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mercredi 24 juillet 2024

Retrouver ses chums - 2e partie

 

 

Dans la première partie, j'ai parlé exclusivement des réunions des années 90 d'anciens coéquipiers de la dynastie des Oilers. C'était pas mal le meilleur exemple de retrouvailles dans le genre. Mais il y eut beaucoup d'autres réunions du genre ailleurs dans la LNH. En voici quelques-unes.

 

Stars de Dallas - 1999

Si la recette «Oilers» était un incontournable, il ne faut pas non plus sous-estimer la recette «ex-CH». Ayant d'abord boosté son équipe de plusieurs éléments intéressants au cours des années (Joe Nieuwendyk, Ed Belfour, Brett Hull etc...), le directeur général des Stars Bob Gainey trouvait que son équipe avait aussi besoin de vétérans défensifs qui connaissaient surtout bien la game du hockey des séries. Il décida alors d'y aller avec une gang qu'il connaissait bien.

Il avait déjà fait l'acquisition de son ancien coéquipier Craig Ludwig en 1991 lorsque l'équipe était encore au Minnesota. Mais c'est après quelques années à Dallas qu'il commença la véritable réunion, principalement en 1995 lorsqu'il obtint son apprenti Guy Carbonneau des Blues de St.Louis. Ensuite, à la date limite des transaction de mars 1998, il envoya Todd Harvey et Bob Errey aux Rangers en retour de Mike Keane et Brian Skrudland

Ces 4 ex-membres du tricolore avaient tous joué avec Gainey auparavant. Même Mike Keane qui avait débuté sa carrière en 1988-89 lors de la dernière saison en carrière de Gainey, saison qui s'était terminé par une défaite en finale contre les Flames. Les trois autres avaient remporté la coupe de 1986 avec lui tandis que Keane et Carbonneau avaient ensuite remporté une autre coupe en 1993. Keane avait de plus remporté une autre coupe avec l'Avalanche en 1996, finale gagnée contre les Panthers qui eux avaient comme capitaine Brian Skrudland.

Toute cette expérience fut très importante pour les Stars de 1999 car excepté ces ex-CH, seuls Joe Nieuwendyk et Sergei Zubov avaient auparavant remporté la coupe.

Les Stars passèrent bien proche de répéter en 1999-2000, s'inclinant en finale contre les Devils. Skrudland et Ludwig n'étaient alors plus là mais Gainey amena en renfort un autre ex-CH (et ex-capitaine du CH) en la personne de Kirk Muller qui restera en poste à Dallas jusqu'en 2003.

Gainey, Carbonneau et Muller se réuniront de nouveau à la direction du CH quelques années plus tard mais pas avec des résultats aussi concluants...


Geoff Sanderson - Andrew Cassels


Il n'y a pas seulement chez les équipes championnes que l'on retrouve des réunions du genre. Chez les équipes poches aussi ça arrive.

En 2000-01, la nouvelle équipe d'expansion des Blue Jackets de Columbus sélectionna trois anciens Whalers de longue date lors du repêchage d'expansion; Kevin Dineen (Ottawa), Robert Kron (Caroline) et Geoff Sanderson (Buffalo).

Kron fut libéré après la saison 2001-02 tandis que Dineen prit sa retraite après seulement 4 matchs au début de la saison 2002-03. Cependant, les Blue Jackets aimaient bien l'apport de Sanderson (30 buts lors de leur saison inaugurale) et pensèrent donc que de ramener un autre ex-Whaler serait probablement bénéfique pour lui. C'est alors qu'ils signèrent Andrew Cassels comme agent libre durant l'été 2002.

Sanderson et Cassels ont joué ensemble à Hartford de 1991 à 1997 soit durant les six dernières saisons de la franchise bleue et verte avant son déménagement en Caroline. Malgré l'instabilité de l'équipe sur ses derniers miles, leurs fans pouvaient au moins compter sur ce duo pour la mettre dedans. Cassels a ensuite été échangé aux Flames et plus tard aux Canucks pendant que Sanderson se ramassa avec les Sabres.



La réunion fut un succès pour Columbus alors que Sanderson termina la saison 2002-03 avec une fiche de 34 buts et 33 passes pour 67 points tandis que Cassels termina à 68 points dont 20 buts, ce qui était son deuxième meilleur total en carrière.

Mais ce fut bien éphémère alors que Sanderson fut échangé aux Canucks durant la saison suivante tandis que Cassels ne put jouer que 58 matchs. Cassels termina ensuite sa carrière à Washington en 2006 et Sanderson à Edmonton en 2008.


Joe Nieuwendyk et Gary Roberts
 

Joe Nieuwendyk et Gary Roberts ont été coéquipiers à presque tous les niveaux, et ce dès leur jeunesse alors qu'ils se connaissent depuis leur enfance passée à Whitby en Ontario. Leur carrière prit d'abord une direction différente alors que Roberts prit le chemin de la OHL tandis que Nieuwendyk choisit plutôt les rangs universitaires américains avec l'Université Cornell. 

Mais les deux furent repêchés par les Flames, Roberts en premier en 1984 (12e au total) et Nieuwendyk en 1985 (27e au total). Ils jouèrent longtemps ensemble avec les Flames, remportant au passage la coupe en 1989. Ensuite leur chemin se sépara de nouveau alors que Nieuwendyk prit le chemin de Dallas en 1995 tandis que Roberts eut de gros problèmes avec son cou, ce qui lui fit rater presque deux saisons d'activités, dont la saison 1996-97 au complet.

Roberts se réinventa ensuite avec les Hurricanes et les Maple Leafs, avec qui il signa en 2000-01. Pour sa part, après une troisième coupe avec une troisième équipe (Devils en 2003), Nieuwendyk signa également à Toronto pour la saison 2003-04.

Après cette seule saison à Toronto et ensuite le lock-out, ils renégocièrent ensemble leur contrat car ils désiraient poursuivre et terminer leur carrière ensemble. Incapables de s'entendre avec les Maple Leafs, ils obtinrent tous les deux le même contrat (2 ans/4,5 millions) en Floride.

Les deux joueurs avaient encore beaucoup à offrir offensivement. Malgré quelques blessures respectives, ils se hissèrent parmi les meilleurs pointeurs des Panthers en 2005-06. Nieuwendyk termina deuxième derrière Olli Jokinen avec 26 buts et 56 points en 65 matchs. Pour sa part, Roberts obtint 40 points en 58 matchs. Cependant lors de leur deuxième année en Floride, des maux de dos persistants firent manquer la moitié des 30 premiers matchs de la saison à Nieuwendyk et il fut forcé par ses médecins à prendre sa retraite en décembre 2006 à l'âge de 40 ans. Les Panthers, sortis de la course pour les séries en février, envoyèrent Roberts aux Penguins de Pittsburgh. Il y joua une autre saison (seulement 38 matchs en raison de blessures) et une dernière à Tampa Bay en 2008-09.
 
 

Et des fois, il y a des réunions qui ne fonctionnent tout simplement pas...

Après quelques saisons où le duo était séparé, Paul Kariya et Teemu Selanne signèrent ensemble à rabais avec la puissante équipe de l'Avalanche du Colorado en 2003-04 dans l'espoir de gagner la Coupe Stanley. Selanne accepta environ 2 millions de moins que ce que les Sharks lui offraient pour rester à San Jose tandis que Kariya signa véritablement à rabais, soit un contrat d'un an à seulement 1,2 million. Chez l'Avalanche, Patrick Roy venait de prendre sa retraite mais l'Avalanche comptait toujours sur un solide noyau de superstars avec Peter Forsberg, Joe Sakic, Rob Blake, Milan Hejduk et autres. 

Malheureusement, ces deux vedettes connurent une des pires saisons de leur carrière respective et l'Avalanche s'inclina en deuxième ronde contre les Sharks. Selanne, un habitué des saisons d'au moins un point par match, termina celle-ci avec seulement 32 points. Kariya pour sa part n'était plus vraiment le même joueur depuis sa blessure subie lors de la finale de 2003 contre Scott Stevens et les Devils. Il connut d'autres ennuis de santé qui le limitèrent à 51 matchs en saison régulière et seulement 1 en série. Il obtint 36 poins avec Colorado. 

L'expérience Colorado fut donc un échec mais il revinrent tous les deux à leur forme d'antan après le lock-out de 2005. Kariya signa avec les Predators et il obtint 85 points en 2005-06 tandis que Selanne retourna à Anaheim où il retrouva sa touche avec 40 buts et 90 points.


Il me reste d'autres exemples de réunions du genre mais ce sera pour une autre fois. À plus.

mardi 16 juillet 2024

Quiz LNH hardcore LVEUP





Comme ça faisait un bail, voici un autre de ces quiz ultra hardcore de LVEUP.

vendredi 12 juillet 2024

Retrouver ses chums




J'adore parler des Oilers d'antan, surtout ce qui s'est passé en coulisses après les nombreuses coupes et la dynastie des années 80. Avec un groupe aussi explosif de joueurs vedettes, il est très intéressant d'analyser leurs allées et venues durant la deuxième moitié de leur carrière qui s'adonnait justement à se passer durant les fastes années 90, où les salaires allaient en montant et où les grosses transactions devenaient monnaie courante.

Mais ce que j'ai pensé analyser aujourd'hui sont plutôt les nombreuses expériences de réunions de ces ex-Oilers durant les années 90 où l'on tenta maintes fois de recréer la recette Oilers ou peut-être simplement de plaire ou satisfaire les Wayne Gretzky et Mark Messier qui désiraient probablement revoir leurs vieux potes.

En commençant tout d'abord chez les Kings, quelques années après «l'échange», Gretzky a pu être réuni à plusieurs reprises avec ses anciens chums des Oilers. Tout d'abord à l'automne 1991 lorsqu'il fut finalement, et certains diront inévitablement, réuni avec son numéro 2 de prédilection, Jari Kurri. Ce dernier venait de passer la saison 1990-91 en Italie suite à une dispute contractuelle à Edmonton. Tout le monde s'attendait à ce que son retour dans le LNH se fasse avec les Kings et c'est ce qui se produisit lors d'un échange à trois équipes impliquant les Flyers, les Kings et les Oilers. 

Et ensuite, pourquoi ne pas ajouter un autre ex-Oiler à la défense pour les Kings? Au même moment de l'arrivée de Kurri, on vit le défenseur Charlie Huddy rejoindre les Kings en 91-92, suite à un échange avec les North Stars, eux qui avaient obtenu Huddy des Oilers lors du repêchage d'expansion compliqué de 1991. Il fut inclus dans une transaction envoyant le surestimé Todd Elik au Minnesota.

Plus tard lors de cette même saison 1991-92, on amena également Paul Coffey avec les Kings lors d'un autre échange à trois équipes impliquant de nouveau les Flyers, ce même échange qui envoya Mark Recchi à Philadelphie et Rick Tocchet à Pittsburgh.

Gretzky entouré de Luc Robitaille, Jari Kurri et Paul Coffey au match des étoiles de 1993.

Gretzky entouré de Marty McSorley et Charlie Huddy

Grant Fuhr

Le séjour de Coffey à L.A. fut toutefois assez court, alors qu'il fut échangé aux Red Wings durant la saison 1992-93. 

Gretzky et Kurri furent toutefois réunis quelques temps après avec leur ancien portier de longue date, le gardien Grant Fuhr, durant la saison 1994-95 après une transaction avec les Sabres. Le séjour de Fuhr à L.A. fut toutefois une expérience ratée alors qu'il ne put faire mieux qu'une pénible fiche de 1-7-3 en 14 matchs au sein d'une équipe des Kings en déroute. Il quitta pour St.Louis après la saison.

Mais pendant tout ce temps il y avait également d'autres ex-Oilers qui se cherchaient un nouveau nid quelque part. Et nulle part ailleurs que chez les Rangers de New York l'on vit apparaître le plus grand contingent de ces ex-dynastiens.

Le premier fut le jeune Adam Graves qui se vit offrir plus d'argent à New York qu'à Edmonton comme agent libre en 1991-92. La perte de ce joueur fut la goutte qui fit déborder le vase pour le capitaine Mark Messier. Estimant que les Oilers ne désiraient plus mettre les efforts financiers nécessaires pour continuer à compétitionner, il exigea un échange. Après quelques semaines de grève, il prit finalement lui aussi le chemin de Broadway en retour de Bernie Nicholls, Steven Rice et Louis DeBrusk.

En plus de Messier, les Rangers obtinrent également des «considérations futures» des Oilers. Ces considérations futures se transformèrent finalement en un autre échange qui envoya le défenseur Jeff Beukeboom aux Rangers en retour de David Shaw. Membre de trois coupes des Oilers, Beukeboom jouera avec les Rangers jusqu'en 1999.

Donc Messier, Graves et Beukeboom débutèrent l'aventure ensemble à New York et transformèrent la franchise. Mais après une saison 1991-92 qui se solda par un trophée du Président pour les Rangers, la saison 92-93 fut un flop et ils ratèrent les séries. Cela mena le DG Neil Smith à retourner au boulot et continuer le pillage en règle de ce qui restait de Oilers d'antan. 

Glenn Anderson
Il avait auparavant débuté ce travail durant la saison 92-93, obtenant d'abord le défenseur Kevin Lowe en décembre 1992. Lowe avait été nommé capitaine suite au départ de Messier mais se retrouva lui aussi en dispute contractuelle, ce qui le mena à trois mois de grève de sa part au début de la saison. Il fut finalement échangé aux Rangers en retour de Roman Oksiuta et un choix de 3e ronde. Lowe était le dernier Oiler encore avec l'équipe depuis les débuts de l'équipe dans la LNH en 1979, et il était également le dernier du club des 7 joueurs à avoir été membre des 5 coupes des Oilers, les autres étant Messier, Kurri, Fuhr, Huddy, Glenn Anderson et Randy Gregg.

Ensuite, vers la fin de cette saison 1992-93, un autre Oiler prit le chemin de NY en la personne de Esa Tikkanen, en retour du futur capitaine des Oilers Doug Weight. Tikkanen avait précédemment lui aussi été en dispute avec Glen Sather en regard à son contrat, étant retourné à reculons à Edmonton.

Ces ajouts, ainsi que d'autres transactions avec d'autres équipes (Steve Larmer entre autres), menèrent les Rangers à un autre trophée du président. Et comme renforts finaux provenant de ces anciens Oilers, Smith se permit d’acquérir à la date limite des transactions un autre capitaine des Oilers, le récalcitrant du casque Craig MacTavish, attribué du «C» depuis le départ de Lowe. Le même jour, il acquit la dernière pièce du puzzle, l'attaquant Glenn Anderson, qui était membre des Maple Leafs depuis la saison 1991-92. En retour, les Leafs mirent la main sur le prolifique Mike Gartner dans ce que j'appelle affectueusement le meilleur échange «moustache contre moustache» de l'histoire.

Parmi les Rangers de 1994, on retrouvait les ex-Oilers Adam Graves,
Mark Messier et Kevin Lowe


Donc c'est avec 7 ex-huileux (Messier, Graves, Anderson, MacTavish, Beukeboom, Lowe, Tikkanen) que les Rangers de 1994 mirent la main sur cette coupe qu'ils recherchaient depuis 1940. Cette coupe est souvent considérée comme étant la 6e coupe non-officielle de la dynastie des Oilers.

Mais revenons à Gretzky et les Kings. Suite à la défaite en finale de 1993, l'équipe débuta immédiatement une pente descendante. En fait on peut dire que la franchise déboula la pente. Le propriétaire des Kings Bruce McNall fut reconnu coupable de fraude en décembre 93 et fut forcé de vendre l'équipe à de nouveaux propriétaires qui eurent de la difficulté à renflouer l'équipe. Les excès financiers de McNall avaient grandement nui aux finances des Kings qui eurent même de la difficulté à payer leurs joueurs. Donc de nombreuses vedettes des Kings durent être échangés, comme Luc Robitaille et Alexei Zhitnik. 

Frustré de la situation, Gretzky demanda à être échangé, ce qui se produisit en février 1996 lorsqu'il prit le chemin de St.Louis. Les Kings reçurent bien peu en retour de Gretzky, le meilleur élément fut l'attaquant Craig Johnson dont j'ai parlé l'autre jour...

Peu après le départ de Gretzky, c'est Jari Kurri qui quitta le bateau, étant échangé aux Rangers, retrouvant de nouveau une floppée d'ex-Oilers, mais quand même moins qu'en 1994 alors que Anderson, MacTavish et Tikkanen avaient tous quitté depuis ce temps. Mais parmi les autres joueurs qui suivirent Kurri à New York, il y avait l'ex-King et ex-Oiler Marty McSorley à prendre en considération.

Jari Kurri

On put toutefois voir durant quelques semaines une réunion Messier-Kurri à New York, ce qui, combiné avec la présence de Pat Verbeek et Luc Robitaille, en faisait une édition assez particulière et éphémère des Rangers...

En fait, beaucoup de ces ex-Oilers, et maintenant ex-Rangers, étaient désormais à St.Louis. Après la conquête des Rangers de 1994, Mike Keenan quitta NY pour St.Louis à gros prix, où il devint coach et DG. Il se dit alors que si la recette d'ex-Oilers était bonne, il serait encore plus gagnant de mixer deux recettes, soit des ex-Oilers et ex-Rangers... et Brett Hull.

C'est donc durant cette étrange saison 95-96 que les Blues obtinrent dans l'ordre les joueurs suivants:
- Grant Fuhr, comme agent libre après sa désastreuse saison 94-95 avec les Kings
- Brian Noonan, comme agent libre après deux ans avec les Rangers
- Stéphane Matteau, héros de 1994 obtenu des Rangers en décembre 1995 contre Ian Laperrière
- Wayne Gretzky, des Kings en février 1996
- Craig MacTavish, des Flyers en mars 1996 en retour de Dale Hawerchuk
- Charlie Huddy, des Sabres en mars 1996 en retour de Denis Hamel
- Glenn Anderson, obtenu au ballotage des Oilers (où il avait fait un court retour) en mars 1996

Keenan avait aussi précédemment fait l’acquisition de Doug Lidster, Greg Gilbert et Esa Tikkanen des Rangers durant la saison 1994-95 mais cela ne fut que temporaire alors que les trois quittèrent les Blues avant l'arrivée de Gretzky.



L'expérience ex-Oilers et/ou Rangers à St.Louis ne fonctionna pas comme prévu, notamment par une chimie Hull/Gretzky qui n'était pas aussi explosive que l'on imaginait. Et après l'élimination des Blues par les Red Wings au printemps 1996, et plusieurs critiques de Keenan envers Gretzky, beaucoup de ces joueurs ne furent pas de retour en 1996-97, principalement Gretzky, qui quitta pour... évidemment les Rangers.

Maintenant en 1996-97, on vit enfin la réunion Gretzky-Messier à New York. Cependant, on manqua l'occasion de voir le «big three» réuni car Kurri signa comme agent libre avec les Mighty Ducks, retrouvant pour sa part lui aussi un ami de son propre côté, le spectaculaire Teemu Selanne. Les Rangers de 1996-97 ne ressemblaient plus beaucoup à ceux de 1994, ni aux anciens Oilers qui commençaient à prendre leurs retraites respectives. Kevin Lowe était retourné terminer sa carrière avec les Oilers. Beukeboom et Graves étaient toujours là mais Gretzky n'avait même pas joué avec Graves à Edmonton et très peu avec Beukeboom. Mais il put tout de même revoir un autre vieux chum lorsque Tikkanen fut réacquis par les Rangers en fin de saison, contribuant d'ailleurs à 9 buts en 15 matchs en séries.

 

Toutefois, cette ultime réunion ne fut que temporaire et le portrait était bien différent en 1997-98 avec notamment une autre réunion, celle de Mike Keenan et Mark Messier à Vancouver (avec des résultats désastreux). Avec les Rangers en 97-98, il n'y avait plus que Beukeboom comme ancien allié des Oilers pour Gretzky, alors que Tikkanen était lui aussi parti, pour Washington dans son cas.

Gretzky et les Rangers ratèrent les séries lors des deux années suivantes. Il fut toutefois réuni de nouveau avec Tikkanen en 98-99 lors d'un troisième tour de piste à NY pour ce dernier qui quitta également la LNH après cette saison.

Par la suite, il ne restait plus que l'éternel Messier comme joueur actif au tournant du millénaire et l'ère de ces réunions d'ex-Oilers/Rangers/Blues était désormais chose du passée. La seule réunion qu'on put voir était celle de Messier lui-même qui retourna à New York en 2000-01 après le fiasco Vancouver. Il retrouva alors quelques vieux copains de 1994 comme Graves, Brian Leetch et Alex Kovalev (lui aussi en retour d'exil).

Kovalev fut d'ailleurs le dernier joueur encore actif de la coupe de 1994 lorsqu'il prit sa retraite.



C'était donc les nombreuses réunions des Ex-Oilers et Rangers. Mais il y eut de nombreuses autres réunions de chums à travers les âges mais j'ai gardé ça pour une deuxième partie. À la revoyure donc.

mercredi 10 juillet 2024

Val Fonteyne


 

 
Ce texte a d'abord été publié comme texte inédit dans notre livre «Le meilleur de La vie est une puck» en 2022. Ce livre est désormais épuisé mais demeure toujours disponible en format digital (eBook).



Né le 2 décembre 1933 à ­Wetaskiwin en ­Alberta, ­Val ­Fonteyne roulait sa bosse comme attaquant défensif dans l’ancienne ­WHL avant d’obtenir un poste avec les ­Red ­Wings en ­1959-60. Il joua ensuite avec les ­Rangers, puis les ­Penguins qui le réclamèrent lors de la grande expansion de 1967. Ce fut plus tard au tour des ­Oilers de le repêcher lors de l’arrivée de l’AMH en 1972. Il y joua deux saisons avant d’accrocher ses patins en 1974.
 
En tout, ­Fonteyne aura connu une longue carrière mais de manière assez anonyme, n’ayant jamais été un grand moteur offensif et n’ayant jamais fait partie d’une puissance. Il se rendit en finale en 1961, 1963 et 1966 avec les ­Wings mais à chaque fois dans une cause perdante. Sa meilleure fiche en saison fut celle de ­1967-68 avec les ­Penguins où il obtint 34 points. Il a aussi gagné la coupe ­Calder en 1967 avec les ­Hornets de ­Pittsburgh, lors d'un court séjour dans la ligue américaine en milieu de carrière.

 
 
 
Donc pourquoi parler d'un joueur au parcours aussi « basic » ? ­Et bien comme on a souvent l’habitude de parler de matamores et de joueurs pas très recommandables, je me disais qu’il serait bien de parler d'un joueur à l’opposée du spectrum. 
 
Un des joueurs les plus gentilhommes de sa génération, Val ­Fonteyne n’aura accumulé que 26 minutes de pénalité en 820 matchs en carrière dans la ­LNH. Jamais il n’aura amassé plus de quatre minutes en une saison et jamais il ne s’est bagarré dans la ­LNH. Il eut cinq saisons sans aucune pénalité dont trois d’affilée entre 1965 et 1968. Il détient par le fait même le record pour le plus de matchs consécutifs sans pénalité avec 188.
 
Il n’a également reçu que quatre minutes de pénalité en 149 matchs dans l’AMH.

Il est considéré le joueur le moins puni de l’histoire de la ­LNH (minimum de 200 matchs) avec une moyenne de seulement 1 seconde de pénalité par match. Étrangement, il n’a jamais remporté le trophée ­Lady ­Byng...