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lundi 5 octobre 2015

Tom Johnson




Tom Johnson s’alignait au milieu des années 1940 avec les Monarchs de Winnipeg, un club commandité par les Maple Leafs. Son coup de patin déficient n’incita toutefois pas Toronto à lui offrir un contrat. Suite à un match où il marqua le but égalisateur et le but gagnant, les Canadiens eurent une opinion différente et firent son acquisition.

Après un passage avec les Bisons de Buffalo de la Ligue américaine, Johnson se fit une place à Montréal au sein d’une défensive menée par Émile Bouchard. Il améliora son coup de patin, mais c’est plutôt avec son bâton qu’il s’illustra. Il s’en servait pour manier la rondelle, pour la soutirer à l’adversaire… et pour certains coups pas toujours dans les règles. À sa première saison complète, en 1950-51, Johnson accumula 128 minutes de pénalité, le deuxième total de la ligue.

Il remporta sa première Coupe Stanley en 1953. Celle-ci sera un avant-goût de ce qui allait suivre. Alors qu’il passa la majeure partie de son temps à former une paire défensive avec Jean-Guy Talbot (voir texte du 10 décembre 2012), il fut l’un des douze joueurs à remporter cinq Coupes consécutives, de 1956 à 1960.

Pendant cette période, le jeu de Johnson était toutefois dans l’ombre de celui de Doug Harvey, qui gagnait le Trophée Norris à répétition. Par contre, en 1958-59, Harvey fut blessé et rata des rencontres. Johnson eut alors plus de glace et l’occasion de jouer en avantage numérique. Il obtint 39 points, son sommet en carrière. Il n’avait peut-être pas la vitesse du numéro 2, mais il compensait avec son maniement de bâton. Sa performance lui mérita le Trophée Norris. Il interrompit ainsi la séquence de quatre de Harvey. Ce dernier reprit le titre au cours des trois années suivantes, pour un total de sept Norris en huit ans.

En juin 1963, Johnson se rétablissait d’une sévère blessure au visage et à l’oeil. Les Canadiens l’ont donc laissé sans protection. Les Bruins ont alors misé 20 000$ sur lui en le repêchant. Johnson leur rendit de précieux services pendant un peu moins de deux ans. Il dut par contre interrompre définitivement sa carrière lorsqu’un coup de patin endommagea les nerfs de sa jambe. Même si Johnson avait la réputation d’être très résistant à la douleur et de souvent jouer blessé, c’en était trop.



Il demeura par la suite dans l’organisation des Bruins. Devenu entraîneur en 1970, il vit sa troupe s’incliner devant son ancienne équipe, les Canadiens, en séries. Les Bruins se reprirent de belle façon la saison suivante, lorsque Bobby Orr, Phil Esposito et compagnie remportèrent la Coupe Stanley.

Au cours de la saison 1972-73, Johnson laissa sa place derrière le banc à Bep Guidolin (voir texte du 1er avril 2013). On jugeait qu'il n’était pas assez dur avec les joueurs. Il assista tout de même le directeur-gérant des Bruins Harry Sinden pendant de très nombreuses années.

Fait cocasse, lors de son élection au Temple de la renommée en 1970, Eddie Shore (voir textes du 21 mars 2009 et du 26 mars 2014) s’y opposa avec véhémence. Ce cher Eddie, pourtant pas très reconnu pour ses manières délicates, considérait que le style agressif de Johnson et son utilisation répétée du bâton dans un but qui n’avait rien à voir avec le fait de déplacer la rondelle, le disqualifiait.

Malgré la menace de Shore de se retirer du Temple, on fit une place à Johnson.

Il est décédé en 2007, à l’âge de 79 ans.

Sources:
Fishler, Stan and Shirley, Who’s Who in Hockey, Andrews McMeel Publishing, 2003, p.203-204,

“Plante, Marshall, Goyette to Rangers, Tommy Johnson claimed on waivers by Bruins” de Pat Curran, 5 juin 1963, Montreal Gazette, p.25, “Former Hab Johnson’s joie de vivre unmatched” de Red Fisher, 23 novembre 2007, Montreal Gazette (canada.com), legendsofhockey.net.

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