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vendredi 23 février 2024

Ken Reardon



Alors qu’il était jeune à Winnipeg, Ken Reardon dut quitter l’école pour aider sa famille à joindre les deux bouts. Il travailla alors comme livreur de télégrammes. Sur la glace, il ne cassait rien, et c’est plutôt son frère Terry qui attirait l’attention.

C’est finalement avec sa robustesse que le défenseur se fit un nom, malgré un talent limité. À 17 ans, il rejoignit finalement une équipe junior d’Edmonton, où sa famille avait depuis déménagé.

Si son frère eut l’occasion de jouer ses premiers matchs dans la LNH en février 1939 avec les Bruins, Ken dut attendre en novembre 1940 pour se joindre aux Canadiens. Terry vint ensuite rejoindre Ken à Montréal l’année suivante, mais la réunion fut toutefois de courte durée. En 1942, Ken alla rejoindre l’armée. Il put alors jouer avec les Commandos d'Ottawa et remporter la Coupe Allan en 1943. Il alla plus tard en Europe sur les champs de bataille et revint aux Canadiens pour la saison 1945-46. De son côté, Terry, qui servit également dans l’armée, retourna à Boston après la guerre. Les deux frères eurent toutefois l’occasion de croiser le fer, puisque les Bruins et les Canadiens se retrouvèrent en bout de ligne en finale. Les Reardon ne se firent pas de cadeau lors de ce duel, et c’est Ken qui eut finalement le dessus et qui se retrouva du côté des vainqueurs.

Sur une base individuelle, Ken fut choisi au sein de la deuxième équipe d’étoiles, avant d’être choisi sur la première en 1947. En fait, il fut choisi au sein de la première ou de la deuxième équipe d’étoiles à chaque année jusqu’à la fin de sa carrière de joueur, en 1950. À ce moment, malgré ses 30 ans, l’usure causée par son jeu robuste fit son effet et il prit sa retraite.

Pendant cette période où plusieurs avaient aussi des emplois ailleurs en plus de jouer au hockey, Ken, qui était reconnu pour ses tenues d’une grande élégance, travaillait comme représentant d’une distillerie. Petit détail, Reardon ne buvait pas d’alcool, mais selon ses dires, il pouvait quand même faire la promotion d’un produit, basée sur son analyse des ingrédients… Le beau Ken s’était aussi fait remarquer en épousant la fille du propriétaire des Canadiens à l’époque, le sénateur Donat Raymond.

Il entreprit ensuite sa carrière de gestionnaire, où le Tricolore lui demanda de s’impliquer dans la gestion des Mohawks de Cincinnati, une équipe affiliée. Bien qu’il ne fut pas avec l’équipe pendant l’entièreté de cette période, il aida les Mohawks à remporter consécutivement cinq Coupes Turner (le titre de la Ligue internationale ou IHL). Il fut aussi dépisteur dans l’ouest, avant de revenir à Montréal, pour servir comme adjoint du directeur-général Frank Selke. En 1955, alors qu’il fallait remplacer Dick Irvin derrière le banc des Canadiens, il y avait trois candidats finalistes, tous des anciens joueurs : Toe Blake, qui avait été entraîneur des Braves de Valleyfield de la Ligue senior, Roger Léger, qui était entraîneur à Shawinigan dans la même ligue, et Billy Reay, qui était entraîneur à Victoria dans la Ligue de l’ouest. C’est finalement Reardon qui a fait prévaloir son appui à Blake, son ancien coéquipier.

Dans ces fonctions, Reardon fit partie de l’équipe lors des cinq Coupes consécutives de 1956 à 1960. Le choix de Blake était finalement une bonne idée. Il fut par la suite nommé vice-président.

Reardon fut élu au Temple de la renommée en 1966.

Il est décédé à Saint-Sauveur en 2008 à l’âge de 86 ans des suites d’une longue maladie.

Sources:

″Que font les joueurs de hockey entre les parties?″ de Charles Mayer, 16 mars 1947, Le Petit Journal, page 53,

″Toe Blake, instructeur du Canadien″, 8 juin 1955, La Presse, page 42,

″Avec un club comme les Canadiens j’espère livrer une lutte serrée aux autres équipes″ (Toe Blake) de Jacques Beauchamp, 9 juin 1955, Montréal-Matin, page 24,

″One Man’s Opinion″ de Gorde Hunter, June 12, 1962, Calgary Herald, page 11,

"Le sénateur Donat Raymond est décédé", 6 juin 1963, La Presse, page 3,

″Décès de Kenny Reardon, La Presse Canadienne, 15 mars 2008, RDS (rds.ca).

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