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mercredi 29 mai 2019

Reggie Leach



Membre de la nation ojibwe, Reggie Leach a grandi à Riverton, Manitoba. Élevé par ses grands-parents, ce n’est qu’à l’âge de 10 ans qu’il a commencé à jouer au hockey. Il n’a toutefois pas tardé à démontrer son talent.

À 16 ans, il se joignit à l’équipe de Flin Flon, une ville encore plus au nord du Manitoba. Pour subvenir à ses besoins, Leach travaillait pour la compagnie minière qui commanditait son équipe. C’est aussi au sein de cette même équipe qu’il fit la rencontre d’un coéquipier qui deviendra un ami, Bobby Clarke.

Si Clarke a été choisi en 2e ronde (17e au total) en 1969 par les Flyers, Leach a été choisi au 3e rang en 1970. Et si les Canadiens avaient habitude de collectionner les choix au repêchage des équipes d’expansion, ils n’étaient pas seuls. Les champions de la Coupe Stanley, les Bruins, faisaient de même. C’est donc un choix obtenu des Kings contre Skip Krake qui a permis à Boston de s’approprier les droits du champion marqueur de la Ligue de l’ouest.

Toutefois, les Bruins avaient beaucoup de talent, ce qui laissait peu de place pour Leach. Au cours de sa deuxième saison dans leur organisation, il fut échangé avec Bob Stewart et Rick Smith aux faibles Golden Seals de la Californie, en retour de Carol Vadnais et Don O’Donoghue.

Leach connut deux saisons de 20 buts avec les Seals, mais ceux-ci étaient égaux à eux-mêmes, c’est-à-dire mauvais. En 1972-73, ils terminèrent avant-derniers de la ligue. Même les Flames d’Atlanta, une équipe d’expansion, ont fait mieux qu’eux. L’année suivante, les Seals terminent derniers, 20 points derrière les Islanders, la deuxième pire formation.

Le supplice de Leach tirait toutefois à sa fin, puisqu’il fut échangé à nouveau. Il alla rejoindre son vieil ami Bobby Clarke chez les champions en titre de la Coupe Stanley, les Flyers. Au sein du trio LCB (Leach, Clarke, Barber), Leach fit sensation, marquant 45 buts, un sommet chez les Broad Street Bullies. Les Flyers continuèrent sur leur lancée en séries, bousculant tout sur leur passage et en route vers une deuxième Coupe, une première pour Leach.

La saison suivante, 1975-76, fut tout simplement phénoménale pour Leach. Il ne marqua pas moins de 61 buts, un sommet dans la ligue qui lui aurait valu le Trophée Maurice-Richard s’il avait existé à ce moment.

Sa saison de rêve s’est ensuite poursuivie en séries. En 16 matchs, il marqua 19 fois. Leach détient ainsi encore aujourd’hui les records d’équipe chez les Flyers, autant en saison régulière qu’en séries. Sa marque en séries est également un record de la ligue (égalisé par Jari Kurri en 1985). Et parmi ceux-ci, cinq furent marqués le 6 mai 1976, en demi-finale, contre les Bruins. Cet exploit ne fut réalisé que cinq fois en séries dans l’histoire. C’est suite à cette performance que son coéquipier "Moose" Dupont y alla en pleine télé d’une de ces citations célèbres : "Cinq buts, c’est des buts en tab…"

Malheureusement pour Leach, sa saison de rêve se termina en cauchemar. Les Flyers furent alors balayés en finale par les Canadiens, dans ce que certains décrivirent le sauvetage du hockey, parce que la finesse de Montréal eut finalement le dessus sur l’intimidation de Philadelphie. La performance de Leach ne laissa toutefois pas le choix à la ligue, qui lui décerna le Trophée Conn Smythe. Il est d’ailleurs le seul non-gardien à l’avoir remporté au sein d’une équipe perdante. Néanmoins, il put tout de même savourer un titre, puisqu’il fit ensuite partie de l’équipe canadienne qui remporta la première Coupe Canada.

Leach a ensuite connu une certaine baisse de régime, avant de revenir avec une saison de 50 buts en 1979-80. À ce moment, les Flyers ont terminé en tête de la ligue, mais ils durent à nouveau s’incliner en finale contre une dynastie naissante, les Islanders cette fois.

Leach joua ensuite deux autres années à Philadelphie, puis une autre à Détroit, avant de terminer sa carrière dans la Ligue centrale, avec le Magic du Montana. Ces années furent toutefois assombries par ses problèmes d’alcool, qui l’amena à faire faillite et qui lui coûtèrent son mariage.

Sobre depuis 1985 suite à une cure, il refit sa vie loin de la patinoire en travaillant en vente dans le monde de l’automobile et de l’assurance, avant de démarrer son entreprise de paysagement.

À sa retraite, celui qu’on surnomme le "Riverton Rifle" s’est consacré à l’entraînement d’équipes de hockey mineur, en plus de prononcer des conférences destinées aux jeunes autochtones et pour mettre les jeunes en garde contre les dangers de l’alcool et de la drogue.

Son fils Jamie a joué avec les Penguins, les Whalers et les Panthers au début des années 1990.

Marqueur de 381 buts, il est le seul membre du trio LCB à ne pas faire partie du Temple de la renommée et à ne pas avoir son numéro retiré par les Flyers.


Sources : "Indigenous NHL alumni hit the ice in Yukon to inspire youth" de Mike Rudyk, 8 mars 2018 (cbc.ca), hhof.com, hockeydraftcentral.com, thecanadianencyclopedia.ca, wikipedia.org.

samedi 25 mai 2019

Frank Fredrickson



Frank Fredrickson est né à Winnipeg de parents islandais. En 1913, il se joignit aux Falcons de l’endroit. En trois ans, il mit à profit ses talents de buteurs, en plus de jouer avec l’équipe de l’Université du Manitoba.

En 1915, la guerre faisait rage et Fredrickson se joignit alors à l’armée. Il joua une saison avec l’équipe du 223e bataillon, avant de se diriger vers l’Europe avec ses frères d’armes. Pendant la guerre, Fredrickson survécut à un naufrage, alors que son navire avait été torpillé par les Allemands.

À son retour au pays, il retourna avec les Falcons, avec qui il marqua 23 buts en 10 matchs. Ceux-ci firent alors leur chemin jusqu’au titre de la Coupe Allan de 1920. Encore une fois, Fredrickson remplit le but, en marquant 22 fois en 6 matchs.

Suite à cette victoire, il y avait une nouveauté. Pour la première fois, le hockey serait représenté aux Jeux Olympiques et ce sont les champions de la Coupe Allan qui furent désignés pour représenter le Canada. À noter qu’à l’époque, les Jeux d’hiver n’existaient pas encore. Les Falcons se rendirent donc à Anvers, en Belgique. Par contre, le tournoi de hockey n’a pas eu lieu en même temps que les autres compétitions d’été. Fredrickson et ses coéquipiers ont joué au mois d’avril, alors que les autres médailles ont été décernées en août et en septembre. À partir de 1924, des Jeux d’hiver, distincts, furent organisés.

Lors du tournoi, on remarqua rapidement une grande disparité entre le Canada et les États-Unis d’un côté et les pays européens de l’autre. De l’aveu même de Fredrickson, il devenait difficile de se restreindre pour ne pas trop humilier l’adversaire. Ça n’empêcha toutefois pas les Américains de rosser la Tchécoslovaquie 16-0 et la Suisse 29-0. Du côté canadien, Fredrickson fut le meilleur buteur de son équipe, en comptant 12 fois en 3 matchs, dont 7 lors du match qui assura le Canada de l’or, une victoire de 12-1 contre la Suède.

De retour au pays, Fredrickson songeait à poursuivre sa carrière militaire en se joignant à l’aviation. Il reçut toutefois une offre de Lester Patrick de 2 500$ pour se joindre à une équipe de sa ligue, l’Association de hockey de la Côte du Pacifique (PCHA). Il s’aligna donc avec les Aristocrats (plus tard renommés Cougars) de Victoria, l’équipe entraînée par Patrick.

En 1922-23, Fredrickson fut le meilleur buteur (39) et le meilleur pointeur de la ligue (55), cette dernière marque constituant un record de la PCHA.

À cette époque, les champions de l’ouest défiaient les champions de la LNH (uniquement dans l’est) pour la Coupe Stanley. Fredrickson et ses coéquipiers des Cougars atteignirent ainsi la finale en 1925 et en 1926, parvenant à défaire les Canadiens la première fois et perdant contre les Maroons la deuxième.

Suite à cette saison, la Western Hockey League (WHL), qui a avait absorbé deux ans plus tôt les équipes restantes de la PCHA, cessa à son tour ses activités. Au même moment, la LNH procédait à une triple expansion. Les joueurs des Rosebuds de Portland servirent alors de base pour la formation des Black Hawks. Quant à Fredrickson et plusieurs autres joueurs de Victoria, ils prirent la route de Détroit pour former les Cougars (et futurs Red Wings). Les Rangers, de leur côté, firent cavalier seul.

Fredrickson ne demeura toutefois pas longtemps avec les faibles Cougars, puisqu’en janvier, il fut échangé aux Bruins. Au cours de cette campagne 1926-27, il accumula tout de même un respectable total de 18 buts en 44 matchs.

Deux ans plus tard, ce fut au tour des Bruins de l’échanger, aux Pirates de Pittsburgh cette fois, contre Mickey MacKay et 12 000$. N’ayant joué que 12 matchs avec Boston et n’étant plus là lors de leur victoire de 1929, le nom de Fredrickson n’aurait pas dû se retrouver sur la Coupe Stanley. Toutefois, pour des raisons obscures, on inclut son nom lorsqu’on refit la Coupe en 1957-58.

En 1929-30, Fredrickson devint l’un des rares joueurs-entraîneurs de l’histoire de la LNH, avec les Pirates. Ceux-ci connurent par contre la pire saison (5-36-3) de leur peu glorieuse histoire. Ils déménagèrent ensuite à Philadelphie, mais sans Fredrickson, qui fut libéré et qui retourna à Détroit pour une dernière saison dans la LNH.

Il fut par la suite entraîneur, entre autres des équipes de l’Université de la Colombie-Britannique et de Princeton.

Son passé militaire refit également surface en 1942, alors qu’il mena l’équipe de l’aviation au titre de la Coupe Allan, dans une équipe qui comptait tout de même sur les services de la Kraut Line (Woody Dumart, Milt Schmidt et Bobby Bauer) au complet, qui avaient quitté les Bruins pour se joindre à l’effort de guerre.

Celui qui fut aussi conseiller municipal à Vancouver et qui fut intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1958, est décédé en 1979, à l’aube de ses 84 ans.


Sources : hhof.com, wikipedia.org.

vendredi 24 mai 2019

Gardiens éphémères : Bruins vs Blues








C'est devenu une tradition pour moi de traquer les gardiens éphémères de chaque organisation qui atteint la finale de la Coupe Stanley. Je recherche donc celui qui a participé au moins de match, ou de minutes, dans l'histoire de ces équipes. J'ai fait l’exercice l'an passé et il y a trois ans. Contre toutes attentes et avec toutes les surprises auxquelles nous avons assistées dans les présentes séries, ce sera finalement un duel Blues contre Bruins.  La dernière fois que ces deux équipes ont croisé le fer en finale, c'est en 1970, alors que les Bruins ont vaincu les Blues en 4 matchs, grâce au célèbre but de Bobby Orr.


En atteignant la finale de la Coupe Stanley, les Bruins de Boston sont ainsi la deuxième organisation, avec les Blackhawks de Chicago, à y parvenir pour la troisième occasion depuis 2010. Cependant, Chicago a gagné la coupe à chacune de ses occasions, dont une fois contre Boston en 2013.

En 94 saisons, il y en a eu plusieurs qui ont défendu le filet des bostonnais. C'est cependant Jordan Sigalet qui passa le moins de temps devant leur cage. En fait, Sigalet ne devait même pas être en mesure de disputer ne serait-ce qu'une seconde dans le circuit Bettman. Repêché en 2001 par les Bruins, Sigalet débuta par la suite son parcours universitaire avec l'Université Bowling Green State, où il reçu un diagnostic de sclérose en plaque. Puisque la chaleur et le stress sont deux facteurs qui peuvent déclencher des crises, sa carrière était en péril. Malgré tout, Sigalet se releva les manches et déjoua les pronostics, rejoignant les Bruins de Providence dans la AHL en 2005. Il fut rappelé par les Bruins de Boston en janvier 2006 pour seconder Andrew Raycroft. Le 7 janvier, alors que les Bruins menait 6-3 contre le Lightning de Tampa Bay, Raycroft se blessa sérieusement au poignet, alors qu'il ne restait que 43 secondes au cadran. Sigalet fut donc envoyé dans la mêlée, ne recevant aucun tir. Il retourna à Providence dans l'AHL pour deux autres saisons. Les symptômes de sa sclérose en plaque devenant de plus en plus difficile à concilier avec sa carrière, il décida de disputer une dernière saison, en Autriche. Il devint ensuite entraîneur de gardiens, d'abord pour les Silvertips d'Everett de la BCHL, le Heat d'Abbotsford de l'AHL et, depuis 2014, il est celui des Flames de Calgary.

Les Blues de St-Louis terminent leur 51e saison dans la LNH, depuis leur arrivée suite à l'expansion de 1967. Dès leur arrivée dans la ligue, ils firent leur chemin jusqu'en finale à leur trois premières saisons, sans mettre la main sur la coupe. Ils n'avaient pas atteint la finale depuis.

C'est dès leur deuxième saison qu'ils firent appel à un gardien pour le moins de temps dans leur histoire. En fait, le 13 novembre 1968, c'est Glenn Hall qui devait s'occuper de repousser les attaques des Rangers de New York. À peine deux minutes après le début du match, Hall eu une dispute avec l'officiel Vern Buffey. Puni pour conduite anti-sportive et expulsé de la rencontre, Hall céda sa place à un jeune gardien du nom de Robbie Irons, que les Blues avait acquis l'été précédent (en retour de Camille Henry entre autre). Les débuts de Irons furent très court car il fut blessé par un lancer qu'il reçu à la cheville. Les Blues firent alors habiller Jacques Plante qui était, à l'origine, dans les estrades. Irons ne disputa donc que 2 minutes et 59 secondes du match. Plante, quant à lui disputa les dernières 55 minutes du match, dans une victoire de 3-1 des Blues. Irons retourna ensuite avec la filiale des Blues à Kansas City, dans la CHL pour les deux saisons suivantes. Par la suite, il fit partie des Komets de Fort Wayne pendant 11 saisons avant de prendre sa retraite.

Je vous souhaite donc une excellente finale. Je ne sais pas qui favoriser, alors que les Bruins sont une équipe complète et bien rodée, mais les miracles de Jordan Binnington avec les Blues me font croire que la Coupe Stanley pourrait bien prendre le chemin du Missouri pour la première fois de son histoire.

Sources : hockeydb.com; hockeygoalies.org; “Plante Saves Day For Blues”, 14 novembre 1968, Calgary Herald;

vendredi 10 mai 2019

Joe Miller



Après avoir joué avec des équipes plus ou moins professionnelles de la région de Pittsburgh, des équipes de la région d’Ottawa et au Minnesota, Joe Miller eut l’occasion de déloger Jake Forbes devant le filet des faibles Americans de New York et de faire ses débuts dans la Ligue nationale en 1927-28.

Miller parvint à se débrouiller, mais il ne put pas faire de miracles derrière une défensive poreuse. Critiqué malgré tout, il demanda lui-même aux Americans de l’envoyer aux Cataracts de Niagara Falls de la Canadian Professional Hockey League, l’ancêtre de l’IHL. Jake Forbes prit le chemin inverse et reprit son poste devant le but des Americans. Par contre, Miller devint ainsi considéré comme un gardien de relève potentiel dans une LNH où les équipes n’avaient qu’un seul portier.

L’occasion se présenta dans des circonstances plutôt dramatiques. Lors du deuxième match de la finale, le gardien des Rangers Lorne Chabot fut durement atteint près de l’œil gauche. Comme il ne pouvait pas continuer, les Rangers demandèrent la permission d’utiliser les services d’Alex Connell des Senators, qui se trouvait dans la foule. Toutefois, leurs adversaires, les Maroons de Montréal, refusèrent. Devant cette impasse, l’entraîneur et ex-joueur Lester Patrick, décida d’aller lui-même défendre les buts des Rangers, même si ça n’avait jamais été sa position lorsqu’il jouait. Patrick se débrouilla bien, permettant à New York de l’emporter 2-1 en prolongation et d’égaliser la série. Toutefois, le problème demeurait pour les autres matchs.

Les deux équipes s’entendirent finalement pour permettre aux Rangers d’utiliser Miller.

L’ex-gardien des Americans put ainsi enfin bénéficier d’une défensive digne de ce nom. Nels Stewart et Babe Siebert le déjouèrent tout de même, permettant aux Maroons de l’emporter 2-0. Le jeu de Miller fut néanmoins souligné. Mais ce n’était que partie remise.

Miller blanchit Montréal lors du quatrième match, remporté 1-0 par New York. Le cinquième et décisif match aurait donc lieu au Forum.

À ce moment, Frank Boucher marqua deux fois, avant que Miller, solide, ne cède finalement devant Bill Phillips en fin de troisième période. Il céda ensuite devant Eddie Oatman, mais l’arbitre signala un hors-jeu et annula le but. Ceci provoqua l’ire de la foule, qui lança une multitude d'objets sur la glace et qui tenta de faire un mauvais parti au président de la ligue, Frank Calder.

Les Rangers tinrent le coup et remportèrent alors une première Coupe Stanley à seulement leur deuxième saison, et Miller en faisait partie.

Les Americans profitèrent alors de la valeur accrue de Miller pour l’envoyer aux Pirates de Pittsburgh avec 20 000$ pour obtenir un autre gardien, Roy Worters. Ce dernier donna raison aux Americans, en remportant le Trophée Hart.

De son côté, Miller se retrouva à nouveau au sein d’une formation faible, avec une attaque anémique. Il passa deux ans à Pittsburgh, avant de déménager avec le reste de l’équipe à Philadelphie et de jouer une dernière saison avec les misérables Quakers en 1930-31. Il joua finalement une dernière saison dans l’IHL, avec Syracuse.

Miller joua donc l’entièreté de ses 127 matchs en saison régulière (24-87-16) avec des équipes non seulement très faibles, mais qui n’existent plus. Toutefois, la blessure à Lorne Chabot lui permit de participer à trois petits matchs en séries, ses seuls avec une équipe qui existe toujours, qui lui permirent d’avoir son moment de gloire et de remporter une Coupe Stanley avec une équipe qui n’était pas la sienne.

Il est décédé en 1963, à l’âge de 62 ans.


Sources : “Morenz On Scoring Bee As Canadiens Beat Americans”, 5 décembre 1927, Montreal Gazette, page 18, “Americans Jolted Confident Maroon Team, Forcing Tie”, 8 février 1928, Montreal Gazette, page 16, “New York Rangers Even Count In Stanley Cup Competition Defeating Montrealers 2 To 1”, Canadian Press, 9 avril 1928, Ottawa Citizen, page 11, “Joe Miller gardera les buts du club Rangers lors de la troisième partie”, 10 avril 1928, La Patrie, page 10, “Maroons Still Are Favored, Despite Knotted Series”, 10 avril 1928, Montreal Gazette, page 14, “Maroons Took Lead In Hockey Finals, Beat Rangers 2-0”, 11 avril 1928, Montreal Gazette, page 16, "N.Y. Rangers Took Stanley Cup And Hockey Laurels", 16 avril 1928, Montreal Gazette, page 16, hhof.com, wikipedia.org.

mercredi 8 mai 2019

Joueur oublié des 90's #21 - Sergei Nemchinov






Né à Moscou le 14 janvier 1964, Sergei Lvovich Nemchinov était une autre valeur sûre pour les clubs de Moscou et les équipes nationales de Russie durant les années 80 jusqu'à l'effondrement de l'union soviétique. Il devint ensuite une autre valeur sûre dans une autre décennie mais cette fois dans la région de New York...

Il débuta sa carrière en 1981-82 avec le club Krylya Sovetov (ou Soviet Wings en anglais) de Moscou avant de joindre les rangs du CSKA l'année suivante. Il joua trois ans au sein de cette puissante équipe mais dans un rôle secondaire avant de retourner avec les Soviet Wings avec qui il joua de 1985 à 1991. Durant cette période il participa à mainte reprises aux championnats du monde (incluant deux médailles d'or en 1989 et 1990) ainsi qu'à la Coupe Canada de 1987. Il faisait également partie des tournées en amérique du nord contre la LNH en 1989 et 1990. Vous avez peut-être comme moi sa carte O-Pee-Chee de cette fameuse tournée...


Alors que le mur tomba mais qu'on hésitait toujours à sélectionner des joueurs russes, Nemchinov fut un choix tardif des Rangers au repêchage de 1990. Il fut sélectionné à la douzième et dernière ronde au 244e rang (sur 252), faisant de lui le dernier de ce repêchage à avoir joué dans la LNH. Après une dernière saison avec les Soviet Wings en 1990-91, il joignit les rangs des Rangers pour la saison 1991-92. Il s'en sortit bien lors de sa saison recrue, récoltant 30 buts et 58 points en 73 matchs et aidant les Rangers à remporter le trophée du président.

Sa récolte de cette première saison fut toutefois son sommet personnel au niveau de l'offensive, tant au niveau des buts que des points. En 10 saisons subséquentes, il ne dépassa le cap des 20 buts que 2 fois et une seule autre fois le cap des 50 points. Il devint cependant un excellent joueur polyvalent, étant employé dans toutes les facettes du jeu et capable de jouer physiquement au besoin.

En compagnie de plusieurs joueurs qui se greffèrent à l'équipe en même temps que lui (je pense autre autres à Mark Messier et Adam Graves), il participa à la conquête de la coupe Stanley des Rangers en 1994, éclipsant une disette de 54 ans. Cette année-là, il fut un des quatre premiers joueurs russes à écrire son nom sur le fameux trophée, les autres étant Alex Kovalev, Sergei Zubov et Alexander Karpotsev. Il obtint 7 points en 23 matchs durant ces séries.



Il joua avec les Rangers jusqu'en mars 1997 lorsqu'il fut échangé aux Canucks de Vancouver dans un échange permettant aux Rangers de rapatrier Esa Tikkanen à New York. Il ne joua que 6 matchs avec les Canucks pour terminer la saison et il retourna ensuite dans la région de New York, cette fois avec les Islanders, comme agent libre durant l'été 1997.




Il ne joua que deux saisons au sein de la piteuse équipe des Islanders en pleine ère Mike Milbury et il fut éventuellement échangé aux Devils en mars 1999 contre un choix de 4e ronde. En s'amenant au New Jersey, il devint le premier de l'histoire à avoir joué pour les trois équipes de la région de New York. On nomme désormais cet accomplissement le ''Hudson River Triple''. Seulement deux autres joueurs ont fait de même; le gardien Kevin Weekes ainsi que l'attaquant Michael Grabner.

Nemchinov était en plein dans le style défensif recherché par Lou Lamoriello et les Devils. Cette acquisition porta fruit alors qu'il remporta une deuxième coupe Stanley en 2000, également la deuxième pour les Devils, qui comme les Rangers et les Red Wings avant eux étaient aussi garnis de nombreux russes pour cette coupe avec 4 joueurs représentant ce pays; Nemchinov, Alexander Mogilny, Sergei Brylin et Vladimir Malakhov. En plus de l'assistant-entraîneur, le légendaire Viacheslav Fetisov.


Mogilny, Malakhov, Brylin, Nemchinov et Fetisov

Il joua deux autres saisons avec les Devils avant de retourner en Russie pour la saison 2002-03. Il joua ensuite deux dernières saisons pour le Lokomotiv Yaroslavl remportant avec eux le championnat de la Superligue de Russie en 2003.

Après sa retraite, il devint entraîneur pour l'équipe russe des moins de 18 ans et ensuite des moins de 20 ans. Il gradua plus tard comme entraîneur chef du CSKA de Moscou où il fut en poste de 2008 à 2011. Il est présentement assistant entraîneur de l'équipe nationale de la Corée du Sud.

En 761 matchs dans la LNH, il obtint une fiche de 152 buts, 193 passes pour 345 points.

Voici pour terminer un souvenir vintage d'un but d'Alex Kovalev assisté de Nemchinov contre les Nordiques: