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lundi 19 octobre 2015

Bob Barlow



Bob Barlow fait partie de ces joueurs qui ont vu leurs perspectives de carrière dans la Ligue nationale limitées par le fait qu’il n’y avait que six équipes. Après avoir passé quelques années dans la Ligue américaine avec les Barons de Cleveland et les As de Québec, c’est finalement dans l’ouest, dans la WHL, qu’il se fit une place.

En 1962-63, il se joignit aux Totems de Seattle (voir texte du 16 février 2012), où il s’entendit à merveille avec Guyle Fielder. (voir texte du 17 août 2011) Alors que Fielder remporta le championnat des pointeurs de la ligue, il obtint 80 passes, dont plusieurs d’entre elles servirent à alimenter Barlow, qui marqua 47 buts.

Barlow demeura à Seattle pendant trois ans, avant de se retrouver à Victoria, avec les Maple Leafs. À sa première saison dans leur uniforme, les Leafs remportèrent la Coupe Lester-Patrick, emblème de de la suprématie de la WHL.

Lorsque l’expansion de 1967 est finalement arrivée, Barlow n’a pas eu sa chance. Il est demeuré dans l’organisation torontoise, mais ceux-ci l’ont transféré à leur premier club ferme, les Americans de Rochester de la Ligue américaine. Barlow en profita alors pour ajouter une Coupe Calder à son palmarès, même si l’expérience dans l’est fut de courte durée. L’année suivante, il retourna dans la WHL, avec Vancouver. Pour une troisième fois en quatre ans, Barlow fit partie de l’équipe championne, et sa performance de 36 buts et 84 points lui ouvrit finalement des portes.

Il se retrouva dans l’organisation des North Stars du Minnesota, où il put enfin accéder à la LNH. Le 12 octobre 1969, à l’âge de 34 ans, il est devenu la plus vieille recrue de la Ligue nationale. (Son record a depuis été battu par Connie Madigan, voir texte du 3 septembre 2013.) Mais sa journée mémorable ne s’est pas arrêtée là. À sa première présence sur la glace, après six secondes, il marqua son premier but. Et comme victime, il ne s’agissait pas du moindre. C’est Bernard Parent qui gardait les buts des Flyers. À son retour au banc, Barlow n’a pas pu s’empêcher de taquiner son entraîneur Wren Blair en lui disant que cette ligue n’avait rien de spécial et qu’on aurait dû le rappeler depuis des lustres… Le record Barlow du but le plus rapide à son entrée dans la ligue tient toujours.

Barlow termina la saison avec une fiche de 16-17-33. L’année suivante, il joua 7 autres matchs avec les North Stars, avant de retourner dans la WHL, avec les Roadrunners de Phoenix cette fois. Barlow y ajouta une troisième et une quatrième Coupe Lester-Patrick, en 1973 et en 1974.

La saison suivante, la plupart des marchés traditionnels de la WHL avaient reçu une équipe de la LNH ou de l’AMH, incluant Phoenix. Barlow joua donc une saison dans l’AMH, avec les nouveaux Roadrunners. La WHL, ligue dans laquelle Barlow marqua près de 300 buts, cessa ses activités. La Coupe Lester-Patrick se retrouve maintenant au Temple de la renommée.

En 1975-76, Barlow passa une dernière saison dans le monde du hockey dans la CHL, alors qu’il joua quelques matchs et fut pendant une demi-saison entraîneur des éphémères Mavericks de Tucson.

Bob Barlow habite aujourd’hui sur l’île de Vancouver. Ayant joué pendant la période où le fonds de pension des joueurs était chiche, sa carrière de 77 matchs dans la LNH lui donne droit à un chèque de 5,16$ à tous les mois…

Sa fille Wendy a été championne canadienne de tennis. Elle a joué à Wimbledon et a représenté le Canada à la Fed Cup.

Sources :
Stott, Jon C., Ice Warriors : The Pacific Coast / Western Hockey League 1948-74, Heritage House Publishing, 2011,

″He was the oldest NHL rookie ever and he scored in seconds″ de Tom Hawthorn, 12 septembre 2010, The Globe and Mail (theglobeandmail.com), hockeydb.com, legendsofhockey.net, wikipedia.org.

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