Drop Down MenusCSS Drop Down MenuPure CSS Dropdown Menu

mercredi 27 avril 2022

Gary MacGregor

 


 


Lorsque j'ai écrit mon texte sur Ray Ferraro il y a quelques mois, j'ai découvert qu'il faisait partie d'un club sélect de seulement 5 joueurs à avoir franchi le cap des 100 buts en une saison dans toute l'histoire du hockey junior canadien. Ferraro (108 buts en 1983-84) est d'ailleurs le seul en dehors de la LHJMQ à avoir accompli l'exploit. Il avait ainsi rejoint d'illustres joueurs légendaires tels que Guy Lafleur (2 fois; 103 en 1969-70 et 130 en 1970-71), Pat Lafontaine (104 buts en 82-83), Mario Lemieux (record de 133 buts en 83-84) 

ainsi que... Gary MacGregor.

Né le 21 septembre 1954 à Kingston en Ontario, MacGregor était un petit joueur de centre frêle (5'9" et 170 livres) qui souffrait du diabète. Cela n'avait toutefois pas empêché un joueur comme Bobby Clarke de se rendre à la LNH, et plus tard au temple de la renommée, donc MacGregor suivit son exemple et devint un joueur électrisant et très hargneux au sein de son équipe Midget à Kingston où il était le leader et le meilleur joueur.

Les Royals de Cornwall avaient l'habitude de recruter à Kingston et après leur deuxième saison dans la LHJMQ où ils terminèrent derniers, ils avaient besoin de renflouer leur alignement presque au complet alors que seulement une demi-douzaine de joueurs allaient revenir en 1971-72. L'entraîneur Orval Tessier savait que si MacGregor acceptait de joindre les Royals, d'autres joueurs de Kingston accepteraient également l'invitation. 

C'est donc avec MacGregor et son ami de Kingston Bob Murray (futur membre des Blackhawks et DG des Ducks) que les Royals de Cornwall démarrèrent leur saison 1971-72, saison où ils firent un virage à 180 degré et remportèrent non seulement la première place et le championnat de la LHJMQ mais également la coupe Memorial. MacGregor fut un élément clé de cette saison magique des Royals, récoltant 39 buts et marquant le filet vainqueur lors du match de la finale de la coupe Memorial.

Il continua sa progression en 72-73 avec 43 buts en seulement 45 matchs. Son talent de marqueur était alors plus qu'évident alors qu'il récolta un record de l'époque avec 26 buts en 16 matchs durant les séries de 73 où les Royals s'inclinèrent contre les Remparts en finale du championnat de la LHJMQ. Ce record fut plus tard battu par Mario Lemieux en 1984 avec 29 buts et ensuite Jean-Pierre Dumont en 1998 avec le record actuel de 31 buts.

Il repartit ensuite de plus belle en 1973-74 lors de sa dernière saison junior où il franchit cette barre incroyable des 100 buts en une saison alors qu'il termina exactement à 100 buts en plus de 74 passes pour 174 points, ce qui lui valut le 7e rang de la LHJMQ à ce niveau mais le premier pour les buts marqués. À noter également que Jacques Locas des Remparts passa très près de le rejoindre alors qu'il termina pour sa part à 99 buts lors de cette même saison. MacGregor se mérita ainsi le trophée Michel Brière pour le joueur le plus utile ainsi que le trophée Frank Selke pour le joueur le plus gentilhomme.

Étant alors éligible au repêchage de 1974, il se fit sélectionner par les Canadiens en 2e ronde (30e au total) ainsi que dans l'AMH au 10e rang par les Cougars de Chicago. 

Malgré les recommandations de Orval Tessier qui l'implorait de choisir les Canadiens, MacGregor tenta sa chance dans le circuit maudit. Il faut dire que les Cougars lui offraient davantage d'argent que les Canadiens en plus d'avoir la chance de jouer immédiatement, ce que les puissants Canadiens de l'époque ne garantissaient probablement pas, vu la qualité de l'équipe.

MacGregor connut des débuts fracassants dans l'AMH, terminant premier pointeur des Cougars en 1974-75 avec 42 buts et 34 passes pour 76 points. Ce fut toutefois sa dernière bonne saison alors que sa carrière piqua vers le bas aussitôt la saison terminée. En difficulté financière, les Cougars venaient de jouer leur dernière saison et leurs joueurs furent dispersés à travers la ligue. Cependant, ce sont les nouveaux Spurs de Denver qui héritèrent de la plupart des joueurs des Cougars, dont MacGregor. Les Spurs sont d'ailleurs souvent considérés comme la continuation des Cougars. 

Mais les Spurs étaient encore plus instables et ne purent même pas jouer une seule saison complète, étant forcés de déménager à Ottawa avant le passage du jour de l'an. Désormais sous le nom des Civics (mais avec toujours le même chandail des Spurs), l'équipe continuait d'être dans le rouge et malgré de bonnes foules, elle ne dura que deux semaines dans la capitale canadienne avant d'être officiellement dissoute. À travers de toute cette instabilité, MacGregor vit sa production chuter alors qu'il n'obtint que 16 buts en 38 matchs avec les Spurs/Civics. Il fut réclamé par les Crusaders de Cleveland pour terminer la saison 75-76 et ne marqua que 5 buts en 35 matchs avec eux.

Cette instabilité et chute de production continua les saisons suivantes pour MacGregor dans cette AMH et ses équipes en difficulté. On imagine à ce moment qu'il regrettait sa décision de ne pas avoir choisi les Canadiens... La franchise des Crusaders, confrontée à l'arrivée des Barons de Cleveland dans la LNH,  déménagea au Minnesota durant l'été 1976. Il ne joua cependant jamais au Minnesota, étant plutôt échangé en septembre 1976 aux Racers d'Indianapolis en retour du légendaire Dave Keon

Après seulement 16 matchs sans aucun but à sa fiche à Indianapolis, MacGregor continua sa grande tournée de l'AMH en étant échangé en novembre 1976 aux Whalers de la Nouvelle-Angleterre en retour de Rosaire Paiement. Ce fut encore une fois très bref alors qu'il fut échangé une troisième fois en seulement 5 mois, alors qu'il fut envoyé aux Cowboys de Calgary en janvier 1977. J'imagine toutefois qu'il était blessé à ce moment car il ne rejoua pas de la saison 76-77 et ne joua jamais pour les Cowboys non plus, alors que la franchise ferma aussi ses portes une fois la saison terminée. 

La saison 1977-78 débuta ensuite dans l'AMH, mais cette dernière ne comprenait plus que 8 équipes, comparativement aux 12 de la saison précédente et les 14 de la saison 1975-76. MacGregor aboutit alors avec les Oilers mais ne joua que 37 matchs avec eux, étant même relégué dans leur club-école, les Flyers de Spokane de la WIHL. Il se retrouva du boulot avec les Racers au début de la saison 1978-79 et semblait avoir retrouvé un peu de sa touche offensive alors qu'il avait une fiche de 8 buts et 12 points en 17 matchs. Il était aussi un des premiers coéquipiers de Wayne Gretzky qui fit ses débuts professionnels avec les Racers à ce moment. Cependant les Racers ne terminèrent évidemment pas la saison, fermant boutique après seulement 25 matchs, et s'être départi de Gretzky après seulement 8...

MacGregor fit alors une brève incursion dans l'organisation du Canadien lorsqu'il fit partie des Voyageurs de la Nouvelle-Écosse de la Ligue américaine l'espace de 5 matchs. Il termina toutefois cette saison 78-79 avec les Indians de Springfield, toujours dans l'AHL.


Après une saison sabbatique en 1979-80, il revint jouer une autre saison avec les Indians en 80-81 pour ensuite terminer sa carrière avec une dernière saison en Allemagne en 1982.

Sa fiche fut de 90 buts et 70 passes pour 160 points en 251 matchs dans l'AMH. On peut dire qu'il fut victime de l'instabilité du circuit maudit alors qu'il joua en tout pour 7 de ses équipes (incluant 2 équipes avec les Spurs/Civics) en 5 saisons...

Cependant sa santé n'était malheureusement pas la meilleure pour espérer de se démarquer davantage alors qu'il dut s'absenter à plusieurs reprises après sa seule bonne saison à Chicago en 1974-75. Reconverti en homme d'affaires, il mourut subitement d'une crise cardiaque en avril 1995 alors qu'il n'avait que 40 ans.

Il fut admis au temple de la renommée des sports de Kingston en 2002.


lundi 25 avril 2022

Hommage à Guy Lafleur



La vie nous réserve parfois des surprises.

En décembre dernier, les Canadiens allaient vraiment mal. Marc Bergevin avait été congédié quelques semaines plus tôt. Par récompense pour son action bénévole dans son milieu scolaire, ma fille a reçu une paire de billets pour le match du 18 décembre. Et puis, Omicron est arrivé. Le match a donc été remis au 24 avril. En février, l’arrivée de Martin St-Louis derrière le banc a redonné une certaine vigueur au tricolore. Et finalement, le 22 avril, le Démon blond nous quittait. C’est ainsi que par un pur hasard, en accompagnant ma fille, je me suis retrouvé à l’hommage à Guy Lafleur. Le tout a été couvert par les médias, mais en voici tout de même un compte-rendu.

Lorsque j’ai commencé à suivre le hockey, Lafleur n’était plus aussi dominant, mais il demeurait un très bon joueur. Mais surtout, son aura demeurait intacte auprès du public. Même si j’avais un faible pour Keith Acton, je savais qui était la vedette de l’équipe et j’avais eu une certaine déception lorsqu’à mon premier match au Forum, il était absent, parce que blessé. (J’ai dû attendre deux ans plus tard, contre les Capitals, pour le voir en vrai, alors qu’il avait même eu une passe sur un but de Keith Acton.)

Pour en faire un hommage à la hauteur de Lafleur, pour l’homme qu’il a été autant sur la patinoire qu’à l’extérieur, il fallait que tous les acteurs jouent leur rôle.

Les bandes presque blanches


L’organisation connait la chanson. Elle a rendu de nombreux hommages au fil des ans et organisé plusieurs événements. Comme toujours, le tout a été fait avec classe et souci des détails, tout en respectant la légendaire simplicité du principal intéressé. D’abord, les bandes étaient dépouillées. Les commanditaires (incluant ironiquement les restaurants Lafleur, aucun lien de parenté) ont effectivement accepté de remplacer leurs publicités par de discrètes affiches avec le nom et la signature de Lafleur.

Christian Dvorak avec l'écusson 10 et les cheveux au vent

De plus, dans la catégorie des détails (qui m’ont d’ailleurs pris un moment à noter), les joueurs avaient tous laissé leur casque au vestiaire pendant la période de réchauffement, clin d’œil sympathique à Lafleur.



Par la suite, on a joué Si fragile, L’essentiel et My Way, tout en projetant une multitude de photos couvrant toutes les phases de sa carrière sur la glace, mais en soulignant également l’homme de famille qu’il était et son implication sociale. Le tout a été fait tout en retenue. Et pour l’occasion, on avait invité certains de ses anciens coéquipiers, visiblement émus.


Le public a aussi joué son rôle à la perfection et avec sincérité. D’abord, la statue de Lafleur à l’extérieur du Centre Bell a été inondée de fleurs. De plus, de nombreux spectateurs avaient sorti leur chandail numéro 10. Et évidemment, il y a eu l’ovation. Dans la lignée des ovations marathon (on pense ici à celle à Maurice Richard lors de la fermeture du Forum), celle-ci a duré plus de neuf minutes. À chaque fois que l’annonceur Michel Lacroix tentait d’enchaîner, les clameurs et les "Guy! Guy! Guy!" reprenaient de plus belle, une façon un peu frondeuse de dire "Nous n’avons pas terminé". C’était une manière de se donner une dernière fois un échantillon des émotions que Lafleur nous a fait vivre au fil des ans et de vibrer à l’unisson.

Et dire que les traces indélébiles qu’il a laissées ont passé à un doigt de rater leur cible. En effet, n’eut été du tour de passe-passe de Sam Pollock, c’est avec les misérables Golden Seals que Lafleur aurait abouti où on peut le supposer, il aurait joué dans un certain anonymat et où même ses solides épaules auraient été incapables de traîner un tel poids de médiocrité, avant peut-être que les Seals ne l’échangent maladroitement pour un conteneur de patins blancs... Impossible également de ne pas avoir une pensée pour Marcel Dionne, choisi par Détroit immédiatement après Lafleur. Bien qu’un peu moins flamboyant, Dionne a connu une carrière exceptionnelle. Mais il a eu moins d’appuis que Lafleur, et surtout, il a passé la majeure partie de sa carrière dans un marché plus anonyme, à Los Angeles. Dans le cas de Lafleur, les étoiles étaient alignées : un talent exceptionnel au sein d’une équipe dominante dans un marché réceptif au cube. C’est cette rare symbiose qui a été célébrée hier.

La seule pièce du casse-tête qui manquait un peu se trouvait sur la patinoire. Il y a eu un effort pour revenir dans le match au début de la troisième, mais il demeure que l’adversaire, Boston, a beau avoir été un éternel souffre-douleur de Lafleur, le présent ne ressemble pas aux années 1970. Les Bruins ont deux fois plus de points que les Canadiens au classement et le tout a paru. Erik Haula et Patrice Bergeron ont compté deux fois et Boston l’a emporté 5-3.

Autre signe des temps difficilement imaginable dans les années 1970, il y avait de nombreux gilets noir et jaune dans les estrades. Selon ma petite étude sociologique improvisée, je dirais que certains étaient des fans de longue date (quelques Orr et Bourque), des amateurs de joueurs actuels (des Bergeron entre autres) et plusieurs anciens Nordiques frustrés et des cas de syndrome d’opposition. Honnêtement, je crois que les insupportables trois types derrière moi font partie d’un des deux derniers groupes, sinon des deux…

Malgré tout, ce fut une soirée mémorable.

Salut Guy!







vendredi 22 avril 2022

Mel «Sudden Death» Hill

 


John Melvin Hill est né le 15 février 1915 dans le petit village de Glenboro au Manitoba. Évoluant à l'aile droite, il joua son hockey junior à Saskatoon au début des années 30 avant de graduer au niveau senior à Sudbury. Il fut invité par les Rangers à un de leurs camps d'entrainement mais fut rapidement libéré, suite à quoi ce sont les Bruins qui lui donnèrent une chance pour la saison 1937-38. Il joua 8 matchs avec eux durant cette première saison, passant le restant de l'année dans la IAHL (ancêtre de la AHL) avec les Reds de Providence, équipe qu'il aida à remporter la coupe Calder de 1938.

Il se mérita un poste à temps plein à Boston en 1938-39, obtenant une fiche raisonnablement bonne de 10 buts et 10 passes en 44 matchs. Il n'était pas considéré comme une grande menace offensive ni une future vedette pour les Bruins, la forte équipe étant plutôt bien représentée à ce niveau par des joueurs comme Milt Schmidt, Roy Conacher, Bill Cowley, le gardien Frank Brimsek et un redoutable trio de défenseurs robustes composé de Flash Hollett, Dit Clapper et Eddie Shore

Mais tout changea pour Mel Hill durant les séries de 1939, particulièrement lors de la série de première ronde contre l'équipe qui avait auparavant refusé ses services, les Rangers. Il s'agissait de la première année où la LNH optait pour des rondes 4 de 7 et la première ronde sous ce format allait nous offrir un classique.

Lors du premier match de cette série, l'égalité de 1-1 persistait après 3 périodes et 2 autres périodes de prolongation. Alors qu'on se dirigeait vers une 4e période de surtemps, Bill Cowley repéra Hill qui marqua le filet vainqueur avec un tir dans le haut du filet avec seulement 35 secondes à faire. 

Un scénario presque identique se produisit lors du deuxième match alors que Hill marqua un deuxième filet en prolongation, de nouveau sur une passe de Cowley, cette fois en première période de prolongation, ce qui mena les Bruins à une victoire de 3-2. Boston gagna ensuite le 3e match par la marque de 4-1 mais les Rangers reprirent vie par la suite, gagnant les trois matchs suivants et égalisant la série.

On en était donc à un 7e match pour cette soirée du 2 avril 1939. Les deux équipes s'inscrivirent au pointage une fois chacune en deuxième période, mais encore une fois l'égalité perdura longtemps, le match se rendant de nouveau en 3e prolongation. Et encore une fois, l'issue du match fut décidée par une brillante passe de Cowley à Mel Hill qui élimina ainsi les Rangers avec son 4e filet de la série et son 3e en surtemps. 

Il devint alors le premier joueur de l'histoire de la LNH à effectuer ce «tour du chapeau en prolongation». Plusieurs joueurs en ont obtenu deux mais seulement une poignée contre la même équipe. Vous vous souvenez probablement de John Leclair durant la finale de 1993 contre les Kings par exemple. Seulement deux autres joueurs ont aussi obtenu 3 buts en prolongation durant le même tournoi printanier; Maurice Richard en 1951 et Corey Perry durant les séries de 2017. Mais Mel Hill demeure le seul à ce jour à avoir accompli cet exploit durant la même série. 

* Pour leur part, Perry avait obtenu 1 but en prolongation durant chacune des trois rondes des séries des Ducks en 2017 (contre Calgary, Edmonton et Nashville) tandis que Richard en avait obtenu 2 contre les Red Wings en première ronde et 1 autre durant la finale contre les Toronto en 1951.

Les Bruins obtinrent ainsi leur laisser-passer jusqu'en finale de la coupe Stanley où ils remportèrent les grands honneurs en 5 matchs face aux Maple Leafs. Hill obtint deux autres buts durant cette finale, portant son total à 6 buts et 3 passes pour 9 points en 12 matchs, bon pour le 3e rang des pointeurs des Bruins derrière Cowley à 14 points et Roy Conacher à 10 points (et aussi 6 buts). Le parcours de Hill lors de ces séries lui valut le surnom de «Sudden Death».

Les Bruins, champions de 1939

 

Hill avoua toutefois qu'il avait de la difficulté à assumer ce surnom alors qu'il était désormais attendu de lui qu'il marque le gros but, une pression difficile à supporter pour un joueur qui se qualifiait lui-même de joueur ordinaire et peu spectaculaire. Il n'apprécia ce surnom qu'une fois sa carrière terminée. 

Lors de la saison suivante, Hill récolta 9 buts et 20 points en 37 matchs comme attaquant secondaire chez les Bruins. Ces derniers remportèrent une autre coupe en 1940-41, la 3e de leur histoire et également la dernière avant 1970. Cette fois, Hill ne connut pas un parcours similaire à celui de 1939, n'obtenant qu'un but et une passe en 8 matchs, mais ce seul but fut toutefois le filet décisif lors du 7e match de la première ronde contre les Maple Leafs. Les Bruins balayèrent ensuite les Red Wings lors de la finale.

Mel Hill et Bill Cowley suite au balayage des Red Wings en finale de 1941


Suivant cette deuxième conquête en trois ans, les Bruins se départirent des services de «Sudden Death», l'envoyant aux Americans de Brooklyn en retour d'une somme d'argent. Lors de cette première (et seule) saison des Americans sous le dénominatif géographique de Brooklyn, Mel Hill obtint davantage de temps de glace qu'au sein des puissants Bruins et termina deuxième pointeur de cette équipe en difficulté avec 14 buts et 37 points en 47 matchs. Je vous le rappelle au cas où vous l'ignoriez, mais les Americans n'avaient de Brooklyn que le nom, évoluant toujours au Madison Square Garden alors qu'il n'y avait pas d'aréna adéquat dans le borough de Brooklyn. Les Americans ne faisaient apparemment que s'y entraîner...

Un an avec la dernière incarnation des Americans.

 


Ce fut toutefois la dernière saison de la franchise qui suspendit ses opérations et leurs joueurs furent dispersés à travers la ligue. Ce sont les Maple Leafs qui obtinrent les services de Hill qui connut ensuite sa meilleure saison en carrière en 1942-43 avec 44 points dont 17 buts. Il joua 4 saisons à Toronto, remportant une 3e coupe Stanley en 1945 suite à une saison où il obtint un sommet en carrière de 18 buts.

Après 35 matchs avec les Leafs en 1945-46 où il n'obtint que 5 buts et 7 passes, il fut envoyé dans la ligue américaine avec les Hornets de Pittsburgh. Il ne revint jamais plus dans la LNH. Après une dernière saison à Pittsburgh en 1947-48, il décida de revenir au Canada au niveau senior avec les Capitals de Regina où il joua jusqu'à sa retraite en 1952.

Il demeura à Regina suite à sa retraite en travailla dans l'industrie des boissons gazeuses. Il décéda en 1996 à l'âge de 82 ans. 

En 324 matchs dans la LNH, Mel Hill obtint une fiche de 89 buts et 109 passes pour 198 points. Sa fiche en séries fut de 12 buts et 7 passes pour 19 points en 43 matchs.

Il fut plus tard admis au temple de la renommée du hockey du Manitoba ainsi que celui du sport au Manitoba.


mercredi 20 avril 2022

Mike Greenlay









À compter d'aujourd'hui jusqu'au 30 avril, la ville de Rio de Janeiro au Brésil vibrera sous l'ambiance du Carnaval de Rio. Ça m'a donc incité à vous raconter l'histoire de Mike Greenlay.

Né à Vitória au Brésil en septembre 1968, Michael R. Greenlay grandit toutefois à Calgary. Après une saison dans la BCHL, les Oilers décident de s'approprier ses droits en le repêchant en 9e ronde, 189e au total, en 1986. Il se dirige ensuite dans le programme universitaire, avec Lake Superior State University, en division 1 de la Central Collegiate Hockey Association. C'est après sa deuxième saison dans la CCHA qu'il rejoint les Blades de Saskatoon dans la WHL. Il dispute 20 matchs et en remporte la moitié. Étant l'équipe hôte de la coupe Memorial en 1989, les Blades réussissent à atteindre la finale, mais s'inclinent en prolongation contre les puissants Broncos de Swift Current. Greenlay remporte tout de même le trophée Hap Emms remis au meilleur gardien du tournoi en plus d'être nommé sur l'équipe d'étoile, lui qui avait disputé les 4 matchs des Blades dans ce tournoi.

Il rejoint ensuite les rangs des Oilers du Cap Breton dans l'AHL pour entreprendre son parcours professionnel. Il vit beaucoup d'action, disputant 46 matchs, récoltant 19 victoires contre 18 défaites et 5 matchs nul. Lors de cette même saison, les Oilers d'Edmonton eux devaient se débrouiller sans les services de Grant Fuhr depuis le mois de décembre, alors qu'il dut subir une chirurgie reconstructrice de l'épaule gauche. Eldon "Pokey" Reddick vint donc prêter main forte à Bill Ranford, tout comme Randy Exelby. Greenlay fut rappelé à son tour et, le 25 février 1990, alors que les Flames de Calgary marquaient 6 buts contre Reddick, l'entraîneur John Muckler envoya Greenlay dans la mêlée pour la troisième période. Greenlay accorda malheureusement 4 buts en 17 lancers.

Cette présence dans la LNH fut tout de même la première par un hockeyeur né au Brésil, jusqu'à l'arrivée de Robyn Regehr avec les Flames de Calgary en 1999.

Trois jours plus tard, Greenlay fut de retour devant le filet des Oilers … que pour les 26 dernières secondes d'une défaite de 4-2 contre les Kings à Los Angeles, suite à quoi il retourna au Cap Breton. Pendant les deux saisons suivantes, il ne disputa que 11 et 3 matchs dans la LAH, étant plutôt relégué dans la ECHL avec les Cherokees de Knoxville. Suite à la saison 1991-92, les Oilers ne lui offrirent pas de nouveau contrat. Il signa alors avec le Lightning de Tampa Bay, qui l'envoyèrent avec les Icehawks de Louiseville de la ECHL pour débuter la saison. Il gradua ensuite avec les Knights d'Atlanta de la IHL. En partageant le filet avec Jean-Claude Bergeron, avec qui il remporta le trophée remis au(x) gardien(s) ayant accordé le moins de buts dans la saison (l'équivalent du Jennings), il aida les Knights à remporter le championnat en 1994.

Au cours de la saison suivante, il fut acquis par les Flyers de Philadelphie qui l'assignèrent aux Bears de Hershey de l'AHL. Après avoir cumulé une fiche de 5 victoires contre 5 défaites, ses derniers ne retinrent pas ses services. Il ne disputa qu'une seule partie la saison suivante dans un circuit "majeur", alors qu'il ne participa qu'à 17 petites minutes de jeu avec les Aeros de Houston dans la IHL, accordant 2 buts sur 5 lancers. Il prit sa retraite ensuite, et devint analyste aux matchs télévisés du Wild du Minnesota, de 2002 jusqu'à 2019.

samedi 16 avril 2022

Le pire livre de hockey

 


 


Comme je demande souvent des livres de hockey en cadeaux, ma fabuleuse épouse est désormais inévitablement «targetée» sur Amazon avec de nombreuses offres du genre. Elle a donc décidée de profiter d'une de ces offres qui a poppé dans son feed pour m'offrir le livre que vous voyez ici. J'étais bien sûr super content de ce cadeau mais plusieurs mois plus tard et après plusieurs tentatives, j'ai du faire preuve de franchise et lui avouer l'inévitable...

Non seulement «Hockey's Sticks and Stones» de Carl Johnson est le pire livre de hockey que j'ai jamais lu mais probablement le pire livre tout court. En fait, je crois que l'annuaire téléphonique est plus intéressant.

En fait, je mens un peu car je n'ai pas totalement lu ce livre. J'ai bien essayé mais c'est totalement illisible en fait. C'est un ramassis confus d'idées disparates et d'opinions d'un vieux boomer semi-sénile qui semble avoir monté lui-même ce livre dans Microsoft Publisher ou un autre programme cheap du genre. La page couverture en est d'ailleurs un bon exemple. C'est quoi le titre exact du livre? Est-ce «Sport's new golden age - Hockey's Sticks and Stones by Carl Johnson «Unforgettable encounters»? Choisis juste un titre Carl...

D'ailleurs vous devez vous aussi vous demander qui est ce Carl Johnson? Selon ce que j'ai tenté de comprendre, il s'agit d'un homme originaire de Cap Breton qui y a brièvement joué dans sa jeunesse avant de devenir assistant-entraîneur et/ou toutes sortes d'autres emplois au sein de différentes équipes des ligues mineures durant les années 60 et 70, comme les Ducks de Long Island de la Eastern Hockey League et les Kings de Springfield dans l'AHL. Mais je ne trouve aucune trace de son parcours nulle part sur hockeydb ou EliteProspects, ni sur aucun autre site d'ailleurs. Aucune page wikipedia ou rien sur Google à son sujet autre que ce livre...  Et encore je n'ai pas trouvé de véritables critiques ou articles de journaux sur ce livre, seulement des liens vers des sites de vente de livres. Je ne doute pas qu'il ait occupé ces postes pour autant, mais un peu de feedback ou une autre mention de l'homme m'aurait aidé à tenter de continuer ou de comprendre ma lecture...

Au lieu de ça il y a bien quelques critiques de noms connus à l'arrière du livre qui m'ont intrigué:
 


Donc au départ j'étais piqué de curiosité d'y voir les noms de Marcel Dionne et d'un auteur connu comme Brian McFarland... Mais attendez... ce n'est pas plutôt Brian McFarlane ? Euh oui... Donc vous voyez que ça part mal en commençant. Et puis sa citation ne fait pas vraiment de sens. McFarlane a écrit plus de 90 livres sur le hockey. S'il voulait écrire une telle merde, personne ne l'aurait empêché...
 
Et en lisant ce derrière de couverture, je pensais d'abord que le livre parlait seulement de Doug Harvey. Il y a bien plusieurs passages du livre qui en parle mais ce n'est pas vraiment le sujet principal non plus. En fait il n'y a pas vraiment de sujet principal dans ce foutoir. J'imagine qu'on pourrait classer ce livre comme étant un «mémoire» mais c'est tellement mélangé et confus et c'est vraiment difficile de se concentrer tellement il n'y a pas de cohérence entre les pages. Il n'y a également pas d'introduction ou quelque chose pour nous diriger. Ou au moins nous avertir de ce qui va arriver à notre mental en tentant cette lecture. Il n'y a pas de table de matières ou de véritables chapitres. C'est un vrai capharnaüm. 

Johnson commence le livre en nous parlant pas assez brièvement de l'histoire du Cap Breton, ensuite de vétérans de la guerre mondiale provenant du Cap Breton, ensuite de sa famille de Cap Breton et ensuite ça switche quelque peu à l'histoire du hockey, en faisant un détour par Babe Ruth et le baseball et à moment donné on revient au hockey.... Plus tard, il parle d'Elvis et de boxe. Le tout est parsemé de caricatures, de «cliparts» de Windows 95, de poèmes de l'auteur, d'extraits de journaux, de photographies, etc... La seule chose qu'on ne retrouve pas c'est de la structure...

En voici quelques extraits pour tenter de vous faire vivre l'expérience:

Un exemple de ses fabuleux talents de poète blasé de la LNH moderne...

Un hommage à sa vieille mère, une famille du Tennessee et 3 chiens...

Un exemple de la non-structure de ce livre avec cette mise en page «all over the fucking place»


«The way I write is who I am»....
Ok... So you're a pile of shit?



Vous n'aimez pas ces petits «cliparts» garochés un peu partout?


Donc vous voyez à quel point c'est pénible. Mais plus j'essayais de lire ce foutu livre, plus j'étais intrigué de savoir qui était donc ce Carl Johnson... Normalement, un livre qui se respecte a au moins une section «À propos de l'auteur» ou une préface quelconque où l'auteur est présenté par quelqu'un ou par lui-même. 

Ici j'avais plutôt droit à ceci, quelque part vers la fin du livre:




Ouf... Est-ce que ça ne vous donne pas envie de lire ce livre? 

Ça dit qu'en plus d'avoir été un joueur de hockey «sometimes» il était aussi un inventeur et un chanteur country... J'aimerais en savoir plus sur ces deux autre hobbys s'il-te-plait Carl...

Le seul «fil conducteur» que l'on semble trouver dans ce livre, ce sont les souvenirs et impressions de ce Carl Johnson ainsi que son «boner» envers son ami Doug Harvey. Et au travers de tout ça, on retrouve des tas de clichés de vieux boomer fan de l'époque des Original Six, plein de condescendance avec les vedettes du hockey moderne. Il se permet même quelques flèches envers Wayne Gretzky. J'ai essayé de trouver le fond de sa pensée envers le grand Wayne, mais j'ai pas vraiment trouvé autre que la petite mention dans les prochaines photos que vous allez voir. Encore là, il n'y a pas d'index dans le livre pour tenter de faire du sens à tout ça. Mais à mon avis il doit être fâché contre Wayne d'avoir vendu le sports aux méchants américains.




Un petit bout sur Wayne Gretzky qui ne fait aucun sens au milieu d'un autre chapitre sur Doug Harvey.


Canada's Greatest Athlete of the 20th Century...
Rien à enlever au talent de Doug Harvey mais... les nerfs Carl...


J'adore qu'un auteur ajoute lui-même ses propres citations dans son livre.



Et voici la meilleure page de ce «livre» avec le top... 56(?) des meilleurs joueurs de l'histoire selon Carl Johnson qui du haut de son légendaire prestige comme... assistant-entraîneur (probablement) des Kings de Springfield, nous donne son palmarès des meilleurs joueurs. On y retrouve des noms légendaires comme Gordie Howe, Bobby Orr et Doug Harvey (bien sûr) et quelques noms plus «modernes» comme Jaromir Jagr, Teemu Selanne et Jari Kurri. Il semble toutefois manquer un certain #99 à quelque part il me semble. Et pas une légère mention envers Mario Lemieux, Martin Brodeur, Dominik Hasek ou Patrick Roy? En y pensant, c'est vrai que c'est Jari Kurri qui a traîné Wayne Gretzky sur son dos toutes ces années...
 
Comment a-t-il fait pour réussir à faire lire ce torchon à Marcel Dionne?
 
Je vais pas plus m'éterniser sur ce sujet. Mais je vous conseille de vous tenir très loin de ce livre. À moins que vous ayez vous aussi une fixation sur Doug Harvey ou sur les splendides plages du Cap Breton. Je le garde quand même dans ma collection comme pièce de musée, histoire de me remonter le moral si jamais ça m'arrive de trouver que j'écris mal...

Je vais vous laisser sur un autre fabuleux poème et une autre auto-citation de ce personnage éternel qu'est Carl Johnson.





mardi 12 avril 2022

Les excursions LVEUP 2021-22 #12 - Vulkins de Victoriaville, Collégial D2








Après l'excursion commune de Trois-Rivières, j'avais (enfin) la chance d'être libre un dimanche afin d'aller assister à un match des Vulkins du Cégep de Victoriaville, chose que je n'avais pu réaliser cette saison.

Les Vulkins "hockey" existaient dans les années 70 et 80, s'imposant rapidement comme une puissance au sein de la ligue Collégiale. Champions provinciaux AA en 1980-81, l’équipe remporta ensuite le championnat provincial AAA en 1984-85 et qu’en 1986-87. Malheureusement, le déménagement des Chevaliers de Longueuil de la LHJMQ à Victoriaville pour créer les Tigres pour la saison 1987-88 sonna la fin pour l'équipe collégial. Partager le même marché et le Colisée des Bois-Francs (maintenant  Colisée Desjardins) à l'époque était peu faisable. C'est donc cette saison que le Cégep décida de ramener une équipe dans le circuit collégial, alors que les Vulkins rejoignait les rangs de la classe D2.

Ces derniers évoluent présentement au Pavillon Jean-Béliveau, vieux bâtiment datant de 1972 qui a accueilli mes années de hockey mineur en plus de celles de mes enfants. Rénové récemment, il a perdu son odeur caractéristique, mais reste très intime. D'ailleurs, des matchs de tournoi dans cette enceinte a bien plus d'ambiance que dans le Colisée, qui est trop vaste pour du hockey mineur. Je m'attendais donc à une bonne ambiance pour un match de série niveau collégial.

Ça n'a pas été une saison facile pour les Vulkins, alors qu'ils ont eu de la difficulté en début de saison à remporter des matchs. Il y a eu des blessés, des joueurs qui ont quitté l'équipe et la Covid qui a mis un frein à leur saison pour un temps. Malgré tout, ils ont réussi à maintenir le cap et atteindre les rondes éliminatoires.

Je me suis donc dirigé avec mes enfants (ouais, j'étais pas "complètement libre") au Pavillon Jean-Béliveau dimanche le 3 avril dernier, afin d'assister au deuxième match de leur série 2-de-3 face aux Pionniers de Rimouski, qui avaient fini en tête de classement. Les Vulkins avaient perdu le premier duel de la série 4 à 3 et faisaient donc face à l'élimination en ce dimanche après-midi. Je ne savais pas si les Vulkins hockey attiraient beaucoup de partisans. J'ai donc été agréablement surpris de voir le Pavillon être presque à pleine capacité. Le coût d'entrée n'est pas élevé, seulement 5$ pour les 12 ans et plus.

Avant le match, je me suis dirigé à la salle de bain avec les enfants. Depuis les rénovations de 2019, il y en a à l'entrée du Pavillon, mais également au deuxième étage où se trouve le local de judo. En fait, c'était vrai jusqu'à cet automne, alors que j'ai appris alors que j'étais dans la salle de bain que le local de judo a été remplacé par ... le vestiaire des Vulkins ! J'ai donc littéralement fait pipi dans la salle de bain des Vulkins ... oups ! C'est bien la première fois que je vois un vestiaire d'équipe de hockey qui se trouve à l'étage. Les joueurs ont donc plusieurs marches à monter/descendre entre chaque périodes.

L'escalier des Vulkins

Après m'être excusé auprès d'un des entraîneurs, je suis donc retourné m'asseoir avec les enfants à notre place, bien mal assis sur les bancs fait en 2x10. J'aurais apprécié une amélioration sur ce point lors des récentes rénovations. C'est pourquoi je finis toujours par être debout sur la dernière rangée, question de ne pas obstruer la vue à personne, et d'épargner mes fesses. Bref ...

Le niveau de jeu des deux équipes m'a agréablement surpris. La vitesse d'exécution, la puissance dans les lancers et les passes, la stratégie, etc. Malgré une pression constante des Vulkins en première période, ce sont les Pionniers qui ont pu retraité au vestiaire avec une avance de 1-0. D'ailleurs, ils ont peu lancé au filet, mais les Rimouskois ont réussi à faire payer plusieurs erreurs aux Vulkins. Après avoir vu ces derniers créer l'égalité en début de 2e période, les Pionniers ont répliqué moins de 60 secondes plus tard. 

Seule photo potable qui est sortie de mon cell ...

En début de troisième période, les visiteurs ont augmenté leur avance avec deux buts en avantage numérique. D'ailleurs, à partir de la mi-match, plusieurs pénalités sont venues casser le rythme qui était auparavant rapide. C'est d'ailleurs ces pénalités qui ont coulé les Vulkins, eux qui sont tombés dans l'indiscipline et qui ont dû jouer plus souvent à court d'un homme. Difficile d'attaquer et de marquer dans ce temps.

J'ai malheureusement dû quitter vers la moitié de la troisième car ma fille ne se sentait pas bien. J'ai beau ne pas apprécier les bancs en 2x10, il n'était pas question que ça se remplisse de vomi. Dès mon départ, les Vulkins ont marqué leur 2e but. J'ai d'ailleurs entendu leur sirène de but et les partisans célébré alors que j'étais désormais en-dehors du Pavillon. Avoir su que ça les aiderait, j'aurais quitté avant ...

Malheureusement, les Vulkins ont manqué de temps, s'inclinant finalement 5-3, ce qui mettait fin à leur saison. J'ai toutefois vraiment apprécié le spectacle et je me promets d'y être plus souvent la saison prochaine. Si vous êtes du coin et que vous n'y êtes pas encore allés, ça vaut le déplacement.


Les excursions LVEUP 2021-22 (avec la liste de niveaux potentiels):

** RaySheppard **
M18AAA
JMS - Ligue de hockey Midget Saguenay Lac-St-Jean


** KirkMcLean **
Collégial 2e division
Ligue Régionale de hockey (Senior BB) - Cougars de Warwick
LNAH - Assurancia de Thetford Mines
LHJQAAA - Titan de Princeville
LHSAAAQ - Métal Pless de Plessisville
LNH ?

**KeithActon**
LNH - Canadiens de Montréal
ECHL



dimanche 10 avril 2022

Les excursions LVEUP 2021-22 #11 - Marquis de Jonquière (LNAH)





Je me retrouvais avec un bon dilemme lors de la soirée du vendredi 8 avril dernier. Le semaine dans le corps et avec le petit chez ses grands-parents, on avait l'occasion de finalement regarder Moon Knight sur Disney+ ou bien juste de rattraper notre précieux sommeil. Ou bien j'avais aussi le choix de me rendre à Jonquière pour continuer nos excursions... Je vous le rappelle, notre projet des Excursions LVEUP 2021-22 étant d'aller voir un match de tous les niveaux possibles à notre disposition et cela implique parfois de braver la fatigue... et la possible réinfection à la covid de merde. 

Donc après la LNH, la AHL, la ECHL, la LHJMQ, l'universitaire, le collégial D1, le junior AAA, AA, A et B ainsi que le Juvénile D1 et le MAHG, il manquait bien la LNAH à ajouter à tout ça et ça aurait été criminel de l'oublier d'ailleurs. J'en avais la potentielle chance ultime en ce vendredi alors que les Marquis de Jonquière faisaient face à l'élimination lors de leur série quart de finale contre les Pétroliers du Nord qui menaient la série 3-2.

Ça faisait un moment que je n'avais pas regardé un match de la LNAH, la dernière fois remontait à 2019 exactement. Et ça faisait aussi un moment que la LNAH n'avait pas pu disputer les séries de la coupe Vertdure (anciennement coupe Futura). La dernière fois remontait également à 2019, avec la saison suivante interrompue par la covid et la saison dernière également annulée. J'ai vu cinq ou six matchs de la LNAH auparavant mais jamais en séries et je me demandais d'ailleurs comment la ligue procédait avec seulement 6 équipes dans ses rangs (bientôt une septième à Lanaudière en 2022-23).

Et bien le format des séries est le suivant: toutes les équipes participent aux séries éliminatoires. Au terme de la première ronde 4 de 7, les deux meilleures équipes au classement général parmi celles qui auront perdu la première ronde s’affrontent dans une courte série 2 de 3 afin de déterminer la quatrième équipe pour le carré d’as. Et comme les équipes ne s'affrontent que les fins de semaine (et parfois le jeudi), les séries durent donc assez longtemps. Je croyais que ce format spécial était dû à cette saison écourtée par la Covid mais c'était également les mêmes procédures lors des séries précédentes de 2019.

Donc comme je disais, je me devais absolument de voir ce match, sinon je l'aurais eu de travers une fois notre saison d'excursions terminée. Et j'avais aussi un peu de travers notre dernière excursion de la semaine passée aux Lions de Trois-Rivières où le match nous avait laissé sur notre appétit. Mais je croyais avoir raté ma chance alors que les Marquis avaient précédemment perdu les deux premiers matchs de cette série avant d'égaliser tout ça la semaine dernière, le 4e match ayant lieu le même jour que notre match de la ECHL. Je me devais donc de leur rendre hommage pour ce retour dans la série. Les Pétroliers ont ensuite gagné le 5e match du jeudi soir dernier et menaient donc la série 3-2.

J'ai donc fait un retour au Palais des Sports de Jonquière pour ce match des séries. Est-ce que c'était meilleur que notre match de la ECHL? Oh que oui. 

Quel match d'ailleurs. Les deux équipes nous ont donné un sacré spectacle et le score penchait d'un côté comme de l'autre tout au long du match. L'atmosphère dans l'aréna était excellente malgré quelques débordements avec par exemple quelques colons qui lançaient de la bière sur le banc des Pétroliers.

Même qu'un spectateur a lancé un poulet sur la glace après l'hymne national... J'ignore quel est la signification de ce geste, si c'est une quelconque tradition ou non... D'ailleurs l'hymne national était chanté par Jeanick Fournier, la nouvelle coqueluche de la région et du Québec depuis son passage à Canada's got talent.

Un poulet sur la glace... miam

 

Après avoir tiré de l'arrière 3-1, les Marquis ont changé de gardien et ont réussi à remonter le score à 3-3 après 2 périodes. Le but égalisateur fut d'ailleurs marqué avec seulement 0,3 secondes à faire au tableau. C'était suite à une mise en jeu en territoire des Pétroliers alors qu'il ne restait que 2,5 secondes à la période et que les Marquis avaient retiré leur gardien. Tout un moment et tout un but.

 

En 3e, notre héros culte à LVEUP, le toujours aussi efficace Francis Verreault-Paul a ensuite marqué un superbe but donnant l'avance aux Marquis mais les Pétroliers ont également réussi à niveler la marque. On s'en allait donc en prolongation.

C'est d'ailleurs ce même Verreault-Paul qui avait précédemment permis aux Marquis de revenir dans la série lors du 3e match en marquant un autre de ses supers buts de sniper en prolongation:

@lnah_officiel Francis Verreault-Paul marque en prolongation et permet aux Marquis de revenir dans la série face à Laval! C’est maintenant 2-1 pour Laval. Match #4, ce soir à Jonquière! #lnah #playoffs #marquisdejonquiere #hockey ♬ original sound - LNAH_Officiel

 

Comme je disais, l'atmosphère était électrique et les partisans étaient vraiment de la partie. Il y avait un total annoncé de 2220 spectateurs mais je crois que le véritable total se devait d'être plus élevé. Il y avait plusieurs partisans debout un peu partout. Je dirais peut-être davantage 2500 que 2200 mais c'est difficile à dire. Tout un changement avec notre match d'après-midi de la ECHL une semaine auparavant où c'était pas mal plus pépère. Faut dire aussi qu'un match des séries c'est assez particulier, quel que soit le niveau de calibre. Les Lions sont aussi tout neufs et ils n'ont probablement pas encore de grosses traditions locales dans les estrades donc on leur pardonne. En plus, une saison en plein covid ce n'est pas le contexte parfait pour établir ces traditions.

Par exemple, les fans des Marquis avaient comme tête de turc le fameux Danick Paquette, cet ancien choix des Thrashers d'Atlanta et ex-joueur des Marquis à la longue crinière aussi mieux connu pour sa participation au documentaire Bagarreurs inc en 2013. J'ai d'ailleurs entendu quelques perles durant ce match comme «Va pleurer à ton père, Paquette!» ou bien le classique «Va t'faire couper les cheveux, Paquette!». Son départ de Jonquière suivait d'ailleurs celui de son père l'année précédente. Alors employé des Marquis, le paternel était lui aussi parti pour occuper un poste chez les Pétroliers. Coïncidence?

Mais bref, on s'en allait en prolongation et à ce moment c'était pas mal les Marquis qui contrôlaient le jeu. Après plusieurs bonnes chances c'est finalement le vétéran Kéven Veilleux qui marqua un autre superbe but qui donna la victoire aux Marquis qui forcèrent ainsi la tenue d'un 7e match. 

Voici quelques vidéos d'ambiance:



 

@lnah_officiel KEVEN VEILLEUX! 😱 Il renvoie tout le monde à Laval pour un match #7 dimanche!! #lnah #playoffs #marquisdejonquiere ♬ original sound - LNAH_Officiel

 

Tout un match. Non seulement le meilleur que j'ai vu cette année en personne mais aussi le meilleur que j'ai pu voir dans la LNAH. Et en plus, il n'y a eu aucune bagarre. Il y a eu pas mal de «chamaillage» et semi-bagarres après le sifflet mais aucun de ces combats «stagés» inutiles qui nuisent à la réputation de la ligue depuis trop longtemps. D'ailleurs ce match a un peu ravivé ma flamme envers la LNAH alors que j'avais été un peu déçu de mes récentes expériences. Pas que je sois totalement anti-bagarres, j'aime l'intensité d'un match et les bagarres après un coup de sifflet font partie du jeu. Même que Verreault-Paul était particulièrement actif sur ce point, ce qui rajoute à pourquoi j'adore ce joueur. Mais les bagarres stagées ne sont vraiment pas nécessaires au spectacle. Et c'est pas que les joueurs ne voulaient pas se battre d'ailleurs, mais les arbitres ont vraiment tout empêché et bonne job de leur côté je dois dire.

Bref tout un match. Je vous recommande d'aller en voir un si vous êtes proches d'une de ces équipes. La LNAH demeure un bon produit abordable et c'est parfois de très bons matchs. C'est d'ailleurs également 3-3 dans l'autre série entre les Éperviers de Sorel et le Cool FM de St-Georges. Une série s'est déjà terminée, celle remportée par l'Assurancia de Thetford Mines contre Rivière-du-Loup. Pour leur part, les Marquis et les Pétroliers en finissent cet après-midi lors du 7e match... Je pense me le mettre en streaming sur le site de la LNAH...

On se revoit lors d'une prochaine excursion...


Les excursions LVEUP 2021-22 (avec la liste de niveaux potentiels):

** RaySheppard **
M18AAA
JMS - Ligue de hockey Midget Saguenay Lac-St-Jean


** KirkMcLean **
Collégial 2e division
Ligue Régionale de hockey (Senior A) - Cougars de Warwick
LNAH - Assurancia de Thetford Mines
LHJQAAA - Titan de Princeville
LHSAAAQ - Métal Pless de Plessisville
LNH ?

**KeithActon**
LNH - Canadiens de Montréal
ECHL