C’est en 1937, un an après sa fondation, que René Lecavalier s’est joint à la Société Radio-Canada. Il n’occupa toutefois pas immédiatement un poste en contact avec le public. Il travailla plutôt en comptabilité, avant de devenir annonceur. Il est ensuite devenu correspondant en Afrique, puis animateur d’émissions culturelles et chroniqueur sportif.
Le 11 octobre 1952, celui qui avait rêvé de
devenir joueur de hockey devint le descripteur de la première partie télédiffusée
au Canada. Il demeurera à la Soirée du
hockey jusqu’en 1985 et sa voix en fut indissociable. Si on l’associe souvent à ses collègues anglophones
Foster Hewitt et Danny Gallivan, il fut en poste plus longtemps qu’eux, puisque
Hewitt prit sa retraite en 1968 et Gallivan en 1984. Les trois ont d’ailleurs été en 1984 parmi
les premiers récipiendaires du Prix Foster-Hewitt, du Temple de la
renommée du hockey.
Au fur et à mesure que l’utilisation du
téléviseur se répandait, la portée du hockey augmentait et permettait de
rejoindre un public de plus en plus grand.
Pourtant, initialement, on avait craint à l’inverse que la télévision ne
vide le Forum.
C’est toutefois son apport à la langue
française qui demeure son plus grand héritage.
Lecavalier, avec sa culture et son bagage diversifié, s’efforça de
toujours trouver un terme en français pour tous les objets et toutes les
situations. On se souviendra évidemment
de son « Il lance et compte! »
C’est pourquoi il a entre autres reçu le prix du journalisme Olivar-Asselin
de la Société St-Jean-Baptiste en 1959.
Il a également été décoré de l’Ordre de la fidélité française en 1973,
trois ans après avoir reçu l’Ordre du Canada.
En 1979, il reçut des doctorats honorifiques de l’Université de Montréal
et de l’UQAM. Cette même année, il a
ajouté à sa collection d’honneurs l’Ordre de la francophonie. En 1987, ce fut au tour de l'Ordre national du Québec, puis en 1994, le Panthéon des sports canadiens.
https://www.youtube.com/watch?v=10nr_ddRrQk&list=PLuMqzK7Du5kQxNORfRfGlBYJw8_eIK9hY
En 1969, Gilles Tremblay, forcé à prendre sa retraite comme joueur, devint son analyste. Ce dernier profita énormément de la préparation et de l'approche méticuleuse de la langue française de Lecavalier pour faire de grands progrès, lui qui à la base, avait plus ou moins de prédispositions aux communications. Ils formèrent alors un duo plus qu'efficace jusqu'à la retraite de Lecavalier en 1985.
https://www.youtube.com/watch?v=10nr_ddRrQk&list=PLuMqzK7Du5kQxNORfRfGlBYJw8_eIK9hY
En 1969, Gilles Tremblay, forcé à prendre sa retraite comme joueur, devint son analyste. Ce dernier profita énormément de la préparation et de l'approche méticuleuse de la langue française de Lecavalier pour faire de grands progrès, lui qui à la base, avait plus ou moins de prédispositions aux communications. Ils formèrent alors un duo plus qu'efficace jusqu'à la retraite de Lecavalier en 1985.
En plus de décrire une multitude de matchs des
Canadiens et de nombreuses Coupes Stanley, un des hauts faits de sa carrière a
été de décrire la Série du siècle de 1972.
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1053473/hockey-serie-siecle-1972-canada-urss-archives
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1053473/hockey-serie-siecle-1972-canada-urss-archives
Bien qu’on se souvienne bien sûr de René Lecavalier pour le hockey, il avait également de grandes connaissances au sujet du
baseball. Ses occupations
professionnelles l’ont aussi amené à partir des Jeux de Rome en 1960 à couvrir
les Olympiques. Jusqu’aux Jeux de Los
Angeles en 1984, il ne rata que ceux de Munich en 1972 et ceux de Moscou en
1980, que le Canada boycotta. Lors des
Jeux de Montréal en 1976, il agit à titre de chef d’antenne.
C’est après avoir laissé sa place qu’il réalisa
qu’il n’avait pas vraiment planifié sa retraite et fut pris d’un brin de
nostalgie. Il fit tout de même un bref
retour pour Rendez Vous 87.
Toujours modeste malgré son grand
professionnalisme, il avait comparé sa description à la musique d’un film. Qu’elle soit bonne ou non, il faut à la base
que le film soit bon et si ce n’est pas le cas, ce n’est pas la musique qui le sauvera.
Il est décédé en 1999 à l'âge de 81 ans, neuf mois avant Maurice
Richard.
Sources: “La voix du hockey s’éteint à 81 ans″
de Robert Bousquet, 7 septembre 1999, La Presse, p.A1, ″Il a donné ses lettres
de noblesse au sport –Richard Garneau” de Robert Bousquet, 7 septembre 1999, La
Presse, p.S8, "René Lecavalier s’éteint à l’âge de 81 ans″ de Marc
Delbes, Presse Canadienne, 7 septembre 1999, Le Devoir, p.B5, sportshall.ca, wikipedia.org.
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