Bien qu’il soit originaire de la région de Toronto, c’est avec les Festivals de Hull de la LHJMQ que Glen Sharpley effectua son stage junior. Lors de la saison 1975-76, il compta 60 buts et obtint 134 points. Cette performance incita les North Stars du Minnesota à le choisir au troisième rang au repêchage de 1976. Avant lui, les Capitals avaient choisi Rick Green, alors que les Penguins jetèrent leur dévolu sur Blair Chapman.
Dès sa première saison, ses 57 points lui valurent le troisième rang des pointeurs chez les North Stars. Ils auraient aussi pu lui valoir le Trophée Calder, remis à la meilleure recrue. Par contre, on lui préféra plutôt Willi Plett, des Flames d’Atlanta (voir texte du 29 août 2011), qui en avait pourtant un de moins. Par contre, les North Stars firent les séries pour la première fois en quatre ans.
Sharpley eut le même niveau de production pour les deux années suivantes, mais en 1979-80, il subit une sérieuse blessure au genou. Sharpley fut toutefois de retour à temps pour les séries. Les North Stars s’y étaient qualifiés pour seulement la deuxième fois en sept ans.
Après avoir balayé les Leafs, les Stars affrontèrent les Canadiens, champions en titre et qui avaient comme objectif d’égaler le record de cinq Coupes Stanley consécutives. Malgré les nombreux départs (Jacques Lemaire, Ken Dryden, Yvan Cournoyer et Scotty Bowman), les Canadiens avaient quand même terminé troisièmes au classement général. Pendant ce temps, les North Stars avaient un palmarès beaucoup moins reluisant.
Les Canadiens avaient pris les devants dans la série 3-2, lorsque Sharpley eut finalement le feu vert pour revenir au jeu. Il ne rata son entrée lorsque qu’il marqua un but et obtint deux passes dans une victoire des Stars de 5-2. Puis dans le septième match, les North Stars l’emportèrent 3-2, dans un match où retint surtout le dégagement raté de Denis Herron (voir texte du 19 avril 2009) qui causa le but de Tom Youghans. (voir à partir de 19:00)
Minnesota s’est ensuite incliné devant Philadelphie, qui à son tour a baissé pavillon devant les Islanders en finale.
Au cours de l’année suivante, suite à un sérieux différend avec son entraîneur Glen Sonmor, Sharpley fut échangé à Chicago contre Ken Solheim (voir texte du 23 février 2011) et un choix de deuxième ronde.
Un an plus tard, Sharpley fut victime d’une grave blessure, lorsque le bâton de Darren Veitch des Capitals se retrouva dans son œil. Cet incident sembla sonner le glas de sa carrière, mais on lui proposa une solution temporaire, à base de gouttes. Cette alternative lui permit de revenir au jeu et de terminer la saison, où les Hawks se rendirent en demi-finale et s’inclinèrent devant les Canucks. Par contre, les Hawks refusèrent ensuite de lui offrir un nouveau contrat, à moins qu’il renonce à ses gouttes. Sharpley décida plutôt de mettre un terme à sa carrière et de faire une réclamation à ses assurances. Il s’avéra plus tard que son agent, Alan Eagleson (qui d'autre?), lui avait soutiré 15 000$ de sa réclamation d’assurance, au montant de 325 000$.
Sharpley travailla comme dépisteur avec les Black Hawks pendant un moment, mais malgré la condition de son œil, il voulut ensuite reprendre le jeu.
Il fit des séjours dans la Ligue américaine, dans la Ligue Internationale, en Suisse et en Grande-Bretagne. C’est d’ailleurs dans la ligue britannique qu’il joua sa dernière saison, en 1986-87. Il accumula alors 71 points en seulement 15 matchs.
Il a ensuite opéré pendant plusieurs années un magasin d’articles de sport à Haliburton, région touristique au nord de Toronto.
Sources : “Le Canadien pensait déjà aux Sabres” de Bernard Brisset, 25 avril 1980, La Presse, p.B2, ″Eagleson saga near the end″ de Lance Hornby, 6 janvier 1998, Toronto Sun (canoe.ca), ″Backchecking : Eye injury ended Glen Sharpley’s promising career” de Kevin Glew, 11 février 2009, The Hockey News (thehockeynews.com), legendsofhockey.net.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire