanderson (58 matchs 2006-07), Vaclav Prospal (77 matchs 1996-2008), Tony Amonte (93 matchs 2002-04), Peter Forsberg (100 matchs 2005-07), Vincent Lecavalier (133 matchs 2013-16), Darryl Sittler (191 matchs 1981-84)



DÉFENSEURS

Vladimir Malakhov
6 matchs (2004)

L'ex-défenseur vedette (et paria) du Canadien joua 4 saisons avec les Rangers suite à son court passage avec les Devils après son échange du Canadien en 1999-2000. Il fut échangé aux Flyers vers la fin de la saison 2003-04. Il joua 6 matchs pour clore la saison avec les Flyers et 17 autres en séries. Il signa de nouveau avec les Devils au retour du lock-out, mais il fut libéré par l'équipe avant le nouvel an et ce furent ses derniers matchs en carrière.


Ulf Samuelsson
49 matchs (1999-2000)

J'aurais pu une fois de plus inclure mon grand ami Paul Coffey dans une de ces équipes, alors qu'on le retrouve dans celles de Boston, Caroline, Chicago et Los Angeles mais à un moment donné, il faut s'arrêter... J'ai donc décidé de compléter le trio d'ex-Penguins avec les Flyers en incluant plutôt notre ami Ulf Samuelsson qui, comme Malakhov après lui, joua 4 saisons avec les Rangers avant d'être échangé aux Red Wings en mars 1999. Il ne retourna pas à Detroit cependant, étant ignoré durant l'été lors des signatures de joueurs autonomes. Il dut attendre le début de la saison pour trouver preneur. Alors que les Flyers avaient mal commencé leur saison avec une fiche de 1-5-1, ils se tournèrent vers Samuelsson pour venir un peu colmater les brèches. Les Flyers se redressèrent et terminèrent tout de même champions de leur division, mais ce fut la fin pour Samuelsson alors qu'il joua sa dernière saison en carrière et ne termina pas la saison avec l'équipe, jouant seulement 49 matchs.

En fait lorsqu'on pense aux Flyers et à Samuelsson, on pense davantage à Kjell Samuelsson qui, contrairement à la croyance populaire, n'est pas le frère de Ulf.



Bon ok...

*BONUS

Paul Coffey
(94 matchs 1996-98)


Mentions honorables:
Hal Gill (6 matchs 2013-14), Zarley Zalapski (12 matchs 1999-00), Rob Ramage (15 matchs 1993-94), Alexei Zhitnik (31 matchs 2006-07), Dave Babych (39 matchs 1997-99), Steve Duchesne (89 matchs 1991-99)


GARDIEN

Sergei Bobrovsky
83 matchs (2010-12)





Normalement, j'essaie de ne pas inclure des espoirs qui ont connu leur éclosion ailleurs, mais l'histoire de Bobrovsky était plus intéressante que mes autres choix comme Jeff Hackett ou Sean Burke... Il y avait bien John Vanbiesbrouck mais ce dernier a joué plus de 100 matchs avec l'équipe et je l'avais déjà inclus dans l'équipe des Devils.

Vous connaissez tous l'histoire des ennuis de gardien chez les Flyers, et bien en voici un chapitre assez pathétique, probablement le plus pathétique d'ailleurs. Désirant un gardien #1 établi, les Flyers signèrent Ilya Bryzgalov à un faramineux contrat de 9 saisons et 51 millions de dollars au mois de juin 2011. Pour faire de la place sur leur masse salariale, les Flyers se débarrassèrent de Jeff Carter (aux Blue Jackets) et de leur capitaine Mike Richards (aux Kings). Bryzgalov connut une bonne première saison, malgré une inconstance chronique et plusieurs dégelées, mais au final, il termina avec une fiche de 33-16-7 et 6 blanchissages. Il fit également parler de lui à plusieurs reprises pour ses déclarations dans les médias. Les Flyers misèrent tout de même sur lui et échangèrent son adjoint Bobrovsky, également aux Blue Jackets, en juin 2012. Bobrovsky en était alors seulement à sa deuxième saison dans la LNH et s'en sortait relativement bien, mais l'équipe opta pour Bryzgalov et il fut échangé aux Jackets contre 3 choix de repêchage qui n'aboutirent pas à grand chose.

Lors de la saison suivante en 2012-13, saison écourtée par une autre grève, Bobrovsky devint le numéro un des Blue Jackets, les mena presque en séries et remporta le premier de deux trophées Vézina. Pendant ce temps, Bryzgalov continua de s'enfoncer et les Flyers réalisèrent qu'ils avaient un long problème avec ce contrat. Heureusement, ils purent utiliser un de leurs ''rachat d’amnistie'' ou ''compliance buyout'' offert par la nouvelle convention collective pour racheter le contrat de Bryzgalov après la saison 2013. Selon cette ''amnistie'', le contrat de Bryzgalov fut racheté pour les 2/3 du montant restant au contrat sur le double d'années restantes et cette somme n’apparaît pas sur la masse salariale. Ceci veut dire que depuis 2013, les Flyers doivent payer annuellement 1 642 857$ à Bryzgalov et ceci durera jusqu'en 2027... De la folie pure. Ils utilisèrent leur autre rachat sur Daniel Brière mais ensuite ils signèrent Mark Streit et Vincent Lecavalier...


Mentions honorables:
Michel ''Bunny'' Larocque (2 matchs 1982-83), Cam Talbot (4 matchs 2018-2019), Sean Burke (26 matchs 1997-04), Jeff Hackett (27 matchs 2003-04), John Vanbiesbrouck (112 matchs 1998-00)