Né en Colombie-Britannique en 1923, à un moment où les personnes d’origine chinoise n’avaient pas droit de vote, Larry Kwong dut faire face à plusieurs reprises à la discrimination. De plus, la famille nombreuse dut se serrer les coudes lorsque leur père, qui opérait une petite épicerie, mourut alors que Larry n’avait que cinq ans.
Il démontra rapidement un intérêt pour le hockey et convainquit sa mère de lui acheter une paire de patins, qu’elle choisit quelques points trop grands pour qu’il puisse les porter pendant plusieurs hivers. Ses habilités l’amenèrent éventuellement à jouer au niveau senior, avec les Smoke Eaters de Trail. L’équipe avait habitude de fournir des emplois à ses joueurs à la fonderie locale, mais Kwong se vit refuser ce privilège, en raison de ses origines. Il alla donc travailler comme porteur dans un hôtel.
Arriva ensuite
S’en suivit par la suite une série de premières parmi les équipes new yorkaises.
En avril 1947, Jackie Robinson brise la barrière des couleurs au baseball, en jouant son premier match avec les Dodgers de Brooklyn.
En novembre de la même année, Wat Misaka devient le premier asiatique d’origine à jouer dans la NBA, en s’alignant l’espace de trois matchs avec les Knicks.
Le 13 mars 1948, Larry Kwong est rappelé par les Rangers et devient lors d’un match au Forum de Montréal le premier joueur d’origine chinoise dans
Il retourna avec les Rovers pour la saison 1947-48, eux qui s’étaient joints à
En 1950-51, il connut une saison de rêve, alors que son total de 85 points lui valut le deuxième rang des compteurs de la Ligue, une place sur la première équipe d’étoiles et le Trophée Vimy, récompensant le joueur le plus utile à son équipe de la ligue.
Au cours des séries, l’équipe dirigée par Toe Blake et qui comptait, en plus de Kwong sur Kitoute Joannette (voir billet du 22 novembre 2012) et André Corriveau (le premier compteur de la ligue), remporta
En 1951-52, il compta 38 buts, le deuxième total de la ligue, derrière Jean Béliveau.
Il est tout même intéressant de constater qu’à cette époque, pendant que
les Braves pouvaient compter sur Kwong, les Saguenéens de Chicoutimi avaient
dans leurs rangs les frères Smrke (voir texte du 5 décembre 2011), des
ontariens né en Yougoslavie. De leur
côté, les As de Québec avaient dans leur alignement Larry Zeidel, un juif (voir
texte du 8 février 2010) et Herb Carnegie, un noir. Quelques années plus tard, ils eurent
également Willie O’Ree, qui deviendra en 1958 le premier noir à jouer dans la
Ligue Nationale, avec Boston Dans le
contexte de l’époque, la
Ligue Senior du Québec montrait donc une diversité certaine,
et pas seulement à Montréal.
En 1955-56, les Braves devinrent les Lions de Trois-Rivières, équipe où joua brièvement Don Cherry en 1959-60. Kwong y demeura pendant une demi-saison, avant de passer du temps dansla Ligue Internationale ,
puis en Grande-Bretagne et en Suisse.
En 1972, il revint au Canada pour aider son frère à gérer son épicerie à Calgary. Membre du Temple de la Renommée des Sports de Colombie-Britannique, maintenant âgé de 90 ans et évidemment à la retraite, il habite toujours dans cette ville.
Sources : « A Hockey Pioneer’s Moment » de David Davis, 19 février 2013, New York Times (nytimes.com), legendsofhockey.net.
En 1955-56, les Braves devinrent les Lions de Trois-Rivières, équipe où joua brièvement Don Cherry en 1959-60. Kwong y demeura pendant une demi-saison, avant de passer du temps dans
En 1972, il revint au Canada pour aider son frère à gérer son épicerie à Calgary. Membre du Temple de la Renommée des Sports de Colombie-Britannique, maintenant âgé de 90 ans et évidemment à la retraite, il habite toujours dans cette ville.
Sources : « A Hockey Pioneer’s Moment » de David Davis, 19 février 2013, New York Times (nytimes.com), legendsofhockey.net.
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