samedi 31 août 2019
Une petite photo pour le plaisir #85 - Une pub d'Adam Burt
Je voulais inclure cette photo dans mon précédent article sur Adam Burt mais j'ai finalement préféré la mettre ici.
jeudi 29 août 2019
Joueur oublié des 90's #24 - Adam Burt
Difficile de trouver meilleur endroit pour un joueur oublié que les défunts Whalers de Hartford dans les années 90. Alors que la franchise sombrait dans la médiocrité, l'incertitude, l’indifférence et même l'insubordination de certains joueurs vedettes à venir y jouer, on retrouvait cependant un défenseur qui fut une constante pour l'équipe pendant l’entièreté de la décennie.
Adam Lee Burt est né le 15 janvier 1969 à Detroit. Son père était employé à l'Olympia, le domicile des Red Wings, et c'est dans cet environnement que le jeune Adam apprit à patiner. Il fit ses débuts dans le hockey mineur de Detroit mais fit le saut dans la OHL avec les Centennials de North Bay en 1985. Solide défenseur à 6' 2'', Burt obtint 31 points en 57 matchs lors de sa deuxième saison junior et il fut choisi au 39e rang du repêchage de 1987 par les Whalers. Il continua sur sa lancée la saison suivante, obtenant 71 points et étant rappelé pour les séries par le club-école des Whalers dans la ligue américaine, les Whalers de Binghampton. En 1988-89, il partagea la saison entre North Bay, Binghampton et également 5 matchs avec le grand club.
Il débuta pour de bon avec les Whalers en 1989-90, jouant 63 matchs et amassant 12 points. Il n'était pas une grand force offensive mais il devint un des favoris des entraîneurs des Whalers par sa fiabilité et son leadership tranquille. Il était souvent nommé par défaut sur la deuxième vague en avantage numérique lorsque l'équipe n'avait pas d'autres options. Il faut dire qu'on ne retrouvait pas beaucoup de prétendants au trophée Norris chez les défenseurs des Whalers dans les années 90... Sa meilleure saison offensive fut celle de 1991-92 où il obtint 9 buts et 24 points mais durant le reste de sa carrière il oscilla dans la dizaine de points annuellement. Il était aussi une présence robuste à la ligne bleue, jetant les gants assez régulièrement.
Il resta en poste à Hartford jusqu'au déménagement en Caroline après la saison 1996-97. Il était alors le doyen de l'équipe avec le capitaine Kevin Dineen. Dineen débuta avec l'équipe en 1984 mais joua cependant 5 saisons (1991 à 1995) avec les Flyers avant de revenir à Hartford. Seuls Dineen et Ron Francis ont joué plus de saisons (10) avec les Whalers que Burt (9) et l'attaquant Paul McDermid qui joua également 9 saisons (1981 à 1990).
Burt joua 2 saisons en Caroline avant d'être échangé aux Flyers en retour d'Andrei Kovalenko en mars 1999. Il joua une autre saison à Philadelphie avant de signer comme agent libre avec les Thrashers d'Atlanta pour la saison 2000-01. Ce fut toutefois sa dernière saison alors qu'il subit une sérieuse blessure au cou qui le mit au rencart au mois de janvier. Après sa longue réhabilitation, il décida de prendre sa retraite.
En carrière dans la LNH, il amassa 37 buts, 115 passes pour 152 points et 961 minutes de pénalités en 737 matchs.
Étant un ''born-again christian'', il s'est converti en pasteur après sa retraite. Il habite présentement le New Jersey et est pasteur au sein de la Every Nation Church de Manhattan en plus d'être aumônier attitré auprès des Jets de New York dans la NFL.
En carrière dans la LNH, il amassa 37 buts, 115 passes pour 152 points et 961 minutes de pénalités en 737 matchs.
Étant un ''born-again christian'', il s'est converti en pasteur après sa retraite. Il habite présentement le New Jersey et est pasteur au sein de la Every Nation Church de Manhattan en plus d'être aumônier attitré auprès des Jets de New York dans la NFL.
Voici pour terminer un de ses speech/sermon datant de 2018.
mardi 27 août 2019
Les arénas des Canadiens - L'Aréna Mont-Royal
Sans demeure suite au deuxième incendie en deux ans qui réduisit leur domicile en cendres, les Canadiens déménagèrent alors au tout nouveau Aréna Mont-Royal.
L’enceinte, avec une glace naturelle, comptait 6000 places assises, mais pouvait accueillir un total de 10 000 personnes.
Le premier match à domicile de la saison 1919-20 devait avoir lieu le 27 décembre contre les Senators. Toutefois, comme la construction n’était pas terminée, le match eut lieu à Ottawa.
L’Aréna Mont-Royal n’était toujours pas tout à fait terminé le 10 janvier, mais on l’inaugura tout de même lors d’un match contre les St.Patricks de Toronto.
L’entrée en la matière fut pour le moins spectaculaire. Devant une foule de 7000 personnes, alors qu’on en aurait refusé environ 1200 autres, les Canadiens écrasèrent Toronto 14-7. Au cours du match, Édouard "Newsy" Lalonde marqua 6 buts et obtint une passe. Les 6 buts de Lalonde constituaient à ce moment un record de la LNH. Par contre, cette marque fut battue trois semaines plus tard par Joe Malone, des Bulldogs de Québec. Son total de 7 demeure encore à ce jour la marque à battre.
Le 2 novembre 1920, le champion poids lourd de boxe, Jack Dempsey disputa à l’Aréna Mont-Royal un combat d’exhibition de quatre rondes contre Bill Tate devant une salle comble.
En 1924, c’est à l’Aréna Mont-Royal que les Canadiens remportèrent leur deuxième Coupe Stanley. Enfin, pas tout à fait, parce que le deuxième et dernier match de la finale a dû être déplacé à Ottawa, en raison du piètre état de la glace…
La saison 1924-25 devait débuter le 29 novembre contre les St.Patricks de Toronto, mais encore une fois, l’état de la glace était incertain. Les Canadiens ont alors demandé des garanties pour assumer les pertes si le match devait être annulé, ce que la direction de l’Aréna Mont-Royal refusa. Le Tricolore déménagea donc son match d’ouverture au nouveau Forum, pourtant construit pour la nouvelle équipe, les Maroons. Ceci fut fait au grand dam d’Hector Racine, président de l’Arena Amusement Company, l’entreprise propriétaire de l’Aréna Mont-Royal. C’est ainsi que ce sont les Canadiens, et non les Maroons, qui ont inauguré le Forum.
Les Canadiens retournèrent ensuite à leur domicile habituel, et c’est d’ailleurs sur la glace de l’Aréna Mont-Royal, le 28 novembre 1925, lors d’un match contre les Pirates de Pittsburgh, que le gardien Georges Vézina s’effondra sur la glace. Suite à un diagnostic de tuberculose, ceci s’avéra le dernier match de celui-ci, qui mourut quelques mois plus tard, le 27 mars.
L’installation d’un système de glace artificielle fut finalement réalisée, au coût de 40 000$, mais les Canadiens quittèrent tout de même définitivement l’Aréna Mont-Royal, suite à la saison 1925-26. Ils allèrent alors rejoindre les Maroons au Forum. Les propriétaires tentèrent tout de même de retenir le Bleu Blanc Rouge, avec un projet d’aréna de 12 000 places qui devait être construit au sud du site de leur domicile d’alors. Les plans furent dessinés, mais finalement, le projet ne vit jamais le jour.
L’aréna continua tout de même d’être le site de matchs de hockey de niveau senior, en plus d’accueillir des soirées de lutte, où Yvon Robert y disputa des combats.
En 1938, la vocation du site devint industrielle et commerciale.
Le 29 février 2000, un incendie ravageur détruisit complètement l’immeuble, qui abritait à ce moment entre autres un bar-billard, ainsi que le bazar du Chaînon, privant ainsi cet organisme bien connu d’une part importante de ses revenus.
Le Provigo qu'on retrouve aujourd'hui au coin Mont-Royal et St-Urbain, dans le Mile End
Depuis, on retrouve au coin de Mont-Royal et de St-Urbain une épicerie Provigo. Heureusement, contrairement au Jubilée et à l’Aréna de Montréal, on y retrouve une affiche bien visible qui souligne la présence jadis des Canadiens à cet endroit.
Sources:
Mouton, Claude, Les Canadiens de Montréal: une dynastie du hockey, Van Nostrand Reinhold Ltd, Toronto, 1981, p.104, 118-119,
“Le Canadien a subi un échec contre Ottawa", Le Devoir, 29 décembre 1919, p.8,
"Éclatante victoire du Canadien sur le club Toronto à l‘Aréna", La Presse, 12 janvier 1920, p.5,
"St.Pats Got A Real Triming From Canadiens", Edmonton Journal, 12 janvier 1920, p.17,
"Jack Dempsey in Exhibition", Montreal Gazette, 3 novembre 1920, p.22,
"Irrésistible, le Canadien balaye de nouveau les Tigers à leur propre jeu et remporte le championnat de l’univers" par Horace Lavigne, La Patrie, 26 mars 1924, p.6,
"Tout est prêt pour la grande joute de demain", La Patrie, 28 novembre 1924, page 6,
"L’ancien aréna du Canadien dévasté par le feu" de Bruno Bisson, La Presse, 1er mars 2000, p.A6,
"Le Chaînon perd 15% de ses revenus" de Bruno Bisson, La Presse, 1er mars 2000, p.A6,
"L’aréna Mont-Royal, dernier vestige d’une époque", Pierre Vennat, La Presse, 1er mars 2000, p.A7,
"Souvenirs dans les cendres" de Michel Blanchard, La Presse, 1er mars 2000, p.S5.
mardi 20 août 2019
Les arénas des Canadiens - L'Aréna de Montréal
C’est en 1898 que fut construit l’Aréna de Montréal (aussi appelé l’Aréna de Westmount), au coût de 75 000$. S’il a servi de domicile aux Wanderers de Montréal à partir de 1903, ces derniers le quittèrent en 1910 pour rejoindre les nouveaux Canadiens au Jubilée. Il faut dire que leur nouveau propriétaire, Patrick Doran, était aussi propriétaire du Jubilée. Par contre, comme la capacité de ce dernier était inférieure (3200 spectateurs contre 4000 places assises à l’Aréna de Montréal et 10 000 au total), les recettes furent inférieures, au grand déplaisir des clubs visiteurs. Le confort n’était pas le même non plus. Les Wanderers, vendus à Sam Lichtenhein (le propriétaire des Royaux de la Ligue internationale de baseball), retournèrent donc à l’Aréna de Montréal l’année suivante, et les Canadiens les imitèrent.
Les bouts de la patinoire étaient arrondis, ce qui était une innovation à l’époque. De plus, on y installa une glace artificielle en 1915. Par contre, on retrouvait de nombreux poteaux de structure près de la glace.
Si les Canadiens y remportèrent leur première Coupe Stanley en 1915-16, les Wanderers, particulièrement affectés par la perte de joueurs partis au front, y connurent des saisons difficiles. Rapatrier leur ancienne gloire (et plus tard le premier entraîneur de l’histoire des Bruins) Art Ross n’a pas suffi.
Le 2 janvier 1918, un incendie s’y déclara. Après trente minutes, les dommages causés par la chaleur à la structure d’acier et l’écroulement des murs de briques causèrent l’effondrement de la structure. Le brasier fut combattu pendant plus de quatre heures par les pompiers, mais en vain. Des dommages estimés à environ de 150 000$ ne laissèrent derrière eux que des ruines.
Les Canadiens retournèrent alors au Jubilée. Par contre, les Wanderers, déjà affaiblis financièrement, disparurent en même temps que le site où ils avaient gagné et défendu (à l’époque, on pouvait défier les champions) des Coupes Stanley.
L’Aréna de Montréal était situé 4055, Sainte-Catherine Ouest, au coin de la rue Wood. Situé juste à côté de ce qui est maintenant la Place Alexis-Nihon (et donc près du Forum), on y trouve aujourd’hui un immeuble d’usage commercial.
L'actuel 4055, Sainte-Catherine Ouest |
Juste à côté, la Place Alexis-Nihon |
Encore une fois, j’ai cherché une mention ou une plaque, mais je n’en ai pas trouvée.
Sources:
“The Westmount Arena Fire” de John Gales, The Hockey Research Journal 2010, p.48 à 53, (galesfiresafety.files.wordpress.com),
“Arena not likely to rise from ashes”, Montreal Gazette, 3 janvier 1918, page 5,
"Plusieurs amphithéâtres sportifs ont été la proie des flammes" de Marcel Desjardins, 27 février 1984, La Presse, p.S20,
wikipedia.org, yorkufire.com.
samedi 17 août 2019
Promo - La collection de masques McDonald's
*** Mise-à-jour 12 avril 2020 - Keven Vachon du groupe Facebook ''Groupe de Gardiens Spéciaux Francophone'' s'est procuré les 7 masques de la version Test et m'a permis d'utiliser les photos et j'ai modifié le texte en italique lorsque nécessaire ***
Depuis quelques temps, je me suis redécouvert une passion de collectionneur passager, c'est à dire que je collectionne certain items, sans abus. Par exemple, j'ai toujours aimé les rondelles et autres articles de hockey peu encombrants. J'en cherche et garde de plus en plus, mais sans en payer des fortunes. C'est l'avantage d'aimer aller fouiller dans les ventes de garage, les salons de collectionneurs ou même dans certains comptoirs familiaux.
Et quand je mentionne "redécouvert", c'est que j'étais comme ça plus jeune et, une fois arrivé au milieu de l'adolescence, j'ai laissé tomber cette "passion" que je jugeais enfantine. Maintenant, ayant 4 enfants, dont trois qui jouent ou ont joué au hockey, j'ai retrouvé cette "passion" et je la partage avec eux. D'ailleurs, mon fils de 10 ans a trouvé cet hiver quatre masques de la série que McDonald's avait sorti pour la saison 1996-97. À l'époque, je possédais la collection "de base", qui comprenait 7 masques (Bill Ranford-BOS, Jocelyn Thibault-MTL, Mike Richter-NYR, Félix Potvin-TOR, Ed Belfour-CHI, John Vanbiesbrouck-FLO et Patrick Roy-COL). Je savais qu'il en existait 4 autres pour compléter les équipes canadiennes (Kirk McLean-VAN, Trevor Kidd-CAL, Curtis Joseph-EDM et Damian Rhodes-OTT), mais je n'avais pas réussi à leur mettre la main dessus à l'époque, chose qui est maintenant faite pour la collection de mon fils.
La collection 1996-97 |
Ce que je ne savais pas et qu'un ami m'a révélé, c'est qu'il existe d'autres masques, de l'année précédente. Pour la saison 1995-96, McDonald's procéda à ce qu'on appelle un "Test Market" (ou "Test Run"), afin de voir la popularité de leur nouveau produit et apporter certains correctifs au besoin. Ils développèrent 7 masques qui furent distribués seulement dans les restaurants McDonald's de Saskatoon. De ces masques, il y en 3 qui firent "la coupure" pour 1996-97, mais avec de légères modifications (Potvin-TOR, McLean-VAN et Belfour-CHI).
Dans les modifications visible, le logo de l'association des joueurs n'apparaissait qu'en anglais, comparativement à la collection officielle.
Dans les modifications visible, le logo de l'association des joueurs n'apparaissait qu'en anglais, comparativement à la collection officielle.
Petites différences au contour des dents et au niveau des yeux du ''chat'' |
Le cheval de la version de droite (officielle) est plus détaillé que celui de gauche (Test) |
Celui de Belfour est celui qui est le plus différent. Le design choisi pour la version Test était l'ancien modèle que Ed Belfour portait jusqu'à la saison 1992-93. Il avait fait changer la mentonnière pour des pattes d'aigle. Le design pour la version officielle était celle qu'il portait depuis la saison 1995-96, jusqu'au début des années 2000.
Des 4 autres masques de la version "Test", il y avait une réplique du masque de Bill Ranford, alors avec les Oilers d'Edmonton. Ayant été échangé aux Bruins de Boston en janvier 1996, Ranford eu une nouvelle réplique pour la série "officielle" aux couleurs des Bruins. Avec ces deux équipes, Ranford disputa son plus haut total de matchs en une saison, soit 77.
Les Sharks de San Jose étaient représentés dans la version 1995-96, alors que le masque de Wade Flaherty fit partie du "Test". Cependant, il ne fut pas retenu pour la version finale, probablement dû au fait qu'il ne disputa que 7 matchs dans la LNH en 1996-97. Puisque les gardiens titulaires des Sharks au début de la saison (Arthurs Irbe et Chris Terreri) arboraient plutôt des casques de joueur (Ed Belfour arriva en fin de saison), nous n'avons pas eu droit à une autre version d'un masque des Sharks.
Guy Hebert représentait les Mighty Ducks d'Anaheim dans les masques du Test Run mais, malheureusement, il ne fit pas partie de la version officielle, bien que toujours le titulaire des vilains canards. Peut-être que McDonald's fut déçu de l'intérêt des "collectionneurs" sur ce masque, malgré le fait que les Mighty Ducks en étaient qu'à leur troisième saison dans la ligue. Il s'agit cependant de la reproduction d'un masque d'Hebert qui ne passa pas à l'histoire. Il est surtout connu pour avoir porté ce masque.
Dans toute l'histoire de ce Test Run, il y a de plus une "légende urbaine", un masque soi-disant aussi rare qu'une victoire de Mike O'Neill. Semblerait que les Red Wings étaient représentés dans ce Test Run avec un masque de Mike Vernon. Mais après maintes recherches sur "les zinternets", les blogues et les forums de discussions douteux, nul ne semble en posséder un. En fait, je n'ai réussi qu'à trouver une seule photo mais qui, selon plusieurs, serait plutôt l’œuvre d'un artiste qui aurait modifié un masque existant. Selon Greg Harrison, le concepteur de la majorité des vrais masques reproduits, le Vernon existe bel et bien, mais en qu'en 3-4 exemplaires et ne fait pas parti de la collection du "Test Run". Pour une raison que lui même ignore, McDonald's décida de ne pas le commercialiser.
Si jamais l'un d'entre vous possède ce "saint Graal", je vous en conjure : mettez-le en vente sur eBay, c'est de l'or qui dort, mais envoyez-moi plus de photos svp !!
Suite à mes nouvelles recherches pour la mise-à-jour, quelqu'un m'a demandé s'il existait un masque des Whalers de Hartford. Ce ne fut malheureusement pas le cas, mais bon dieu que j'aurai aimé voir ça !
Sources :
https://www.sportscardforum.com/showthread.php/2350003-McDonald-s-Mini-Masks-from-1995-(-Test-Market-Set)
He Shoots, He Saves: The Story of Hockey's Collectable Treasures
mardi 13 août 2019
Les arénas des Canadiens - Le Jubilée
Au cours de leur histoire de près de 110 ans, les Canadiens ont eu cinq domiciles. Où étaient-ils? Qu’y retrouve-t-on aujourd’hui? Voici le premier billet d’une série qui nous les présente.
C’est dans le quartier Hochelaga que les Canadiens jouèrent leur premier match le 5 janvier 1910. Leur premier domicile, l’aréna Jubilée, était situé sur Sainte-Catherine Est, entre Marlborough (aujourd’hui Alphonse-D. Roy) et Seaver (aujourd’hui Omer-Ravary). Il avait été bâti à peine un an plus tôt. La glace y était naturelle et on pouvait y accueillir 3200 spectateurs.
Ils n’y joueront qu’une saison, avant de déménager à l’aréna de Montréal. Par contre, lorsque celui-ci brûla le 2 janvier 1918, les Canadiens firent un retour au Jubilée. Ce retour fut toutefois de courte durée, puisque le 23 avril 1919, ce fut à son tour de partir en fumée, en raison d'un problème électrique.
Aujourd’hui, ce site se trouve dans un parc industriel où rien ne rappelle le hockey. Lorsque j’y suis allé, j’ai bien cherché une quelconque plaque ou une mention, mais je n’ai rien trouvé.
Coin Alphonse-D. Roy et Sainte-Catherine Est |
Coin Omer-Ravary et Sainte-Catherine Est |
De l'autre côté de la rue Sainte-Catherine Est |
Un peu triste, non?
Sources :
Mouton, Claude, Les Canadiens de Montréal: une dynastie du hockey, Van Nostrand Reinhold Ltd, Toronto, 1981, p.104,
"Plusieurs amphithéâtres sportifs ont été la proie des flammes" de Marcel Desjardins, 27 février 1984, La Presse, p.S20,
toponymie.gouv.qc.ca, notrehistoire.canadiens.com/arenas, wikipedia.org.
mardi 6 août 2019
Joueur oublié des 90's #23 - Kelly Miller
Né le 3 mars 1963 à Lansing au Michigan, Kelly David Miller est issu d'une des plus grandes familles de l'histoire du hockey américain en plus d'être un joueur culte de l'histoire des Capitals de Washington mais qui a surtout joué dans l'ombre des vedettes du club durant 13 saisons.
Il fut initialement ignoré au repêchage lors de sa première année d'admissibilité en 1981 alors qu'il évoluait dans une ligue assez obscure et peu scrutée par les recruteurs, la Great Lakes Junior Hockey League, où il avait pourtant obtenu 90 points en 48 matchs. Il se reprit cependant l'année suivante alors qu'il fit le saut dans la NCAA avec les Spartans de Michigan State. Miller ne faisait toutefois que poursuivre la tradition familiale, car il est un des 10 membres de sa famille immédiate à avoir joué pour Michigan State. Les premiers membres des Miller à y avoir joué furent son oncle Elwood ''Butch'' Miller (1955 à 1959) et ensuite son père, Lyle Miller (1961 à 1964). Ces deux frères étaient originaires de Régina en Saskatchewan mais restèrent s'établir dans le Michigan après leur aventure dans le hockey universitaire. Lyle opéra même une patinoire locale à Lansing après s'y être établi, ce qui permit à ses fils Kelly, Kevin et Kip d'avoir accès à beaucoup de glace pour s'entraîner.
Les trois frères Miller firent donc partie de la tradition familiale en s'enlignant pour les Spartans au cours des années 80. Le premier fut Kelly (1981 à 1985) et ensuite Kevin (1984 à 1988) et le futur Nordique Kip (1986 à 1990). Avant eux, il y eut aussi leur cousin Dean Miller, fils d'Elwood, qui joua également pour les Spartans (1977 à 1979). S'il n'eut pas autant de succès dans le hockey par la suite, Dean peut au moins se vanter d'avoir enfanté deux fils qui se rendirent à leur tour dans la LNH après un séjour à Michigan State. Il s'agit bien sûr de l'ancien gardien vedette des Sabres et actuel Duck Ryan Miller (1999 à 2002) ainsi que son frère Drew (2003 à 2006) qui joua également pour les Ducks ainsi que les Red Wings.
Si vous commencez à avoir de la misère à suivre, dites-vous qu'il y a également deux autres cousins ou petits-cousins de la fesse gauche affiliés aux Miller qui ont joué pour les Spartans, soit les frères Curtis Gemmel (1995 à 1999) et Taylor Gemmel (1995-96), cousins directs de Drew et Ryan et petits-cousins de Kelly, Kevin et Kip. Je me demande de quoi ils doivent parler lors des partys de famille...
Je ne sais pas trop d'où provient cette photo mais j'espère qu'elle n'a pas été volée à une matante Miller quelque part au Michigan. Moi je l'ai trouvé sur Pinterest.
On retrouve Ryan et Drew dans la première rangée. Dans la deuxième, on retrouve de gauche à droite; Kip, Kevin, Kelly, Dean, Lyle, Elwood ainsi qu'un des frères Gemmel... mais j'ignore lequel.
Donc quittons cette section généalogie et concentrons-nous sur l'histoire de Kelly Miller.
Kelly débuta donc sa première saison avec les Spartans en 1981-82 suite à quoi il fut finalement repêché tardivement par les Rangers en 9e ronde (183e au total). Il joua à Michigan State durant quatre ans en tout, amassant 164 points en 165 matchs. Il fut élu 2 fois comme joueur le plus utile de son équipe et fut nommé capitaine lors de sa dernière saison en 1984-85, saison où il fut également finaliste du trophée Hobey Baker. Si ce trophée lui échappa, il fut cependant vengé par son frère Kip qui le remporta plus tard en 1990 ainsi que son petit-cousin Ryan en 2001. Le championnat national lui échappa également mais cette fois c'est Kevin qui sauva l'honneur de la famille Miller en 1986 lors de la conquête du titre par les Spartans. Kevin hérita d'ailleurs du titre de capitaine après le départ de son frère.
Kelly débuta avec les Rangers à la fin de la saison 1984-85 alors qu'il termina la saison avec eux, amassant 2 passes en 5 matchs et participant à 3 matchs des séries. Il fit le club à temps plein la saison suivante, récoltant 13 buts et 33 points en 74 matchs. Les Rangers abandonnèrent cependant dans son cas lorsque vint l'occasion de faire l'acquisition de l'ex-vedette des Capitals Bob Carpenter. En compagnie de Bob Crawford et d'un autre joueur oublié des 90's, Mike Ridley (voir texte du 7 juin 2017), Miller prit le chemin de Washington au milieu de la saison 1986-87. Les Rangers obtinrent Carpenter ainsi qu'un choix de 2e ronde en 1989. Cependant ils lancèrent rapidement la serviette avec Carpenter, courtoisie de l'infatigable ''Trader Phil'' Esposito, qui l'envoya à Los Angeles contre Marcel Dionne deux mois plus tard. Pour leur part, Ridley et Miller firent partie du noyau des Capitals pendant de nombreuses saisons et cet échange est considéré comme un des meilleurs de l'histoire des Capitals.
Miller ne franchit le cap des 50 points qu'à une autre reprise dans sa carrière mais il devint un des favoris de la foule à Washington avec qui il participa aux séries pendant 10 saisons d'affilée et fut nommé assistant-capitaine pendant plusieurs années. Il demeura en poste à temps pour les aider à participer à la finale de 1998, qu'ils perdirent en 4 matchs contre les Red Wings. Il se retira après la saison 1998-99.
Après une brève retraite de quelque mois, il tenta un retour dans la IHL avec les Griffins de Grand Rapids pour terminer la saison 1999-2000. Il avait débuté la saison avec eux comme assistant entraineur. Il récolta 8 points en 26 matchs avec les Griffins et se retira pour de bon par la suite. Il gradua ensuite dans la LNH comme assistant entraineur avec les Mighty Ducks et les Islanders. Il retourna ensuite au Michigan pour devenir agent immobilier mais revint au hockey en 2011-12 comme assistant entraineur là où tout avait commencé pour lui et les autres Miller, les Spartans de Michigan State.
En carrière, sa fiche dans la LNH fut de 181 buts, 282 passes pour 463 points en 1057 matchs. Il fut élu dans le Top 40 des joueurs des Capitals lors du 40e anniversaire de l'équipe en 2014.
Concernant les autres frères Miller, Kevin eut une carrière similaire à Kelly, jouant d'abord pour les Rangers mais il connut un parcours plus nomade, jouant également pour les Red Wings, Capitals (quelques mois avec Kelly en 1992-93) Blues, Sharks, Penguins, Blackhawks et Islanders en plus de jouer dans les mineures à Grand Rapids également ainsi qu'en Suisse.
Pour sa part, Kip eut également un parcours nomade, jouant beaucoup dans la IHL dans les années 90 en tentant le coup avec plusieurs équipes de la LNH comme les Nordiques, North Stars, Sharks, Blackhawks, Islanders, Penguins ainsi que les Capitals également en 2002-03.
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