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vendredi 14 novembre 2025

La Western Professional Hockey League (WPHL), 1996-2001



 

Je continue dans ce puits sans-fonds que sont les ligues mineures-pro nord-américaines. J'ai parlé dans les derniers mois de la CHL, la AAHL, et plusieurs autres. Mais aujourd'hui je me devais de rayer la prochaine de la liste pour mon bien-être mental...

Dans la grande lignée des ligues mineures américaines indépendantes pleines de bonnes intentions et de moyens souvent limités, la Western Professional Hockey League – ou WPHL – fit son apparition en 1996 avec l'idée d'exploiter le boom du hockey professionnel dans des marchés mineurs potentiels dans le Sud et l’Ouest des États-Unis, là où les patinoires servaient plus souvent à des rodéos ou à des concerts country. On y retrouvait principalement des équipes du Texas, de la Louisiane et du Nouveau-Mexique, dans des villes où le sport avait tout à prouver.
 
La saison inaugurale comptait seulement six équipes, aux noms et logos à saveurs épicées : 
  • Les Rattlers d'Amarillo (Texas) - Première équipe de l'endroit depuis les années 70
  • Les Ice Bats d'Austin (Texas) 
  • Les Buzzards d'El Paso (Texas)
  • Le Stampede de Central Texas (Belton, TX)
  • Les Wizards de Waco (Texas)
  • Les Scorpions du Nouveau-Mexique (Albuquerque, NM) - Première équipe pro de l'état depuis les fameux Six Guns d'Albuquerque
Bien qu'on ne retrouvait aucune affiliation avec des clubs de la LNH, on retrouvait dans la WPHL quelques vieux routiers et anciens joueurs de la LNH probablement acquis à gros prix. On retrouvait par exemple le gardien Daniel Berthiaume avec l'équipe de Central Texas. Il remporta d'ailleurs le trophée du meilleur gardien en 1996-97, sa seule saison dans ce circuit, avant de quitter pour la ECHL. Berthiaume avait d'ailleurs comme coéquipier l'ancien des Nordiques Herb Raglan.  
 
Continuons avec une petite galerie de photos: 
 




Daniel Berthiaume au match des étoiles de la WPHL de 1997


 
 
Dave Morissette a même joué un gros 5 matchs avec les Ice Bats d'Austin, qui menèrent la ligue avec une moyenne impressionnante de 6,200 spectateurs par matchs. Les Ice Bats étaient la propriété de l'ancien marqueur de 50 buts avec les Whalers, Blaine Stoughton, qui agissait également comme entraineur.
 
Un ancien du Titan de Laval, Sylvain Naud, remporta le championnats des marqueurs avec 47 buts, suivi de Kurt Wickenheiser, frère de Doug et cousin de Hailey. Les Buzzards d'El Paso remportèrent le premier championnat de la WPHL au printemps 1997, la President's Cup.
 
L’année suivante, la ligue s’emballa en doublant de taille. De nouvelles équipes comme Shreveport, Lake Charles, Corpus Christi et Fort Worth amenèrent le compte à 13 équipes.
 
En 1998-99, ce fut le sommet de sa courte histoire avec un total de 19 équipes. En incluant tous les autres clubs situés au Texas et avoisinants dans la LNH, AHL, CHL, la carte du hockey professionnel en 1998-99 ressemblait à ceci dans la région centre-sud des USA :


Une nouvelle équipe, les Ice Pirates de Lake Charles en Louisiane, embauchèrent l'ancien marqueur de 60 buts dans la LNH, le glorieux Dennis Maruk comme entraineur lors de leur saison inaugurale en 1997-98. Il ne dura qu'une demi-saison mais y resta pour s'occuper d'une boutique d'antiquités. La saison suivante, les Ice Pirates étaient en manque d'effectif et le nouvel entraîneur de l'équipe fit appel à Maruk, maintenant âgé de 43 ans, pour venir d'abord pratiquer avec l'équipe. Il fut ensuite convaincu de signer un contrat de 5 matchs. Il y joua finalement 6 matchs et 3 autres en séries, récoltant 2 passes. Il se fit initialement ridiculiser par ses plus jeunes adversaires, suite à quoi il leur répondait «Tu sais où tu joues? Dans la WPHL. Moi j'ai marqué 300 buts dans la LNH». Ces moqueries cessèrent assez rapidement par la suite. 
 
On continua donc de revoir quelques vieux noms se faufiler dans la WPHL. L'ancien dur à cuire Alan May termina sa carrière en 1998-99 avec les Aviators d'Abilene. Plusieurs autres durs à cuire y trouvèrent également refuge comme l'ancien des Nordiques Darin Kimble, Craig Coxe, Brian Curran et nul autre que Kevin Evans, anciennement des Sharks et recordman de tous les temps pour le plus de minutes de pénalité en une saison au hockey professionnel.  
 
On y vit également quelques gardiens familiers comme John Blue, Matt DelGuidice, Patrick Labrecque et André Racicot au fil des années. Et celui qui fut échangé en retour de Markus Naslund par les Penguins, Alex Stojanov, termina sa carrière avec les Scorpions du Nouveau-Mexique... 
 
Donc en trois ans, la WPHL passa de 6 à 19 clubs. C’était devenu une véritable ruée vers l’or du hockey du Sud, un Far West où tout le monde voulait sa franchise. 
 
Les Mudbugs de Shreveport, avec leur logo d’écrevisse survoltée et leur aréna souvent rempli à craquer, devinrent rapidement le joyau de la WPHL. Leurs matchs attiraient plus de 5 000 spectateurs en moyenne : une prouesse dans cette partie du pays. 
 
Le calibre de jeu de la WPHL était honnête, oscillant entre le bon semi-pro et le bas de la ECHL. Le spectacle se jouait autant sur la glace que dans les gradins avec des mascottes délirantes, un public bruyant et de la musique rock à plein volume. 

Les Mudbugs remportèrent trois championnats d'affilée, soit de 1999 à 2001.

Il y eut également l'étrange présence de deux équipes russes dans le portrait... Lors de la saison 97-98, le Traktor Chelyabinsk participa à 12 matchs du calendrier de la WPHL comme équipe «en tournée». Ils répétèrent l'expérience pendant 8 matchs en 98-99 avec une autre équipe russe, le Elektrostal Kristall




Mais, comme dans toute ligue mineure un peu trop ambitieuse, les fissures commencèrent à se multiplier. Les déplacements à travers les états du Sud coûtaient cher, les autobus tombaient en panne sur les routes poussiéreuses du Texas, les chèques mettaient du temps à se rendre, et certains propriétaires semblaient avoir plus de passion que de liquidités. Plusieurs équipes disparurent du jour au lendemain ; d’autres changeaient de ville ou de nom d’une saison à l’autre. Malgré quelques marchés solides – notamment à Shreveport, El Paso et Corpus Christi – le modèle économique de la WPHL montrait ses limites.

La saison 2000-01 fut la dernière de l'histoire de la ligue. Les Mudbugs de Bossier-Shreveport, version rebaptisée du club original, remportèrent une ultime President’s Cup (et troisième d'affilée) avant que la ligue ne ferme boutique. Au printemps 2001, la WPHL annonça sa fusion avec la Central Hockey League (CHL), qui absorba ses 10 équipes encore viables. La plupart survécurent quelques années, certaines même plus longtemps, et d’autres disparurent dans l’indifférence générale. 
 
Ce fut la fin officielle de cette ligue aussi bruyante qu’éphémère. Constat du paysage changeant en ce début de millénaire, la IHL ferma également les livres la même année, ses clubs survivants graduant dans la AHL. 
 
La WPHL n’aura donc duré que cinq saisons, mais elle a laissé derrière elle une foule d’histoires : des bagarres dignes des années 1970, des gradins partagés entre amateurs de hockey et curieux venus de la NASCAR, des joueurs venus de Finlande ou du Saguenay pour gagner 400 $ par semaine, et surtout une passion bien réelle pour le jeu. 
 
WPHL - 1996-2001

 
 
Les 10 équipes qui survécurent aidèrent le circuit de la CHL à passer au travers des années 2000. Mais au tournant de la décennie suivante, la CHL connut le même sort, perdant des équipes et marchés au profit d'autres ligues pour finalement être absorbée à son tour en 2013, cette fois-ci par la ECHL. Le plus vieux club de la WPHL encore actif à ce moment était les Brahmas de Fort Worth, qui plièrent bagage en même temps que la fin de la CHL, n'étant pas parmi les équipes absorbées.
 
La majorité des circuits ayant connu le hockey pro de la WPHL se sont depuis rabattu sur le junior avec la NAHL. En fait, la division «sud» de la NAHL est comprise majoritairement d'anciens marchés de la WPHL. C'est le cas des Mudbugs de Shreveport qui perdurent toujours la tradition en conservant le même nom et logo légendaire. Ils ont continué la tradition d'excellence sous cette nouvelle incarnation, remportant le championnat national en 2018 et 2021.

 
Mudbugs de Shreveport de la NAHL

samedi 8 novembre 2025

La All-American Hockey League - AAHL (2008-2011)


 

Dans mon texte du 14 octobre dernier où je décortiquais en trop de détails les fois où on retrouvait le record du plus de ligues professionnelles nord-américaines (9) en même temps lors des saisons 1995-96 et 2008-09, j'étais tombé, bien malgré moi croyez-le, sur une ligue bâtard qui s'appelait la AAHL, acronyme de la All-American Hockey League... Vous savez, c'est le genre de truc qu'on retrouve en dessous d'une roche et qu'on devrait probablement laisser là, mais que moi il faut que j'aille me faire mordre par...

Alors voici la AAHL... une ligue habilement décrite ici par le Courier & Press d'Evansville: 

Ceux qui ont survécu ont enduré des voyages d’autobus interminables, des pénuries d’équipement et le drame quasi quotidien qui accompagne le fait de jouer dans l’All American Hockey League (AAHL), où la seule constante, pour cette ligue de classe A, demeure son instabilité.

Match entre Evansville et Chicago


Comme toute bonne ligue mineure du fin fond des tiroirs du hockey minor-pro nord-américain, la AAHL naquit des cendres d'autres ligues encore plus creuses.  

La première ancêtre directe fut la encore plus éphémère Mid-Atlantic Hockey League (MAHL) qui n'avait opéré que durant la saison 2007-08 comme circuit mineur pro de bas niveau conçu pour aider les anciens joueurs juniors et universitaires à acquérir de l’expérience professionnelle, à se faire remarquer et à gravir les échelons vers des ligues de niveau supérieur. Elle n'avait que 5 équipes, établies en Pennsylvanie, Ohio et dans le nord de l'état de New York. 

Après seulement une saison de seulement 30 matchs après quoi où 4 des 5 équipes avaient été soit dissoutes ou déménagées, la MAHL ferma rapidement les livres, malgré la venue de quelques clubs d'expansion qui auraient joué lors de sa deuxième saison. Deux de ces clubs proposés quittèrent le bateau peu flottant de la MAHL en quête de plus verts pâturages. Analogie de bateau et de ferme. Ça marche pas tant... comme ces ligues.

Au même moment, il y avait une autre ligue proposée du nom de la Midwest Hockey League. Je vous jure que j'en ai jamais entendu parler et j'ai creusé profond durant ma carrière...  La MWHL était supposée débuter ses activités lors de la saison 2008-09. Mais voyant que la ligue ne décollerait pas à temps, trois clubs fondateurs joignirent les clubs de la MAHL de Battle Creek et South Shore pour fonder la All-American Hockey Association et finalement débuter cette saison 2008-09. 

Oui la ligue n'avait pas encore le nom AAHL à ce moment. Un peu comme la LNH en 1917, elle passa de «Association» à «League» lors de sa deuxième saison. 

Elle comprenait seulement 4 clubs lors de sa saison ingurale:

  • Les Shooters de Chi-Town
    (Dyer, Indiana) - originalement issus de la MAHL comme équipe d'expansion proposée sous le nom des South Shore Shooters.
  • Le Revolution de Battle Creek (Michigan) - également orpheline de la MAHL, elle ne fit que changer de nom et de ville en 2008-09. Elle avait joué en 07-08 sous le nom du Freedom de Valley Forge (Oaks, Pennsylvanie), l'équipe déménagea à Battle Creek lors de la fondation de la AAHL (ou AAHA). Le logo fut simplement adapté, j'imagine pour sauver de la merch. Le Revolution est la seule équipe qui avait réellement joué des matchs en 2007-08. Mais j'ignore si les joueurs ont suivi... hmmm on y retrouve une vaste quantité d'ancien joueurs ECHL ou autres niveaux adjacents comme la Central Hockey League CHL ou autre WPHL.

    Voici le switch de logo (et de ligue) de 2007-08 à 08-09:

  • Les Icemen d'Evansville (Indiana) - seule équipe notable à avoir débuté ses activités dans cette ligue, les Icemen se démarquèrent principalement lorsque la gardienne Kira Hurley, anciennement de l'Université Clarkson, obtint une passe sur un but des Icemen, devenant ainsi la première femme à obtenir un point au hockey professionnel nord-américain masculin. Ce match avait également été remporté par une marque record de 24-4 contre l'équipe suivante...

    Les Icemen seront les grands gagnants de cette expérience que fut la AAHL. La franchise quitta le bateau après le deuxième saison de la ligue, rejoignant la CHL, ligue qui deviendra bientôt absorbée par la ECHL où le club évolua jusqu'en 2016 avant de déménager à Jacksonville en Floride.
  • Les Dragons de Détroit (Fraser, Michigan) - Originalement une équipe proposée sous le nom des Gamblers de Motor City pour la Midwest Hockey League (vue plus tôt), les Dragons ne parvinrent qu'à jouer 30 des 42 matchs de la première saison de la AAHA avant de devoir fermer boutique. L'équipe déménagea alors d'urgence à Chicago et termina les 12 matchs suivants et clore la saison sous le nom du Blaze de Chicago. Comme à «Détroit», le Chicago était géographique de nom mais la franchise était dorénavant située à Rolling Meadows, en banlieue du nord de Chicago.

    C'est contre eux (version Chicago) que Hurley et les Icemen gagnèrent le record de 24-4 le 14 février 2009. Le chandail et le bâton de Hurley sont depuis exposés au temple de la renommée à Toronto.


OMG c'est sur Youtube... Juste la fin cependant avec les 3 étoiles:

Les joueurs étoiles du matchs #2 et 3 (dont je distingue pas bien les noms) ont eu chacun une fiche de 6 buts et 7 passes... 


Ce furent finalement les Shooters de Chi-Town qui remportèrent le premier championnat de la AAHA en 2009, la Champions Cup, ensuite renommée la Davidson Cup en l’honneur de Rod Davidson, une figure clé de la ligue, y ayant œuvré comme entraîneur, dirigeant, puis finalement comme commissaire.

 

Bon. Jusqu'à ce point de l'histoire, vous vous dites sûrement que ça a pas de bon sens cette ligue. Pas mal plus une ligue de garage qu'une véritable ligue «mineure pro» ou semi-pro. Cependant, certaines de ses équipes parvinrent à signer des affiliations avec des clubs de la ECHL, CHL et IHL, faisant alors définitivement partie de l'échiquier. Mais aucun joueur de la AAHL n'a joué dans la LNH et selon mes quelques feuilletages de stats.... je crois que même très peu ont pu atteindre la AHL. 

Le seul joueur «notable» que j'ai pu retracer sur le fut un choix de 1989 des Devils, Jason Simon, qui a joué 4 matchs dans la LNH dans les années 90 et vagabonda ensuite dans toutes les ligues possible (possible candidat dans la série des Grands Voyageurs). 2008-09 était sa dernière saison pro.


 Je crois avoir trouvé un vidéo de la finale ici:

 

La AAHA se renomma sous le nom AAHL pour sa deuxième saison en 2009-10. Durant l'entre-saison, il y avait toujours la possible création de la Midwest Hockey League discutée auparavant. On mit toutefois définitivement la hache dans le projet et le seul club proposé survivant, les Ice Muskies de Madison (Wisconsin) joignirent les rangs de la AAHL qui comprenait alors 6 clubs avec en plus le retour d'une équipe à Détroit (ou plutôt le retour de la banlieue de Fraser, Michigan) les Hitmen de Détroit. La AAHL absorba alors officiellement ce qui restait de la MWHL, incluant du personnel de bureau.

Belles couleurs «Hartfordiennes» pour les Ice Muskies de Madison

Cette relative «continuité et expansion» ne fut toutefois que bien temporaire et le véritable «shitshow» commença en 2009-10. La deuxième équipe de Détroit ne fonctionna pas davantage que la première en 08-09. Elle déménagea après 14 matchs à Muskegon et fut rebaptisée les West Michigan Blizzard. Le Blaze de Chicago ne fit guère mieux à sa deuxième saison, cessant définitivement ses opérations après 14 matchs également. Les Ice Muskies ne durèrent que quelques semaines de plus, fermant boutique après 30 matchs. La deuxième saison de la AAHL se termina donc de nouveau avec seulement 4 clubs.

Les Icemen d'Evansville remportèrent la deuxième Davidson Cup.

IceMen d'Evansville, champions AAHL de 2010, avant leur départ pour la CHL

 

Si c'était quelque peu mélangeant mais pas trop lors des saisons 08-09 et 09-10, et bien la troisième et dernière saison de la AAHL en 2010-2011 fut un véritable cauchemar.

Je vous décortique cela ici:

  • Clubs de retour: Revolution de Battle Creek
  • Clubs en suspension: Shooters de Chi-Town
  • Les Icemen d'Evansville cessèrent leurs opérations suite à la création d'un nouveau club du même nom dans la CHL.
  • Déménagement des Ice Huskies à Wooster en Ohio sous le nom des Korn Kings de Wooster.
  • Déménagement du Blizzard de West Michigan à Dyer en Indiana sous le nom du Blizzard de l'Indiana.
  • Équipes d'expansion: Storm de Queen City (Sharonville, Ohio), Loggers de Lapeer (Michigan), Bruins de Troy (Ohio). 

 Voici encore quelques logos:


Après ce remaniement déjà compliqué, la saison 2010-11 commença et dérapa rapidement.

Le 17 novembre 2010, après seulement 5 matchs, les Korn Kings furent repris en charge par la ligue et cessèrent leurs activités.

Le 29 décembre 2010, on annonça que les Indiana Blizzard mettaient fin à leurs opérations et que les Chi-Town Shooters revenaient pour terminer la saison, reprenant tous les joueurs du Blizzard ainsi que leur fiche actuelle. Malgré le maintien du nom très régional de «Chi-Town», l’équipe était toujours basée à Dyer, en Indiana, plutôt qu’à Chicago. Trop compliqué changer de gear à cet étape...

Le 3 janvier 2011, les Loggers de Lapeer furent à leur tour repris par la ligue après que l'entraîneur Lorne Knauft ait confirmé qu’il avait démissionné de son poste d’entraîneur. La raison : le propriétaire de l’équipe, George Harrison, avait tout simplement quitté le navire sans donner d’explication.

« On dirait que les propriétaires et la ligue n’assument aucune responsabilité financière envers cette organisation... Ils ont des retards de paiement envers à peu près tout le monde impliqué, moi y compris. Je crois même qu’ils n’ont pas d’assurance ou d’indemnisation en cas de blessure d’un joueur. À ce moment-là, j’ai senti que je pouvais être tenu responsable si un joueur se blessait, et j’ai jugé qu’il valait mieux que je quitte mes fonctions. »

Quelques jours après le retrait des Loggers, les Bruins et le Storm cessèrent eux aussi leurs activités. Les joueurs de ces trois équipes furent alors réunis d'urgence sous le nom du Michigan Moose. Le Moose, dirigé par le commissaire de l’AAHL, Rod Davidson, était basé à Battle Creek et jouaient leurs matchs locaux au même amphithéâtre que leurs rivaux du Revolution. En février 2011, les Moose cessèrent à leur tour leurs activités.

Après cet autre remaniement, la ligue annula le reste de sa saison en janvier et passa directement aux séries éliminatoires avec seulement 3 clubs toujours actifs. En mars 2011, le Revolution de Battle Creek, seul club à avoir joué durant les trois saisons d'existence de la AAHL, remporta sa première Coupe Davidson, malheureusement (ou heureusement) la dernière coupe Davidson de l'histoire. 

«Aweille prends-là ta photo qu'on en finisse...»

Le 16 juin 2011, la ligue suspendit ses opérations et officialisa sa dissolution permanente dans les mois suivants.

C'en était donc terminé pour la courte, instable et étrange existence de la AAHL, ligue professionnelle très très mineure dont l'héritage est également très très mineur.

Outre la présence toujours active d'Evansville dans la SPHL, il n'existe que très peu de traces de la AAHL. Et pour rajouter au fiasco, faire des recherches sur la «AAHL» est évidemment difficile, les résultats principaux concernent davantage la traditionnelle «AHL». Google me demande à chaque fois «do you mean AHL

Voici pour conclure les quelques développements subséquents notables dans les marchés concernés:

  • Battle Creek retrouva du hockey au niveau junior A, et ensuite très brièvement dans la FPHL, penchant américain de la LNAH. Aucune équipe active à Battle Creek cette saison.
  • Fraser au Michigan dut attendre en 2022 pour retrouver du hockey professionnel avec les Rockers de Motor City, aussi dans la FPHL.
  • Madison au Wisconsin est davantage une ville de hockey universitaire et junior.
  • Muskegon, ville de longue date des ligues mineures, s'est aussi repliée sur le hockey junior. 

Korn Kings de Wooster

Le site de la AAHL est toujours disponible grâce au merveilleux site web.archive.org. Je vous invite à aller le visiter. On retrouve aussi le compte Twitter des Korn Kings de Wooster

Ouf le logo.... 😬

Donc les IceMen sont le principal héritage de la AAHL. L'équipe migra avec succès dans la CHL, accueillant la franchise dormante des Lumberjacks de Muskegon et déménageant dans un nouvel aréna de 11 000 places. La suite du hockey à Evansville fut toutefois compliquée. Le club ne put conclure une nouvelle entente avec l'aréna local en 2016 et la franchise devint dormante pour finalement déménager à Jacksonville. Un nouveau club, les Thunderbolts, fut toutefois lancé dans la SPHL au même moment et y évolue toujours, gagnant le championnat en 2025.

 

Sources:

https://web.archive.org/web/20080314040404/http://www.mahlhockey.com/
https://marchhockey.com/2014/09/25/sticks-chicks-and-dirty-mitts-todd-mcilrath-and-his-dark-side-of-hockey/
https://www.evansvilleliving.com/on-thick-ice/
https://archive.courierpress.com/news/icemen-put-careers-on-hold-to-pursue-hockey-dreams-ep-446761964-327517271.html/ 
https://thecountypress.mihomepaper.com/articles/aahl-takes-control-of-lapeer-loggers/ 

vendredi 24 octobre 2025

La famille Kapanen : une dynastie du hockey finlandais

 


 

 

Hier soir avait lieu un match entre le Canadien et les Oilers, mettant en vedette le fringant Oliver Kapanen du CH face à son cousin Kasperi Kapanen dans le camp adverse. Les Oilers l’ont finalement emporté in extremis 6 à 5, mais Oliver s’est illustré avec deux passes, contrairement à son cousin, blanchi de la feuille de pointage.

Il s’agissait de la première confrontation entre les cousins Kapanen dans la LNH. La famille Kapanen occupe toutefois depuis longtemps une place importante dans l’histoire du hockey finlandais, international, et, depuis les années 1990, dans celle de la LNH.

Voici un survol de cette véritable royauté du hockey finlandais.

 

Hannu Kapanen avec le HIFK (Helsinki)

Le premier des Kapanen à se distinguer fut Hannu Kapanen, né le 13 mars 1951 à Kontiolahti. Petit attaquant de 5 pi 9 po et 167 lb, il débuta en 1968 dans la principale ligue du pays, la SM-sarja, remplacée par la SM-liiga en 1975. Il évolua pour plusieurs clubs (JoKP, Karhu-Kissat et HIFK) avant de se joindre au Jokerit d’Helsinki en 1974.

Sa meilleure saison fut celle de 1975-1976, alors qu’il mena le Jokerit avec 53 points, dont 29 buts, en seulement 36 matchs.

Il représenta également la Finlande aux Jeux olympiques de 1976, récoltant quatre points en six matchs, ainsi qu’à plusieurs championnats du monde.

En 1977, il rejoignit les rangs du HIFK, remportant le championnat national en 1980. Il disputa ensuite cinq saisons en deuxième division avec le JoKP avant de prendre sa retraite en 1985. Par la suite, il devint un entraîneur respecté à travers la SM-liiga, occupant divers postes d’entraîneur-chef ou d’adjoint jusqu’en 2007.

Il fut intronisé au Temple de la renommée du hockey finlandais en 2006.

 

Jari Kapanen avec le Jokerit d'Helsinki

 

Frère cadet de Hannu, Jari Kapanen est pour sa part né le 1er mars 1954 à Joensuu. Évoluant également comme attaquant, Jari connut presque le même parcours que son frère, avec les 3 années de différence entre les deux. Il débuta lui aussi avec le JoKP, en 1971, ensuite TPS et le Karhu-Kissat. Les deux frères furent toutefois réunis en même temps avec le Jokerit, soit en 1974-75. Hannu quitta toutefois pour les rivaux du HIFK en 1977, mais Jari continua avec Jokerit jusqu'en 1980, étant élu capitaine en 1978. Il remporta également le trophée équivalant au Lady Byng dans la LNH, soit celui du joueur le plus gentilhomme en 1975.

En 1980, il quitta à son tour pour le HIFK, au moment où son frère descendait en deuxième division. Jari remporta lui aussi un championnat national avec HIFK, en 1983, avant de prendre sa retraite en 1987.


Sami Kapanen a joué pour les Whalers/Hurricanes de 1995 à 2003

 

Le plus illustre Kapanen (jusqu'à maintenant) est le fils de Hannu, Sami. Né le 14 juin 1973, alors que le paternel jouait avec le HIFK, Sami Kapanen était également attaquant de petit format (5'10") au talent explosif.

Formé au sein du KalPa, il évolua sous la direction de son père en 1992-1993. Dès ses années juniors, il brilla à l’international : or au championnat U17 de 1990 et bronze au U18 en 1991. En SM-liiga, il perça rapidement et fut nommé sur l’équipe d’étoiles en 1993-1994 grâce à 55 points en 48 matchs.

Aux Jeux olympiques de Lillehammer (1994), il aida la Finlande à décrocher la médaille de bronze — seulement la deuxième médaille olympique du pays au hockey —, ajoutant aussi l’argent aux championnats du monde la même année.

Après une autre médaille, d'or cette fois-ci, aux championnats du monde de 1995, Sami fut repêché en 4e ronde, 87e au total, par les Whalers de Hartford au repêchage de 1995. Déjà agé de 22 ans, il fit le saut directement dans l'organisation bientôt défunte pour la saison 1995-96.

Il débuta avec un bref séjour avec le club-école, les Falcons de Springfield. Après une excellente récolte de 31 points en 28 matchs dans la AHL, il fut rappelé à Hartford pour le restant de la saison, obtenant un modeste 5 buts et 4 passes en 35 matchs. Il fit partie des Whalers lors de leur dernière saison en 1996-97 (25 points en 45 matchs) avant de suivre l'équipe en Caroline.  

 


C'est avec les Hurricanes qu'il connut ses meilleures années, récoltant en moyenne 59 points par saison lors des 5 années suivantes, à une époque où la «dead puck era» était en plein essor et où les petits attaquants de son genre avaient beaucoup de difficulté à manœuvrer. Son sommet en carrière fut atteint en 2001-02 avec une fiche de 27 buts et 42 passes pour 69 points. Il participa 2 fois au match des étoiles (2000 et 2002), se distinguant à chaque fois comme étant le plus rapide patineur à chaque instance. Il participa également au parcours cendrillon des Hurricanes jusqu'à la finale de 2002, s'inclinant toutefois en 4 matchs contre Détroit.


Kapanen et les Hurricanes eurent un difficile lendemain de veille la saison suivante. Il avait été contraint à seulement 1 but en 23 matchs lors des séries, et sa guigne continua en 2002-03. En perte de vitesse, les Hurricanes l'échangèrent aux Flyers en février 2003 en compagnie de Ryan Bast. En retour, les  Hurricanes mirent la main sur l'espoir décevant Pavel Brendl ainsi que du défenseur montréalais Bruno St.Jacques.

Ce fut un bon changement d'air pour Kapanen qui obtint 13 points en 28 matchs pour clore la saison. Il devint davantage un attaquant de soutien au sein de ces Flyers bien garnis, avec qui il joua jusqu'en 2008. Il se distingua toutefois davantage en séries, amassant 17 points en deux tournois printaniers. 

On se souvient toutefois davantage de Kapanen lors ce ces années à Philadelphie pour avoir été magistralement sonné par Darcy Tucker des Maple Leafs...

 

Il signa un nouveau contrat avec les Flyers au retour du lock-out. Après une saison de 25 points en 2006-07 et seulement 8 en 2007-08, Kapanen annonça qu'il quitta la LNH pour retourner jouer dans la SM-Liiga avec son ancien club junior, le KalPa, où il fut immédiatement nommé capitaine. Il était également propriétaire de l'équipe depuis la saison 2003-04, un peu comme Mario Lemieux à Pittsburgh, il était alors joueur/proprio/capitaine. Il occupa également brièvement le rôle de DG en 2011. 

Après un courte année sabbatique en 2010-11, il revint au jeu pour trois autres saisons. Il fut rejoint alors par son jeune fils Kasperi qui faisait jusque-là partie du club junior de KalPa. Le duo père-fils joua ensemble jusqu'à la retraite officielle de Sami en 2014.

Sami et Kasperi Kapanen avec KalPa
 

Suite à sa retraite comme joueur, Sami demeura propriétaire de KalPa jusqu'en 2020, occupant parfois le rôle d'entraineur ou d'assistant. Il quitta ensuite pour devenir entraineur du HC Lugano. Il devint plus tard recruteur pour les Flyers mais a récemment quitté pour revenir en Finlande comme entraineur-chef des Pelicans de Lahti.

Sami Kapanen fut élu au temple de la renommée finlandais en 2015.


Kimmo Kapanen


Frère cadet de Sami, fils de Hannu et oncle de Kasperi, Kimmo Kapanen brisa toutefois le moule familial de petits attaquants rapides et habiles pour plutôt choisir d'être gardien.

Mais il suivit le reste de la famille, se développant lui aussi avec le KalPa junior et pro avec son frère et sous les ordres du père. Il était toutefois encore jeune et inexpérimenté et ne joua qu'une poignée de matchs comme gardien auxiliaire avec le club, jouant davantage avec le club U20.

Il suivit Sami avec le HIFK en 1994-95, jouant 8 matchs. Il évolua dans la SM-Liiga pour plusieurs clubs jusqu'en 2001. Il alterna entre plusieurs ligues et pays (Allemagne, Suède, Finlande) jusqu'en 2008, jouant principalement pour le Timra IK en suède pendant 4 saisons. 

Il devint ensuite entraineur des gardiens du KalPa, et plus tard DG de Timra.


Kasperi Kapanen

Comme vous avez pu voir, les Kapanen deviennent rapidement père à leur tour et parviennent à jouer avec la lignée précédente. Kasperi Kapanen, fils de Sami, est né le 23 juillet 1996, alors que Sami commençait à peine dans la LNH avec les Whalers. Il est toutefois né en Finlande durant l'été et a donc la nationalité finlandaise.

Comme son oncle Kimmo, Kasperi brisa lui aussi le moule à sa manière, étant davantage plus grand et costaud à 6'1" et 194 livres. Après avoir fait ses classes avec KalPa, il devint un des espoirs en vue de la première ronde du repêchage de 2014. Il fut choisi au 22e rang par les Penguins de Pittsburgh. Mais après seulement un an dans l'organisation de Pennsylvanie, où il demeura en Finlande et dans la AHL, il fut inclus dans la méga-transaction avec les Maple Leafs amenant Phil Kessel à Pittsburgh.

Il passa 5 saisons avec les Leafs, récoltant un sommet en carrière de 20 buts et 24 passes en 2018-19. Il fut réaquis par les Penguins en 2020 et y joua trois saisons. Il fut toutefois placé au ballotage en février 2023 et réclamé par les Blues. Même scénario par la suite alors qu'il joua avec les Blues jusqu'à une autre démotion au ballotage en novembre 2024, où il fut réclamé par les Oilers et où il semble avoir retrouvé une belle niche comme attaquant de soutien. Il a obtenu 6 points en 12 matchs lors du dernier parcours en séries des Oilers au printemps dernier.


Oliver Kapanen

Fils de Kimmo, oncle de Sami, cousin de Kasperi, petit-fils de Hannu et etc... Oliver Kapanen est le plus récent du clan à fouler les glaces de la LNH avec le Canadien de Montréal qui en fit son choix de 2e ronde (64e au total) en 2021.

Il a sans surprise été formé avec KalPa, au junior et ensuite chez les pros. Il représenta la Finlande à de nombreuses éditions du championnat junior, étant même nommé capitaine de son pays aux U20 de 2023. Après une dernière saison avec Kalpa en 23-24, il traversa l'Atlantique en 24-25, faisant ses débuts avec l'organisation montréalaise. Il commença même l'année avec le grand club, avant d'être finalement prêté au club Timra IK en suède, club où son père Kimmo était toujours DG. Il y connut une très bonne saison (35 points en 36 matchs) mais fut retourné à Montréal pour terminer l'année.

Ses premiers matchs furent toutefois timides, seulement 2 passes en 18 matchs et une autre passe en séries. Il termina ensuite le calendrier avec le Rocket de Laval, amassant 6 points.

Tout ce trimbalage en 2024-25 semble malgré tout avoir porté ses fruits, puisqu'il connait un départ canon en 2025-26 avec 6 points en 9 matchs au moment d'écrire ces lignes.

 

Konsta Kapanen avec le KalPa
 

Deuxième fils de Sami et petit frère de Kasperi, Konsta Kapanen est né le 29 septembre 2003 et est le dernier de la lignée, pour l'instant, à se rendre au niveau professionnel. Non-repêché dans la LNH, il évolue présentement avec le club familial, le KalPa. Il y est depuis toujours en fait, soit depuis ses débuts avec le club KalPa U16 en 2018-19.

Si les autres avant lui ont un peu brisé le moule, Konsta est davantage «old school Kapanen» en tant qu'attaquant de 5'9" et 160 livres. 

S'il ne figure pas sur le radar de la LNH, il a toutefois la distinction d'être le seul de la famille Kapanen à avoir remporté le titre de la SM-Liiga avec KalPa, qui vient de remporter le premier titre de son histoire en 2025. 

Je vous laisse justement avec ce premier titre du KalPa, ce qui devait être un moment mémorable pour toute la famille Kapanen.

Vous pouvez y voir un but de Konsta Kapanen à 0:48 min. 

 

 

samedi 18 octobre 2025

Le plus d'équipes pro en même temps


Les saisons 1998-99 et 1999-00 ont vu un nombre records de 139 équipes professionnelles
dispersées sur toute l'Amérique du Nord dans 8 ligues.
(Zoomez pour une plus grande résolution)
 

(sources logos et images: sportslogos.net, funwhileitlasted.net)


Comme vu dans mon texte précédent, les saisons 1995-96 et 2008-09 furent les deux occurrences où on assista à un record de 9 ligues professionnelles/mineures/semi-pro lors d'une même saison, en Amérique du nord. 
 
Mais encore là, ce n'était toutefois pas le record en ce qui concerne le nombre d'équipes en même temps. 
 
Cet autre record appartient aux deux saisons consécutives qu'étaient 1998-99 et 1999-2000. Le paysage nord américain du hockey pro au tournant du siècle était alors étendu sur 8 ligues, incroyablement les mêmes d'une année à la suivante. Quelques équipes ont quitté le bateau pour être remplacées lors de la 2e, mais sans changer le nombre total.
 
Les voici:
 
1998-99: 139 clubs dans 8 ligues

LNH: 27 clubs (première saison pour Nashville)
AHL: 19 clubs
• IHL: 16 clubs (vers la fin de son existence, aura plafonnée en 95-96 avec 19 clubs)
• ECHL: 27 clubs (le petit circuit qui ramasse les miettes de la IHL)
WCHL: West Coast Hockey League): 9 clubs
WPHL: Western Professionnal Hockey League: 19 clubs, souvent mélangée (avec raison) avec la précédente, la WPHL (96-01) voyait encore plus gros que cette dernière avec un sommet de 19 équipes, mais subira le même sort, étant absorbée dans la CHL en 2001, en même temps que la IHL fut dissoute.
UHL: United Hockey League: 11 clubs. Anciennement la CoHL (Colonial Hockey League), renommée UHL en 1997. Elle aussi récupère des équipes orphelines de la IHL.
CHL: Central Hockey League: 11 clubs. 

WPHL



 1999-00: 139 clubs dans 8 ligues - pareil que 98-99 mais pas le même nombres d'équipes partout.

LNH: 28 clubs (première saison pour les Thrashers d'Atlanta)
AHL: 19 clubs
IHL: 13 clubs (avant-dernière saison, 2 clubs de la saison précédente ont migré dans la UHL et CHL)
ECHL: 28 clubs (la petite ligue désormais grande)
WCHL: 8 clubs
WPHL: 18 clubs
UHL: 14 clubs 
CHL: 11 clubs 

Donc de 98-99 à 99-00, quelques changements et migrations. La CHL a par exemple rescapé le Ice d'Indianapolis de la IHL mais avait aussi perdu une équipe, est donc demeurée à 11 clubs.
 
Pourquoi pas encore une autre archive vidéo? Cette fois-ci allons donc voir ce que ça donne dans la WPHL, parce que pourquoi pas? Voici le match des étoiles des la WPHL de 2000 mettant en vedette l'équipe «World» (comme dans la LNH à l'époque) contre l'équipe «Texas»? WTF?
 
 


Donc de 1998 à 2000, c'était «stable» à 139 équipes dans 8 ligues, les seuls changements notables découlant de la fin imminente de la IHL. D'ailleurs, beaucoup de ces ligues inférieures sous la IHL avaient vu jour en réponse à cette dernière. Lors de sa fondation et pour la majorité de son histoire, la IHL avait comme mission d'avoir des clubs principalement au midwest, dans des petits marchés en dehors des ligues majeures, avec quelques exceptions près. 
 
Les idées de grandeur de la IHL (jusqu'à vouloir rivaliser avec la LNH durant la grève de 1994) firent en sorte qu'il y avait de plus en plus de clubs dans des marchés majeurs et sur une plus grande superficie (Phoenix, Denver, San Diego, etc). En contrepartie, les plus petits marchés (Fort Wayne, Kalamazoo, Saginaw, etc.) décidèrent de former ou joindre de nouvelles ligues qui se réclamaient les anciens territoires délaissées par la IHL.

C'est principalement la ECHL qui en profita au final, gagnant cette «guerre de l’absorption» des ligues mineures. En analysant à fond, l'ADN de la ECHL inclut les deux IHL, la WCHL, la WPHL, la UHL et CHL. Quelques clubs et/ou marchés sont aussi parvenu à rejoindre la AHL (Chicago, Houston, Milwaukee)
 
Donc présentement c'est évidemment beaucoup plus stable. Ce l'était aussi d'une certaine manière avant les années 90-2000. Il y eut plusieurs saisons vers la fin des années 80 et début 90 où on ne retrouvait que 4 ligues (LNH,AHL,IHL,ACHL ou ECHL), tandis que dans les années pré-expansion de 1967, c'était aussi stable à environ 5-6 ligues par saison. 
 
Les années 70 ont parfois vu voir 7 même 8 ligues en même temps comme par exemple en 1973-74 (LNH, IHL, AHL, WHL, CHL, AMH, NAHL, SHL).
 
Depuis 2014, le niveau se situe annuellement dans les 100-120 équipes par saison, à l'exception notable, bien sûr, de la saison covid de 2020-21 où l'on chuta de 114 à 82, la LNH étant la seule à garder tous ses clubs (sur un calendrier réduit). Presque toutes les autres ligues virent leur nombre de membres chuter jusqu'à la moitié, tandis que la LNAH prit carrément une sabbatique. On revint à 114 équipes la saison suivante.

On se dit à la prochaine, sur pourquoi pas, un peu de IHL circa 1999...

 
 

Wow. Gilbert Dionne. J'oubliais qu'il avait son numéro retiré à Cincinnati...