Pas de sport aujourd'hui...
Si j'ai manqué le match du Canadien hier, c'est parce que je suis allé voir un de mes groupes préférés en spectacle : Voïvod!
Je parle souvent sur ce blogue de joueurs de hockey qui méritent d'être plus reconnus parce qu'ils ont fait des choses remarquables. Selon moi, et je pense cela depuis des années, je trouve que Voïvod n'a jamais eu la place dans la culture québécoise qu'il mériterait au même titre que ces artistes dont on se gonfle la baudruche en précisant qu'ils ont du succès à l'extérieur du Québec. Et bien à l'époque où Céline Dion chantait dans des centres d'achat et que Guy Laliberté jonglait dans les rues de Baie St-Paul, Voïvod était déjà un des plus grand groupe metal au monde... Pensez ce que vous voulez du metal, Voïvod s'élève au-dessus de ce genre musical. Déjà avec leur célèbrissime premier opus War And Pain Voïvod s'est imposé comme une des groupes les plus innovateurs de ce style en ne se gênant pas d'inclure leurs influences punk et progressives à un thrash metal furieux...
J'aime autant plus Voïvod qu'ils étaient quatre jeunes vivant à l'ombre des usines d'aluminium du Saguenay ayant créé une esthétique complexe post-nucléaire sombre à une époque où les groupes chantaient à propos de Satan pour choquer leurs parents ou à propos de comment c'est cool d'être un pwell comme sur le premier album de Metallica. J'ai déjà travaillé à l'Alcan durant un été quand je faisais mon bac et j'ai d'autant plus accroché sur l'ambiance dystopienne que ce groupe a su tirer de ces monstrueuses usines polluantes pour former son image. Ça me fait également penser à une anecdote. Quand j'ai déménagé à Montréal il y a maintenant 6 ans une fille m'a demandé, et je ne sais pas pourquoi, si la mort de Dédé Fortin m'avait affectée. À cette question j'ai répondu que je m'en sacrait pas mal des Colocs, moi en tant que saguenéen c'est Voïvod qui me branche. Et quand j'ai appris la mort de Denis "Piggy" D'amour il y a quelques années, ça m'a vraiment plus ébranlé que d'apprendre la mort de Dédé. J'ai d'ailleurs conservé les copies du Quotidien qui rendaient hommage à ce guitariste original qui a beaucoup aidé à forger le son de ce groupe. En passant, c'est Dédé Fortin qui avait réalisé le premier clip de Voïvod, le célèbre morceau qui porte le nom du groupe...
C'est d'ailleurs avec ce morceau, pour ensuite enchaîner avec l'excellent morceau The Unknown Knows tiré de leur opus magnum Nothingface, que Voïvod a débuté son concert déchaîné d'hier. C'était la première fois depuis 10 ans que le célèbre groupe saguenéen faisait un spectacle en tant que tête d'affiche dans la ville qu'ils ont fait sienne il y a environ 25 ans. C'était la première fois que je voyais le groupe depuis le retour de leur chanteur Snake et du bassiste Blacky (qu'ils avaient quittés au début des années 90) ainsi que de l'ajout de Daniel Mongrain, émule de Piggy, au poste de guitariste cosmique. Je n'ai jamais vu le line-up classique du groupe en show mais je voue un culte à presque tous les albums du groupe sauf peut-être Angel Rat... Le spectacle d'hier était en gros constitué de morceaux des 6 premiers albums, ceux avec Blacky à la basse. C'était d'ailleurs sa fête hier et il semblait pas mal amoché à la fin... C'est après une bonne décharge de classiques comme Nuclear Wars, Tornado (rebaptisée Tatsumaki), Tribal Conviction, Warriors Of Ice, Nothingface et autre pièce ayant fait mon adolescence, que le groupe a terminé avec leur plus grand succès commercial, ironiquement une reprise d'Astronomy Domine de Pink Floyd, en précisant que c'était pour Piggy...
Je suis reparti du Club Soda en volant sur un nuage en prenant soin d'aller manger avec mon épouse un bon hot-dog (que l'on peut nommer rotteux ou rot-doye) à cet établissement légendaire qu'est le Montreal Pool Room. Cet endroit que des mécréants sans notion de culture populaire veulent démolir pour construire des édifices froids (des bureaux d'Hydro-Québec si je ne me trompe pas) en ne se souciant pas de mettre par terre un endroit qui est ouvert depuis 1912 et qui a rempli le bedon de tant de monde... C'est ça selon moi la culture, c'est de savoir qu'il y a un groupe de musique qui vient de Jonquière qui fait le tour du monde, qui est considéré comme un groupe culte partout tant au Japon qu'au Brésil ou en Allemagne. C'est également savoir qu'il y a un légendaire shack à patate sur St-Laurent qui existe depuis près d'un siècle. C'est important de savoir ça et de le reconnaître parce que la culture ça se maintient et ça prend vie où ça peut prendre vie, comme dans un endroit sketchy de St-Henri ou un bar du Mile-End, ça ne s'impose pas dans un endroit spécialement attitré, dans un "quartier des spectacle" ou à Las Vegas... La culture ça ne s'impose pas et ça ne se capitalise pas nécessairement, ça existe, c'est tout...
Vive Voïvod...
J'aime autant plus Voïvod qu'ils étaient quatre jeunes vivant à l'ombre des usines d'aluminium du Saguenay ayant créé une esthétique complexe post-nucléaire sombre à une époque où les groupes chantaient à propos de Satan pour choquer leurs parents ou à propos de comment c'est cool d'être un pwell comme sur le premier album de Metallica. J'ai déjà travaillé à l'Alcan durant un été quand je faisais mon bac et j'ai d'autant plus accroché sur l'ambiance dystopienne que ce groupe a su tirer de ces monstrueuses usines polluantes pour former son image. Ça me fait également penser à une anecdote. Quand j'ai déménagé à Montréal il y a maintenant 6 ans une fille m'a demandé, et je ne sais pas pourquoi, si la mort de Dédé Fortin m'avait affectée. À cette question j'ai répondu que je m'en sacrait pas mal des Colocs, moi en tant que saguenéen c'est Voïvod qui me branche. Et quand j'ai appris la mort de Denis "Piggy" D'amour il y a quelques années, ça m'a vraiment plus ébranlé que d'apprendre la mort de Dédé. J'ai d'ailleurs conservé les copies du Quotidien qui rendaient hommage à ce guitariste original qui a beaucoup aidé à forger le son de ce groupe. En passant, c'est Dédé Fortin qui avait réalisé le premier clip de Voïvod, le célèbre morceau qui porte le nom du groupe...
C'est d'ailleurs avec ce morceau, pour ensuite enchaîner avec l'excellent morceau The Unknown Knows tiré de leur opus magnum Nothingface, que Voïvod a débuté son concert déchaîné d'hier. C'était la première fois depuis 10 ans que le célèbre groupe saguenéen faisait un spectacle en tant que tête d'affiche dans la ville qu'ils ont fait sienne il y a environ 25 ans. C'était la première fois que je voyais le groupe depuis le retour de leur chanteur Snake et du bassiste Blacky (qu'ils avaient quittés au début des années 90) ainsi que de l'ajout de Daniel Mongrain, émule de Piggy, au poste de guitariste cosmique. Je n'ai jamais vu le line-up classique du groupe en show mais je voue un culte à presque tous les albums du groupe sauf peut-être Angel Rat... Le spectacle d'hier était en gros constitué de morceaux des 6 premiers albums, ceux avec Blacky à la basse. C'était d'ailleurs sa fête hier et il semblait pas mal amoché à la fin... C'est après une bonne décharge de classiques comme Nuclear Wars, Tornado (rebaptisée Tatsumaki), Tribal Conviction, Warriors Of Ice, Nothingface et autre pièce ayant fait mon adolescence, que le groupe a terminé avec leur plus grand succès commercial, ironiquement une reprise d'Astronomy Domine de Pink Floyd, en précisant que c'était pour Piggy...
Je suis reparti du Club Soda en volant sur un nuage en prenant soin d'aller manger avec mon épouse un bon hot-dog (que l'on peut nommer rotteux ou rot-doye) à cet établissement légendaire qu'est le Montreal Pool Room. Cet endroit que des mécréants sans notion de culture populaire veulent démolir pour construire des édifices froids (des bureaux d'Hydro-Québec si je ne me trompe pas) en ne se souciant pas de mettre par terre un endroit qui est ouvert depuis 1912 et qui a rempli le bedon de tant de monde... C'est ça selon moi la culture, c'est de savoir qu'il y a un groupe de musique qui vient de Jonquière qui fait le tour du monde, qui est considéré comme un groupe culte partout tant au Japon qu'au Brésil ou en Allemagne. C'est également savoir qu'il y a un légendaire shack à patate sur St-Laurent qui existe depuis près d'un siècle. C'est important de savoir ça et de le reconnaître parce que la culture ça se maintient et ça prend vie où ça peut prendre vie, comme dans un endroit sketchy de St-Henri ou un bar du Mile-End, ça ne s'impose pas dans un endroit spécialement attitré, dans un "quartier des spectacle" ou à Las Vegas... La culture ça ne s'impose pas et ça ne se capitalise pas nécessairement, ça existe, c'est tout...
Vive Voïvod...
6 commentaires:
Amen. Super bon, particulièrement le dernier paragraphe.
J'avais découpé la nécrologie de Piggy pour te le donner dans le temps, vu que j'étais au Saguenay à ce moment. Te l'ai-je donné? Anyway, ça ne sert à rien si tu as la copie du Quotidien (dans le bon vieux temps qu'il y avait la petite maison blanche sur le logo...).
Leur seul album qui m'a vraiment accroché c'est Infini... Je vous entend déjà me traiter de faux-fan haha, mais bon, les paroles m'avaient accrochées. Il faut dire que je les ai connu sur le tard, c'est peut-être à cause de ça que je trouve que leur meilleures chansons son éparpillées aux travers de plusieurs cds. Suggestions de best of ou cd live ici?? Anyway, je suis quand même fier de voir qu'on a pas juste des petits bands de pop qui peuvent marquer notre culture!
J'aime bien Infini, c'est un album de la période années 200 du band, c'est un peu grunge, c'est bien quand même. Infini est pas le pire des 3 derniers... Je te suggère Nothingface sans aucun doute... C'est réellement l'opus magnum... Ceux avant sont un peu plus violent, les autres après un peu perdu et ceux avec l'autre chanteur sont juste différents... J'adore Phobos, si tu aimes Neurosis ou Isis...
http://www.mediafire.com/?7zmzxjbzdl3
Donc, si je comprends bien, Jason Newsted n'est plus dans le band?
Dommage, de Metallica, après le 'départ' de Dave Mustaine, c'est juste les bassistes que je trouve dignes d'intérêt - et Newsted est le #1, parce qu'il peut jouer les notes des autres (dont Burton mais aussi de Blacky) note-pour-note, mais il a une sensibilité qui ne se dément jamais.
Et pour le Montreal Pool Room, sérieux, oui, ça fait partie de notre héritage culturel, au même titre que Félix Leclerc et le Canadien (ou Leonard Cohen et les Nordiques, c'est selon) - et il faut le préserver, tel quel, même si sa poutine est pas vargeuse.
Newsted joue également sur le premier disque de Floatsam & Jetsam tout en chantant. C'est un bon album de thrash et d'ailleurs le seul que je connais de ce groupe...
Enregistrer un commentaire