Je m'excuse de parler de baseball, mais c'est l'été et j'ai moins le goût de parler de hockey... J'étais avec un de mes amis la semaine dernière à prendre de la bière sur son perron et à étudier la faune d'Hochelaga-Maisonneuve quand tout d'un coup je sort un superbe : "Je pense qu'il manque juste le baseball en bruit de fond et ça serait parfait comme soirée d'été" et on s'est mis à parler de baseball... Le gros de la discussion fut à propos du fait que j'adore les Dodgers, club qui selon moi donna ses plus beaux moments de baseball à la ville de Montréal avec son club-école des Royaux de Montréal. Pas question d'aimer les Yankees ou les Red Sox... On s'est donc mis à parler d'Éric Gagné (que j'adore!), de Darryl Strawberry et surtout de Fernando Valenzuela. Nous étions tous les deux d'accord à propos du fait que ce lanceur des Dodgers des années 80 était remarquable... Vous souvenez-vous du style de ce lanceur bedonnant qui nous rappelait que le baseball était pour tous, même ceux avec une bedaine de bière...
Fernando Valenzuela est né en 1960 à Navojoa dans l'État de Sonora au Mexique. Il est devenu pro à l'âge de 17 ans dans la Liga Mexicana de Beisbol en 1978. Déjà, ses talents furent remarqués et l'année suivante beaucoup d'équipes des Ligues Majeures qui tentèrent de faire l'acquisition du jeune lanceur mexicain. Ce sera les Dodgers qui remportèrent le derby en achetant son contrat le la Liga pour la très modique somme de 120000$...
C'est en septembre 1980 que Valenzuela fit ses débuts avec les Dodgers. Il aida les Dodgers notamment à atteindre les séries d'après-saisons. Malheureusement, ce sont les Astros de Houston qui remportèrent les honneurs dans l'ouest de la Nationale... L'année suivante, à son année recrue, ce fut littéralement l'explosion pour le jeune lanceur mexicain. Valenzuela eut la chance d'être placé en début de saison dans la liste des partants suite à la blessure du numéro un, Jerry Reuss, et à ses 8 premiers départs, il enregistra pas moins que 8 victoires. Aussitôt, ce fut le départ de la ¨Fernandomania¨. La population hispanophone de la région de Los Angeles tomba sous le charme de ce joueur d'origine mexicaine qui dominait la ligue. Malheureusement pour Valenzuela, la saison 1981 fut écourté en raison d'une grève des joueurs qui dura un peu plus d'un mois au début de la saison.
À son retour au jeu après la grève, Valenzuela ne fut pas aussi dominant qu'avant la grève, mais il s'avéra un des joueurs clé dans les succès des Dodgers lors de cette saison. Il remporta non seulement le titre de recrue de l'année 1981, mais le Cy Young pour la Nationale. Il s'agit de la seule occasion où un lanceur remporta ces deux honneurs en même temps. Les fans des Expos se rappelleront peut-être de Fernando Valenzuela parce que ce fut ce dernier qui fut au monticule le lundi 19 octobre 1981 lors du cinquième et dernier match du championnat de la Ligue Nationale qui opposa les Dodgers et les Expos... Vous savez, le coup de circuit de Rick Monday... Les Dodgers remportèrent par la suite la première Série Mondiale depuis 1965 en battant les méchants Yankees en 6 après avoir vaincu les Expos dans le match désormais connu comme Blue Monday...
Les années passèrent et la bedaine de Valenzuela le rattrapa en quelque sorte. Bien que très populaire et efficace au début des années 80, il participa 6 matchs des étoiles consécutifs entre 1981 et 1986, sa carrière n'alla qu'en baissant. Il passa au Angels de la Californie-Anaheim-Los Angeles-Walt Disney en 1991 sans trop de succès. Après ne pas avoir joué en 1993, il joua consécutivement pour les Orioles de Baltimore, les Phillies de Philadelphie, les Padres de San Diego durant trois saisons et les Cards de St-Louis avec qui il joua son dernier match le 14 juillet 1997.
De nos jours, il est commentateur à la radio pour les matchs des Dodgers en espagnol...
Il jouit toujours d'un statut particulier dans l'histoire du baseball hispanique...
En passant, la chose la plus hilarante que j'ai vue à passer une soirée sur un balcon d'Hochelaga fut un cabochon qui roulait à contre-sens dans un one-way et qui s'obstinait avec vigueur à se rendre au coin de la rue... À toutes les fois où une voiture qui était dans le bon sens le klaxonnait, on l'entendait crier Je le sais calisse que chu à l'envers sacrement. Vous savez, il semble qu'il n'était juste pas assez intelligent pour faire un U-Turn...
3 commentaires:
désolé mais ça ne serait du Black Monday dont tu parlais? me semble que Blue Monday c'est une chanson de New Order du début des années 80
Ce ne sont pas les Astros qui ont remporté les honneurs dans la Nationale en 1980, mais bien les Phillies, qui ont ensuite remporté la première série mondiale de leur histoire.
Les Astros ont défait les Dodgers dans l'ouest...
Moi j'ai toujours entendu parlé de Blue Monday, comme la toune de New Order...
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