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mardi 21 mars 2023

Igor Liba



 


Né le 4 novembre 1960 à Prešov en Slovaquie, Igor Liba n'a joué qu'une seule saison dans la LNH, mais ces quelques mois furent assez garnis en rebondissements.

Il était déjà considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de ce qui était alors la Tchécoslovaquie lorsque les Flames de Calgary en firent leur choix de 5e ronde (91e au total) du repêchage de 1983. Il venait à ce moment de mener son club, le ASD Dukla Jihlava, au championnat de la ligue tchèque, en plus de remporter une deuxième médaille d'argent d'affilée aux championnats du monde. 

Ailier gauche de 6'0" et 192 livres, Liba était un joueur complet tant à l'attaque qu'en défense et ne craignait pas non plus d'aller bousculer l'adversaire au besoin, ce qui en faisait un certain spécimen rare aux yeux des recruteurs nord-américains. 

Peter Stastny, probablement le meilleur joueur slovaque de l'histoire, déclara que Liba était un joueur naturel, capable de tout faire sur la glace et de mettre tout le monde dans sa poche. Un autre grand compliment vint de la part de Viktor Tikhonov, légendaire entraîneur de l'équipe nationale russe, qui déclara que Liba serait le premier joueur tchèque qu'il ajouterait sans hésitation à son équipe, le considérant comme un joueur au style universel.



 


De ses débuts professionnels en Tchécoslovaquie en 1979-80, jusqu'à la saison 1987-88, Liba avait à son actif quatre championnats tchèque, une médaille d'argent olympique (1984) ainsi que deux d'argent, une de bronze et une d'or aux championnats du monde, cette dernière à la spectaculaire édition de 1985, gagnant contre le Canada en finale. Durant cette dite période 79-88, il a amassé 196 buts et 392 points en 364 matchs dans la ligue tchèque, finissant meilleur buteur en 1983. Il fut également nommé meilleur joueur au pays en 1984.

Aux Jeux olympiques de Calgary en 1988, Liba (10 points) et son compatriote Dusan Pasek (11 points) terminèrent parmi les meilleurs pointeurs du tournoi malgré une absence des tchèques sur le podium. Cette performance attira l’œil des North Stars du Minnesota. Détenant déjà les droits sur Pasek, ils firent également l'acquisition de ceux de Liba en envoyant aux Flames un choix de 5e ronde au repêchage de 1988, choix qui devint l'attaquant Tomas Forslund. 

Les North Stars n'avaient plus qu'à se rendre en Tchécoslovaquie pour payer le gros prix pour obtenir Liba et Pasek. À l'époque, contrairement à l'Union soviétique, la Tchécoslovaquie permettait à ses plus vieux joueurs de traverser en Amérique du nord en retour de compensations financières.

Arrivé au Minnesota à la fin du mois d'août 1988, Liba ne parlait aucun mot anglais et avait beaucoup de difficulté à suivre durant le camp d'entraînement des North Stars. 

Si son compatriote Pasek parvint à faire l'équipe, il fut décidé par l'équipe que Liba devrait plutôt débuter dans les mineures à Kalamazoo pour s'acclimater au jeu nord-américain. 

Liba refusa et menaça plutôt de retourner en Tchécoslovaquie. Les North Stars firent alors d'une pierre deux coups en l'envoyant aux Rangers en compagnie de Rick Bennett et d'un autre joueur mécontent de son sort qui refusait d'aller dans les mineures, le fameux Brian Lawton, premier choix au total en 1983 qui avait grandement déçu depuis sa sélection. En retour, les North Stars reçurent 3 joueurs dont le défenseur Mark Tinordi en plus d'un choix de 3e ronde en 1989 qui devint Murray Garbutt.

Liba fit donc ses débuts dans la LNH avec les Rangers plutôt qu'avec les North Stars ou les Flames. Il s'en sortit quand même bien avec 2 buts et 7 points lors de ses 10 premiers matchs. Cependant, il fut rapidement échangé de nouveau lors d'un autre échange du DG Phil Esposito, celui qu'on surnommait alors «Trader Phil» par son impatience et sa rapidité de gâchette sur le marché des échanges. Liba fut donc inclus dans un autre échange, son troisième de l'année 1988, lorsqu'il fut envoyé aux Kings en compagnie de Todd Elik et Michael Boyce. En retour, les Rangers mirent la main sur Dean Kennedy et Denis Larocque.

Rare photo de Liba jouant avec Gretzky

À Los Angeles, on tenta immanquablement de jumeler Liba à nul autre que Wayne Gretzky. Cette expérience échoua toutefois assez rapidement. Gretzky déclara qu'il n'aimait pas jouer avec Liba car il est très dûr selon lui de jouer avec des joueurs tchèques, estimant qu'ils ne sont pas capables de s'adapter à d'autres styles de jeu. De son côté, Liba expliqua plutôt que la combinaison Liba-Gretzky ne fonctionnait pas car ils étaient tous les deux davantage des passeurs que des marqueurs. Il fut donc relégué sur les autres lignes et parfois laissé de côté. Au total il obtint 5 buts et 18 points en 27 matchs avec les Kings, ratant également quelques semaines d'activité avec une blessure à la main. Les Kings le libérèrent une fois la saison terminée. Au total, il aura obtenu 25 points en 37 matchs lors de sa seule saison dans la LNH.

Il y avait des offres sur la table pour lui pour rester dans la grande ligue mais il opta toutefois de retourner en Europe sous la promesse d'un lucratif contrat pour jouer en Allemagne. Ce fut toutefois une arnaque et il retourna plutôt en Tchécoslovaquie avec un de ses anciens clubs, le HC Kosice. Il déclara plus tard avoir regretté d'avoir laissé tomber la LNH aussi rapidement.

Il joua ensuite jusqu'en 2002-03, principalement en Tchécoslovaquie (la Slovaquie à partir de 1992), ainsi que quelques courts séjours en Suisse, en Finlande, en Autriche et en Italie. Il gagna une autre médaille olympique en 1992 avec une médaille de Bronze, ainsi qu'un autre championnat national en 1999.



 

Après sa retraite, il a brièvement été entraîneur au junior pour le HC Kosice. Il fut élu au sein du temple de la renommée slovaque en 2005.

En plus de ses 25 points en 37 matchs dans la LNH, Igor Liba aura aussi obtenu un total de 416 buts, 508 passes pour 924 points en 819 matchs en combinant ses totaux dans les différentes ligues et divisions européennes où il a joué. Il aura aussi obtenu 28 buts et 41 passes pour 69 points en 97 matchs sur la scène internationale.

Pour compléter la petite histoire, le pari tchèque aura probablement coûté cher aux North Stars puisque Dusan Pasek, lui qui accompagna Liba en Amérique du nord, fit lui aussi patate dans la LNH. Après une première saison de seulement 14 points en 48 matchs en 1988-89, il fut envoyé dans la Ligue internationale à Kalamazoo la saison suivante. Contrairement à Liba, Pasek accepta de s'y rapporter mais il quitta pour la Suisse après seulement 20 matchs à Kalamazoo.


Sources:
Greatest Hockey Legends
Gretzky de mauvais poil, Le Soleil, 29 décembre 1988


dimanche 19 mars 2023

Ken Quinney : un joueur du tonnerre à Las Vegas


 

Né en 1965 à New Westminster en Colombie-Britannique, Ken Quinney a joué trois saisons avec les Wranglers de Calgary dans la Western Hockey League au début des années 1980. Après deux saisons de 11 et 26 buts, cet ailier gauche a littéralement explosé avec 64 buts et 118 points en 71 matchs en 1983-1984. Cette performance tardive lui a permis d’être repêché en 10e ronde par les Nordiques de Québec en 1984, ce qui pourrait dénoter que les dépisteurs de l’époque ne percevaient pas un très grand potentiel chez lui. Or, l’année suivante, il continua sur sa lancée avec 47 buts et 114 points en 56 matchs. Malgré des statistiques intéressantes de la part de Ken Quinney en séries, les Wranglers ne parvinrent jamais à passer en deuxième ronde des séries.

Une fois sa carrière junior terminée, il se rapporta à l’Express de Fredericton en 85-86, le club école des Nordiques de Québec (dont le logo pas très réussi me fait davantage penser à une station service qu'à une équipe de hockey). Il s’est cassé le poignet en février 1986, ce qui lui a fait manquer quelques matchs. Il a complété sa première année dans l’AHL de manière modeste avec 11 buts et 37 points en 61 matchs.

Le logo de l'Express de Fredericton me fait penser à un dépanneur

 

Il partagea son temps entre la LNH et l’AHL en 1986-1987, récoltant 41 points en 48 matchs avec Fredericton contre seulement 9 points en 25 matchs avec Québec. Ses débuts avec le fleurdelysé avaient pourtant été fort prometteurs avec 4 passes obtenues lors de ses deux premiers matchs. Quand on lit les journaux de l'époque, on sent que Ken Quinney était perçu comme un joueur bientôt prêt à faire le saut avec les Nordiques. À titre d'exemple, avant la saison 1986-1987, le journaliste Maurice Dumas du Soleil souligne qu'il fait bonne impression au camp d'entraînement et que l'entraîneur Michel Bergeron le présente comme un patineur pas très rapide, mais qui compense par sa bonne compréhension du jeu. Ken Quinney reconnaît lui-même avoir connu une profonde léthargie avec l'Express de Fredericton en 1985-1986 et qu'il en a profité pour développer ses compétences en défensive. On perçoit déjà un joueur humble et vaillant qui travaillait sur sa confiance. 

 

Un portrait encourageant pour ce choix de 10e ronde des Nordiques. Et une belle photo souvenir de lui en train de couvrir nul autre que Wayne Gretzky à l'époque de sa domination de la LNH! 😃

 

Ses efforts en pré-saison furent récompensés puisqu'il joua avec les Nordiques en début de saison 1986-1987. Et dans l'analyse d'un match nul de 3-3 contre les Islanders de New York, Maurice Dumas du Soleil considérait que c'était "Une rencontre où Ken Quinney et Jeff Brown ont encore fait la preuve qu’ils étaient prêts pour le grand saut" (p. S2). Lors de son match de 3 passes, Maurice Dumas affirma même que Ken Quinney représentait la solution idéale pour jouer avec Michel Goulet et Dale Hunter!

 

Il ne manque que la musique de la télésérie Lance et compte!

Un joueur intelligent pouvant jouer dans les deux sens de la patinoire selon Dale Hunter. Un joueur complet selon Michel Goulet. Bref, le potentiel de Ken Quinney était reconnu en 1986.

 

Malgré son bon début de saison en 1986-1987, les blessures décimèrent rapidement les Nordiques et leur entraîneur Michel Bergeron préféra renvoyer Ken Quinney à Fredericton afin qu'il puisse jouer davantage qu'à Québec.

 

Ken Quinney fut victime des blessures encaissées par ses coéquipiers de la grande équipe qui a poussé Michel Bergeron à utiliser des joueurs établis plutôt que des recrues

 

Mais ce qui se passa l’année suivante a peut-être aussi influencé négativement la carrière professionnelle de Ken Quinney. En effet, selon le site HockeyDraftCentral, il aurait refusé d’être promu aux Nordiques de Québec en 1987-1988 parce qu’il ne voulait pas jouer dans une équipe perdante alors qu’il connaissait une excellente saison avec Fredericton dans la Ligue américaine. De ce fait, il a récolté 37 buts et 76 points en 58 matchs. Son choix aurait fait en sorte qu’il n’a joué que 15 matchs pour 4 points avec Québec cette année-là. Mais je tiens à souligner que mes recherches n'ont pas encore permis de confirmer l'information du site HockeyDraftCentral, donc c'est à prendre avec un grain de sel.

 

La carte recrue et l'unique carte dans une série de la LNH pour Ken Quinney

 

On dirait bien que son vœu d’exceller dans les mineures fut ensuite exaucé puisqu’il récolta 41 buts et 90 points en 72 matchs en 1988-1989 avec les Citadelles de Halifax (l’équipe avait alors déménagé de Fredericton), bon pour premier pointeur de son équipe qui avait notamment Bob Mason (23 matchs), Ron Tugnutt (24 matchs) et Mario Brunetta (36) dans les buts, mais qui furent démolis 4-0 en première ronde par les Hawks de Moncton et l’entraîneur Rick Bowness et son joueur-entraîneur Ron Wilson (premier marqueur avec 92 points. Il semble toutefois s’être blessé l’année suivante, puisqu’il n’obtint que 25 points en 44 matchs en 1989-1990. 

 

Ken est visiblement déterminé à nous faire boire du lait sur cette carte produite par une coop de producteurs laitiers néo-écossais!

 

Il se reprit par la suite avec 20 buts et 40 points en 44 matchs en 1990-1991 et fit un dernier tour de piste avec Québec (7 points en 19 matchs), manquant plusieurs matchs à cause d’une blessure au pouce. Ken Quinney a rongé son frein entre la LNH et la LAH, mais il a démontré une résilience hors pair comme en témoigne ses propos récoltés par le journaliste Yves Poulin dans le journal Le Soleil du 4 décembre 1990: "Je ne sais pas si je suis ici pour longtemps, mais je tente de faire de mon mieux. Les années précédentes, on semblait avoir lancé la serviette en ce qui me concerne. On me disait trop petit ou trop lent et on doutait de mes possibilités face au jeu rude. Ça fait six ans que je suis dans les mineures. Je représente un bel exemple de persévérance pour les autres. On ne m’a pas oublié là-bas. Voilà la preuve qu’on peut jouer quelques saisons dans la Ligue américaine et graduer par la suite dans la LNH. Personne ne parle de cette façon mais tous les joueurs pensent de cette manière." (p. S4).

 

Un bel exemple de persévérance et de bons indices que Ken Quinney avait des qualités pour devenir un entraîneur au hockey

 

Il signa en tant qu’agent libre avec les Red Wings de Détroit pour la saison 1991-1992, mais il ne joua qu’avec leur club école d’Adirondack dans la LAH. Il en profita toutefois pour obtenir 31 buts et 60 points en 63 matchs en saison régulière et 19 points en 19 matchs des séries où il aida son équipe à remporter la Coupe Calder, où la finale se termina dans un 7e match contre les Maple Leafs de St. John’s. Le routier Mike Sillinger avait alors explosé avec 28 points en 15 matchs, avec le petit Allan Bester comme gardien de but partant pour les 19 matchs de l’équipe.

 

Ken souriant, assistant de son équipe et au sommet de sa gloire avec les Red Wings d'Adirondack

 

Ken Quinney connut une autre bonne saison avec Adirondack en 92-93 où il récolta des statistiques similaires (32 buts, 34 passes pour 66 points en 63 matchs). Mais plutôt que de continuer à rouler sa bosse dans la LAH, il décida de signer comme agent libre avec le tout nouveau Thunder de Las Vegas de la ligue internationale en 1993-1994. C’est là qu’il explosa littéralement, obtenant 55 buts et 108 points en 79 matchs en compagnie de Patrice Lefebvre et Radek Bonk. Son équipe termina première de la ligue en saison régulière avec 52 victoires et 115 points en 81 matchs, mais elle se fit stopper net en première ronde (4-1) par les Gulls de San Diego, menés notamment par le journeyman Jarrod Skalde (1990-2008) et un défenseur américain du nom de Peter Laviolette au long parcours d’entraîneur dans la LNH.

 

Un uniforme intéressant, mais je ne perçois pas vraiment le tonnerre illustré dans le logo

 

Par la suite, Ken Quinney connut quatre années productives avec des saisons de 40, 33, 27 et 34 buts, mais sans atteindre le plateau des 100 points. Il a même joué sur le trio d'Alexei Yashin lors de son séjour à Las Vegas dans le cadre de la saison de la LHN écourtée par la grève de 1994-1995. Au cours de ses 5 années passées avec le Thunder de Las Vegas (1993-1998), Ken a récolté 189 buts en 376 matches, ce qui en fait le meilleur buteur de l’histoire de la franchise. Il fut aussi le 2e meilleur pointeur de l’équipe avec 413 points alors que son coéquipier Patrice Lefebvre finit premier avec 553 points en 429 matches. 

Entre 1994 et 1998, le Thunder finit premier de la ligue à deux reprises (1993-1994 et 1995-1996) et fit toujours les séries, mais il n’arriva jamais à dépasser la 3e ronde. Ken Quinney fut un joueur populaire à Las Vegas et participa aux campagnes marketing de l’équipe qui étaient très hautes en couleur (mais pas en budget) comme en témoigne la vidéo suivante trouvée sur YouTube :

 

Si vous voulez en savoir plus sur l'approche marketing de l'équipe, je vous suggère de visionner le reportage de Ron Futrell diffusé en 1994 dont les quatre parties sont disponibles sur YouTube. Ken Quinney y est interviewé et ça parle notamment des joueurs de la LNH qui sont venus à Las Vegas ainsi que de la gardienne de but Manon Rhéaume :

 

 

Suite au départ de Ken Quinney, le Thunder de Las Vegas n’a pas réussi à se rendre en séries pour la première fois de son histoire dans ce qui fut sa dernière saison dans la ligue en 1998-1999.

Au lieu de chercher un poste dans une ligue sur le continent nord-américain, Ken Quinney se tourna vers l’Europe où il signa avec les Lions de Francfort en Allemagne. Il joignit ainsi une équipe qui comptait sur d’anciens joueurs de la IHL comme Len Barrie (premier marqueur de l’équipe en 1998-1999 avec 59 points en 41 matches), le montréalais Daniel Shank et Bob Sweeney (anciennement des Rafales de Québec en 1996-1997). Ken Quinney connut trois relativement bonnes saisons avec les Lions, récoltant 107 points dont 50 buts en 152 matches. 

Par contre, son équipe ne fit les séries qu’une seule fois (1999-2000) et se fit éliminer en première ronde contre par les éventuels gagnants de la coupe allemande cette année-là, à savoir les Barons de Munich qui pouvaient compter sur le prolifique joueur des ligues mineures Mike Casselman (ancien 3e choix au total des Red Wings de Détroit dans le repêchage supplémentaire de 1990 et un des trois joueurs de ce repêchage à avoir joué des matchs dans la LNH) et un ancien coéquipier de Quinney en la personne de Bob Sweeney. Autre fait intéressant à souligner, un des gardiens des Lions de Francfort lors de l’unique apparition en séries de Ken Quinney fut le légendaire portier Eldon « Pokey » Reddick.

 

On dirait un chandail pour de la compétition de motocross tellement il est surchargé

 

Suite à sa retraite en tant que joueur professionnel à la fin de la saison 2001, il revint vivre à Las Vegas pour devenir entraîneur dans le hockey junior de la région.

On ne peut toutefois pas parler de Ken Quinney sans signaler ses deux fils issus de son fameux séjour avec le Thunder de Las Vegas, deux attaquants qui ont même joué lors du tournoi Pee-wee de Québec selon un article paru dans Le Soleil en 2011. 

Né dans la ville du vice en 1998, Landon Quinney a suivi les traces de son père en tant que joueur de hockey à l’attaque, mais sans position principale. Il a cependant connu une courte carrière d’attaquant sans histoire dans le junior majeur, passant des Warriors de Moose Jaw en 2015-2016 aux Sea Dogs de Saint John de la LHJMQ pour deux petits séjours de 35 et 27 matchs de 2016 à 2018. Il ne participa malheureusement pas aux séries avec les Sea Dogs lorsqu'ils remportèrent la Coupe du Président en 2016-2017. N’ayant pas la touche de marqueur de son père, il finit toutefois sa carrière d’hockeyeur en beauté en remportant la coupe Canadian Tire de la Ligue Junior A des Maritimes avec les Mariners de Yarmouth en Nouvelle-Écosse qui écrasèrent les Tigers de Campbellton 4-0.

 

Il n'existe malheureusement pas de cartes de Landon Quinney avec Yarmouth

 

Pour sa part, Gage, le grand frère de Landon, est encore actif en 2023 et représente le premier joueur natif du Nevada à avoir joué dans la LNH. Né en 1995, le joueur de centre Gage Quinney a joué toute sa carrière junior dans la WHL, remportant au passage la Coupe Ed-Chynoweth de 2015 avec les Rockets de Kelowna en compagnie de coéquipiers notables tels que le défenseur Josh Morrissey (choix de première ronde des Jets de Winnipeg en 2013) et l’attaquant allemand Leon Draisaitl (meilleur pointeur de la LNH en 2020).

 

J'avoue ne pas trop comprendre le rapport entre les Rockets et un visage de dragon comme logo

 

Non repéché par une équipe de la LNH, Gage Quinney signa avec les Penguins de Pittsburgh qui l’envoyèrent dans la ECHL chez les Nailers de Wheeling pour la saison 2016-2017 où il fit bonne figure (44 points en 45 matchs) dans une équipe toutefois éliminée des séries.

Il fut promu aux Penguins de Wilkes-Barre/Scranton de la LAH en 2017-2018 comme joueur de soutien (33 points en 57 parties). Sa progression fut remarquée puisqu'il signa avec nulle autre que son équipe locale, les Knights de Las Vegas en juin 2018, au grand bonheur de la famille Quinney. Il se rapporta alors aux Wolves de Chicago dans la LAH qu’il aida notamment à se rendre en finale de la Coupe Calder contre les Checkers de Charlotte en 2019.

En février 2020, il réalisa enfin son rêve de jouer dans la LNH sous le regard fier et anxieux de son père à Las Vegas. Bien qu’il fut mémorable pour sa famille, son séjour fut toutefois de très courte durée, récoltant une passe lors de trois parties dans l’uniforme des chevaliers du désert.

 

Malgré son peu de temps dans la LNH, Gage a déjà beaucoup plus de cartes de hockey que son père

Depuis 2020, il continue de rouler sa bosse dans la LAH avec les Silver Knights de Henderson et on lui souhaite de réussir à revenir pour de bon dans la grande ligue!

 

En bref, Ken et sa progéniture – tous des joueurs en attaque – n’ont pas (encore) réussi à s’enraciner dans la LNH, mais ils se sont tous illustrés lors de leurs parcours professionnels en remportant des championnats, que ce soit le père avec la Coupe Calder (Adirondack en 1992), l’aîné avec la Coupe Ed-Chynoweth (Kelowna en 2015) et le cadet avec la Coupe Canadian Tire (Yarmouth en 2019). Ken continue de former des joueurs au niveau junior à Las Vegas et son fils Gage a encore des chances de retourner dans la LNH. Et quoi de mieux que la chance comme alliée naturelle de la première famille de hockey de Las Vegas! 💫

On "Gage" tu un petit 20$ là-dessus? 😁


PS: Ce fut un réel bonheur de produire des jeux de mots de mon'oncle pour vous, cher lectorat de LVEUP!


Sources :

1984 NHL draft pick, Ken Quinney. https://www.hockeydraftcentral.com/1984/84203.html

Dumas, M. (1986, 28 septembre). Ken Quinney : un 205e choix qui fait son chemin. Le Soleil. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2920281

Dumas, M. (1986, 4 octobre). Les Nordiques s'ennuient de Peter Stastny. Le Soleil. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2920310

Dumas, M. (1986, 12 octobre). Pour jouer avec Goulet et Hunter : Ken Quinney... la solution idéale! Le Soleil. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2920357

Dumas, M. (1987, 11 janvier). Mais où sont donc les jeunes? Les maudites blessures ont changé toutes les données. Le Soleil. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2885286?docpos=4

Emerson, J. (2020, 23 février). Vegas hockey family: Gage Quinney debuts for Golden Knights in hometown. Las Vegas Sun. https://lasvegassun.com/news/2020/feb/23/vegas-hockey-family-gage-quinney-vgk-hometown/

Futrell, R. (2010). Las Vegas Thunder Hockey Special Oct. 1994, Parts 1 to 4. https://www.youtube.com/watch?v=lMoMZNh_3Oc

Global News. (2018, 4 juin). Former Kelowna Rockets player signs contract with Vegas Golden Knights. https://globalnews.ca/news/4251830/former-kelowna-rockets-player-signs-contract-with-vegas-golden-knights/

Henderson Silver Knights. (2023, 11 janvier). Taking Vegas by storm: History of the Las Vegas Thunder with Jeff Sharples. https://www.hendersonsilverknights.com/taking-vegas-by-storm-history-of-the-las-vegas-thunder-with-jeff-sharples/

Hockey Data Base. https://www.hockeydb.com/

Poulin, Y. (1990, 4 décembre). La persévérance de Ken Quinney : "On ne m'a pas oublié là-bas". Le Soleil. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2927161?docpos=4

Tardif, J.-F. (2011, 18 février). Ken Quinney émerveillé. Le Soleil. https://www.lesoleil.com/53a3befa3c6c722d1865f4b0286f5402

Trading Card Database. https://www.tcdb.com/ViewAll.cfm/sp/Hockey

Wikipedia. https://en.wikipedia.org/

vendredi 17 mars 2023

Kyle McDonough





 


Né le 20 février 1966 à Manchester au New Hampshire, Kyle McDonough joignit les rangs des Catamounts de l'Université du Vermont en 1985-85. Il y joua durant quatre saisons et fut nommé sur l'équipe d'étoiles de sa division en 1988-89. Non repêché par une équipe de la LNH, il mit le cap sur l'Europe, d'abord au Danemark et ensuite en Norvège. 

Il tenta ensuite le coup dans la ECHL en 1991-92 avec les Icecaps de Raleigh mais cela ne dura que deux matchs, suite à quoi il retourna en Europe dans la ligue du Royaume-Uni. Par la suite, il retourna jouer en Norvège et, à l'exception d'une saison passée en Suède, il y joua exclusivement pour le restant de sa carrière, soit jusqu'en 2002, le tout culminant par un championnat lors de cette dernière saison.

Mais avant sa carrière professionnelle et universitaire, McDonough a grandi dans son patelin de  Manchester au New Hampshire et avait comme ami notable le futur célèbre comédien Adam Sandler qu'il a rencontré lors de son premier jour d'école. Les deux sont d'ailleurs toujours amis à ce jour. 




Le père de Sandler amenait souvent son fils et ses amis jouer au golf. McDonough avait un impressionnant drive et parvenait toujours à envoyer la balle beaucoup plus loin que les autres et il attribuait cet exploit à son lancer frappé au hockey. De là naquit l'inspiration pour Sandler du personnage de Happy Gilmore, héros titulaire du film paru en 1996 ou Sandler joue un hockeyeur au tempérament violent qui se distingue chez les pros avec son drive hallucinant et son fameux chandail des Bruins. 

Dans la vraie vie, McDonough n'était pas aussi impulsif que Gilmore et seulement l'aspect de son lancer frappé fut utilisé pour le personnage, le reste étant totalement différent.


 

McDonough a plus tard participé au tournage du film «Grown Ups 2» mais sa scène ne fut pas utilisée dans le résultat final.

S'il n'a pas réussi à percer au golf, ni dans les rangs professionnels nord-américains, McDonough demeure à ce jour au 8e rang de l'histoire de la ligue de Norvège avec 271 buts, 326 passes pour 597 points en 313 matchs. Il est d'ailleurs le plus grand pointeur de cette ligue à être originaire d'un autre pays.

 

Son frère, Hubie McDonough, a toutefois réussi à se rendre à la LNH. Non-repêché, il a quand même joué 195 matchs dans la LNH avec les Kings, les Islanders et les Sharks, avec notamment une saison de 18 buts en 1989-90 à Long Island.

Pour compléter sur le sujet de Happy Gilmore, apparemment que Joe Sakic fait partie des figurants de la fameuse scène où Happy participe et se fait couper d'un camp d'entrainement. Mais malgré plusieurs visionnements durant ma vie, je n'ai jamais réussi à l'identifier.


 

Sources:
Ex-Racer the inspiration for Happy Gilmore, britishicehockey.co.uk, 13 mai 2016

mercredi 15 mars 2023

Le Podcast LVEUP: Episode 3

 

 

Dans cet épisode on parle de plein de choses dont les différents développements qui se sont passés dans la LHJMQ, en plus des séries universitaires, collégiales et sénior qui commencent très bientôt. Également, bobKudelski nous présente un ancien joueur obscur des Nordiques du nom de Ken Quinney tandis que RaySheppard déverse son fiel sur les maudites cartes Bowman. Et on termine tout ça en jouant à un jeu vidéo vintage en prenant exclusivement des équipes d'expansion poches.

On aimerait bien également débuter un «mailbag» lors de futurs épisodes de ce podcast, donc si ça vous intéresse, écrivez-nous si vous aimeriez nous faire parvenir de petits cadeaux par la poste, que ce soit des cartes ou autres souvenirs vintage de hockey qu'on ouvrirait en direct. Ça serait ben l'fun.

Donc bonne écoute!