Drop Down MenusCSS Drop Down MenuPure CSS Dropdown Menu

samedi 27 octobre 2018

Équipe All-Star des oubliettes #15 - Wild du Minnesota






*Soupir*... Nous voici donc rendu à mi-chemin dans ces équipes All-Star des oubliettes. Si je soupire ici ce n'est pas parce que je suis tanné de faire cette série mais plutôt parce qu'il s'agit aujourd'hui d'une des équipes les plus plates à analyser: le Wild du Minnesota. C'est peut-être parce qu'il s'agit d'une équipe encore jeune (pas encore 20 ans) mais j'ai dû ratisser large à certaines positions, surtout en défense.

Je vous rappelle rapidement la formule, il s’agit de la meilleure équipe de tous les temps de la franchise mais composée des joueurs vedettes les plus oubliés à avoir porté leur uniforme, que ce soit par la longueur du séjour (généralement en bas de 100 matchs) ou par oubli collectif. Il s’agit de choix très subjectifs, basés selon ma propre mémoire et parfois le terme “vedette” est assez subjectif également.

Allons-y donc.

ATTAQUANTS

Pavol Demitra
139 matchs (2006-08)

Ce serait quelque peu étrange d'inclure un ex-capitaine dans une équipe des oubliés, mais dans le cas du Wild on se rappelle qu'ils effectuaient la rotation du ''C'' à chaque mois depuis l'inauguration de l'équipe en 2000 jusqu'à la nomination permanente de Mikko Koivu en 2009. Pavol Demitra a hérité du titre pour le mois d'octobre 2007 soit lors de sa deuxième et dernière saison avec l'équipe.

Pas grand chose à dire sur le regretté membre du Lokomotiv Yaroslav (il était à bord de l'avion lors du triste écrasement de 2011) si ce n'est qu'il fut tout d'abord amené au Minnesota pour être jumelé à son compatriote Slovaque Marian Gaborik et la chimie s'est effectivement installé entre les deux...lorsque Gaborik n'était pas blessé. Il fut obtenu lors de la séance du repêchage de 2006 lors d'un échange avec les Kings où il joua une saison au retour du lock-out. Il obtint de bonne statistiques avec le Wild (118 points en 139 matchs) mais on se rappelle davantage de lui comme membre des Blues (ou malheureusement du Lokomotiv).


Alexandre Daigle
124 matchs (2003-06)
Après Ottawa (93-98), Philadelphie (98-99), Tampa Bay (99), New York (99-00) et un retour dans la LNH à Pittsburgh (2002-03) après deux ans de semi-retraite, la dernière équipe de la LNH à tenter le coup avec Alexandre Daigle fut le Wild lors de la saison 2003-04. N'ayant jamais rempli les attentes élevées envers un 1er choix du repêchage, Daigle possédait toujours toutefois un certain talent offensif que le Wild réussit à exploiter à la surprise générale le temps d'une saison où Daigle obtint 20 buts et 51 points, égalant son sommet en carrière. Il termina même en tête des marqueurs de son équipe pour la première fois de sa carrière dans la LNH.
Il ne réussit cependant pas à répliquer de telles statistiques lors de la reprise des activités en 2005. Après seulement 5 buts en 48 matchs, il fut renvoyé dans les mineures. Il mit ensuite le cap vers la Suisse où il joua jusqu'en 2010.

Martin Havlat / Dany Heatley
151 matchs (2009-11) et 194 matchs (2011-14)


Je n'arrivais pas à me décider pour le dernier poste d'attaquant alors je l'ai offert à deux joueurs qui furent échangés l'un pour l'autre en plus d'avoir joué ensemble auparavant à Ottawa; Martin Havlat et Dany Heatley.

L'arrivée de Havlat au Minnesota était conséquente au marché des joueurs autonomes mouvementé de 2009. Après avoir perdu Gaborik le 1er juillet au profit des Rangers, le Wild se rabattit sur Havlat comme plan B pour remplir le rôle d'ailier gauche vedette souvent blessé. Havlat avait auparavant été incapable de s'entendre avec son équipe précédente, les Blackhawks, qui lui préférèrent Marian Hossa le 1er juillet. Il signa donc un contrat de 6 ans avec le Wild mais n'en joua finalement que 2, récoltant des saisons correctes de 54 et 62 points respectivement.

Si Havlat commençait à être sur le déclin à l'époque, ce n'était pas aussi drastique que son successeur, Dany Heatley. Les deux furent échangés un pour l'autre le 3 juillet 2011. Havlat ne joua jamais plus qu'une demie-saison par année jusqu'à sa retraite en 2016 mais Heatley devint une risée au Minnesota, sautant d'une ligne à l'autre jusqu'à la 4e ligne et étant éventuellement laissé de côté. Sa 3e et dernière saison avec le Wild fut désastreuse alors qu'il n'obtint que 12 buts et 28 points tout en récoltant un salaire de 7,5 millions... Il signa ensuite un contrat d'un an (seulement 1 million cette fois) avec les Ducks d'Anaheim qui ne lui firent jouer que 6 matchs sans points avant le l'envoyer dans les mineures, là où il n'avait jamais joué auparavant. Il fut échangé aux Panthers durant la saison mais resta dans la ligue américaine. Il joua ensuite une saison en Allemagne mais disparut du radar par la suite.


Mentions honorables:
Chris Simon (10 matchs 2007-08), Petr Sykora (14 matchs 2009-10), Cliff Ronning (80 matchs 2002-03), Guillaume Latendresse (82 matchs 2009-12), Devin Setoguchi (117 matchs 2011-13),  Owen Nolan (132 matchs 2008-10), Thomas Vanek (154 matchs 2014-16)


 DÉFENSEURS


Curtis Leschyshyn
(54 matchs 2000-01)

C'est en défense que j'ai eu de la difficulté à trouver des joueurs ''All-star'' éphémères avec l'équipe, quoique il peut s'agir d'une bonne chose pour le Wild qui sont capables de garder leurs défenseurs vedettes à long terme mais encore là on a jamais eu de vrais défenseurs vedette au Minnesota (Ryan Suter peut-être?).

J'ai donc dû opter pour Curtis Leschyshyn. Premier choix des Nordiques en 1988 (3e au total), il ne fut jamais un défenseur très offensif. Sa meilleure saison fut celle de 1992-93 où il récolta 9 buts et 32 points. Mais il devint un bon vétéran et une présence fiable à la défense des Nordiques et de l'Avalanche avec qui il remporta la coupe en 1996. Après cette conquête, il fut échangé deux fois durant le mois de novembre 1996. Il passa d'abord aux Capitals qui le refilèrent 7 jours plus tard aux Whalers de Hartford. Il joua ensuite 3 saisons en Caroline suite au déménagement de l'équipe mais il devint en 2000 membre de la première cuvée du nouveau Wild du Minnesota.

Il ne termina toutefois pas cette première saison du Wild, étant échangé aux Sénateurs en mars 2001. Il joua trois autres saisons à Ottawa et il retourna comme agent libre avec l'Avalanche en 2004. Il ne rejoua cependant plus jamais avec eux, étant victime du lock-out de 2004-05.


Jean-Jacques Daigneault
1 match (2001)


L'ex-défenseur et assistant-entraîneur du Canadien Jean-Jacques Daigneault s'est beaucoup promené durant sa carrière dans la LNH. Lorsqu'il signa comme agent libre avec la nouvelle équipe du Wild durant l'été de 2000, il en était alors à sa 10e équipe dans la LNH, un record qu'il partageait avec Michel Petit. Ce record appartient désormais à Mike Sillinger (12 équipes).

Comme Leschyshyn, notre 2e défenseur des oubliettes n'est pas vraiment un ''All-star'' mais fut tout de même un défenseur fiable qui a joué longtemps dans la LNH en remportant une coupe Stanley au passage. Il s'agit également lui aussi d'un 1er choix au repêchage (10e au total en 1984 par les Canucks).

Donc après avoir joué dans l'ordre pour Vancouver (84-86), Philadelphie (86-88), Montréal (88-95), St.Louis (95-96), Pittsburgh (96-97), Anaheim (97-98), NY Islanders (98), Nashville (98-99) et Phoenix (99-00),  Daigneault ne débuta pas immédiatement avec le Wild mais plutôt avec leur club-école, les Lumberjacks de Cleveland dans la IHL. C'est en janvier 2001 qu'il fut finalement rappelé pour son 1er et dernier match avec le Wild et par conséquent dernier match dans la LNH. Il retourna ensuite dans les mineures pour terminer la saison. Il partit jouer dans la 2e division suisse en 2001-02 mais n'y joua que 6 matchs avant de clore sa carrière. 


Mentions honorables (tous d'anciens du Canadien):
Sean Hill (35 matchs 2007-08), Tom Gilbert (63 matchs 2011-13), Marc-André Bergeron (72 matchs 2008-09).


GARDIEN

Ilya Bryzgalov12 matchs (2014)

L'homme à qui les Flyers doivent toujours 4,6 millions annuellement jusqu'en 2019-20 suite à son rachat de contrat en 2013 fut lui aussi un Wild le temps d'une chanson à la fin de la saison 2013-14.

Après s'être fait remercié par les Flyers après la saison 2012-13, Ilya Bryzgalov signa avec les Oiers pour 2013-14. Il ne parvint pas à aider les Oilers avec une fiche de 5-8-5 et ces derniers l'échangèrent au Wild en mars 2014. Le Wild avait besoin de renfort entre les poteaux suite à de nombreuses blessures et Bryzgalov accomplit la tâche avec brio, obtenant une fiche de 7-1-3 et 3 blanchissages en 12 matchs et les aidant à se rendre en 2e ronde lors des séries. Il aurait aimé rester au Minnesota après la saison, voulant même signer un contrat réduit pour rester avec l'équipe. Cependant le Wild avait d'autres plans avec plusieurs gardiens en réserve et en développement. Bryzgalov signa donc un dernier contrat avec son équipe d'origine, les Ducks où il joua ses 8 derniers matchs en carrière durant la saison 2014-15.


Mentions honorables:
Jose Theodore (32 matchs 2010-11),


Sources:
NHL.com

Articles précédents de la série:

mardi 23 octobre 2018

Peter Puck





En 1974, NBC diffusa des capsules principalement destinées aux enfants pour leur expliquer les règles du hockey.  Pour y parvenir on utilisa un personnage de bande dessinée imaginé par un de ses employés, Peter Puck.  Réalisées avec Hanna-Barbara (le studio qui réalisa entre autres les Pierrafeu, Scooby Doo et Capitaine Caverne), les capsules duraient un peu plus de trois minutes et étaient présentées au premier entracte des parties. 

Ces capsules furent aussi reprises par Hockey Night in Canada à la CBC.  On produisit également une multitude de produits dérivés à son effigie.

Peter Puck fit alors son entrée dans le monde du hockey.  Dave Gardner a entre autres lu une lettre à Peter Puck à bord du vol de l’équipe.  Dans celle-ci, Gardner demanda à Peter Puck comment il pouvait compter des buts alors qu’il était sur le banc.  Les Canadiens l’ont échangé aux Blues quelques jours plus tard.

Lorsque NBC cessa de diffuser les matchs de la LNH, Hanna-Barbara racheta les droits de Peter Puck, qui les revendit à Brian McFarlane.  Ce dernier publia trois livres pour enfants de 1975 à 1980.
Après une longue période dans l’oubli, on tenta dans une optique rétro de ramener Peter Puck en 2007.  On revit donc certains produits à son image, incluant les anciens épisodes en dvd.  De nouveaux segments furent également préparés pour Hockey Night in Canada, avec une technique de dessin animé moderne, évidemment.
Sources : hhof.com, wikipedia.org.



dimanche 21 octobre 2018

Floyd Curry



Originaire de Chapleau, dans le nord de l’Ontario, Floyd Curry s’est retrouvé au sein d’une puissante équipe junior en 1941, les Generals d’Oshawa. En trois ans dans leur alignement, Curry participa à trois finales de la Coupe Memorial. Il dut toutefois attendre à sa troisième occasion, en 1944 contre les Smoke Eaters de Trail, avant de se retrouver du côté des gagnants.

Il fut alors remarqué par les Canadiens, mais l’année suivante, il joua plutôt pour une équipe de la Marine.

Il gradua ensuite avec le Royal de Montréal de la Ligue senior. Encore une fois, à sa deuxième et dernière année avec cette équipe, en 1947, Curry se mérita le titre, lorsque le Royal mit la main sur la Coupe Allan aux dépens des Stampeders de Calgary.

Curry put alors faire ses débuts dans la Ligue nationale, mais sans s’y établir complètement, puisque de 1947 à 1950, il vit de l’action autant avec les Canadiens qu’avec les Bisons de Buffalo de la Ligue américaine.

C’est finalement en 1950-51 qu’il fit sa place pour de bon à Montréal, un an avant que l’ailier droit au style défensif n’atteigne son sommet offensif de 20 buts en une saison. Il faut dire que ses statistiques ont bénéficié de sa superbe performance du 29 octobre 1951, alors qu’en deuxième période, il a réalisé son seul tour du chapeau en carrière. (Il a marqué un total de 105 buts en carrière.) Cette victoire de 6-1 contre les Rangers a la particularité d’avoir été obtenu en présence de la future Reine Elizabeth au Forum. Est-ce que la jeune princesse, que 500 000 personnes sont venues voir parader dans la ville plus tôt dans la journée, a servi d’inspiration à Curry? Par la suite, il n’a jamais compté plus de 16 buts en une saison, et sa production déclina.

La contribution du « Honest Blocker » a toutefois été reconnue par l’équipe vers la fin de sa carrière, le 14 mars 1957, lorsque s’est tenue à ce moment la « Soirée Floyd Curry ». Entre la première et la deuxième période d’un match contre les Leafs, on lui a remis une montre en or, des boutons de manchettes, une chaîne stéréo, un réfrigérateur, un séchoir électrique, des vélos pour ses enfants, une Oldsmobile de l’année (qui a dû être poussée par des joueurs des Leafs parce qu’elle glissait sur la glace…) et une provision d’un an de pizzas et de sardines!


En tout, Curry a passé huit saisons complètes avec les Canadiens et à chaque occasion, l’équipe a atteint la finale. Parmi celles-ci, Curry a pu mettre la main sur la Coupe Stanley en 1953, 1956, 1957 et 1958. Encore une fois, Curry a quitté son équipe en remportant un championnat. Il a donc été là pour les trois premières des cinq Coupes consécutives, mais il rata les deux dernières, puisqu’en refusant d’être échangé, il fut plutôt relégué au Royal. Il profita toutefois de cette situation pour amorcer sa deuxième carrière, puisqu’il fut nommé joueur-entraîneur. L’année suivante, il accrocha ses patins mais derrière le banc, il mena son équipe au championnat de la EPHL (Eastern Professional Hockey League), qui se mérita le Trophée Tom Foley.

Curry fut également derrière le banc du Royal pour sa dernière année d’existence, avant de se retrouver à Québec comme entraîneur des As. À ce moment, le club de la vieille capitale dans la Ligue américaine était affilié aux Canadiens.

Il fut à Québec pendant trois ans, mais il demeura à l’emploi des Canadiens dans une multitude de postes pendant 40 ans. Il fut assigné aux ventes, secrétaire de voyages, entraîneur du club école à Cleveland, puis à Montréal, avant de devenir assistant du directeur-gérant Sam Pollock, puis directeur du recrutement. Dans ces fonctions, il reçut donc une bague de la Coupe Stanley en 1969, 1973, 1976, 1977, 1978 et 1979. En ajoutant les quatre titres qu’il a obtenus comme joueur, Curry a donc fait partie de dix équipes championnes de la Coupe Stanley, une de la Coupe Memorial, une de la Coupe Allan et une de la EPHL. Pas si mal pour quelqu’un qui a été dans l’ombre plus souvent qu’autrement!

Après s’être occupé de son ancien entraîneur Toe Blake alors qu’il souffrait d’Alzheimer, Floyd Curry fut plus tard affligé de la même maladie. Il est décédé en 2006 à l’âge de 81 ans.


Sources :
McNeil, David, In the Pressure of the Moment, Remembering Gerry McNeil, Midtown Press, 2016, p. 135, 227,

“City Gives Elizabeth and Philip Greatest Welcome in Canada As 500,000 Line 12-Mile Route” de Brian Moore, 30 octobre 1951, Montreal Gazette, page 1, “Royal Couple Watches Canadiens Hand New York Rangers 6 to 1 Defeat”. 30 octobre 1951, Montreal Gazette, page 23, “Canadiens Regain Second Place Beating Leafs 8-4” de Pat Curran, 15 mars 1957, Montreal Gazette, page 27, “Canadien seul en 2e place” de Phil Séguin, 15 mars 1957, La Patrie, page 24, “Montreal Grey-Flannel Hockey Cartel” de Trent Frayne, 3 décembre 1960, MacLean’s (archive.macleans.ca), wikipedia.org.

vendredi 19 octobre 2018

Équipe All-Star des oubliettes #14 - Kings de Los Angeles






Marcel Dionne, Rogatien Vachon, Dave Taylor, Luc Robitaille, Wayne Gretzky, Rob Blake, Anze Kopitar, Jonathan Quick. Si on avait à faire une équipe All-star des Kings de Los Angeles, on aurait quelques choix déchirants à faire. Mais ici on ne parle pas des joueurs emblématiques d'une franchise mais plutôt de l'opposé avec ses joueurs les moins emblématiques qui demeurent tout de même des joueurs vedettes.

Je vous rappelle rapidement la formule, il s’agit de la meilleure équipe de tous les temps de la franchise mais composée des joueurs vedettes les plus oubliés à avoir porté leur uniforme, que ce soit par la longueur du séjour (généralement en bas de 100 matchs) ou par oubli collectif. Il s’agit de choix très subjectifs, basés selon ma propre mémoire et parfois le terme “vedette” est assez subjectif également.

Allons-y donc.

ATTAQUANTS

Steve Shutt
59 matchs (1984-85)

N'étant plus le marqueur de 60 buts qu'il était dans les années 70, Steve Shutt était malheureux en ce début de saison 1984-85. Il n'obtint que 2 buts en 10 parties avec le Canadien et était souvent laissé de côté par son ancien coéquipier Jacques Lemaire. Il fut finalement échangé aux Kings à la mi-novembre en retour d'un choix de 10e ronde (Maurice Mansi). Quelques jours plus tard ce fut au tour de son ex-compagnon de trio, Guy Lafleur, de quitter à son tour dans des circonstances similaires (il opta plutôt pour la retraite). À Los Angeles, Shutt obtint un raisonnable 16 buts et 41 points en 59 matchs mais il fut totalement blanchi en série alors que les Kings s'inclinèrent en 3 matchs contre les Oilers.

Le contrat de Shutt stipulait que les Kings lui devaient encore deux ans de salaire plus une année d'option mais ils avaient aussi l'option de le retourner à Montréal après cette première année. Étant en processus de reconstruction, les Kings décidèrent donc de renvoyer son contrat aux Canadiens. Insulté de cette décision des Kings et ne voulant pas continuer à se battre davantage pour une place dans l'alignement des Canadiens ni déménager une autre fois, Shutt décida de prendre sa retraite. Il ne le fit pas formellement cependant, ayant une entente amicale avec le Canadien qui le réclama tout de même des Kings par voie du ballottage et lui paya une dernière année de salaire.


Jeremy Roenick
58 matchs (2005-06)

Après le lock-out de 2005 et avec un nouveau plafond salarial en place, les Flyers de Philadelphie devaient couper dans le gras afin de faire de la place à leur nouvelle grosse acquisition, Peter Forsberg. Jeremy Roenick fut donc sacrifié, étant échangé aux Kings en retour de nébuleuses considérations futures.

Roenick se transforma en un de ces joueurs qui parurent vieillir de 10 ans après ce lock-out. Il arriva au camp des Kings en mauvaise forme et connut une saison médiocre avec seulement 9 buts et 22 points en 60 matchs. Les fans des Kings eurent droit à une parade d'excuses ridicules de la part de Roenick qui se plaignit entre autres à maintes reprises de la qualité de l'aiguisage de ses patins par le personnel des Kings. Il déclara également qu'il s'était présenté intentionnellement en mauvaise forme au camp d’entraînement en guise de protestation contre le nouveau contrat de travail signé par les joueurs...

Les Kings ratèrent les séries et Roenick signa ensuite comme agent libre avec les Coyotes. Son passage avec les Kings fut toutefois immortalisé non pas par un but ou un combat ou quoi que ce soit qui ait rapport au hockey:




Dick Duff
39 matchs (1970)

Membre du temple depuis 2006, gagnant de 6 coupes Stanley avec Toronto et Montréal en plus d'être reconnu comme un des meilleurs ''clutch players'' de tous les temps, Dick Duff a lui aussi connu une fin de parcours abrupte avec le Tricolore avant d'aboutir à Los Angeles. Après 5 ans à Montréal (où il gagna 4 coupes), Duff débuta la saison 1969-70 sur le carreau alors qu'il se rétablissait d'une chirurgie. Lorsqu'il retourna à l'action, il n'était pas en forme et fut utilisé plus sporadiquement. Il n'obtint que 1 but et 1 passe en 17 matchs à Montréal avant de passer aux Kings lors d'un autre échange magistral du grand Sam Pollock.

Le 23 janvier 1970, Pollock envoya Duff aux Kings en retour de Dennis Hextall et d'un choix de 2e ronde au repêchage de 1971.

Duff n'était pourtant pas un joueur fini, il avait terminé les séries précédentes de 1969 au 2e rang des marqueurs de l'équipe avec 14 points en 14 matchs. Mais à Los Angeles, Duff termina sa saison médiocre avec une récolte de 5 buts et 8 passes en 36 matchs. Les Kings abandonnèrent rapidement dans son cas alors qu'il fut envoyé aux Sabres au début de la saison suivante. Après cette saison et ensuite 8 matchs au début de la saison 1971-72, Duff décida d'accrocher ses patins.

Pendant ce temps, le choix obtenu au repêchage en retour de Duff devint un défenseur du nom de Larry Robinson... 


Mentions honorables: 
Jarome Iginla (19 matchs 2016-17), Martin Straka (32 matchs 2003-04), Vincent Lecavalier (42 matchs 2015-16), Garry Unger (58 matchs 1980-81), Pavol Demitra (58 matchs 2005-06), Rick Tocchet (80 matchs 1994-96), Jason Allison (99 matchs 2001-03), Russ Courtnall (115 matchs 1997-99), Ryan Smyth (149 matchs 2009-11), Ralph Backstrom (172 matchs 1970-73).


DÉFENSEURS

Larry Robinson
182 matchs (1989-92)


Parlant de Larry Robinson, les Kings avaient peut-être envie de réparer leur erreur de 1970 en offrant un mirobolant contrat de trois saisons (400,000$ par année) à Robinson durant l'été de 1989. Ce dernier déclara plus tard que la décision de ne pas terminer sa carrière avec la même équipe était pour lui un de ses plus grands regrets mais qu'il n'avait que très peu de choix devant une telle offre que son ancien colocataire et partenaire à la défense Serge Savard n'avait aucune intention d'égaler. Robinson estimait lui-même qu'il s'agissait de trop d'argent. Il déclara plus tard dans sa biographie: ''It was a lot for an old fart like me''.

Avec les Kings maintenant dotés de la merveille Wayne Gretzky, Robinson compléta ce dernier contrat avec trois saisons honnêtes de 39, 23 et 13 points respectivement. Il se retira de la compétition après la saison 1991-92.

Bien qu'il s'approche de ma limite arbitraire de 200 matchs maximum pour être éligible dans mon équipe des oubliettes, je l'ai surtout choisi pour le facteur ''anachronisme'' de le voir dans le nouvel uniforme blanc et noir des Kings de l'époque.


Harry Howell
168 matchs (1971-73)

Un des meilleurs défenseurs de l'histoire des Rangers (qui ont retiré son numéro 3) et membre du temple de la renommée, Harry Howell fut le dernier gagnant du trophée Norris avant l'expansion de 1967 et l'arrivée des Kings entre autres. 

Avant de jouer à LA, il avait passé 17 saisons avec les Rangers. Ses 1160 matchs avec l'équipe font toujours de lui le meneur à ce chapitre. Il mit le cap sur la Californie en 1969 non pas à Los Angeles mais plutôt à Oakland avec les Seals lorsque ses derniers achetèrent ses droits des Rangers. Il joua une saison et demie avec les Seals avant d'être revendu de nouveau aux Kings en février 1971. C'est avec les Kings qu'il joua les deux dernières saisons dans la LNH avant de compléter le tout dans l'AMH où il joua un autre trois ans avec trois équipes différentes.

Son court temps à L.A fut toutefois représentatif de la majorité de sa carrière dans la LNH alors que l'équipe rata les séries à chaque saison.

*BONUS

Paul Coffey 
60 matchs (1992-93)


Je m'étais promis de ne plus inclure Paul Coffey dans mes équipes des oubliettes après l'avoir mis dans celle de Boston, Chicago et Caroline/Hartford. Mais contrairement à ses courts séjours dans ces villes alors qu'il était sur la pente descendante, son court séjour en tant que King eut lieu alors qu'il était toujours au sommet de son art. Et puisqu'il fait partie de mes joueurs fétiches (voir texte du 1er juillet 2016) je me devais de l'inclure comme bonus ici car contrairement aux autres fois qu'il fut échangé durant sa carrière, il s'agit probablement du cas le plus bizarre.
 
Coffey avait d'abord été acquis des Oilers par les Penguins en 1987 après une dispute contractuelle. Lentement mais sûrement, Coffey, Mario Lemieux et les Penguins devinrent une équipe championne en 1991. Il ne joua cependant que 12 des 24 matchs des Penguins lors de ces séries et le fait que l'équipe jouait tout aussi bien sans lui qu'avec lui les incita à considérer un possible échange pour alléger la masse salariale de cette équipe bourrée de talent et de lourds contrats. Les Kings étaient alors en manque d'offensive de la part de leurs défenseurs et cherchaient par tous les moyens de construire une équipe championne autour de Wayne Gretzky. Ils rejouèrent donc la carte de le réunir avec ses anciens coéquipiers, ayant auparavant obtenu Jari Kurri au début de la saison.
 
Cependant, un tel échange fut difficile à orchestrer pour les Kings et c'est ainsi qu'une troisième équipe, les Flyers, durent s'inviter au party pour compléter un des blockbusters à trois équipes les plus spectaculaires de tous les temps. Voici l'échange en question qui survint le 19 février 1992 :
 
- Les Kings obtinrent Paul Coffey des Penguins.
- Les Penguins obtinrent Jeff Chychrun des Kings en plus de Rick Tocchet, Kjell Samuelsson, Ken Wregget et un choix de 3e ronde en 1993 des Flyers.
-Les Flyers obtinrent Brian Benning des Kings, le 1er choix de 1992 des Kings ainsi que Mark Recchi des Penguins.
 
Wow. Pas le genre d'échange que l'on voit tous les jours. Au final, Gretzky et les Kings étaient fous de joie mais les joueurs et les fans des Penguins étaient plutôt en furie d'avoir perdu non pas Coffey mais aussi une vedette montante comme Mark Recchi. Pour Coffey, un échange semblait inévitable depuis le début de la saison 91-92, une saison frustrante pour lui au niveau des blessures et des rumeurs d'échanges incessantes. Il fut content d'être réuni avec Wayne et Jari mais les blessures le limitèrent à seulement 10 matchs pour terminer la saison. Il revint à temps pour les séries mais les Kings perdirent en 1re ronde contre les Oilers. Il termina tout de même au premier rang des compteurs des Kings en séries (à égalité avec Gretzky) et reprit de plus belle en 1992-93 avec 57 points lors de ses 50 premiers matchs. Cependant les Kings jouaient à peine pour .500 et Gretzky venait de rater la moitié de la saison pour cause de maux de dos.
 
Le 29 janvier 1993, à la grande stupéfaction de tout le monde, les Kings envoyèrent Coffey aux Red Wings en compagnie de Sylvain Couturier et Jim Hiller en retour de Jimmy Carson, Gary Shuchuk et Marc Potvin. Gretzky et les joueurs des Kings étaient en beau fusil tandis que Coffey était complètement déboussolé de la situation, ne comprenant pas la décision de l'équipe et étant triste d'être séparé de son grand ami Gretzky une fois de plus. Cet échange marquait le retour de Carson à Los Angeles, lui qui avait été la pièce centrale obtenue par les Oilers lors de l'échange de Gretzky cinq ans plus tôt. Le propriétaire des Kings, Bruce McNall, avait toujours dit à Carson qu'il essaierait de le ramener à Los Angeles si l'occasion se présentait. Il était encore un joueur potable, ayant amassé 51 points en 50 matchs avec les Red Wings comme 3e centre mais il ne fut jamais le même suite à cet échange, encore moins que lorsqu'il quitta Los Angeles la première fois (voir texte du 29 sept. 2016).
 
Cependant, les Kings se remirent à gagner peu après, se rendirent étonnamment en finale de la coupe Stanley (avant de perdre contre une équipe dont j'oublie le nom) et Coffey rebondit une fois de plus à Détroit, remportant d'ailleurs le trophée Norris en 1995 et jouant avec s'autres futurs membres du temps. L'éternel laissé pour compte, Carson, n'étaient pas dans les bonnes grâce de l'entraineur Barry Melrose des Kings et il fut régulièrement laissé de côté durant les séries et échangé aux Canucks l'été suivant. Mais qui sait ce qui se serait passé avec Coffey dans l'alignement des Kings durant la finale de 1993?
 
Bon comme d'habitude j'écris davantage sur Coffey comme bonus que tous les autres joueurs... Si vous voulez en connaître davantage à son sujet, voyez mon autre texte sur sa carrière et ses nombreux échanges ici.


Mentions honorables: 
Dave BabyckOleg Tverdovsky (26 matchs 2006-07), Christian Ehrhoff (40 matchs 2015-16), Alexei Zhitnik (170 matchs 1992-95)


GARDIEN

Terry Sawchuk
36 matchs (1967-68)
 
Fraîchement couronné champion de la Coupe Stanley avec les Maple Leafs en mai 1967 et alors qu'il était le meneur de l'histoire de la ligue pour les victoires, le grand Terry Sawchuk put aussi ajouter à ses exploits le fait d'avoir été le premier joueur de l'histoire des Kings de Los Angeles et le premier membre de la grande expansion de 1967, ayant été réclamé 1er au total lors du repêchage d'expansion.

Cependant, avec ses meilleures années loin derrière (malgré son étonnante prestation durant les séries de 1967) et ses problèmes de dépression non-diagnostiquée et d’alcoolisme, Sawchuk ne fit pas long feu à Los Angeles. Il était le joueur le mieux payé de l'équipe et supposément le visage de la franchise mais de nombreuses blessures et son jeu inconstant lui fit perdre sa place de numéro un au profit du gardien Wayne Ruthledge. Il refusait également de changer son équipement alors qu'il portait toujours les mêmes jambières et accessoires qu'il avait à l'époque de son séjour à Détroit. Son tempérament grognon et son manque de courtoisie envers les journalistes l'aliénèrent également de son nouveau public.

Les Kings misèrent toutefois sur Sawchuk pour les séries de 1968 au grand dam de Ruthledge qui implora son entraineur de retirer Sawchuk du match après que ce dernier ait accordé 6 buts aux North Stars lors du 7e match de leur série de 1re ronde. Au camp d’entraînement l'automne suivant, Sawchuk vit un autre jeune gardien, Gerry Desjardins, lui voler sa place. Il fut ensuite échangé aux Red Wings pour son 3e séjour à Détroit où il ne joua que 13 matchs durant la saison. Il joua ensuite une dernière saison avec les Rangers avant de décéder tragiquement en mai 1970 des suites d'une bagarre accidentelle avec son coéquipier et co-chambreur Ron Stewart.



Mentions honorables:
Billy Smith (5 matchs 1971-72), Grant Fuhr (14 matchs 1994-95), Cristobal Huet (53 matchs 2002-04)


Sources:
Shutt Balks at Move, Says He Will Retire, LA Times, 22 mai 1985
Rutledge outplayed Sawchuk with expansion Kings, NHL.com, 30 sept. 2017
Hockey Hall of Fame
Greatest Hockey Legends
The Hockey Writers


Articles précédents de la série:

lundi 15 octobre 2018

Promo - Cartes Kellogg's de Score



En 1991-92, la 75e saison de la LNH, nous étions en pleine frénésie des cartes. Plusieurs compagnies voulurent obtenir leur part du gâteau en produisant un grand nombre de séries, imprimées en énormes quantités.

Les compagnies de cartes n’étaient toutefois pas les seules à flairer la bonne affaire. D’autres entreprises œuvrant dans des secteurs aucunement reliés intégrèrent les cartes à leur plan marketing et on vit donc un retour en force des ″food issues″.

Parmi celles-ci, on retrouva le fabricant de céréales pour déjeuner Kellogg’s, qui s’allia avec la compagnie texane Score pour offrir sa série. Avec 24 cartes, il fallait donc manger beaucoup de céréales pour compléter la collection.

À ce moment, il y avait 22 équipes dans la ligue et chacune avait une carte. Montréal avait Patrick Roy, alors que les Nordiques étaient représentés par Joe Sakic. Même les nouveaux Sharks avaient leur représentant, Doug Wilson.

Quelles étaient donc les deux cartes supplémentaires? D’abord, les Leafs avaient le privilège d’en avoir deux, Wendel Clark et Dave Ellett.

Et la 24e? Les génies du marketing de Kellogg’s eurent l’idée d’en faire une pour Cornelius, leur coq emblématique des boîtes de Corn Flakes. Avec 54 points en 8 matchs, ce cher Cornelius était tout un joueur…

Vous serez donc heureux d’apprendre qu’il a déjà été traité de ″poule mouillée″, qu’il ne se laisse plus intimidé depuis qu’il est devenu le premier coq de la ligue, qu’il ″vole″ autour de la défense et qu’évidemment, il attribue son succès au bol de Corn Flakes qu’il prend chaque matin.

À classer parmi les cartes inutiles









lundi 8 octobre 2018

Don Edwards









Malgré une belle carrière junior avec les Rangers de Kitchener, où il a fait partie de la première équipe d’étoiles à ses deux années, Don Edwards n’était pas considéré comme un espoir de premier plan. En effet, sa petite taille de 5’8’’ en poussa plusieurs à regarder ailleurs. 

En 1975, dans un repêchage pas si riche en talent, dix autres gardiens ont été choisi avant lui. C’est finalement en fin de cinquième ronde, au 89e rang que les Sabres de Buffalo le sélectionnèrent.  Un peu plus tôt, en première ronde, ces mêmes Sabres avaient choisi un autre gardien, Robert Sauvé, du National de Laval. Buffalo mit donc la main sur sa future paire de gardiens la même année.

Edwards continua sur sa lancée dans la Ligue américaine, alors qu’il fut nommé sur la deuxième équipe d’étoiles en 1975-76 lors de son passage avec les Bears de Hershey.

Le 13 février 1977, il fut rappelé pour palier à l’absence de Gerry Desjardins, le gardien numéro un des Sabres qui venait de subir une grave blessure à l’œil qui mit éventuellement fin à sa carrière. Edwards s’attendit à être l’auxiliaire du gardien numéro 2, Al Smith.  Pourtant, le directeur-gérant Punch Imlach insista pour qu’Edwards soit envoyé immédiatement dans la mêlée, ce qui irrita profondément Smith. Ce dernier quitta l’équipe et n’y revint pas, ce qui créa une ouverture pour Edwards. Dorénavant appuyé par Robert Sauvé, celui-ci joua l’immense majorité des matchs restants et sa moyenne de 2,51 en 25 matchs le mit parmi les meneurs de la ligue.

L’année suivante, Edwards fut le gardien qui vit le plus d’action dans la ligue, avec 72 matchs. Toujours secondé par Sauvé, il afficha une moyenne plus que respectable de 2,64.

Par la suite, la charge de travail fut mieux réparti avec Sauvé, mais Edwards demeura le numéro 1.  En 1979-80, le duo se mérita le Trophée Vézina. Pas si mal, considérant qu’Edwards n’a débuté à garder les buts qu’à l’âge de 13 ans. Il fit également partie de l’équipe canadienne lors de la Coupe Canada de 1981, où il joua un match. Le Canada perdit la finale face à l’Union Soviétique, mais c’est Mike Liut qui était à ce moment devant le filet.

En juin 1982, les Sabres décidèrent de prendre une autre direction, lorsqu’Edwards fut envoyé aux Flames de Calgary dans un échange de plusieurs choix au repêchage. Il n’eut toutefois pas autant de succès en Alberta. Bien qu’il s’agissait d’années particulièrement offensives, Edwards n’a pas réussi à afficher une moyenne en bas de 4,00 en trois saisons.

Les Flames l’échangèrent alors à l’équipe de son enfance, les Leafs, contre un modeste choix de 4e ronde. Toutefois, le rêve d’enfance a tourné au cauchemar. Toronto était une équipe faible et Edwards performa en ce sens.  Bien qu’il avait un contrat de trois ans en poche, les Leafs le rachetèrent après une seule saison.

Edwards se retrouva donc dans une équipe senior hors du commun qui comptait plusieurs ex-professionnels dans ses rangs, les Mott's Clamato's de Brantford, qui remporta la Coupe Allan en 1986-87.

Fort de ce succès, Edwards tenta un retour dans l’organisation des Oilers, mais celui-ci se limita à trois matchs dans la Ligue américaine.

Suite à sa carrière de joueur, Edwards alla travailler comme directeur-gérant d’une équipe britannique, puis comme commentateur à la télé.

C’est toutefois le 21 mars 1991 que bascula de façon dramatique la vie d’Edwards. Un homme qui avait fréquenté sa sœur et qui avait déjà été condamné pour l’avoir séquestré pendant cinq heures l’attendit à son domicile.  Lorsqu’elle rentra du travail, il pointa une arme en sa direction. Elle tenta alors de se réfugier chez ses parents de l’autre côté de la rue. L’homme la suivit et se rabattit sur les parents. Il tira alors la mère et poignarda le père.

Edwards fut plus tard diagnostiqué d’un syndrome post-traumatique. Le meurtrier ayant été condamné à 25 ans de prison, Edwards passa vers la fin de sa sentence d’innombrables heures à des audiences pour éviter que celui qui tua ses parents obtienne une libération conditionnelle.

C’est finalement en juin 2017 que le meurtrier eut l’autorisation d’effectuer des sorties non-surveillées, ce qui choqua profondément Edwards et sa famille.

Désabusé et toujours secoué comme le reste de sa famille, il habite maintenant en Floride, où il travaille aux ventes dans un club de golf.

Sources : ″Former NHLer Don Edwards fights for reincarceration of the man who brutally murdered his parents” de Tristin Hopper, 30 avril 2015, The National Post (nationalpost.com), “Former Sabres Goalie Don Edwards Fights to Keep Parents Killer Behind Bars″ de Denis Gibbons, 29 novembre 2015, The Hockey News (thehockeynews.com), “Family of slain Ontario Couple fearful after ′volatile′ murderer granted unescorted absences from jail″, 8 juin 2017, National Post (nationalpost.com), hhof.com, hockeydraftcentral.com, wikipedia.com.

mercredi 3 octobre 2018

Trêve de hockey #94 - Carl Weathers



Originaire de Louisiane, Carl Weathers se dirigea vers la Californie pour étudier et jouer au football. Suite à son passage à San Diego State University, le secondeur ne fut pas repêché, mais il attira tout de même l’attention des Raiders d’Oakland.

Il se présenta donc au camp de 1970, où il fit suffisamment bonne impression pour faire l’équipe et jouer sept matchs au cours de la saison.

L’année 1971 fut moins intéressante pour Weathers. Il ne joua qu’un match régulier avant d’être coupé. Il obtint par contre une deuxième chance du côté de la Ligue canadienne, avec les Lions de la Colombie-Britannique. Il termina la saison en jouant quelques matchs dans leur uniforme. Il vit également de l’action en 1972, en jouant au total 18 matchs. Par contre, il fut régulièrement blessé, ce qui nuit évidemment à sa carrière. Il fut libéré avant le début de la saison 1973.

Ayant déjà travaillé comme mannequin, il décida ensuite de retourner en Californie pour entreprendre une carrière d’acteur.

Il eut de petits contrats dans des comédies de situation, mais en 1976, il obtint un premier rôle d’importance au cinéma. Il s’agissait par contre d’un film dont le personnage principal était tenu par un quasi inconnu et pour lequel le studio avait des attentes modestes. Le film en question s’appelait « Rocky » et l’inconnu, à qui il donnait la réplique, Sylvester Stallone.

La suite appartient à l’histoire. Le film eut un succès phénoménal et fit de Stallone une grande vedette. De plus, il entraîna la production de six autres films, le dernier (du moins pour le moment) étant lancé 39 ans après le premier. Au total, les sept films ont généré des recettes de 1,4 milliard $.

De son côté, Weathers ne participa « seulement » qu’aux quatre premiers films, puisque son personnage d’Apollo Creed meurt dans « Rocky IV ». (Désolé pour ceux qui ne le savaient pas déjà…) Mais le septième (Creed) a pour sujet celui qui serait son fils. Un huitième (Creed 2) est en préparation.


On le vit par la suite dans plusieurs films, incluant dans les comédies « Happy Gilmore » et « Little Nicky », dans lesquelles il tient un rôle important auprès d’Adam Sandler. Il a également travaillé à la télévision (entre autres dans la comédie « Arrested Development ») et fait des voix pour des personnages de dessins animés. Par contre, il demeure principalement associé à son personnage d’Apollo Creed, librement inspiré de Mohammed Ali.


Sources : cfl-scrapbook.no-ip.org, wikipedia.org.

Initialement publié sur bottedenvoi.blogspot.com