Ces jours-ci, on parle de beaucoup de choses intelligentes dans les tribunes à la radio. En fait, je pense qu'une certaine branche des fans du Canadiens n'en est pas encore revenue du grand ménage de Bob Gainey du mois passé. Et c'est sous l'angle du peu de québécois qui vont faire partie de la prochaine édition de l'équipe qu'ils attaquent souvent. J'avoue que c'est un peu ordinaire à l'approche de la célébration du centenaire d'une équipe de hockey qui a été fondée en fonction de n'avoir que des canadiens-français en son sein, mais bon, moi je fais confiance à ceux que mystère Gainey est allé chercher, francos ou pas. Mais ce qui me fait le plus rire dans ces tribunes à la radio est la constante référence à José Charbonneau de la part de ceux qui comme moi sont un peu écœurés d'entendre parler du manque de québécois dans l'équipe. Surtout de personnages douteux qui vont demander à l'animateur de radio en plein découragement "Pourquoi est-ce que le Canadiens a pas repêché Lecavalier dans le temps???" À ceux-là, j'invite à lire la théorie élaborée par un ami de la "montagne à Mahomet..."
Revenons à José Charbonneau. J'avoue n'avoir qu'un vague souvenir de ce joueur qui n'eut qu'un vague passage à Montréal. Je me rappelle simplement de ce nom qui siégeait dans les abysses de la colonne des marqueurs des Canadiens dans la section des sports du Quotidien, feuillet paroissial du Saguenay. Le nom m'avait marqué parce que c'était comme un "H" de plus qu'un de mes joueurs préféré (MON capitaine qui ne l'était pas encore à l'époque) et que ce joueur portait un nom de fille... Ma soeur s'appelle Marie-Josée alors ça fait nom de fille que de s'appeler José... Mais je ne me rappelle pas vraiment plus du passage à Montréal de ce joueur.
José Charbonneau fut repêché par le Canadien en première ronde, douzième en tout, par le Canadiens en 1985. Dès lors on voit en lui LA nouvelle vedette francophone de l'équipe, un peu comme avec Guillaume Latendresse il y a quelques années. Malheureusement, il éprouva beaucoup de difficultés dès son arrivée chez les pros à Sherbrooke avec les Canadiens de la place, ne récoltant que 14 buts lors de cette saison. Lors de la saison 1987-88, Charbonneau améliore son jeu avec les Canadiens de Sherbrooke en récoltant 30 buts, ce qui lui vaudra un ticket pour Montréal. Malheureusement, la première expérience de celui que l'on voyait comme une nouvelle vedette francophone allait s'avérer pas très concluante. Il ne récolta que 2 passes en 16 matchs avec le Canadiens. Il jouera 9 autres matchs lors de la saison suivante sous les ordres de son ancien entraîneur à Sherbrooke, Pat Burns. C'est lors de cette saison qu'il marqua son premier but en carrière, le seul toutefois qu'il récoltera dans l'uniforme du Canadiens. Charbonneau allait être échangé aux Canucks de Vancouver en retour d'un certain Dan Woodley 24 janvier 1989. S'en était donc fait des espoirs...
Voici une sorte de chronologie des titres de La Presse faisant était de Charbonneau lors de son passage en tant que Canadiens :
José Charbonneau éprouve des ennuis [au camp d'entraînement des recrues du Canadien] La Presse - 1985-09-15 - Hétu, Richard
[José] Charbonneau est retranché [de l'alignement du Canadien]
La Presse - 1985-09-26 - Hétu, Richard
Blessé à une épaule, [José] Charbonneau a vu le médecin
La Presse - 1985-11-27 - Hétu, Richard
Une blessure qui tarde à guérir: "Je suis le grand perdant" - José Charbonneau
La Presse - 1985-12-16 - Turbide, André
Les "chiffres" se précisent [chez le Canadien]: [Scott] Sandelin retourne à Sherbrooke, avec [Rick] Hayward, [Randy] Bucyk et [José] Charbonneau
La Presse - 1986-09-25 - King, Ronald
[José] Charbonneau veut secouer ses puces [dans l'uniforme du club-école du Canadien]
La Presse - 1986-12-03 - Hétu, Richard
[José] Charbonneau devrait imiter Claude Lemieux
La Presse - 1987-01-22 - Lapointe, Tom
José Charbonneau est conscient des besoins du Canadien: "Je jouerai le tout pour le tout en septembre
La Presse - 1987-05-20 - Lapointe, Tom
[José] Charbonneau doit encore retourner à Sherbrooke
La Presse - 1987-09-15 - Béliveau, FrançoisJosé [Charbonneau] travaille fort
La Presse - 1987-09-25
Tête forte? égoïste? Non, joueur d'équipe comme il se doit, José Charbonneau "écoute"
La Presse - 1988-03-12 - King, Ronald
[Canadien: José] Charbonneau a fait ses devoirs
La Presse - 1988-04-06 - Turbide, André
Avant la victoire, le développement...: Pat Burns avait promis de remettre José Charbonneau en marche La Presse - 1988-04-21 - Lapointe, Tom
Le reste de la carrière de José Charbonneau dans le monde merveilleux du hockey professionnel est presque plus intéressant que son passage avec les Canadiens. Après une fin de saison 1988-89 pas très concluante avec les Canucks, Charbonneau passa l'entièreté de la saison suivante avec les Admirals de Milwaukee dans la Ligue Internationale. Malgré une soixantaine de points avec l'équipe, il ne fut pas invité à nouveau l'année suivante. Il évolua la saison suivante (1990-91) avec l'Équipe nationale canadienne, sorte de fond du baril du hockey. Sans trop d'ouverture du côté de l'Amérique du Nord, Charbonneau se tourna vers l'Europe, où il connut quelques bonnes saisons. C'est en 1993 que le destin de Charbonneau prit un drôle de tournant. Il revint à l'été dans la ville de Vancouver mais non à titre de joueur des Canucks, mais bien pour jouer au roller hockey avec les Voodoos de Vancouver, sous la gouverne du légendaire Dave "Tiger" Williams. La performance de Charbonneau sur patins à roues alignées impressionna tellement le joueur le plus pénalisé de tous les temps qu'il recommanda aux Canucks de lui donner une seconde chance. Chose qu'ils firent. Charbonneau passa la saison entre Hamilton dans l'AHL et Vancouver avec qui il connut son plus long passage durant une saison de sa carrière. Il accumula 14 points en 30 matchs et prit part à quelques matchs durant les séries qui menèrent les Canucks en finale de la Coupe Stanley. La saison suivante, il fut limité à seulement 3 matchs, les derniers de sa carrière dans la LNH, jouant la plupart de la saison avec le Thunder de Las Veas dans l'IHL. Il prit par la suite le chemin de l'Allemagne où il évolua avec quelques équipes jusqu'à la saison 2000-01...
Voici donc José Charbonneau...
La morale de l'histoire : Plus jamais de José dans les Canadiens...
2 commentaires:
C'est presqu'une honte que les gens se pose cette question: Surtout de personnages douteux qui vont demander à l'animateur de radio en plein découragement "Pourquoi est-ce que le Canadiens a pas repêché Lecavalier dans le temps?
Incroybale.
C'est pour ça que je profite de ces chaudes journées d'été pour écouter du reggae au lieu d'écouter Jean-Charles... On repassera...
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