Drop Down MenusCSS Drop Down MenuPure CSS Dropdown Menu

vendredi 4 décembre 2009

Johnny Bucyk, le Chief...

Chacune des 6 équipes classiques avaient à la même époque leur grand numéro 9. Le Canadien avait le Rocket, les Red Wings Gordie Howe, les Rangers comptaient sur Andy Bathgate pour représenter le numéro 9 et Bobby Hull était celui des Hawks. Ah et les Maple Leafs ont pour leur part "honoré" le numéro 9 en hommage à Charlie Conacher et Ted Kennedy. Le numéro 9 est donc probablement le numéro le plus significatif au hockey parce que de grands joueurs l'ont porté. Ce n'est pas pour rien que celui que l'on considère comme le plus grand joueur de tous les temps a doublé ce numéro pour en faire un über-numéro qui est maintenant retiré dans l'ensemble de la NHL et je me demande à cet effet pourquoi le 9 ne l'est pas également. Pour ce qui est des Bruins, c'est Johnny Bucyk qui portait le 9 et c'est en son honneur que cette équipe a retiré ce numéro.

Les Bruins ont eu des grands joueurs tout au long de leur histoire. Eddie Shore, Milt Schmidt, Bobby Orr, Raymond Bourque, nommez-les ces grands joueurs qui ont défendus les nounours de Boston, mais c'est plutôt qu'on nomme Johnny Bucyk comme un des plus grands Bruins et pourtant... Il a longtemps été l'âme de cette équipe en brillant dans l'ombre de grands joueurs et c'est pourquoi il mérite un article sur ce blogue...

Johnny Bucyk est né en 1935 à Edmonton d'une famille d'origine ukrainienne. Il a débuté sa carrière dans sa ville natale avec les Oil Kings d'Edmonton avant de débuter sa carrière dans la NHL en 1955 avec les Red Wings de Detroit. Après deux saisons plutôt ordinaires en rouge, Bucyk fut échangé aux Bruins contre un autre joueur d'origine ukrainienne, Terry Sawchuk. Les Wings avaient préféré Glenn Hall à Sawchuk quelques saisons plus tôt et l'avaient cédé aux Bruins. Après le départ d'un Hall un peu décevant vers Chicago où il devint la légende qu'on connaît de nos jours, les Wings exigeaient le retour de Sawchuk et ont cédé le jeune ailier gauche d'Edmonton à Boston en retour du gardien de leur beaux jours. Cet échange est souvent considéré comme une des pires échange considérant la production de Bucyk et le peu d'impact de Sawchuk lors de son retour avec les Red Wings.

Lorsque Bucyk se joint aux Bruins, il se joint à une équipe plutôt moche. Les Bruins de la fin des années 50 et du début des années 60 étaient les enfants pauvres de la NHL. Au début des années 60, les nounours n'ont pas fait les séries éliminatoires durant 8 saisons. À cette époque, Bucyk formait un trio avec Vic Stasiuk, joueur que les Bruins avaient obtenu en compagnie de Sawchuk des Red Wings en 1955 et le très name-droppé dans une chanson des Cowboys Fringants Bronco Horvath. En raison des origines ukrainiennes communes des trois joueurs cette ligne d'attaque fut nommée la "uke line". Ce trio fut démantelé en 1961 lorsque Stasiuk fut cédé aux Red Wings. En ces jours sombres, Bucyk transportait tant bien que mal le sort des Bruins sur ses épaules à l'attaque en menant presque toujours l'équipe dans la colonne des marqueurs. Toutefois, l'équipe allait toujours nulle part...

C'est lors de l'arrivée d'un jeune prodige ontarien nommé Bobby Orr et de l'échange à sens unique qui amena Phil Esposito, Ken Hodge et Fred Stanfield à Boston qui donna vie à une équipe qui n'avait pas connu la victoire depuis les années 1940. Avec l'arrivée de ces jeunes loups à Boston, c'est la carrière de Bucyk qui prit un nouveau souffle. Le joueur maintenant capitaine de l'équipe avait le rôle de vétéran auprès de ces jeunes joueurs et statistiquement sa carrière explosa tout en demeurant dans l'ombre de ces joueurs. L'ailier gauche avait un rôle particulier au sein de cette équipe. Si Esposito était le gros joueur difficile à déplacer de devant le filet en enfilant souvent la rondelle dans le but, Bucyk avait la tâche de prendre les rebonds qu'Esposito ne pouvait prendre ou d'alimenter le gros italien. Et l'équipe devint petit à petit une puissance. Par exemple, en 1966-67, les Bruins bons derniers de la ligue à sa dernière saison à 6 équipe marquèrent un maigre 182 buts alors que quelques saisons plus tard, en 1968-69, ils en marquèrent 303. Et ce qui devait arriver arriva, en 1970, les Bruins éliminèrent les Blues de St-Louis comme le Canadien l'a fait lors des 2 dernières saisons pour remporter leur première Coupe Stanley depuis 1941. On se rappellera de cette conquête pour le célèbre but de Bobby Orr. Pour Bucyk qui était un Bruins depuis plus de 10 ans et qui avait connu des années de misère avec l'équipe, la victoire avait un goût plus fort que pour les jeunes joueurs qui n'avaient pas nécessairement l'idée de la difficulté d'atteindre ces honneurs.



Lors de la saison 1970-71, les Bruins étaient pratiquement imbattables et c'est lors de cette saison que Bucyk connut une des récolte de points les plus significativement oubliées de l'histoire. Bucyk termina la saison avec 51 buts et un total de 116 points. À cet époque, il avait 36 ans. Il s'agit du joueur le plus vieux ayant connu sa première récolte de 50 buts. Il s'agissait également à cette époque seulement que du 8e jours à avoir marqué 50 buts. Les Bruins furent toutefois éliminés par les Canadiens qui jouaient lors de cette saison le rôle d'équipe cendrillon. Je pense que la Coupe Stanley de 1971, celle de Ken Dryden et la dernière de Jean Béliveau, est peut-être la plus mythique de l'histoire du Canadien. Lors de cette saison, c'est les Bruins et les Blackhawks qu'on attendait...

En fait, les Bruins de l'époque était une équipe jeune qui fêtait beaucoup. Phil Esposito aime souvent dire qu'ils auraient pu remporter peut-être cinq coupes d'affilées s'ils n'avaient pas été sur le party... Bucyk, qu'on surnommait le "Chief" en raison de sa carrure, était le vieux leader de ces jeunes loups qu'on nommait les "Big Bad Bruins". Mais bien que les Bruins de 1970-71 terminèrent en haut de classement avec un impressionnant 121 points et avec quatre joueurs dans les quatre premières positions de la colonne de marqueurs, la Coupe Stanley leur échappa. Qu'à cela ne tienne, la saison 1972 était celle de la revanche des Bruins. Et quoi de mieux que de remporter la Coupe Stanley avec vengeance que de la remporter en sur la glace d'une équipe rivale. Les Bruins remportèrent la cinquième et dernière coupe de leur histoire sur la glace du Madison Square Garden en narguant les fans des Rangers. Si les Bruins ont une dure rivalité avec les Canadiens, ils en ont une également avec l'autre équipe de l'Est américain. Ainsi, les Bruins prirent un malin plaisir à marquer leur supériorité en se moquant avec arrogance des Rangers et leur fans. On ne peut pas nécessairement détester les Bruins quand on connait des faits comme ça... Et Bucyk était toujours le capitaine de ces champions...

Johnny Bucyk prit sa retraite à la saison 1977-78 à l'âge de 42 ans après avoir disputé 21 saisons dans l'uniforme des Bruins. Quand il prit sa retraite, il était le 4 meilleur marqueur de l'histoire de la NHL. Il termina sa carrière comme le leader au chapitre des points (1369), des passes (813), des buts (556) et des matchs joués (1540) chez les Bruins de Boston. Il s'est fait battre à tous ces chapitres sauf pour les buts par Raymond Bourque depuis... Il également a remporté le trophée Lady Bing à deux reprise, en 1971 et en 1974 et a fait parti de la première équipe d'étoile de fin de saison en 1971.

Il est maintenant 22e meilleur pointeur de l'histoire et le 23e buteur de l'histoire...

Son numéro 9 fut retiré par les Bruins en 1980...

Il fut intronisé au Temple de la Renommée en 1981...

4 commentaires:

alain a dit…

encore une fois excellent article, j'aurais aimé que son fils Randy je crois soit a moitié aussi bon que son pere.J'adore vous lire, continuez

Martin ITFOR a dit…

c'était son neveu...

Martin ITFOR a dit…

Merci de lire le blogue!

fender7 a dit…

J’ai son autobiographie dans ma bibliothèque. On l’appelait « Chief » parce qu’on croyait au départ qu’il était amérindien et non pas pour sa carrure. Il est d’origine ukrainienne.