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jeudi 28 janvier 2021

Joueur oublié des 90's #46 - Blaine Lacher

 
 
 
Né le 5 septembre 1970 à Medecine Hat en Alberta, le gardien Blaine Lacher (prononcé Locker) joua son junior un peu loin des radars des recruteurs avec les Millionnaires de Melville dans la Ligue Junior A de Saskatchewan, où il joua de 1988 à 1991. Non-repêché, il joignit en 1991-92 les rangs des puissants Lakers de la Lake Superior State University au Michigan, une des meilleures équipes de la NCAA au tournant des années 80-90. Il était cependant deuxième dans l'échelon des gardiens des Lakers derrière un autre gradué de cette série, l'ex-Senator Darrin Madeley qui mena les Lakers au championnat national de 1992.
 

 
Madeley gradua avec les Sens la saison suivante, ce qui laissa toute la place à Lacher, qui prit la relève avec brio et connut une saison de 24-5-3 en 34 matchs.  Il aida alors les Lakers à se rendre de nouveau en finale, où ils s'inclinèrent cette fois contre les incroyables Black Bears du Maine. Menés par Paul Kariya, Jim Montgomery et les jumeaux Ferraro, les Black Bears de 1992-93 demeurent la meilleure équipe de l'histoire de la NCAA avec une fiche incroyable de 42-1-2. Lacher et les Lakers purent toutefois se reprendre en 1993-94 avec un autre retour en finale, cette fois-ci dans une cause gagnante contre les Terriers de Boston University. Lacher fit sensation cette saison-là alors qu'il blanchit l'adversaire pendant 375 minutes de suite, soit plus de 5 matchs d'affilée, ce qui demeure un record dans la NCAA.
 
Au même moment, les Bruins de Boston étaient en pleine tourmente dans les buts. Ils avaient acquis avant la saison 1993-94 Jon Casey des Stars de Dallas en retour de leur portier de longue date, Andy Moog. Cependant, Casey fit faux bond aux Bruins en signant comme agent libre avec les Blues après cette seule saison à Boston. Sans véritable gardien numéro un, les Bruins prirent donc une chance en signant Lacher comme agent libre mais la position de partant chez les Bruins était disponible au plus méritant pour la saison écourtée de 1995

Contre toute attente, Lacher étonna et connut un départ canon avec 6 victoires en 7 matchs. Il surpassa ainsi les vétérans Vincent Riendeau et Craig Billington et obtint le poste de gardien numéro un des Bruins. En 35 matchs, sa fiche fut un étonnant 19-11-2 avec une moyenne de 2.41 en plus de 4 blanchissages dont deux d'affilée contre Ottawa et New Jersey. Il mena les Bruins jusqu'aux séries mais les Bruins se firent éliminer en 5 matchs par les Devils en première ronde. Cette sortie hâtive n'était cependant pas due au jeu de Lacher, alors que les Bruins furent blanchis durant trois matchs par Martin Brodeur et les futurs champions de ce printemps 1995.
 
Lacher fut considéré comme candidat pour le trophée Calder mais ne reçut finalement aucun vote. Au même moment, on assistait aux débuts de deux futurs membres du temple de la renommée, le gagnant Peter Forsberg des Nordiques ainsi que l'ancien rival de Lacher dans la NCAA, Paul Kariya. Et parmi les autres candidats du Calder de 1995, on retrouvait un autre gardien sorti de nulle part qui fit sensation, Jim Carey des Capitals avec qui on peut facilement faire un parallèle de carrière. Carey évoluait d'ailleurs dans la NCAA, lui aussi comme rival de Lacher dans la même division avec l'Université du Wisconsin. 
 
Si Carey fut comme on le sait une étoile filante, il dura quand même plus longtemps que Lacher. Ce dernier débuta horriblement la saison 1995-96 avec seulement une victoire à ses huit premières sorties, ce qui lui valut éventuellement une rétrogradation dans la ligue américaine à la mi-saison. En panique avec encore peu de relève dans les buts, les Bruins firent alors l'acquisition de leur ancien gardien Bill Ranford (obtenu en retour de Moog en 1988) en envoyant le jeune Mariusz Czerkawski, le défenseur Sean Brown et un choix de première ronde aux Oilers. Ce même Ranford fut plus tard utilisé comme monnaie d'échange lors d'une transaction majeure en 1997 avec les Capitals où l'on assista au départ d'Adam Oates vers Washington. Parmi les joueurs reçus par les Bruins, on retrouvait alors un Jim Carey sur sa propre pente descendante spectaculaire.

Pour sa part, Lacher disparut du radar encore plus rapidement que Carey. Après son renvoi au club-école de Providence, les Bruins cherchaient à se débarrasser de son contrat. Ils le prêtèrent éventuellement aux Lumberjacks de Cleveland dans la IHL pour la fin de la saison 95-96. En tout, Lacher ne connut que 9 victoires en 30 parties durant cette saison partagée entre ces trois clubs. 
 
Sans contrat la saison suivante, il signa comme agent libre avec les Griffins de Grand Rapids en 1996-97. Sa régression continua alors davantage et il termina cette saison avec une fiche pathétique de 1-8-1 en 11 matchs suite à quoi il prit sa retraite à l'âge de seulement 26 ans. Il expliqua plus tard qu'il regrettait d'avoir abandonné le hockey aussi jeune et qu'il aurait bien pu aller jouer en Europe au moins quelques années par exemple. Mais il raconta que sa confiance avec les Bruins fut grandement ébranlée suite au congédiement de l'entraîneur Brian Sutter après sa première saison en 95. Il n'avait plus la même confiance de son successeur Steve Kasper par la suite et le fait d'évoluer pour 3 clubs durant cette saison 95-96 a totalement enlevé son plaisir de jouer.

Non mais c'est-tu laid ça, bâtard...


Lacher n'était cependant pas le plus sérieux des joueurs de hockey. On le décrivait comme obstiné et une forte tête et pas le plus en forme. Des journalistes le qualifiaient même de ''rondelet''. Il n'avait également pas la langue dans sa poche. Il n'hésitait pas par exemple à critiquer les Bruins pour leur manque d'attaque. Il eut également un épisode fâcheux en 1992 à sa saison recrue à Lake Superior lorsqu'il fut arrêté pour désordre public après une nuit de beuverie. Ces accusations furent abandonnées, mais il fut tout de même suspendu pour deux matchs par l'équipe et cloué au banc le reste de la saison.
 
Après sa carrière, Lacher retourna à Medecine Hat et travailla pour Goodyear et ensuite dans l'industrie pétrolière. 

Sa fiche dans la LNH fut de 22 victoires, 16 défaites, 4 matchs nuls et 4 blanchissages en 47 matchs pour une moyenne de 2.80 et un pourcentage d’arrêt de 0.887.
Sa fiche dans la NCAA avec Lake Superior fut de 49 victoires, 13 défaites, 7 matchs nuls et 8 blanchissages en 73 matchs pour une moyenne de 2.44 et un pourcentage d’arrêt de 0.901

Les Bruins trouvèrent éventuellement un peu de stabilité dans les buts en 1997-98 lorsqu'ils firent l'acquisition de Byron Dafoe des Kings de Los Angeles. Ce dernier fut leur partant jusqu'à la fin de la saison 2001-02.


Sources:

Catching Up With ... Blaine Lacher
, College Hockey News, 17 février 2017
The Lacher Story: Behind the Music, College Hockey News, 20 février 2017
Greatest Hockey Legends
HockeyDB
eliteProspects
wikipedia
The Strangest one of All

mardi 26 janvier 2021

Les premières jambières décorées



Il n'est pas rare aujourd'hui de voir des gardiens avec designs particuliers, voire mêmes des images, sur leurs jambières. Nous n'avons qu'à penser à Elvis Merzļikins des Blue Jackets ou, jusqu'à tout dernièrement, Henrik Lundqvist avec les Rangers. Bien que le "phénomène" d'impression digitale est plus courant dans les dernières années, surtout pour les matchs extérieurs, c'est en 1994-95 que la LNH eut un gardien avec des jambières décorés pour la toute première fois.

Lors de sa deuxième saison complète avec les Kings de Los Angeles, c'est Robb Stauber qui fut le premier à arborer des jambières "décorées". Ça ne l'a toutefois pas rendu meilleur, ne remportant que 4 des 22 matchs auxquels il participa. Par contre, il "lookait" bien en étant mauvais, car ses jambières avec des rois de cartes à jouer (Kings ;) ) se mariaient parfaitement avec son masque.

J'adore les masques Cubberly


Stauber ne put arborer ce look longtemps, étant échangé à Buffalo la saison suivante et il disparu par la suite dans la Ligue américaine. Selon mes recherches, il resta par la suite avec de l'équipement sans dessin additionnel. Il inspira toutefois son coéquipier à LA, Kelly Hrudey, qui arbora un drapeau américain gris et blanc lors de la saison 1994-95. Ça donne d'ailleurs toute une photo d'équipe.

Contrairement à Robb Stauber, Hrudey décida de continuer à arborer différent designs sur ses gants et jambières jusqu'à la fin de sa carrière.



samedi 23 janvier 2021

Les grands voyageurs #3: Todd Bidner



Si dans le premier tome vous avez apprécié l'anecdote du magistral 5 matchs en 5 soirs effectués par David Ling et bien vous devriez aimer le récit du joueur d'aujourd'hui.

Richard Todd Bidner est né le 5 juillet 1961 à Petrolia dans le sud de l'Ontario. Comme son nom l'indique, Petrolia est effectivement une ville où l'on retrouve l'industrie pétrolière. Ce serait d'ailleurs le premier endroit au monde où un terrain fut acheté pour y extraire du pétrole... Bidner débuta son hockey mineur à Petrolia avant de joindre les rangs des Marlboros de Toronto en 1978. Centre de bon gabarit à 6'2'' et 200 livres, Bidner fut choisi par les Capitals de Washington en 6e ronde (110e au total) du repêchage de 1980. Après une dernière saison junior, il impressionna assez au camp des Capitals pour débuter la saison 1981-82 avec l'équipe.


Il fut utilisé sporadiquement en début de saison mais une blessure au genou le mit au rencart pendant 3 mois. Preuve qu'on était pas mal moins souciant de la santé des joueurs à l'époque, Bidner fut envoyé à l’hôpital en taxi. Il n'avait même pas été capable d'enlever son équipement...

Le même soir que cette blessure, les Capitals firent un grand ménage dans l'organisation en renvoyant le coach Gary Green ainsi que le directeur général Max McNab et plusieurs membres du personnel et des recruteurs. L'ancien gardien Roger Crozier fut nommé coach et directeur général par intérim jusqu'à la nomination de Bryan Murray et David Poile la saison suivante.

Pendant que cette nouvelle administration s'installait, Bidner était en convalescence et à son retour il fit la navette entre Washington et leur club-école, les Bears de Hershey. Alors que la date limite des transactions approchait dans la LNH, Bidner connut tout un week-end à la fin du mois de février.

Roger Crozier à ses derniers miles comme
gardien avec les Capitals en 1976-77.

 

Tout commença le vendredi 26 février 1982. Bidner joua alors un match en soirée avec les Bears à New Haven au Connecticut. Après le match, il se fit appeler par son gérant qui lui dit qu'il devait se rapporter à Washington pour le match contre les Whalers de Hartford le lendemain, soit le samedi après-midi. Les Capitals remportèrent ce match 7-1. Alors qu'il était dans la douche après le match, Crozier alla chercher Bidner pour lui annoncer qu'il devait partir immédiatement pour rejouer à Hershey ce même samedi en soirée. Il prit sa voiture et se rendit donc à Hershey. J'ai vérifié sur Google Maps et c'est environ un bon 2 heures et demie en voiture. 

Après ce match du samedi soir contre la Nouvelle-Écosse, Bidner fut rappelé à nouveau par son gérant qui lui dit encore une fois de retourner à Washington pour le match du lendemain des Capitals qui recevaient les Oilers. Le hasard de leur calendrier respectif avait fait en sorte que les Bears et les Capitals avaient chacun une série de deux matchs en deux soirs mais à une journée de différence. Comme la distance entre les villes impliquées était somme toute raisonnable, Bidner put jouer en tout 4 matchs professionnels en 48 heures. Difficile de confirmer si c'est un record mais ce n'est pas quelque chose que je crois déjà avoir vu. J'imagine que c'est toujours possible de revoir ça de nos jours avec tous ces club-écoles dans la même région comme le Canadien à Montréal et le Rocket à Laval (en temps normal pas de Covid bien sûr) mais même là, je ne crois pas que les joueurs de nos jours accepteraient de se faire trimbaler ainsi. Il doit sûrement y avoir quelque chose dans la convention des joueurs à cet effet ou quelque chose du genre.

Le grand voyage de Bidner ne s'arrête toutefois pas ici. Deux jours plus tard, soit le mardi 2 mars 1982, il se fit annoncer par Crozier qu'il était échangé à ces mêmes Oilers. Ce deuxième rappel d'urgence pour le match du dimanche avait en fait comme but de mettre Bidner en vitrine pour que Glen Sather puisse le voir à l’œuvre. Il fut donc obtenu par les Oilers en retour du défenseur vétéran Doug Hicks.

Bidner se dirigea donc à l'aéroport selon les instructions des Oilers. Croyant devoir rejoindre sa nouvelle équipe à Edmonton, il alla chercher ses billets d'avion et quelle fut sa surprise lorsqu'il découvrit que la destination sur le billet était plutôt la ville de Wichita, au Kansas. Bidner n'était alors âgé que de 19 ans et ignorait même qu'il y avait du hockey au Kansas. Les Oilers avaient à l'époque comme club-école principal le Wind de Wichita dans la Central Hockey League...

Donc si on récapitule, Bidner était le vendredi à Hershey, promenade le samedi après-midi à Washington mais retour en soirée à Hershey, retour à Washington le dimanche et ensuite en vol vers Wichita le mardi. Et tout ça en ayant aucun avertissement à l'avance sur ces déplacements. J'espère qu'il a bien dormi le lundi...


Les Oilers, étant loadés en talent et particulièrement au centre (Gretzky, Messier etc...), reléguèrent Bidner dans les mineures lors des saisons suivantes mais cette fois, il put au moins revenir dans la AHL avec le nouveau club-école des Oilers, les Alpines de Moncton. Il je jouera jamais pour les Oilers, étant échangé en octobre 1984 aux Red Wings. Il ne joua jamais non plus à Detroit, passant la saison 1984-85 avec les Red Wings mais ceux d'Adirondack dans la AHL. Étant désormais étiqueté comme joueur des mineures, il fit une croix sur la LNH et mit le cap sur le vieux continent. Ses derniers matchs dans la LNH auront donc été durant ce fameux marathon de 48 heures à faire le yoyo entre Washington et Hershey en février 1982.

Il joua ensuite plus d'une dizaine de saisons dans la ligue britannique, dont ses meilleures avec les Pirates de Peterborough aux côtés du vétéran et ancienne vedette des Blues Garry Unger. En 1986-87, Bidner, Unger et leur compagnon de trio Doug McEwen ''annihilèrent'' les filets adverses dans cette ligue hautement offensive. Genre offensive à en friser le ridicule. McEwen amassa 180 points tandis que Bidner en récolta 191 dont 79 buts. Mais Unger n'avait pas perdu sa fougue des années 70 et obtint 95 buts et 143 passes pour un total ahurissant de 238 points. Tout ça en seulement 30 matchs... Et Unger n'était même pas le premier compteur de la ligue alors qu'un certain Rick Fera le devançait de 4 points à 242 (dont 133 buts) au premier rang. Ça mes amis, c'est une moyenne de 8 points par match. Le genre de ligue ou chaque match se termine 13 à 11...

Bidner, Unger et McEwen avec les Pirates de Peterborough au Royaume-Uni
Je vois vraiment pas le lien entre les Pirates et le logo des Flyers...



Lors de ses années au Royaume-Uni, Bidner fit un peu moins de millage comparé à ses années dans la ligue américaine mais il n'avait pas fini de changer d'équipe pour autant. En tout, il joua pour 12 clubs différents dans les différentes divisions britanniques entre 1985 et 1997.

Et ensuite, fouillez moi pourquoi, mais il revint en Amérique du Nord pour un court séjour de 6 matchs durant la saison 1997-98 avec les Rattlers d'Amarillo au Texas dans l'obscure WPHL (Western Professionnal Hockey League).

Bidner prit ensuite une courte retraite, mais revint le temps de 5 matchs avec son ancien club de Peterborough pour les séries de 2000. Il joua ensuite quelques matchs dans le senior à Petrolia avant de prendre sa retraite. Depuis ce temps, on l'a vu comme assistant coach avec les Knights de London et plus récemment comme entraîneur-chef dans un autre club du sud profond au nom débile, les FireAntz de Fayetteville dans la SPHL en 2011-12. Il est depuis conseiller jeunesse dans sa ville natale et donne des camps de perfectionnement de hockey.

En 12 matchs dans la LNH, sa fiche fut de 2 buts et 1 passe pour 3 points.
En 228 matchs dans la AHL, sa fiche fut de 62 buts et 77 passes pour 139 points.
En 497 matchs combinés (saison, séries et tournois inclus) dans les différentes ligues britanniques, sa fiche fut de 755 buts et 777 passes pour 1532 points. Oui, j'ai même tout compté deux fois pour être sûr...

 

Sources:
NHL.com
eliteprospects
Hockeydb
Old Time Hockey UK

SlapshotDiaries

The Legends of Landover, Long lost stories of the Washington Capitals
, Glenn Dreyfuss

jeudi 21 janvier 2021

Le masque méconnu de Tommy Söderström

 



Ah, ce Tommy Söderström ...


Il ne fut pas tant marquant dans l'histoire de la LNH pour ses performances, mais plutôt pour ses bâtons avec pas de tape et le monstre qu'il portait sur sa tête. Et non, ce monstre n'était pas une peinture débile sur son masque, mais plutôt un combo casque/combo Jofa 290-267 qui semble bien inconfortable.

Mais, tout comme Arturs Irbe quelques années avant lui, on tenta de le convertir au masque de gardien conventionnel. Lors de la première saison dans la LNH avec les Flyers, il se fit donc faire un masque par Jerry Wright qui fabriquait tous les masques Itech entre 1991 et 2006, et peint par Frank Cipra. Mais contrairement à Irbe qui ne l'essaya que dura quelques pratiques, Söderström le porta même durant quelques échauffements d'avant-match.



Cependant, étant habitué d'avoir la tête dans un combo qui ne lui "serrait" pas la tête (lui semblait le trouver confortable finalement), il ne put jamais s'habituer et ressentait un effet claustrophobique avec son masque. Dommage, car tout comme moi, il adorait la peinture au design épuré.

C'est un collectionneur sur Facebook qui possède désormais le masque. Il partagea son dernier achat dernièrement.







À côté d'une réplique du "monstre"


dimanche 17 janvier 2021

Les grands voyageurs #2: Bob Wren



Re-bienvenue dans cette série sur ces joueurs qu'on qualifie de vagabonds, nomades ou globe-trotters mais surtout passionnés et résilients. On surnomme souvent ces joueurs des ''journeymen'' et on les retrouve à tous les niveaux du hockey professionnel.

Lors de la parution du premier tome de cette série sur le légendaire David Ling, qui joue encore au niveau senior à 45 ans, un lecteur du nom de Jean-Mathieu Marcil m'a mis sur la piste d'un autre joueur éternel du genre, le non moins légendaire Bob Wren...


 
Robert Wren est né le 16 septembre 1974 à Preston en Ontario. Il débuta son parcours junior au sein des fameux Compuware Ambassadors de Detroit, la première équipe américaine de l'histoire de la ligue junior de l'Ontario, établie comme équipe d'expansion en 1990. 

Pour la petite histoire, les Compuware Ambassadors furent nommés selon leur commanditaire évident, la compagnie d'informatique Compuware. Basée à Detroit, la compagnie était la propriété de Peter Karmanos, futur propriétaire des Whalers de Hartford qui déménagea ensuite l'équipe en Caroline. Réalisant probablement que ''Compuware Ambassadors'' était un nom ''shitteux'', il renomma la franchise sous le nom des Red Wings Jr de Detroit en 1992. En 1995, un an après avoir acquis les Whalers, il renomma ses Red Wings Jr sous le nom des Whalers de Detroit, ce qui à ce jour sonne vraiment bizarre. La seule chose qui me vient en tête quand j'entends ''Detroit Whalers'' c'est Gordie Howe... La franchise déménagea dans la banlieue de Plymouth en 1997 et y demeura jusqu'en 2015 lorsque Karmanos la vendit finalement à un groupe de Flint, toujours au Michigan. L'équipe est désormais connue sous le nom des Firebirds de Flint.

Mais revenons à Bob Wren qui joua une saison en tant que ''Compuware Ambassador'' et deux autres en tant que ''Red Wing Junior''. Il récolta en tout 115 buts et 303 points en 182 matchs dans le junior. Sa meilleure saison fut celle de 92-93 qu'il termina avec 145 points, bon pour le deuxième rang de la OHL derrière Andrew Brunette. Les Kings de Los Angeles en firent ensuite leur choix de 4e ronde (94e au total) au repêchage de 1993. 

Il ne joua cependant jamais pour les Kings. Après une autre saison junior, il débuta en 1994-95 son parcours professionnel adéquatement sur le thème du nomadisme alors qu'il n'était pas bien haut dans la hiérarchie des prospects des Kings. Il fut trimbalé de gauche à droite au sein des nombreux clubs affiliés aux Kings, eux qui semblaient changer annuellement de club-école à l'époque, surtout les clubs secondaires. Il joua alors pour 4 clubs en deux saisons dans le système des Kings; les Renegades de Richmond (ECHL) et les Falcons de Springfield (AHL) en 94-95 et ensuite les Cherokees de Knoxville (ECHL) et les Vipers de Detroit (IHL) en 95-96. Il a probablement été largué par les Kings durant cette saison car les Vipers n'étaient pas affilié aux Kings. Ou bien il leur fut simplement prêté parce qu'il n'y joua seulement qu'un match.

Il capta toutefois l'attention des Mighty Ducks d'Anaheim qui le signèrent pour la saison 96-97. Il devint alors une légende avec les Mighty Ducks et demeure à ce jour le meilleur pointeur de leur histoire.
 
Quoi? Teemu Selanne? Ryan Getzlaf? Paul Kariya? C'est qui eux autres? Moi je parle bien sûr des Mighty Ducks de Cincinnati. Wren joua 5 saisons dans le système d'Anaheim, d'abord avec les Bandits de Baltimore en 96-97 et ensuite à Cincinnati avec les mini-Mighty Ducks. Il y connaîtra sa meilleure saison professionnelle en carrière en 97-98 avec 42 buts, 58 passes pour exactement 100 points, bon pour le deuxième rang de la AHL. Il joua également ses premiers matchs dans la LNH cette saison-là, un court séjour de trois matchs à Anaheim où il ne récolta aucun point.

Il joua ensuite 3 autres saisons à Cincinnati, continuant d'empiler les points mais sans jamais s'approcher à nouveau des 100 points. Il ne joua qu'un seul autre match à Anaheim, en 2000-01, suite à quoi son association avec l'équipe se termina. Il aura obtenu 299 points en 277 matchs à Cincinnati, participant à 3 reprises au match des étoiles de la AHL durant cette période. Je ne niaisais pas pour les premiers marqueurs de l'histoire de l'équipe. Cette dernière déménagea en 2005 à Rockford et se repabtisa les IceHogs.


Il signa ensuite avec les Maple Leafs pour la saison 2001-02. Il joua la majorité de la saison à St.John's et ne fut rappelé que pour un seul match à Toronto en saison et un autre match en séries. La saison suivante, il débuta de nouveau à St.John's, mais il fut échangé deux fois durant la saison, d'abord aux Predators de Nashville et ensuite aux Senators d'Ottawa. Il joua donc pour 3 équipes de la AHL en 2002-03, St.John's, les Admirals de Milwaukee et les Senators de Binghamton.

Il quitta alors pour l'Europe en 2003-04. Voici l'historique abrégé de ses clubs de 2004 à 2012.

2003-04: Panthers d'Ausburger (Allemagne), Capitals de Vienne (Autriche)
2004-07: Capitals de Vienna (champion du Championnat d'Autriche en 2005)
2007-09: Roosters d'Iserlohn (Allemagne)
2009-11: ERC Ingolstadt (Allemagne)
2011-12: Towerstars de Ravensburg (Allemagne-2)


En 2012-13, il revint en Autriche et ce, au sein d'un club que je ne connaissais pas mais qui a un nom fantastique, les Moser Medical Graz99ers... Parfois le club est plutôt nommé le EC Graz 99ers. On pourrait croire que c'est une sorte de nom hommage à Wayne Gretzky mais j'imagine que c'est une double signification car le club fut aussi fondé en 1999... Aucune idée cependant de ce que signifie le ''Moser Medical''

Mais bref, Wren y joua une saison (fiche de 11 buts, 29 passes pour 40 points si ça vous intéresse). Il s'agissait alors de la saison du lock-out de 2012 dans la LNH. Wren partagea alors le vestiaire avec quelques joueurs connus comme Thomas Vanek et aussi Olivier Latendresse. Il mit ensuite le cap sur l'Angleterre avec les Panthers de Nottingham pour la saison 2013-14, saison couronné d'un autre championnat pour les Panthers (également l'ancien club de David Ling). 

Si vous suivez le décompte, 2014 marquait également le 40e anniversaire de Wren. Ce dernier décida de poursuivre encore l'aventure avec un retour en Allemagne mais cette fois en 3e division avec les Indians d'Hanovre (anciennement connus temporairement sous le nom fantastique des Ninja Turtles d'Hannover).

Savez-vous également que Hanovre, en plus des Indians en 3e division ont également un club en 2ème division du nom des Scorpions d'Hanovre? En plus d'avoir ce magnifique logo, les Scorpions sont nommés en honneur du groupe rock du même nom et qui est originaire de cette même ville. Est-ce que la chanson ''Wind of Change'' vous vient immédiatement en tête quand vous entendez parler de Scorpions? Maintenant oui.

♪♪ Taaaaaake me....

 

Après cette saison passée à 40 ans au fin fond de la 3e division allemande, est-ce que vous pensez que Wren en avait fini du hockey? C'était mal connaître votre Bob Wren. Il se joignit en 2015-16 avec le club  TSV Trostberg, cette fois en 5e division allemande. J'étais complètement abasourdi quand j'ai découvert ça. Il y a une 5e division allemande? J'imagine que votre ligue locale de ringuette a un meilleur calibre que la 5e division allemande. Wren y joua deux saisons en tant que ''Player-coach'', quelque chose qui est de nos jours très très rare. 

J'ai découvert aussi qu'il a survécu au cancer en 2014. Il a récemment célébré ses 6 ans de rémission. Il a organisé d'ailleurs plusieurs tournois locaux au courant des dernières années au profit de la recherche sur le cancer.

Il quitta ensuite le TSV Trostberg et joignit en 2017 les rangs du EHC Klostersee dans la petite ville de Grafing dans la région de la Bavière en Allemagne, alors un club également en 5e division. 

Il semble avoir élu domicile permanent en Allemagne et est toujours actif en 2020-21 avec le EHC Klostersee à l'âge de 46 ans et bientôt 47! Et il est encore capable de la mettre dedans. Il termina même la saison 2018-19 au premier rang des compteurs du club avec 41 points en 25 matchs. Il faut dire cependant que le premier pointeur de cette ligue, le canadien Killian Hutt, termina la saison avec 132 points...

En tant que seul joueur canadien de l'équipe, Wren aida récemment ce club datant de 1957 à passer en 4e division et semble désormais faire figure de personnage culte à Grafing. Il a également créé une compagnie du nom de Wren Hockey qui semble selon mes recherches se spécialiser en équipement de hockey divers.

Donc, Bob Wren n'a jamais été le plus grand voyageur mais il a tout de même joué professionnellement (et surtout longtemps) pour 21 équipes et ce dans 10 ligues (dont les 5 divisions allemandes) différentes.

Sa fiche dans la LNH fut de 0 buts, 0 passes pour 0 points en 5 matchs.
Sa fiche dans la AHL fut de 187 buts, 315 passes pour 502 points en 532 matchs.
Sa fiche en Allemagne, toutes divisions confondues est (à ce jour) de 135 buts, 285 passes pour 420 points en 364 matchs. Il semble toutefois manquer ses statistiques de quelques saisons sur EliteProspects.


Normalement quand je m'aventure aussi creux dans les anales du hockey outre-mer, je ne sais pas quand m'arrêter, étant fasciné par ces nouvelles curiosités. Voici alors quelques trucs que j'ai piqué des comptes Facebook, Instagram et même TikTok du EHC Klostersee et de Bob Wren qui m'a l'air ultra sympathique.

Comme on ne peut pas voyager en ce moment, je vous emmène ici pour terminer dans une petite excursion en Bavière!

 


Voici tout d'abord ce trésor national qu'est Bob Wren avec son club actuel. Beau chandail tout de même. Pour un club européen, il est quand même assez sobre côté commanditaires.


Vous pouvez voir ici Wren dans son équipe. La 4e (et 5e) division allemande semble regorger de joueurs assez jeunes et gringalets... J'ai même vu un Tweet personnel de Wren qui faisait un appel à tous pour recruter plus de joueurs...

 
Ça c'est Lisa Hemmerle, gardienne aujourd'hui âgée de 25 ans qui joua une dizaine de matchs avec le club de 2016 à 2019. Après avoir joué toute sa vie au niveau masculin, elle est présentement dans la première ligue allemande féminine.



Ça c'est l'ancien chandail avec le lettrage à la Rangers. Pas mal non plus.



Ça a l'air d'être une pas pire ligue quand même. Je pense qu'il s'agit d'un match à l'étranger mais on voit qu'il y a pas mal de supporters.



Cette photo est définitivement à domicile. Remarquez bien le logo de la ''Red Society'', genre de fan club de l'équipe avec Astérix comme mascotte!


Ça semble être parfois assez brumeux dans l'aréna...



 
Wren semble encore capable de sacrer des volées à des joueurs 20 ans plus jeunes que lui...



Ça c'est une photo d'époque, probablement dans les années 60. Remarquez bien le commentaire de Paul Atkins à droite...





Moi je respecte Bob Wren au plus haut point. Regardez sa pauvre bouille ici. Cliquez pour agrandir au besoin, ça vaut la peine. Il regrette déjà son lendemain de brosse...

Personnelement je ne serais pas capable de jouer ou même seulement d'habiter en Allemagne, là où l'on retrouve les meilleures bières au monde.



Tsé... Ça c'est une photo dans le vestiaire durant un après-match. Je prendrais 20 livres juste durant le camp d'entraînement.




 
 Mais bon terminons ça encore plus en beauté. Je vous avais promis des TikTok de Bob Wren alors les voilà...
 
@wrenhockey

♬ original sound - OGR-Scintilla

@wrenhockey

Anniversary ##christmas ##love ##fun ##fyp

♬ I Want a Hippopotamus for Christmas - Plumb

@wrenhockey

Just enjoy

♬ original sound - WrenHockey

@wrenhockey

Happy Saturday ##humor ##enjoy ##fyp ##foryoupage ##hockey ##hockeytiktoks ##comedy ##gold

♬ Born to Be Alive (80's Cardio Workout Remix) - Workout Music


Tout un joueur ce Bob Wren. Je lui souhaite de jouer au moins jusqu'à 50 ans. Il a l'air bien parti.

mercredi 13 janvier 2021

Willie Huber


 

 L'autre jour j'ai posté cette carte sur notre Instagram.


Parmi les commentaires reçus, il y avait des gens qui avaient les mêmes questionnements que moi au moment de choisir cette carte, soit ''Qui est Willie Huber?'' ou bien ''Je savais pas qu'il avait été capitaine des Rangers''... Moi qui d'ailleurs a traité longtemps sur les capitaines officiels et par intérim, le cas de Willie Huber a donc semblé m'échapper. C'est d'ailleurs une autre des raisons pourquoi j'adore les cartes de hockey, car elles permettent de découvrir des trucs plus ou moins utiles du genre...

Je n'avais alors autre devoir que de faire un billet sur ce Willie Huber. Et comme ça arrive souvent avec des joueurs que je connais pas, j'ai trouvé plein de choses intéressantes à son sujet.

 

Willhelm Heinrich ''Willie'' Huber est né le 15 janvier 1958 à Straßkirchen, un petit village en Basse-Bavière dans ce qui était autrefois l’Allemagne de l'Ouest. Sa famille déménagea toutefois au Canada lorsqu'il était bébé, s'établissant à Hamilton en Ontario.


Défenseur offensif, Huber évolua d'abord avec les Fincups d'Hamilton dans la OHL de 1975 à 1978. Faute d'un aréna adéquat, la franchise déménagea à St.Catharines (en gardant le même nom stupide de Fincups) en 1976-77 avant de revenir à Hamilton en 1977-78. Elle déménagea toutefois à Brantford au même moment de la fin du stage junior de Huber. Malgré l'instabilité de la franchise, les Fincups étaient excellents sur la glace, remportant la coupe Memorial en 1976. En plus d'Huber à la défense, l'équipe était principalement menée par le capitaine Dale McCourt, qui deviendra le premier choix au total de l'encan 1977 par les Red Wings.

Pour sa part, Huber était hautement classé en vue du repêchage de 1978 et surtout chez les défenseurs. Le Hockey News le voyait même partir au 4e rang. Ce sont finalement les Red Wings qui allèrent une fois de plus piger à Hamilton et qui firent sa sélection au 9e rang. Huber gradua ensuite directement avec les Red Wings et rejoignit McCourt pour la saison 1978-79. 

Une chose qui ne saute pas particulièrement aux yeux en regardant simplement le devant de la carte présentée plus haut (ou si on ne l'a pas vu jouer) est le fait que Willie Huber était gigantesque. Lors de son arrivée à Detroit à l'automne 1978, Huber était à ce moment le plus grand joueur de l'histoire de la LNH avec ses 6'-5''. Il gardera cette distinction pendant plusieurs années. Sa grande portée combinée à une grande agilité manuelle et un excellent lancer frappé firent de lui un naturel sur l'avantage numérique.

Malgré que les Red Wings de l'époque étaient toujours en déroute (et ce jusqu'à la moitié des années 80), la présence de Huber et de son coéquipier Reed Larson à la ligne bleue était une bonne constante dans l'équipe, les deux étant parmi les meilleurs défenseurs offensifs de l'époque. 

Cependant, Huber n'était pas très habile en défense et plusieurs n'hésitaient pas à le critiquer sur son coup de patin. Il était certes rapide pour avancer avec ses grandes enjambées, mais il était apparemment très mauvais pour patiner à reculons, se faisant prendre à maintes reprises au dépourvu et laissant s'échapper plusieurs adversaires.

On lui reprochait également son manque de robustesse, quelque chose qui aurait dû être naturel pour lui selon les fans à cause de son imposant physique. 

Cependant, quand il se décidait à plaquer, ç'était assez effrayant. Surtout à l'époque où l'équipement était moins imposant et les joueurs plus petits qu'aujourd'hui en général.

Parlez-en à Walt McKechnie:


Ou à Rick Vaive...




Ou à Walt McKechnie encore...



Il semblait détester les Maple Leafs...


Huber joua 68 matchs à sa première saison où il obtint 7 buts et 24 passes en plus d'être nommé recrue de l'année chez les Red Wings. Pour les quatre saisons suivantes, Larson récolta la majorité des points chez les défenseurs des Wings mais Huber avait à sa fiche au moins 14 buts et 40 points à chaque saison, sa meilleure étant celle de 1980-81 avec une fiche de 15-34-49.

Il termina toutefois cette saison-là à -29. En fait, sa meilleure saison à ce niveau fut celle de 81-82 où il termina à -16. Il connut ensuite son plus bas rendement défensif en 82-83 avec -34 mais cela ne l'empêcha pas de représenter les Red Wings au match des étoiles de 1983.

Voulant se renforcer en attaque et également en défensive, les Red Wings effectuèrent un échange somme toute assez majeur durant l'été 1983. Ils envoyèrent alors Huber, Mike Blaisdell (leur premier choix de 1980) et Mark Osborne aux Rangers en retour du problématique Ron Duguay, du vétéran Ed Johnstone ainsi que du gardien Eddie Mio.

Huber se retrouva moins haut dans la hiérarchie bien garnie des défenseurs des Rangers avec des noms comme Reijo Ruotsalainen, Ron Greschner et Barry Beck entre autres. Ses statistiques diminuèrent alors durant les saisons suivantes, oscillant entre 15 et 30 points. 

En plus de perdre du temps de glace, une autre chose qui lui échappa à l'époque fut son titre du joueur le plus grand de la ligue. Durant la saison 1985-86, on assista à l'entrée en scène d'un défenseur suédois de 6'-6'' du nom de Kjell Samuelsson, dépassant alors Huber d'un pouce. Samuelsson fit d'ailleurs ses débuts comme coéquipier de Huber avec les Rangers. J'imagine que l'entraîneur fut alors tenté de les réunir tous les deux sur la même paire. Ou du moins en désavantage numérique...

Samuelsson se fit accoter au fil des années par quelques joueurs (dont Chris Pronger) et on voit de nos jours quelques géants de 6'-7'' et 6'-8'' comme Ben Bishop, Brian Boyle ou Tyler Myers. Cependant, vous connaissez tous le recordman, le titanesque et nouveau membre des Capitals Zdeno Chara à 6'-9'' qui dévora toute la compétition et améliora le record avec un saut de 3'' d'un seul coup lorsqu'il débuta avec les Islanders en 1997-98...


Petite pause photo ici alors que Huber avait une des bouilles les plus sympathiques de l'histoire...



Un autre chef-d'oeuvre de airbrush d'O-Pee-Chee


Abus de Budweiser à Hamilton


Glorious mullet à Vancouver

Simonac... rendu là, envoies-là au recyclage ta carte...
Le proprio de cette carte la vend pour 38¢...



Mais bref, malgré que Huber n'était plus le plus grand et qu'il n'était pas le meilleur en défensive, il demeurait apprécié de ses coéquipiers (comment ne pas apprécier une telle bouille) et il exerçait un certain leadership. Les Rangers le récompensèrent donc d'une certaine manière en lui permettant de porter le ''C'' par intérim. Selon la chronologie, ce serait probablement durant la saison 1986-87 alors que le capitaine officiel était son collègue défenseur Ron Greschner qui manqua une vingtaine de match durant la saison. Les Rangers semblaient privilégier les défenseurs comme capitaine à l'époque alors que Barry Beck, un autre défenseur, avait précédemment porté le ''C'' de 1981 à 1986. 

En 1987-88, l'émergence chez les Rangers de jeunes défenseurs comme Brian Leetch et James Patrick firent du vieillissant Huber un élément non-indispensable et il fut échangé aux Canucks en novembre 1987 en compagnie de Larry Melnyk contre Michel Petit.

Il ne joua que seulement 35 matchs avec les Canucks avant d'être échangé de nouveau, cette fois aux Flyers en mars 1988. Il aura donc joué pour trois équipes en 87-88. Il termina toutefois cette saison 87-88 avec un certain élan offensif rappelant ses premières années lorsqu'il obtint 13 points en 10 matchs à Philadelphie. Les Flyers voulaient ensuite le garder mais ne lui offrirent qu'une offre d'un an avec une réduction de la moitié de son salaire. Insulté, Huber refusa et fit ainsi la grève pendant toute la saison 1988-89 en attendant une meilleure offre. Cette offre ne viendra finalement jamais et il préféra se retirer du jeu avant la saison 1989-90. 

En 655 matchs dans la LNH, Huber marqua 104 buts et récolta 217 passes pour 321 points en plus de 950 minutes de pénalité. Il n'a jamais terminé une saison dans la colonne des +, son cumulatif en carrière selon NHL.com étant de -199. D'autres sites le situent plutôt à -203. Il fait ainsi partie du Top 10 des pires à ce niveau dans l'histoire de la LNH (6e ou 7e rang selon les sources), le pire étant l'ancien des Barons et des Seals Bob Stewart à -257.

Après sa retraite, Huber retourna vivre à Hamilton et travailla longtemps au Copps Coliseum ainsi qu'au Centre des congrès d'Hamilton. Il mourut toutefois subitement en 2010 d'une crise cardiaque à son domicile. Il était âgé de 52 ans.


Sources:
Ex-Red Wings' Huber dies at 52, ESPN.com, 30 juin 2010